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Kyste ovarien… quand faut-il s’inquiéter ?

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Kyste ovarien… quand faut-il s’inquiéter ?
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Le kyste ovarien ou kyste de l’ovaire peut entraîner certaines douleurs chez la femme ou au contraire être complètement asymptomatique. En effet, cette légère tuméfaction anormale entraîne différents troubles dans le corps d’une femme. Découvrez un peu plus sur le sujet à travers ce texte. Qu’est-ce que le kyste ovarien ? Comment se forme-t-il et quels sont ses symptômes ? Zoom sur le kyste de l’ovaire !

Définition sommaire

Le kyste de l’ovaire se définit comme étant une poche ou une tuméfaction contenant du liquide. Ce petit sac se fixe et se développe ainsi sur ou au sein même des ovaires. Généralement, il contient soit du mucus, soit du sang.

Kyste ovarien
Kyste de l’ovaire – © Crédit : informationhospitaliere.com

Ce type de kyste est très fréquent chez les jeunes femmes en âge de procréer. Il survient également chez les jeunes filles âgées entre 10 et 16 ans. Il faut savoir que dans la plupart des cas, le kyste de l’ovaire est bénin.

Toutefois, il est toujours nécessaire de le surveiller, car cette tuméfaction reste une anomalie. D’ailleurs, le kyste ovarien peut grossir, se tordre ou se rompre et causer ainsi certaines complications ou des douleurs ventrales.

Les types de kystes ovariens

Bien que le kyste de l’ovaire soit une pathologie bénigne, il peut tout de même engendrer certains troubles pour l’organisme.

Le kyste fonctionnel

Ce type de kyste est le plus fréquent, car il touche les femmes âgées entre la puberté et la ménopause. Le kyste fonctionnel est pour ainsi dire lié au cycle menstruel. Il survient suite à une stimulation excessive de l’ovaire. Dans ce cas, il existe également deux sortes de kystes fonctionnels.

D’abord, il y a le kyste ovarien folliculaire. Ce dernier se présente lorsque le follicule, petit sac renfermant le liquide qui préserve l’ovaire, ne se rompt pas. Cette petite cavité va alors se renforcer et devenir un kyste de moins de 5 cm. Le kyste ovarien lutéal quant à lui est lié à la forte augmentation du volume du corps jaune.

Ces deux types de kystes fonctionnels ne sont pas nécessairement liés à la formation d’un cancer de l’ovaire. Au contraire, ces derniers disparaissent progressivement après quelques semaines ou quelques cycles menstruels.

Même si ces tuméfactions régressent en 3 mois au plus tard, certains d’entre eux peuvent persister un peu. Dans ce cas, le kyste ovarien doit être analysé par un professionnel de la santé.

Le kyste ovarien organique

Se formant à partir des tissus de l’ovaire, le kyste ovarien organique est aussi bénin dans la plupart des cas. Seul, un pourcentage de 5 % de femmes atteintes peut développer des cancers. De ce fait, le dépistage est donc fortement recommandé. Il existe 4 types de kystes ovariens organiques :

  • Les kystes séreux
  • Les kystes mucineux
  • Les kystes liés à l’endométriose ou kystes chocolat
  • Les kystes dermoïdes

Les kystes organiques sont donc identifiés en fonction des éléments qu’ils contiennent. En effet, ces derniers peuvent renfermer du mucus, mais aussi des bouts de cheveux, du sang, des os, de la peau et même une dent.

Pour ce faire, il est important d’enlever ce type de kyste. Cela permet d’éviter des complications telles que la torsion de l’ovaire ou une hémorragie du kyste.

Symptômes du kyste de l’ovaire

Une douleur persistante au niveau du ventre peut être le signe de la présence d’un kyste ovarien. Cette dernière se ressent plus précisément sur un seul côté. Il faut noter que cette douleur peut devenir plus intense dans le cas où le kyste se rompt ou lorsqu’il y a une torsion de l’ovaire.

Tout comme cela, un cycle menstruel irrégulier et long est aussi annonciateur d’un kyste. Il arrive aussi que la femme présente des saignements en dehors des périodes de règles. Le kyste ovarien se manifeste également par une envie fréquente d’uriner. Cela s’explique notamment par le fait que le kyste s’appuie sur la vessie.

Il peut aussi exercer une pression sur l’intestin et entraîner des troubles digestifs. Ce sont entre autres des ballonnements, des constipations, des nausées ou même des vomissements. Des douleurs pelviennes ou durant les rapports sexuels peuvent également survenir.

Tests et diagnostics

Le diagnostic du kyste ovarien est d’abord effectué à travers un entretien avec un médecin. Ce dernier va déceler les éventuels symptômes alarmants grâce à quelques questions qu’il va poser à sa patiente.

Ensuite, une palpation abdominale va pouvoir dans certains cas confirmer la présence d’un kyste. Toutefois, cette méthode n’est pas tout à fait fiable. La plupart du temps, un examen gynécologique au spéculum est également nécessaire.

Ce dernier sert à constater l’état du col de l’utérus. Il peut être complété avec un frottis utérin afin de dépister un éventuel cas de cancer du col. Le toucher vaginal est aussi un examen qui permet d’identifier la présence d’une masse, qu’elle soit bénigne ou maligne.

Des examens complémentaires peuvent aussi être effectués pour confirmer un diagnostic de kyste de l’ovaire. Ainsi, un bilan biologique sanguin va servir à connaître si la tuméfaction est maligne ou bénigne.

Ensuite, la réalisation d’un scanner ou d’une IRM est utile afin de déceler un kyste ayant un volume assez important ou pour identifier un cas d’endométriose. Ces types d’examens sont donc effectués à titre exceptionnel selon les cas de kystes ovariens.

Une échographie accompagnée d’un doppler est aussi efficace afin de déterminer la présence d’un kyste. Une cœlioscopie permet également d’observer les dimensions du kyste. Ces informations sont utiles en vue de découper le kyste.

Évolution et complications possibles

Différentes formes de Kyste
Différentes formes de Kyste – © Crédit : informationhospitaliere.com

Le kyste fonctionnel régresse spontanément avec le temps. Cela n’est pas le cas avec les kystes organiques. En effet, ces derniers nécessitent un traitement spécifique. Dans le cas contraire, des complications peuvent effectivement survenir.

Le kyste se tord

Dans ce cas, la tuméfaction se tourne sur lui-même et force ainsi la trompe de Falloppe à se tordre. Cela entraîne une diminution ou des difficultés de vascularisation de l’ovaire. Celui-ci souffre et manque d’oxygène. Cela provoque ainsi des douleurs insoutenables et persistantes chez la patiente.

Ce phénomène survient le plus souvent avec les gros kystes. Quelquefois, cette forme de kyste s’accompagne de douleurs au bas ventre, mais aussi de nausées et de vomissements. Une échographie abdomino-pelvienne est nécessaire pour le diagnostic de cette pathologie.

Le kyste se rompt

Si ce cas se présente, le liquide contenu dans le kyste se répand dans le péritoine. Cela va ensuite provoquer de fortes douleurs parfois accompagnées de saignements. Ces dernières se ressentent notamment au niveau de la région pelvienne.

Le kyste saigne

Dans la majorité des cas, le saignement est le signe d’une hémorragie intrakystique. Elle se traduit notamment par une douleur brutale. Le saignement peut aussi être lié à une hémorragie extrakystique péritonéale. Dans les deux cas, une intervention chirurgicale est indispensable.

Le kyste s’infecte

Cette infection ovarienne peut survenir après une ponction de kyste guidée par échographie. Cela va alors entraîner une forte fièvre, nécessitant ainsi un traitement par antibiotique à la suite d’une opération.

Traitements du kyste de l’ovaire

Bien évidemment, un kyste fonctionnel ne nécessite aucun traitement spécifique. En effet, celui-ci disparaît avec le temps. Une surveillance par échographie est toutefois nécessaire afin de s’assurer de sa complète disparition. Une opération du kyste fonctionnel peut néanmoins être réalisée si celui-ci ne régresse pas au bout de 3 cycles menstruels.

En ce qui concerne le kyste organique, une intervention chirurgicale est toujours nécessaire. Il existe alors différents types d’interventions :

  • La chirurgie par laparotomie
  • La kystectomie par cœlioscopie
  • La ponction de l’ovaire

Suite à ces quelques informations, il est important de souligner qu’aucune prévention particulière ne peut être effectuée pour éloigner les risques de formation d’un kyste ovarien. Toutefois, il est conseillé d’examiner régulièrement la région pelvienne afin de déceler d’éventuelles tuméfactions. Chaque femme doit également être à l’affût des différents changements ou symptômes que son corps subit.