L’hypothyroïdie peut s’expliquer par l’incapacité de la glande thyroïde à sécréter des hormones indispensables au fonctionnement de l’organisme. La carence en hormones thyroïdiennes peut se manifester principalement par de la fatigue, de la sensibilité au froid, de la constipation, une peau sèche. En plus de ces symptômes, il est aussi possible de remarquer des signes au niveau des yeux : ophtalmopathie thyroïdienne. Découvrez en détail les symptômes de cette maladie au niveau des yeux.
Réduction de la production de larme
L’hypothyroïdie arrive parfois à empêcher la production de larmes en quantité suffisante par les cellules des yeux. Or il faut savoir que les larmes sont d’une importance capitale pour les yeux. Entre autres fonctions, elles assurent :
- la protection des yeux ;
- leur humidification et lubrification ;
- leur nettoyage.
Les larmes sont ainsi indispensables pour maintenir le confort oculaire. D’un autre côté, il existe également les larmes réflexes qui interviennent pour protéger l’œil en cas d’irritation.
Lorsque l’hypothyroïdie attaque les yeux, le malade peut être sujet à une sécheresse oculaire. En effet, les yeux ne deviennent secs que quand les larmes requises pour les humidifier ne sont plus produites. Le patient peut aussi constater des larmoiements et une impression de grains de sable dans les yeux. À cela s’ajoute le fait qu’il peut souffrir d’une sensibilité à la lumière et d’une vision floue.
Rétraction des paupières
La rétraction des paupières constitue également un symptôme d’hypothyroïdie oculaire. Concrètement, le symptôme est le fruit du retrait des paupières vers l’arrière. Ce phénomène se caractérise par des yeux globuleux ou exorbités. Cela donne l’impression que l’on fixe sans arrêt une personne ou une chose. Dans certains cas graves, le patient aura de grandes difficultés à cligner des yeux. Et cette difficulté s’accompagne souvent de la sécheresse oculaire.
Enflure des muscles et formation de gras derrière le globe
Ces symptômes peuvent entraîner une exophtalmie. En d’autres termes, les yeux deviennent bombés à cause des tissus qui les poussent vers l’avant. Ici aussi, la sécheresse des yeux s’accentue, d’autant plus que le patient aura du mal à fermer normalement ses yeux.
Inflammation des tissus mous entourant l’œil
L’inflammation des tissus mous de l’œil n’est pas uniquement signe d’une infection oculaire. Elle peut également être le symptôme de nombreuses maladies telles que l’ophtalmopathie oculaire. Comme toute inflammation, elle se matérialise par une rougeur (la rougeur des paupières précisément) et un gonflement des paupières. L’enflure de ces tissus peut aussi entraîner une douleur dans l’orbite.
Enflure des muscles oculomoteurs
En temps normal, l’œil est mobilisé dans les différentes directions grâce à des muscles striés. Le muscle adducteur est responsable du mouvement droit médial (mouvements du globe oculaire en dedans). Le droit latéral (mouvement en dehors) est assuré par le muscle abducteur. Quant au droit supérieur (mouvements en haut et en dehors), il est assuré par les muscles élévateurs et abducteurs.
L’enflure de tous ces muscles est la cause de la vision double. Ainsi, les yeux ne peuvent plus bouger simultanément et le malade ne verra plus une seule chose. De plus, quelques dommages peuvent survenir à la surface de l’œil. Les cornées et la sclérotique peuvent être endommagées, à cause de la difficulté à cligner des yeux et de l’exposition de l’œil.
Diminution de la vision
De toute évidence, les patients avec un dysfonctionnement thyroïdien auront à noter une vision trouble. Le déplacement du globe oculaire vers l’avant provoque fréquemment une rougeur des conjonctives (le blanc de l’œil). Cela entraîne une vision moins précise et des irritations oculaires (larmoiement ou une sensation de sable dans l’œil). Ainsi, bien que les yeux soient souvent secs, leur larmoiement peut se faire remarquer à cause des irritations.
Quel que soit le symptôme, il est préférable de consulter immédiatement un ophtalmologue. Celui-ci pourra faire des examens et des analyses de sang afin de confirmer si vous souffrez d’une hypothyroïdie. Puisque dans certains cas et dans la plupart des cas d’ailleurs, il peut s’agir d’une hyperthyroïdie !
Par ailleurs, il faut noter que l’état de la glande thyroïde et l’ophtalmopathie thyroïdienne peuvent évoluer séparément. Pendant le traitement, la phase active sera suivie d’une phase passive (affaiblissement de la maladie). Pour analyser l’état de la glande thyroïde, l’endocrinologue (médecin spécialisé dans les problèmes hormonaux) fera passer au patient des tests habituels. De cette façon, il pourra détecter spécifiquement le problème afin d’y apporter une solution convenable.