Le scrotum tout comme nombre de parties génitales de l’homme est souvent sujet à des pathologies. Certaines sont généralement bénignes, mais d’autres très dangereuses. Parmi les pathologies les plus souvent bénignes du scrotum, les kystes sont plus ou moins fréquents. S’ils peuvent régresser tout seuls quelques fois, il existe tout de même des traitements pour y remédier plus rapidement. Focus sur comment venir à bout des kystes dans le scrotum.
Sommaire de l'article
Les kystes épidermiques scrotaux : qu’est-ce que c’est ?
Ce sont des tumeurs bénignes s’intéressant à la partie épidermoïde du scrotum précisément le follicule pilo-sébacé. Lésions cutanées blanches, les kystes épidermiques scrotaux se forment généralement dans le cas où le follicule pilo-sébacé est bouché impliquant l’accumulation du sébum.
En effet, le sébum sécrété par la glande sébacée est retenu par la kératine, laquelle bloque le trou par lequel sort ce dernier. Les kystes sébacés peuvent être uniques ou multiples et résultent généralement des traumatismes cutanés du scrotum ou d’une hausse des niveaux de testostérone. Les personnes les plus exposées aux kystes sébacés scrotaux sont les hommes jeunes ou d’âge moyen.
En phase asymptomatique, les kystes épidermiques scrotaux sont généralement indolores et ne posent aucun problème. Ainsi, le sujet victime n’en voit guère affecté son quotidien, ses relations sexuelles ou encore sa fertilité et aucun traitement n’est obligé. S’il faut quand même les retirer, ce ne sera que lorsqu’ils seront visibles ou tout simplement pour des motifs esthétiques.
Toutefois, il est possible de remarquer des cas d’infections de kyste épidermique chez certains patients. Il s’agit de la phase inflammatoire du kyste épidermique du scrotum. Elle se manifeste par le gonflement, la rougeur et les sensations de chaleur et de douleurs spontanées en cas de palpation. Avec le temps, le kyste s’infecte et évolue en abcès.
Dans ces cas, la douleur est intensifiée et le quotidien de la victime totalement affecté. Le traitement devient dès lors une urgence. Il faut noter que les kystes épidermiques scrotaux ne génèrent aucun type de cancer.
Les kystes de l’épididyme dans le scrotum : manifestations !
Les kystes de l’épididyme sont des lésions bénignes situés au niveau de l’épididyme, un organe allongé qui couvre les testicules dans le scrotum. Les kystes de l’épididyme dans le scrotum se manifestent généralement par une augmentation du volume du scrotum ou du testicule. Tout comme les kystes épidermiques scrotaux, ils peuvent s’infecter avec le temps.
L’idéal serait donc de les retirer le plus tôt surtout s’ils deviennent gênants. Le traitement des kystes de l’épididyme est purement chirurgical. Il s’agit d’une intervention simple, peu douloureuse et sous anesthésie locale ou générale (pour des kystes multiples) qui permet le retrait de la gêne. Ce traitement laisse place à une cicatrice désagréable au niveau de la partie incisée du scrotum.
Quels traitements pour en venir à bout ?
Les traitements des kystes épidermiques scrotaux varient quelque peu en fonction de l’évolution de la pathologie.
Le traitement chirurgical du kyste sébacé dans le scrotum en phase asymptomatique
Les kystes sébacés scrotaux sont généralement bénins particulièrement en phase asymptomatique. Le mieux est de ce fait d’en venir à bout le plus tôt au risque de les voir s’enflammer et s’abcéder. Il n’existe cependant aucune pommade ou pilule pour l’éradiquer. La chirurgie est le moyen le plus utilisé dans le traitement des kystes sébacés scrotaux asymptomatiques.
L’excision chirurgicale étant l’approche généralement utilisée, les techniques chirurgicales utilisées sont diverses. Il s’agit entre autres de l’excision fusiforme, le bistouri circulaire, l’excision subtotale du scrotum ou encore l’emporte-pièce. Le but du traitement chirurgical est le retrait complet aussi bien du kyste que du follicule afin de pallier une quelconque récidive de la pathologie.
Pour l’exérèse d’un kyste épidermique du scrotum asymptomatique, la gêne esthétique et celle fonctionnelle quant à la pathologie sont les deux principales indications. Le kyste étant à la phase asymptomatique, ses limites anatomiques sont vite repérables et la procédure est très simple. Elle peut être réalisée sous une anesthésie locale.
En cas de kystes sébacés scrotaux multiples, l’anesthésie générale est plus recommandée. L’ablation étant totalement effectuée, le scrotum est ensuite refermé à l’aide de fils résorbables. Un pansement sec devra être appliqué sur la partie recousue. Il faut noter qu’après l’opération, la plaie laisse place à une cicatrice désagréable.
Comment traiter le kyste dans le scrotum en phase inflammatoire ?
Le traitement chirurgical des kystes épidermiques scrotaux en phase inflammatoire est beaucoup plus difficile en raison des complications. En effet, le kyste n’est plus facilement repérable, ce qui amplifie les risques d’effraction lors d’une intervention. Le risque de récidive des kystes après opération est de même important. Dès lors, la procédure est tout autre.
Lorsque l’inflammation du kyste n’est pas très avancée, un traitement local au moyen d’antiseptiques ou un traitement oral à l’aide d’antibiotiquesest nécessaire. Le traitement varie selon que l’inflammation soit débutante ou à un stade beaucoup plus avancé. Il permettra en effet de limiter l’inflammation.
Ensuite, le traitement chirurgical est alors amorcé pour extraire totalement le kyste et son contenu ainsi que pour éliminer les risques de récidive. Cependant, en cas d’infection et d’évolution du kyste en abcès, le drainage au préalable du contenu purulent du kyste par incision de la peau est recommandé. Une anesthésie locale devra être effectuée.
Pour mettre à plat le kyste et favoriser l’auto drainage des impuretés résiduelles, on laisse ouverte la partie incisée. Par suite, à l’aide d’antibiotiques et de soins locaux on assure une régression de l’inflammation et une cicatrisation de la plaie.
Enfin, au bout de quelques semaines, il faut procéder au traitement chirurgical du kyste dorénavant en phase froide. À ce stade, la procédure devient la même à l’instar du traitement chirurgical d’un kyste épidermique scrotal asymptomatique. Le traitement reste toujours concluant, excluant tout risque de récidive de la pathologie.
L’approche sans chirurgie pour traiter les kystes épidermiques scrotaux
Une alternative peu dommageable pour la peau du scrotum, rapide et efficace est le traitement au moyen des lasers. Des lasers comme le laser diode et le laser CO2 sont idéaux pour réaliser l’intervention. La procédure pour le traitement au laser des kystes épidermiques scrotaux est très simple comparée à celle chirurgicale.
Au moyen du laser, un trou est effectué dans la paroi du scrotum du côté où est logé le kyste. À travers ce dernier, tout le contenu du kyste ainsi que la capsule (le follicule) est drainé. Le drainage opéré, la peau du scrotum incisée est contractée ; ne laissant aucune cicatrice.
Le traitement au laser est indolore et ne nécessite aucune anesthésie surtout avec les lasers à vitesse d’impact élevée. Il est préférable de recourir au traitement au moyen des lasers en cas de kystes sébacés scrotaux en phase froide.