Le kyste articulaire postérieur est une maladie qui touche l’articulation inter apophysaire postérieure située entre les vertèbres. Généralement inoffensif, cette anomalie peut rapidement s’aggraver et provoquer une compression radiculaire sur la partie affectée. Quels sont donc les causes et signes annonciateurs de cette pathologie ? Comment traiter le kyste articulaire postérieur ?
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Le kyste articulaire postérieur : Définition
Encore appelé kyste synovial, le kyste articulaire postérieur se caractérise par la survenue d’une lomboradiculalgie. Cette dernière peut être à la fois une sciatique, une boule ou une cruralgie dont le développement se produit au sein des organes comme le tendon ou au niveau des articulations. Le plus souvent, cette tumeur atteint les personnes adultes dont l’âge varie entre 20 et 30 ans.
Par ailleurs, lorsqu’il se manifeste chez les personnes âgées de plus de 50 ans, elle s’observe au niveau des vertèbres lombaires. Néanmoins, les enfants ayant plus de 4 ans peuvent aussi présenter des symptômes du kyste articulaire postérieur.
On distingue généralement deux catégories de kyste articulaire postérieur à savoir : les kystes synoviaux et les kystes nodulaires. En effet, après leur formation, les kystes synoviaux développent une paroi tapissée au niveau de leur tissu synovial hyperplastique. La substance mucoïde contenue dans ce tissu est souvent jaune ou brune. Les kystes nodulaires quant à eux, ne possédant pas de synoviale, renferment une matière gélatineuse contenant parfois de l’hémosidérine.
Quelles sont les causes du kyste articulaire postérieur ?
La plupart du temps, l’apparition du kyste articulaire postérieur est d’origine inconnue. Toutefois, ce mal peut se manifester suite à un traumatisme, c’est-à-dire la rupture d’un ligament, une entorse du poignet, etc. Les kystes synoviaux qui se manifestent par microtraumatisme sont appelés kystes post-traumatiques et sont plus douloureux.
Par ailleurs, le kyste peut être également provoqué par un spondylolisthésis. De même, la pratique des mouvements excessifs ou répétitifs occasionne très souvent l’apparition de kyste articulaire postérieur au niveau des articulations.
En outre, les individus atteints d’une maladie inflammatoire comme le rhumatisme inflammatoire, la polyarthrite rhumatoïde…, peuvent aussi développer cette pathologie. L’arthrose et les micro-instabilités situées au niveau de l’articulation sont entre d’autres facteurs responsables de cette affection.
Quel est le processus de formation du kyste ?
Le tendon et les articulations étant lubrifiés en faible quantité par le liquide synovial, la pratique des actions inhabituelles comme la sollicitation des articulations et du tendon peut entraîner une forte sécrétion de liquide synovial.
La quantité élevée de ce liquide provoque alors la formation d’une boule nommée le kyste synovial. En effet, la nutrition des articulations est assurée par cette substance qui peut se présenter sous forme liquide ou semi-solide. Par ailleurs, suite à une dégénérescence ou un traumatisme, la capsule articulaire contenant le liquide se vide, occasionnant ainsi la formation d’une hernie.
En plus des articulations, cette pathologie dont l’apparition est fréquente au niveau des rachis lombaires peut se manifester au niveau :
- Des doigts ;
- Des coudes ;
- Des pieds ;
- Des genoux.
En outre, elle peut également apparaitre au niveau de la colonne vertébrale ou de la cheville. Elle se forme aussi souvent au niveau du canal rachidien. A ce niveau, cette maladie provoque une lésion qui exerce une compression sur le nerf. Cette compression engendre alors des douleurs radiculaires très intenses.
Quels sont les symptômes du kyste articulaire postérieur ?
Une fois la boule formée au niveau d’une articulation, les bactéries du liquide gélatineux et visqueux subissent une prolifération. Cette multiplication entraîne une augmentation du volume de la boule, et s’observe par un gonflement cutané de la partie touchée.
L’individu atteint ressent alors des douleurs atroces. En réalité, le kyste articulaire se manifeste par des épanchements de types intra-articulaires répétés, à l’intérieur de la capsule articulaire postérieure. Toutefois, notons que le volume exact de la boule ne se détermine qu’à l’échographie.
Très peu douloureuse et relativement souple au toucher, cette pathologie n’est douloureuse que si la partie affectée est stimulée à plusieurs reprises. En revanche, lorsqu’elle affecte les nerfs ou le tendon, elle engendre des douleurs lombaires qui se font ressentir, suite à la pratique de certains mouvements comme la flexion.
Cependant, après sa formation, il est possible d’observer une stabilisation du kyste. Elle connait ensuite une évolution et enfin une régression spontanée au bout de 6 mois. Cependant, quelle que soit l’origine de ce mal, les symptômes restent identiques.
Comment diagnostiquer le kyste articulaire postérieur ?
Dès l’apparition des premiers signes du kyste articulaire postérieur, il est nécessaire de se faire consulter par un chirurgien orthopédiste. Ce dernier procèdera à :
- Une échographie ;
- Un scanner ;
- Une IRM ;
- Une radiologie.
L’objectif est de déterminer la quantité exacte du liquide visqueux. De plus, l’échographie lui permettra d’identifier l’origine de cette pathologie et de réduire le risque de synovite. En effet, la synovite est une boule résultant des maladies inflammatoires des articulations comme la polyarthrite rhumatoïde.
La tomodensitométrie et la saccoradiculographie constituent entre autres, des moyens permettant de diagnostiquer le kyste articulaire postérieur. La tomodensitométrie permet d’analyser plus efficacement le kyste et facilite l’élimination des arthroses vertébrales, tandis que la saccoradiculographie favorise le rétrécissement du canal lombaire.
Kyste articulaire postérieur : quelles sont les solutions naturelles à adopter ?
Il existe plusieurs astuces naturelles pour lutter effacement contre le développement du kyste au niveau de votre articulation.
Immobiliser l’articulation pour arrêter le développement du kyste
Le sujet atteint de kyste doit mettre au repos l’articulation. Cet exercice permet de limiter l’expansion du volume du kyste. De même, le repos de l’articulation contribue à la résorption du kyste. Cette stratégie permet également de soulager la douleur dans de brefs délais.
Porter une attèle pour empêcher le développement du kyste
Il est difficile de stopper un kyste touchant le poignet ou la main. La mobilité de la partie touchée peut se révéler assez compliquée. Dans ces conditions, le port d’une attelle serait une bonne alternative. Cette plaque permet d’immobiliser aisément l’articulation, sans avoir du mal à accomplir ses tâches quotidiennes.
Passer de la crème à l’arnica sur la zone d’épanchement synovial
Les douleurs lombaires provoquées par le kyste entrainent une gêne chez l’individu atteint. Alors, pour atténuer ces effets, l’usage des crèmes à base d’arnica apparait comme une solution idéale. Néanmoins, ces produits ne pourront pas réduire radicalement les douleurs mais permettront de soulager les stimulations neuronales des effets douloureux.
Appliquer du froid sur le kyste
L’usage du froid est un moyen qui permet de réduire la douleur, en amortissant l’action des récepteurs. Cette technique permet également de limiter le gonflement. Elle ne nécessite qu’une poche de glace emballée dans un tissu propre. Cependant, elle doit être appliquée deux ou trois fois par jour, pendant une durée de 20 minutes.
Utiliser des sinapismes d’argile verte
En effet, les propriétés absorbantes de l’argile verte, permettent d’aspirer facilement le liquide synovial et les toxines. Par ailleurs, le cataplasme consiste à réaliser un mélange de poudre d’argile verte avec de l’eau, jusqu’à ce qu’il devienne une pâte lisse plus ou moins solide. Une fois la pâte prête, appliquez-la sur l’articulation fragilisée et laissez sécher pendant environ une demi-heure.
Faire usage des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont reconnues pour leur efficacité pour soulager certaines douleurs. Ainsi, en les utilisant pour masser le kyste, elles évacuent les liquides et joue également le rôle d’anti-inflammatoire. En outre, elles accélèrent la guérison, en agissant sur les éléments responsables de l’apparition du kyste. De plus, leurs actions renforcent l’articulation affectée, en bloquant la forte sécrétion du liquide synovial. Grâce à leurs propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, elles limitent les douleurs lombaires.
Quels sont les traitements disponibles contre le kyste articulaire postérieur?
Les traitements médicaux effectués par le médecin sont l’infiltration de la ponction et l’ablation du kyste.
Pour effectuer la vidange de la ponction formée, le médecin place le patient sous anesthésie. Ensuite, il fait une injection de corticoïde soluble à l’intérieur du kyste, afin de scléroser son contenu. Précisons que ce traitement médical consiste à aspirer la substance liquide contenue dans la boule.
Une autre alternative utilisée est l’ablation du kyste, une intervention réalisée en ambulatoire. Ainsi, pour réaliser l’ablation, deux techniques s’offrent au chirurgien orthopédiste. Il s’agit de l’incision classique de kyste depuis l’intérieur ou par arthroscopie. Cette intervention chirurgicale consiste à retirer la boule et son collet. Elle peut être renforcée par une arthrectomie.
Toutefois, le retrait de la boule est plus privilégié à cause du faible risque de récidive qu’il présente. Par ailleurs, à la fin de l’opération, le médecin procède à une immobilisation et une rééducation fonctionnelle de l’articulation.
Une fois l’opération achevée, le patient doit s’abstenir du port des charges lourdes et l’exécution des tâches nécessitant l’usage de la force. Il doit prendre également le soin de bien protéger l’articulation avant de prendre un bain.
En revanche, il est scrupuleusement interdit d’écraser le kyste. Cette méthode est d’ailleurs très douloureuse et inefficace. Les récidives dans ce cas sont généralement récurrentes.