Les maladies rénales font partie des plus dangereuses au monde. Parmi elles, se trouvent l’insuffisance rénale qui est réputée pour son caractère incurable. Existant sous plusieurs formes, cette maladie attaque les reins de sorte à réduire leur fonction principale : épurer les toxines du sang. Quels sont les causes et les traitements possibles de ce mal ? Nous faisons ici le point !
Insuffisance rénale : de quoi s’agit-il ?
Une insuffisance rénale se définit comme la réduction plus ou moins sérieuse des fonctions des reins. Sur le plan scientifique, l’insuffisance rénale signifie l’augmentation de deux éléments nocifs dans le sang. Il s’agit de la créatinine et de l’urée, dont l’accumulation crée d’énormes impacts dans le corps humain. La vie quotidienne du malade peut s’en retrouver bouleversée.
Les impacts que peuvent apporter l’insuffisance rénale sont assez graves. En effet, le rein assure un grand nombre de rôles dont dépendent votre vitalité, santé, et diurèse. Cette affection rénale engendre la perte d’efficacité partielle ou totale des reins. Par conséquent, tout votre corps en subit les inconvénients.
Quelles sont les causes de l’insuffisance rénale ?
Les fondements de l’insuffisance rénale sont nombreux. Dans la majorité des cas, il est la résultante de l’aggravation des maladies conduisant à la destruction des reins. Les affections liées à l’insuffisance rénale les plus connues à ce jour sont l’hypertension et le diabète. Toutefois, ce ne sont que des formes spécifiques de ces deux maladies qui sont prises en compte.
En effet, pour ce qui est du diabète, c’est l’hyperglycémie diabétique qui constitue le début de l’insuffisance rénale. Elle entraîne la détérioration des vaisseaux sanguins de petite taille au niveau des glomérules. Ensuite vient le dérèglement des reins. Quant à l’hypertension, elle allie une diminution de la vascularisation rénale à des resserrements des courtes artères.
Outre ses deux principales causes d’insuffisance rénale, il y a :
- Les pyélonéphrites ;
- La polykystose ;
- Les glomérulonéphrites primitives.
La polykystose est une maladie génétique qui se transmet héréditairement. Sa manifestation se fait par l’apparition graduelle de kystes sur le tubule dans lequel siègent les déchets filtrés par le glomérule. Une telle situation favorise le grossissement de ces kystes, empêchant ainsi le bon fonctionnement des reins.
Les pyélonéphrites sont des infections bactériennes sévères des voies urinaires. Il importe de souligner que ce sont les voies hautes qui sont touchées. La plupart du temps, c’est le E. coli qui affecte l’un ou l’autre des reins. Cette cause représente 4,3% des nouveaux cas d’insuffisance rénale enregistrés.
Existant depuis les années 1990, les glomérulonéphrites primitives sont également des facteurs de risque. Bien qu’elles n’engendrent que 12% des cas d’insuffisance rénale, elles doivent être suivies de prêt. En général, elles répondent à un traitement particulier dès que le diagnostic est posé.
Quelles sont les différentes formes d’insuffisance rénale ?
L’affection de l’insuffisance rénale se subdivise en quatre différentes formes. Vous distinguerez la catégorie des formes principales (chronique et aigüe) et celles des formes secondaires (modérée et terminale). Cette distinction a été faite sur la base du nombre de malades touché par chaque forme de la maladie.
Insuffisance rénale modérée
Cette forme d’insuffisance rénale est moins complexe. Comme l’indique son appellation, elle est modérée et survient sur un rein sain. La cause principale de son déclenchement est l’hypovolémie. Elle peut être guérie lorsqu’un diagnostic est vite réalisé. Une fois le traitement adéquat administré, la fonction rénale revient à la normale.
Par contre, lorsqu’aucune réaction n’est émise à temps, cette forme peut évoluer aux autres formes d’insuffisance rénale. Évidemment, elle prend l’une des formes graves de la maladie.
Insuffisance rénale chronique
L’insuffisance rénale chronique est la forme la plus dangereuse. Elle apparaît, puis grandit lentement dans un rein endommagé. La contraction de ce type d’insuffisance rénale entraîne irrémédiablement la mort du patient. Pour le diagnostiquer, il faut des examens de laboratoires et une imagerie. L’IRC peut durer quelques années ou toute la vie.
Elle peut être modérée, si les signes cliniques ressentis ne créent pas d’énormes dégâts au corps humain. Toutefois, son existence ne peut être confirmée que par un médecin ou un spécialiste en la matière.
Insuffisance rénale aigüe
L’insuffisance rénale aigüe se distingue par sa rapidité d’action sur un rein sain. En effet, il ne faut que quelques heures ou quelques jours pour qu’elle se propage. Ainsi, elle peut être fatale au malade. Les personnes en proie à cette maladie sont celles souffrant de pathologies graves. Elles sont donc déjà hospitalisées.
Il est possible d’en faire le traitement, mais il faudrait le faire rapidement. Le diagnostic peut se faire par imagerie ou par des tests en laboratoire. Une fois les traitements administrés, les symptômes de cette maladie disparaissent en quelques jours ou semaines.
Insuffisance rénale terminale
L’insuffisance rénale terminale annonce la fin de vie du malade. Elle est observée sur les reins affectés par l’insuffisance rénale chronique avancée. Dans ce cas, les fonctions du rein sont absentes avec un taux de filtration glomérulaire estimé à moins de 5% de la normale. La fibrose et les artères rénales sont sèches. Seules la dialyse et la greffe de rein sont les alternatives de survie du malade.
Insuffisance rénale : quels en sont les symptômes ?
Avant toute chose, sachez que les signes cliniques ne se perçoivent pas au début de la maladie. En majorité, ils sont indolores ou inexistants. Ainsi leur apparition est synonyme d’aggravation du mal car il aurait eu le temps de se développer. Aussi, les symptômes se manifestent en fonction de la forme d’insuffisance rénale contractée.
Les signes cliniques à ressentir sont :
- Trouble du sommeil la nuit et somnolence la journée ;
- Impatiences et crampes musculaires dans les jambes ;
- Mauvaise haleine et arrière-goût amer dans la bouche ;
- Fatigue anormale dans le remplissage des tâches quotidiennes ;
- Fréquentes envies d’uriner ;
- Démangeaisons soutenues ;
- Gonflement des chevilles, jambes, et pieds.
Outre ces symptômes, vous trouverez également les vomissements, les nausées, la perte de poids et d’appétit. En ce qui concerne l’urine, elle change de couleur pour devenir plus foncée. Aussi, peut-elle être peu abondante et très mousseuse. Même un aspect trouble de l’urine peut être significatif d’une insuffisance rénale. À l’apparition d’un de ces signes, il serait judicieux de consulter un médecin.
Comment faire le diagnostic d’une insuffisance rénale ?
À ce propos, le spécialiste en insuffisance rénale se doit de suivre une démarche pour réaliser son diagnostic. Pour commencer, certains tests sanguins sont requis pour une analyse approfondie. En réalisant ces examens du sang, le médecin cherche à voir le taux de créatinine . Pour cela, il rassemble toutes les données telles que la teneur, la concentration, et la clairance.
Ces examens serviront à rechercher d’autres anomalies comme l’anémie et le déséquilibre calcium/phosphates. Les taux de cholestérol et de triglycérides sont aussi des éléments d’analyse. En plus des analyses sanguines, il y a les examens spécifiques à faire. Le premier test consiste en l’examen urinaire qui permet de rechercher les globules blancs, les bactéries, et le sang dans l’urée.
Le second examen est une échographie des reins. Elle offre une vision globale des reins et fournit des informations précises. Le but de ce test d’imagerie médicale est d’observer la taille et les cavités des reins. Elle servira aussi à détecter la présence des kystes rénaux. En cas de nécessité, une biopsie du rein peut être faite pour l’obtention d’un diagnostic précis.
Insuffisance rénale mort : comment cela se passe-t-il ?
L’insuffisance rénale peut provoquer la mort, peu importe sa forme. Dans sa forme modérée, il suffit d’une évolution vers la forme chronique pour enclencher le diagnostic vital du patient. La vie du patient est engagée si aucun traitement n’est administré à temps. Pour ce qui est de la forme chronique, elle est irréversible.
En d’autres termes, l’insuffisance rénale chronique finira par avoir raison du malade. Sa durée de vie dépendra de la régularité des traitements et de la réponse du corps. L’attentisme aboutit à la destruction totale du rein endommagé. La dangerosité de l’IRC est son évolution silencieuse, car la personne atteinte peut en mourir avant la révélation de la maladie.
Quant à la forme aigüe, elle peut entraîner la mort en une courte période. L’apparition des symptômes jusqu’au décès du malade peut se faire en l’espace de quelques jours. Pour ce qui est de la forme terminale, la mort devient imminente à moins que les traitements adéquats soient fournis. Toutefois, le facteur temps reste crucial, car il est moins long que celui donné par la forme aigüe.
Insuffisance rénale traitement : prise de médicaments, greffe, et dialyse
Pour remédier à une insuffisance rénale, le médecin traitant a recours à trois solutions à savoir : la greffe de rein, la dialyse, et la thérapie médicamenteuse. Par ailleurs, le choix du type de traitement dépend de la gravité de la maladie.
La prise de médicaments
Ce type de traitement tient compte du stade d’évolution de la maladie, de la cause, et des propriétés organiques du malade. Avec ces informations, le spécialiste peut recommander quatre types de produits. Il s’agit des diurétiques, des antihypertenseurs, des statines, et des dérivés de l’érythropoïétine.
Les diurétiques ont pour rôle d’augmenter la production d’urine. Les antihypertenseurs servent à contrer l’hypertension artérielle. Quant aux statines, ils réduisent la quantité d’acide urique et contrôlent le taux du cholestérol dans le sang. Les dérivés de l’érythropoïétine associés au fer luttent contre l’anémie en augmentant la production des globules rouges. Ils servent aussi à régulariser la concentration sanguine des composés acides, du calcium, et du phosphore.
La greffe de rein
Encore appelée la transplantation rénale, la greffe de rein consiste à remplacer le rein endommagé par un nouveau. Le rein sain peut être prélevé sur une personne décédée ou un donateur. La réalisation de cette opération a pour but de compenser le manque causé par l’organe affecté. Ce traitement est suivi d’une thérapie médicamenteuse à vie pour éliminer les effets de rejet.
Il est principalement requis pour une insuffisance rénale chronique et terminale. Par contre, un malade âgé ou possédant une courte espérance de vie ne peut subir une greffe de rein. La durée de vie d’un rein greffé est d’une vingtaine d’années. Outrepassé ce délai, une nouvelle greffe doit être faite.
La dialyse
Cette technique de traitement consiste à filtrer les déchets du métabolisme humain dans un liquide neutre. L’opération se fait avec une machine dénommée dialyseur équipée d’une membrane synthétique. Cette membrane sert d’intermédiaire entre le sang du patient et le biologique.
Pour adopter cette alternative, le docteur doit tenir compte de la préférence et des capacités du patient, ainsi que ses antécédents médicaux. Son application est requise pour la forme chronique et celle terminale. Il existe deux formes de dialyse à savoir : la dialyse péritonéale, et l’hémodialyse.
Corrélation entre alimentation et insuffisance rénale
Une bonne hygiène diététique peut servir de moyen de lutte contre la forme modérée de l’insuffisance rénale. Le malade doit surveiller son alimentation de sorte à réduire la consommation de protéines. La prescription idéale est de 1 gramme par kilogramme et par jour. Comme exemple, si vous pesez 50 kg, vous mangerez 50 grammes de protéines par jour.
Pour les personnes dont l’origine de l’IRC provient de l’hypertension artérielle, elles doivent réduire l’absorption du sel. Les matières grasses sont aussi proscrites en cas d’excès de poids. La nutrition d’une personne touchée par l’IRC doit être riche en vitamine D et en fer.
Enfin, il faut un ensemble de solutions pour guérir d’une insuffisance rénale. Il est important que le malade soit à jour dans ses vaccinations et qu’il ait une alimentation adaptée. Cette affection est assez dangereuse et peut atteindre tout le monde. Néanmoins, elle peut être évitée grâce à diverses précautions, dont la pratique du sport, l’arrêt de l’alcoolisme et du tabagisme.