La survenance d’une intoxication par le paracétamol n’est pas définie. Elle peut apparaitre à tout moment. Il s’agit d’un médicament contenu dans de nombreux produits pharmaceutiques et cosmétiques. Ainsi, par mégarde, vous pouvez ingérer une quantité surélevée de cet antalgique. Lorsqu’il est pris à une dose excessive dans un court temps et même modérément sur une longue durée, il peut créer une intoxication. Ce qui peut notamment altérer la qualité de vie du patient. Que savoir sur cette pathologie ? Quelles en sont les manifestations et comment peut-on la traiter ? Par quels moyens se prémunir d’une intoxication par le paracétamol ?

Quelles sont les causes de l’intoxication par le Paracétamol ?

Encore connu sous le nom d’acétaminophène, le paracétamol est un médicament utilisé pour faire baisser la fièvre et soigner les symptômes connexes. Il est généralement inoffensif mais peut rapidement entraîner une intoxication lorsque l’individu prend une dose supérieure à celle recommandée.

• Une intoxication par ce médicament survient lorsque l’individu en prend une dose importante sur une courte période. Cela s’explique notamment par l’ingérence ou l’utilisation de plusieurs médicaments et produits contenant du paracétamol. L’intoxication se produit également lors d’une overdose intentionnelle, souvent dans un but suicidaire.
• Des doses régulières de cet antalgique peuvent aussi faire survenir une intoxication lorsque le sujet présente des lésions hépatiques.
• Lorsqu’une personne prend une dose excessive de paracétamol sur une longue durée, elle s’expose également à des risques d’intoxication par le médicament.

Les types d’intoxication par l’acétaminophène

Comme pour toute substance toxique, il existe une fluctuation d’expression clinique de cette pathologie. Il s’agit de l’intoxication chronique et celle aigue.

Intoxication chronique par le Paracétamol

Durant un traitement, une personne s’expose au risque d’intoxication chronique lorsqu’elle prend une quantité élevée de paracétamol. Ce dernier contient des métabolites ; lesquelles atteignent la circulation sanguine une fois ingérées. Et faut-il rappeler que le rein purifie une partie de ces métabolites. En revanche, les autres restent dans le sang. En toute logique, plus le traitement dure, plus les métabolites s’accumulent. Lorsque les métabolites du paracétamol atteignent une certaine concentration, elles deviennent préjudiciables pour l’organisme. En effet, elles se logent dans le foie, augmentant ainsi les risques d’intoxication hépatique.Le sujet qui recourt à plusieurs doses de paracétamol pour raccourcir le temps de rétablissement encourt donc un trouble hépatique.

Intoxication aigue par le Paracétamol

Une quantité élevée d’acétaminophène dans l’organisme peut également créer une intoxication aigue. Dans ce cas, le sujet s’expose à une hépatotoxité aigue. Celle-ci est plus ou moins grave selon la quantité du paracétamol dans l’organisme. D’une manière générale, une intoxication aigue par le paracétamol survient en cas de dose supérieure à 150 mg/kg en une journée. La conséquence qui y découle est l’intoxication hépatique du patient sous traitement.

Autre forme d’intoxication

Le paracétamol IV est un médicament qu’on retrouve dans les centres de santé. Il est destiné aux patients âgés de plus de 2 ans. Ce médicament possède une formulation différente des autres paracétamols. Même avec un dosage respecté, les patients sous traitement développent rapidement une intoxication, pouvant conduire au décès.

Les symptômes de cette pathologie

Qu’elle soit chronique ou aigue, les symptômes de l’intoxication par le paracétamol sont généralement identiques. Elle se manifeste graduellement, et la gravité des signes cliniques dépend de la dose ingérée. Le premier jour suivant l’ingestion du paracétamol, le patient a souvent des nausées et ressent un manque d’appétit. Après cette période d’affections du tube digestif, des douleurs surviennent au niveau de la zone abdominale. Au cours du troisième jour après la prise du médicament, on observe des signes d’insuffisance hépatique chez le patient. Les vomissements sont plus sévères et l’on assiste à un jaunissement de la peau et du blanc des yeux. A cela s’ajoute un saignement du nez ou sous-cutané. L’intoxication, dans ses formes sévères, peut également créer une insuffisance pancréatique. En outre, les manifestations de l’intoxication par le paracétamol sont beaucoup plus apparentes à la cinquième journée de l’ingestion. A ce niveau, la toxicité hépatique engendre un dysfonctionnement de plusieurs organes du système immunitaire.

Les signes cliniques de cette forme de pathologie varient d’un individu à un autre. Les principaux facteurs de variation sont le dosage et le système immunitaire du patient.

Conséquences de l’intoxication par le Paracétamol

Les symptômes de l’intoxication par l’acétaminophène ont des répercussions sur la qualité de vie des patients. Ceux-ci éprouvent des difficultés à mener correctement leur activité professionnelle, car indisposés. De plus, les vomissements à longueur de journée altèrent le mode de vie des patients. Cela déclenche un étourdissement, et crée un état de fatigue permanent.

Les conséquences de l’intoxication par le paracétamol sont moindres chez certains patients et importantes chez d’autres. Elles varient en effet selon la fréquence des troubles digestifs et de l’intensité des douleurs. Il est conseillé de réaliser un diagnostic pour traiter rapidement et efficacement cette infection.

Comment diagnostiquer cette pathologie ?

Une intoxication par le paracétamol se diagnostique grâce à plusieurs analyses. Ce sont la précision de la quantité d’ingestion et le test du fonctionnement du foie. Ces analyses visent surtout à identifier la période d’ingestion afin d’adopter un traitement adéquat.

Lorsque le paracétamol est ingéré sous forme liquide, les médecins procèdent à l’analyse du taux de sérum dans l’organisme. L’intoxication est confirmée en cas de taux élevé de paracétamolémie. Elle l’est également lorsque les taux de l’aspartate aminotransférase (ALAT) et l’alamine minotransférase (ASAT) sont élevés.

Les traitements contre l’intoxication par l’acétaminophène

Les conséquences d’une dose surélevée d’acétaminophène sont néfastes pour l’organisme, parfois fatales. Lorsque les résultats de l’analyse confirment une intoxication par le paracétamol, il est nécessaire de suivre rapidement un traitement pour limiter les risques de complications. Généralement, les médecins administrent du charbon actif pour éliminer l’agent pathogène de la circulation sanguine. L’acétylcystéine est utilisée en complément lorsque l’organisme du sujet intoxiqué présente un fort taux de paracétamol. Il s’agit d’une substance qui est administrée par voie sanguine, et de manière continue. Ceci vise à réduire les risques de lésions du foie. Il faut tout de même noter que l’acétylcystéine agit seulement sur les lésions hépatiques crées par l’accumulation des métabolites du paracétamol. Elle ne soigne pas les lésions déjà existantes avant l’intoxication.

Les médecins administrent également un antidote pour protéger le foie. Mais, lorsque le foie est atteint, un traitement contre l’insuffisance hépatique est réalisé. En cas de résultats négatifs, le médecin peut procéder à une greffe de foie.

Traitement par le NAC

A la confirmation d’une intoxication par le paracétamol, les médecins recourent au traitement par le N-acétylcystéine (NAC). Cette option thérapeutique ne possède pas d’indication standard. C’est pour cela que chaque spécialiste évalue l’état de son patient afin de déterminer le niveau de la prise en charge. D’où l’importance du nomogramme. C’est un bilan de la paracétamolémie. Le traitement par le NAC est initié lorsque la paracétamolémie est nettement supérieure à la normale. Cependant, ce traitement doit être évité (ou interrompu si déjà en cours) lorsqu’elle est en dessous du seuil.

Un traitement impliquant une substance telle que le NAC nécessite l’analyse des facteurs de risques. Ces derniers sont les affections dont ont souffert les personnes atteintes d’intoxication par le paracétamol. Il s’agit entre autres de :

• la malnutrition, des troubles alimentaires, les infections ;
• l’unité d’alcool consommée ;
• l’induction enzymatique.

Les facteurs de risques précités sont la source d’une dose élevée de substances chimiques dans l’organisme. Ainsi, initier un traitement par le NAC peut faire naître des complications du fait de la préexistence des substances chimiques dans la circulation sanguine.

Le traitement par le N-acétylcystéine a des effets secondaires. Les plus fréquents sont les nausées et les vomissements. Chez certains patients traités par le NAC, on note des urticaires et de l’hypotension.

Autres préliminaires de la prise en charge

Il existe certains aspects à considérer avant le traitement d’un patient souffrant d’une intoxication par le paracétamol. Avant tout, il est important d’attendre le résultat de l’analyse après quelques heures. Dès la sortie du résultat, il faudra le mettre sur le nomogramme.

Il peut être impossible d’obtenir rapidement les données sur la paracétamolémie. Dans ce cas, il faudra vérifier si la dose est en dessus de 150 mg/kg et 75 mg/kg respectivement chez les patients saints et ceux présentant des facteurs de risques.

Aussi faut-il débuter le traitement lorsque le patient ignore ou doute le moment de la prise du médicament.

Comment prévenir l’intoxication par le paracétamol ?

Une dose anormalement élevée d’acétaminophène dans la circulation sanguine peut conduire à une intoxication. Le moyen le plus sûr d’éviter cela est de respecter le dosage prescrit sur l’ordonnance. En l’absence de celle-ci, la meilleure alternative serait de lire la notice contenue dans l’emballage du médicament. Si vous avez des problèmes hépatiques, l’idéal serait de prendre conseils auprès d’un médecin traitant sur les médicaments à utiliser contre la fièvre, le rhume, la douleur et sur d’autres affections du quotidien.

De nombreux médicaments contiennent de l’acétaminophène. Il est important de faire très attention à ne pas ingérer un médicament contenant du paracétamol après avoir pris un traitement contenant le même actif.

En somme, l’intoxication par le paracétamol est une affection qui résulte d’un grand pic de métabolites de paracétamol dans la circulation sanguine. Elle se manifeste par des symptômes modérés qui s’aggravent en l’absence de traitement approprié. Une prise en charge rapide et efficace permet de soigner l’intoxication, et d’augmenter ainsi les chances de survie du patient.