L’hystérie est un terme qui remonte à l’antiquité et qui a été utilisé pour décrire des comportements ou des symptômes qui semblaient inexplicables. Au fil du temps, le concept a évolué et s’est développé pour englober des aspects physiques, émotionnels et psychologiques. De nos jours, il est considéré comme une manifestation d’un état de stress intense et prolongé qui peut se manifester de différentes manières. Retrouvez dans ce billet ses causes, ses symptômes et les traitements possibles ?
Présentation de l’hystérie
Le terme « hystérie » provient du mot grec « hysteros », qui signifie « utérus« . L’hystérie était autrefois considérée comme un trouble spécifique des femmes, lié à l’utérus et à la sexualité féminine. Cependant, cette conception est considérée comme obsolète et dépassée. Aujourd’hui, le terme est utilisé pour décrire des comportements ou des réactions intenses et dramatiques, parfois exagérées ou mal contrôlées.
Par ailleurs, le terme « hystérie » peut être perçu comme stigmatisant et discriminatoire envers les personnes qui ont des réactions intenses, raison pour laquelle il est controversé. Les professionnels de santé mentale utilisent aujourd’hui des termes plus précis pour décrire les différents troubles émotionnels et comportementaux. En outre, les médecins travaillent à comprendre les causes sous-jacentes de ces troubles plutôt que de se concentrer simplement sur les symptômes externes.
Les causes de l’hystérie
Les causes de l’hystérie sont complexes et multifactorielles, mais on peut identifier quelques facteurs qui peuvent y contribuer. Il s’agit :
- des traumatismes psychologiques : les chocs mentaux tels que les abus sexuels, les négligences, les violences conjugales et les pertes affectives peuvent être à l’origine de l’hystérie. De plus, les personnes qui ont subi des traumatismes peuvent développer une incapacité à exprimer leurs émotions ou leurs sentiments. Cela se manifeste le plus souvent par des signes cliniques physiques ;
- La répression émotionnelle : les personnes qui ont du mal à exprimer leurs émotions peuvent également développer des symptômes d’hystérie. La répression émotionnelle peut être causée par des facteurs tels que l’éducation, la culture et la religion. Les individus qui ont été élevés dans un environnement où l’expression des émotions était considérée comme inappropriée ont plus de risques de développer l’hystérie ;
- Les troubles de la personnalité : le trouble borderline, le trouble dissociatif de l’identité et le trouble de la personnalité histrionique sont souvent associés à des symptômes d’hystérie. Ces différents troubles peuvent causer des difficultés dans les relations interpersonnelles, l’identité de soi et l’expression émotionnelle ;
- Les facteurs socioculturels : le genre, la classe sociale, l’appartenance ethnique, la religion constituent également des facteurs de risque pour l’hystérie. Par exemple, les femmes ont été historiquement considérées comme plus sujettes à l’hystérie que les hommes. Cela peut refléter des attentes culturelles et sociales différentes en matière d’expression émotionnelle.
Pour finir, les causes de l’hystérie peuvent varier d’une personne à l’autre et il faut consulter un psychiatre pour obtenir une thérapie adaptée.
Les symptômes de l’hystérie
Les symptômes de l’hystérie peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Par ailleurs, ils ont tous en commun le fait qu’ils sont de nature physique et psychologique. Parmi ses signes cliniques, on peut évoquer :
- Les symptômes pseudo-neurologiques : les symptômes pseudo-neurologiques sont des symptômes qui imitent les symptômes d’une maladie neurologique, mais qui n’ont pas de cause médicale sous-jacente. Ces signes cliniques peuvent inclure des convulsions, des tremblements, des paralysies, des contractions musculaires, des pertes de conscience et des troubles de l’équilibre ;
- Les douleurs et symptômes gastro-intestinaux : les personnes souffrant d’hystérie peuvent également ressentir des douleurs physiques qui ne peuvent pas être expliquées. Ces douleurs peuvent affecter différentes parties du corps, telles que le dos, les membres, le cou, la tête. Les symptômes gastro-intestinaux, tels que les nausées, les vomissements, les ballonnements, la diarrhée, la constipation, les douleurs abdominales peuvent également être présents ;
- Les symptômes sexuels : les signes cliniques sexuels sont également courants chez les personnes atteintes d’hystérie. Ils peuvent inclure des douleurs lors des rapports sexuels, une perte de libido et des difficultés à atteindre l’orgasme ;
- Les symptômes de conversion : ce sont des symptômes physiques qui sont causés par des facteurs psychologiques. Ces symptômes peuvent inclure des troubles de la vision, des pertes auditives, des paralysies et des tremblements ;
- Les symptômes somatiques : ce sont des symptômes physiques qui ne peuvent pas être expliqués par des causes médicales. Ils peuvent inclure des douleurs, des démangeaisons, des engourdissements et des brûlures.
Les symptômes de l’hystérie sont réels et très invalidants pour les sujets qui en souffrent. Ils se développent progressivement et peuvent être aigus lors d’un évènement stressant.
Les traitements de l’hystérie
Le traitement de l’hystérie dépend de la nature et de la gravité des symptômes. Il peut inclure une combinaison de thérapies médicamenteuses et non médicamenteuses. En effet, les psychiatres peuvent recommander l’un ou l’autre de ces traitements, en fonction des besoins individuels du patient. Parmi ces prises en charge, on peut citer :
- La thérapie physique : elle peut être recommandée pour aider à traiter les symptômes physiques de l’hystérie, tels que les douleurs, les contractions musculaires et les paralysies. La thérapie physique peut inclure des massages, des étirements, des exercices de relaxation et d’autres techniques de physiothérapie. Ces méthodes aident à réduire la tension musculaire et améliorer la flexibilité ;
- La thérapie psychothérapeutique : la psychothérapie est souvent recommandée comme traitement de première intention pour les personnes souffrant d’hystérie. Il s’agit d’un processus de traitement qui aide les patients à identifier et à gérer les facteurs psychologiques qui contribuent à leurs symptômes. Les formes de psychothérapie recommandées pour le traitement de l’hystérie peuvent inclure la thérapie cognitivo comportementale et la thérapie d’acceptation et d’engagement ;
- La thérapie occupationnelle : elle peut aider les personnes souffrant d’hystérie à développer des compétences pratiques pour les aider à gérer leurs symptômes au quotidien. La thérapie occupationnelle peut inclure des activités telles que l’art-thérapie, la musicothérapie et d’autres formes de thérapies expressives. Cela permet de réduire le stress et l’anxiété ;
- Les médicaments : ils peuvent être prescrits pour traiter les symptômes de l’hystérie. Les médicaments recommandés peuvent inclure des antidépresseurs, des anxiolytiques et des antipsychotiques. Ces médicaments peuvent favoriser la réduction de l’anxiété et les symptômes de dépression qui peuvent être associés à l’hystérie.
Enfin, le traitement de l’hystérie est souvent un processus à long terme. De plus, il est nécessaire d’essayer différentes combinaisons de thérapies pour trouver la solution idéale à chaque patient.