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Ictus amnésique : causes, diagnostic et traitement

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Ictus amnésique : causes, diagnostic et traitement

L’ictus amnésique est un trouble, qui se produit de façon spontanée et qui peut avoir des effets indésirables sur la mémoire. Bien qu’elle soit rare, cette pathologie n’est cependant pas étrange. Qu’est-ce que l’ictus amnésique ? Quels sont les causes et symptômes de cette pathologie ? Comment diagnostiquer et traiter l’ictus amnésique ? Retrouvez ici l’essentiel à savoir sur cette maladie.

Définition de l’ictus amnésique

Encore appelé amnésie globale transitoire, l’ictus amnésique est un trouble de la mémoire qui se produit de façon subite et dont la durée est très limitée (quelques heures tout au plus). Dès qu’il s’installe, l’ictus amnésique empêche la mémoire de former de nouveaux souvenirs. Ce trouble peut être très brutal, pour la personne qui en est victime, vu que cette dernière ne comprend pratiquement rien à ce qui lui arrive.

Toutefois, il faut préciser que l’ictus amnésique ne dure que quelques heures, et ne laisse généralement aucune séquelle à la victime. Ce trouble est également rare. En effet, selon différentes études, seulement 3 à 10 personnes sur 100 000 sont victimes de l’ictus amnésique. Cependant, chez les personnes de 50 ans et plus, ce nombre peut augmenter jusqu’à 30, voire plus.

Les causes de l’ictus amnésique

L’ictus amnésique est un trouble idiopathique, sa cause est donc inconnue. Toutefois, dans la majorité des cas, force est de constater que ce trouble est dû à un stress physique. Ce stress peut être causé par la prise d’un bain avec de l’eau très froide ou par un effort physique inhabituel (un rapport sexuel trop intense par exemple).

D’un autre côté, l’ictus amnésique peut être aussi causé par un stress psychologique en rapport avec l’annonce d’une mauvaise nouvelle. Certains spécialistes affirment que la dépression fait partie des causes de cette maladie.

Une autre hypothèse quant à l’origine de l’ictus amnésique est une ischémie, dans la région de l’hippocampe. Cette ischémie entrainerait un déficit d’oxygène au niveau du cerveau.

Il est également important de noter que l’ictus amnésique est très facilement confondu avec un accident cérébral vasculaire amnésique, ou avec une épilepsie amnésique. Il faudra donc recourir aux examens d’un neurologue pour éliminer ces hypothèses et être sûr qu’il s’agisse réellement d’un ictus amnésique.

Enfin, il a été révélé que les comprimés fabriqués à partir d’antichonergiques ou de benzodiazépine sont de potentielles sources d’apparition de l’ictus amnésique.

Les symptômes de l’ictus amnésique

Le premier signe visible chez une personne victime d’ictus amnésique est l’incapacité de cette dernière à enregistrer de nouvelles informations. Cette personne ne se souvient généralement pas des évènements, qui suivent le début de la crise. La victime d’ictus amnésique est totalement désorientée et bloquée dans un espace spatio-temporel. Quel jour est-on ? Comment suis-je arrivé ici ? Voilà autant de questions que se pose sans cesse une victime de ce trouble. S’ensuivent les maux de tête, les étourdissements, les nausées et les vomissements. Autant de symptômes, qui font parfois penser à un AVC (Accident Vasculaire Cérébral).

Dans les cas de l’ictus amnésique, l’amnésie est bien souvent isolée. Le trouble n’a aucun impact sur les capacités cognitives de la victime. La conscience, le langage, la motricité ou encore les capacités d’analyses ne sont pas altérés.

Au bout de 24 heures maximum, les troubles de l’ictus amnésique s’arrêtent et la victime n’en garde généralement aucun souvenir. Les symptômes peuvent cependant durer quelques mois et disparaitre avec un impact très minime. Certaines études révèlent que ces symptômes ne peuvent réapparaitre que s’ils ont été causés par des migraines ou des convulsions. Les risques de réapparition pendant la vie sont évalués entre 5 et 25 %.

Le diagnostic de l’ictus amnésique

Le diagnostic de l’ictus amnésique se fait généralement par examen clinique ou imagerie cérébrale. En effet, les examens neurologiques ne détectent habituellement pas grand-chose, à l’image des ischémies cérébrales qui doivent être exclues. Pour un diagnostic sûr, les prélèvements biologiques doivent comprendre des tests de coagulation et une évaluation pour l’hypercoagulabilité.

Il y a aussi les IRM à résolution pondérée, qui peuvent être assez efficaces pour diagnostiquer l’ictus amnésique. En effet, ces IRM permettent d’exclure les ischémies cérébrales, et de constater avec précision la diffusion restreinte à l’hippocampe latéral, de quoi conclure un ictus amnésique. Dans la plupart des cas, l’IRM décèle des lésions de l’hippocampe, chez environ 12 % des sujets, après les premières 24 h qui suivent les symptômes de cette maladie. Par contre, ce taux augmente jusqu’à 81 %, si l’IRM est appliquée 3 jours après l’apparition des symptômes. À ce stade, les lésions deviennent plus visibles.

Par ailleurs, on peut recourir à l’EEG (électroencéphalogramme), seulement en cas de crise ou en cas d’épisodes répétitifs. Généralement, cet examen présente certaines difformités non spécifiques, et ne doit pas être privilégié.

Le traitement de l’ictus amnésique

Il n’existe pas à proprement parler un traitement pour lutter contre l’ictus amnésique. Toutefois, le premier réflexe à avoir lorsqu’un proche présente des signes de perte de mémoire est de le faire ausculter par un médecin. Ainsi, il subira des scanners cérébraux, pour écarter les hypothèses de traumatismes crâniens ou d’AVC. On pourra donc conclure qu’il s’agit d’un ictus amnésique.

Notons d’un autre côté que l’ictus amnésique n’engendre généralement aucune complication. Ce trouble spontané disparait comme il est apparu, sans laisser de séquelles à la victime.

L’ictus amnésique et le risque d’une maladie de la mémoire

Dans de nombreux cas, l’ictus amnésique se présente comme le signe du début, d’une maladie de la mémoire. Mais, de façon pratique, ces cas sont extrêmement rares. En effet, la plupart des victimes d’ictus amnésique récupèrent totalement de ce trouble et n’en gardent aucune séquelle. Dans les cas extrêmes, une personne connaitra un ictus amnésique à deux reprises dans sa vie. Toutefois, sa mémoire est restaurée petit à petit, même s’il est rarement possible de retrouver les souvenirs de la période du trouble.

Par ailleurs, plusieurs études ont été réalisées, sur les personnes victimes d’ictus amnésique. Ces études révèlent que suite à ce trouble, ces victimes ne succombent pas à la maladie d’Alzheimer ou à un AVC, en tout cas pas plus que la moyenne. La conclusion est donc que l’ictus amnésique n’a aucun rapport avec les maladies de la mémoire.

L’ictus amnésique et le fonctionnement de la mémoire

Les troubles de l’ictus amnésique ont permis de connaitre certaines précisions, sur le fonctionnement du cerveau humain. En effet, pendant ces troubles amnésiques, c’est la mémoire des souvenirs qui est affectée. Toutes les autres formes de la mémoire restent intactes. Cela suppose, que seule la fonction de l’hippocampe, responsable de l’enregistrement des souvenirs est affectée.

Une personne atteinte d’ictus amnésique reste capable d’exercer ses activités quotidiennes, comme conduire une voiture, ou même réaliser des interventions chirurgicales. Cela est dû au fait que pendant les troubles, la mémoire sémantique (celle des connaissances) n’est pas non plus touchée.

En somme, l’ictus amnésique permet une connaissance approfondie de la mémoire. On sait désormais que ce trouble n’affecte que la mémoire épisodique des souvenirs. Seules les zones du cerveau, qui sont en charge de cette partie de la mémoire sont atteintes par l’ictus amnésique.