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Hypospadias : causes, symptômes et traitements

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Hypospadias : causes, symptômes et traitements
Concept d’hypospadias: femme médecin touche la vessie et les reins

Maladie rare et bénigne, l’hypospadias fait référence à une malformation du pénis. Elle est causée par des raisons très variées. De plus, il s’agit d’une pathologie congénitale qui se manifeste de plusieurs manières. Ces manifestations permettent de détecter précisément la maladie, afin de proposer un traitement au patient. Que savoir sur l’hypospadias ? Quels sont les causes et les symptômes de cette pathologie ? Quels traitements proposés pour lutter contre la maladie ? Voici un billet qui donne les éléments de réponses.

Que savoir sur l’hypospadias ?

L’hypospadias est une pathologie congénitale qui touche principalement les sujets de sexe masculin. En effet, il s’agit d’une malformation de naissance qui touche le pénis. Encore appelée hypospade, la maladie se manifeste par l’ouverture du méat de l’urètre qui se trouve en dessous de son emplacement normal. Autrement dit, on le retrouve soit au niveau de la verge, soit au niveau du canal urinaire. Dans des cas très rares, l’ouverture de l’urètre apparait sur la face supérieure du pénis : on parle alors d’épispadias.

Selon plusieurs études, cette malformation affecte environ 1 à 8 hommes sur 1000. Toutefois, le nombre de personnes atteintes par cette anomalie connait une augmentation avérée, sur les cinquante dernières années. Cette recrudescence de ce mal est notamment attribuée aux perturbateurs endocriniens.

L’hypospadias touche également les femmes, mais cela est encore plus rare que l’hypospadias masculin. Dans ce cas, l’ouverture de l’urètre est généralement située à l’intérieur du vagin, au lieu d’être à l’extérieur de celui-ci (dans la vulve). Il s’agit d’une malformation dont le diagnostic est beaucoup plus tardif.

Par ailleurs, il faut notifier qu’on distingue plusieurs formes d’hypospadias.

Hypospadias fréquents

Il s’agit de l’hypospadias balanique et de l’hypospadias balano-préputial. Encore appelé hypospadias glandulaire, l’hypospadias balanique désigne la forme de cette maladie dans laquelle l’ouverture de l’urètre se situe à la base du gland. Dans le cas de l’hypospadias balano-préputial, l’ouverture de l’urètre se situe plutôt au niveau du sillon balano-préputial. Ces deux types d’hypospadias représentent environ 80 % des cas.

Hypospadias sévères

L’hypospadias pénien antérieur (ouverture de l’urètre située au milieu du pénis) est la première forme sévère de la maladie. La deuxième forme est l’hypospadias péno-scrotal, qui renvoie à une ouverture au niveau du scrotum. Enfin, il y a l’hypospadias périnéal, l’hypospadias diaphysaire médian ou encore l’hypospadias proximal, qui sont également des formes sévères.

Il existe plusieurs complications qui peuvent découler de l’hypospadias. Parmi celles-ci, on peut évoquer la fistule ou même la sténose de l’urètre (fermeture du canal).

Quelles sont les causes de l’hypospadias ?

Il faut savoir que cette maladie est le résultat d’un défaut de développement, qui apparait entre la 8e et la 14e semaine de grossesse. Cela dit, ce défaut provoque généralement une insuffisance de masculinisation de l’appareil génital du petit garçon, causant ainsi une diverge de la partie érectile de la verge.

Dans la majorité des cas, il est rare que la cause de l’hypospadias soit identifiée de manière précise. En effet, les études pour déterminer avec certitude les facteurs déclencheurs de cette malformation sont encore en cours. Toutefois, selon les recherches déjà effectuées, on peut retenir que cette maladie est due à une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques. La maladie peut être notamment héréditaire (mais, ceci n’arrive que dans des cas rarissimes).

Parmi les hypothèses émises par les spécialistes sur les causes de l’hypospadias, on peut relever :

  • La grossesse gémellaire ;
  • L’exposition aux perturbateurs endocriniens (pesticides, produits chimiques cosmétiques, certains adjuvants de plastique, etc.) ;
  • Un déficit en facteurs de croissance locaux ou en androgènes ;
  • L’exposition de la femme enceinte au diéthylstibestrol ;
  • La prise de valproate de sodium par la femme enceinte, etc.

On comprend donc qu’il ne s’agit que d’hypothèses qui restent à confirmer. Néanmoins, il est indispensable de faire attention à tous ces facteurs relevés plus haut.

Quels sont les symptômes de l’hypospadias ?

On peut reconnaitre l’hypospadias grâce à certains éléments. Le fait que l’orifice urinaire se trouve ailleurs que sur le haut du pénis constitue le principal symptôme de cette maladie. Ensuite, la personne malade peut ressentir des courbatures du pénis. Cet état de choses est généralement dû au fait que le pénis est courbé vers le bas. Aussi, on remarque parfois que le prépuce est ouvert, sur le dos de la verge.

Dans certains cas, la maladie peut provoquer une gêne mictionnelle. En d’autres termes, le patient aura des difficultés à uriner en position debout. Enfin, elle peut entrainer des problèmes sexuels à partir de la puberté.

Comment traiter l’hypospadias ?

Le traitement de l’hypospadias se fait habituellement au moyen d’une intervention chirurgicale. En effet, quelle que soit la forme prise par la maladie, les données ont prouvé que la chirurgie est le meilleur moyen pour guérir de l’hypospadias.

Généralement, on conseille d’entreprendre les procédures d’intervention chirurgicale lorsque le petit garçon a entre 9 et 18 mois. Cela permet principalement de réduire le taux de complication de la maladie et de l’opération.

Il faut préciser que la chirurgie a pour but de redonner une meilleure rectitude à la verge et de la protéger, de la manière la plus esthétique possible. De plus, le type de chirurgie sera choisi compte tenu de la largeur de la gouttière urétrale. Aussi, faut-il savoir qu’il n’existe pas d’âge pour pratiquer la chirurgie de réparation de l’hypospadias. Autrement dit, des personnes adultes souffrant de ce mal peuvent se faire opérer, afin d’améliorer leur qualité de vie. Cette malformation peut en effet être gênante, surtout si elle entraine des problèmes liés à la virilité et la sexualité.

Toutefois, si le patient souffre d’un cas sévère de la maladie, il est indispensable qu’une équipe expérimentée soit mise sur pied, pour un meilleur encadrement. Ceci contribue aussi à réduire au maximum les risques de complications de l’anomalie.

De façon générale, l’hypospadias ou l’hypospade est donc une maladie congénitale qui attaque les individus de sexe masculin. Il est possible de l’éviter grâce à certaines mesures à prendre par la femme enceinte (éviter les perturbateurs endocriniens au cours de la grossesse). De plus, il est important de faire des consultations régulières chez le médecin pour bénéficier d’un meilleur suivi. Plus la malformation sera vite détectée, mieux elle sera prise en charge.