Accueil Maladies La peste bubonique peut-elle causer des maladies pulmonaires ?

La peste bubonique peut-elle causer des maladies pulmonaires ?

0
La peste bubonique peut-elle causer des maladies pulmonaires ?

La peste est une maladie sévère et dangereuse qui partage une relation assez étroite avec l’histoire de l’homme. En effet, la peste bubonique qui est l’une des formes les plus courantes de peste fut la pandémie la plus considérable de l’histoire de l’humanité. Si elle a disparu de la France depuis des décennies déjà, cette maladie sévit toujours sur d’autres continents comme l’Afrique, l’Asie et l’Amérique. Principalement véhiculée par le rat, la peste se transmet à l’homme par piqûre de puces de rongeurs infectés, mais aussi par voie aérienne. La peste étant une maladie plutôt dangereuse, une prise en charge trop tardive signifie presque systématiquement la mort de la victime. Il est donc très important que vous ayez une idée précise des détails liés à la maladie de la peste.

Qu’est-ce que c’est la peste ?

La peste appartient à la catégorie des zoonoses. Il s’agit d’un terme utilisé pour désigner les maladies transmises par les animaux. L’agent responsable de l’apparition de la peste est une bactérie extrêmement virulente. Connue sous le nom de Yersinia pestis ou bacille de Yersin, elle a été découverte par le chercheur Alexandre Yersin en 1894.

Cette bactérie a la particularité d’être très résistante au froid. Il existe deux formes identifiées de peste et la peste bubonique est la forme la plus fréquente pouvant être contractée par l’homme. Elle se trouve généralement dans l’organisme des rongeurs, et se transmet à l’homme suite à une piqûre de puce.

Cette dernière ayant au préalable piqué un animal infecté. La peste pulmonaire est la deuxième forme de peste existante. Bien plus rare que la première, son infection a lieu par voie aérienne. L’une des caractéristiques les plus exceptionnelles de cette maladie est sa particularité à « s’éteindre » pendant plusieurs années pour réapparaître ensuite sous forme d’épidémies.

Les signes et symptômes de la peste

Une fois qu’un individu est infecté par la bactérie, cette dernière bénéficie d’une période d’incubation de 1 à 7 jours. Tout au long de cette période, la victime ne ressentira probablement aucun problème. Ce n’est qu’après la période d’incubation que le sujet infecté présente un état fébrile aigu et d’autres symptômes systémiques non spécifiques.

Parmi ces symptômes vous avez une fièvre dont l’apparition est aussi brutale que sévère, des frissons, des céphalées, des douleurs corporelles, un état de faiblesse constant, des vomissements et des nausées. Selon la forme de peste dont vous souffrez, vous aurez droit à différents types de symptômes.

Pour ce qui est de la peste bubonique, lorsque la bactérie pénètre dans l’organisme après la piqûre, elle passe dans le système lymphatique et atteint le ganglion le plus proche où elle commence à se répliquer. Sa multiplication provoque une inflammation du ganglion avec la tension douloureuse des tissus.

Une fois que la maladie atteint un stade très avancé, les ganglions enflammés finissent par s’ulcérer et suppurer. Notez que si la transmission interhumaine de la peste bubonique est assez rare, elle est toujours possible. De plus, la peste bubonique peut très bien progresser et se propager vers les poumons.

Cela conduit alors à une maladie pulmonaire encore plus grave que l’on qualifie de peste pulmonaire. Selon plusieurs experts il s’agit de la forme la plus grave de peste. Bien que la peste pulmonaire soit la forme la plus virulente de la maladie, elle est aussi très rare. La durée d’incubation du virus en cause peut n’être que de 24 heures.

Lorsqu’un individu souffre de peste pulmonaire, il peut facilement transmettre la maladie à autrui par des gouttelettes respiratoires. Si elle n’est pas diagnostiquée dans les plus brefs délais et traitée précocement, cette forme peut être mortelle dans la majorité des cas.

Heureusement, les taux de guérison sont relativement très élevés chez les personnes chez qui elle est détectée et traitée à temps (dans les 24 heures suivant l’apparition des symptômes).

Le diagnostic et le traitement de la peste

Toute personne souffrant de la peste bubonique ou pulmonaire présente des symptômes que l’on peut remarquer assez facilement avec un peu d’attention. Cependant, pour confirmer qu’il y a effectivement un cas de peste dans une zone, les médecins ont nécessairement besoin de faire des analyses de laboratoire.

Comment diagnostiquer la peste ?

Le meilleur moyen de vérifier l’infection consistera à identifier l’agent responsable de la maladie (Y. pestis) dans un échantillon de pus provenant d’un bubon du patient. Il est également possible d’analyser le sang ou les expectorations du patient. Il existe plusieurs techniques différentes qui permettent de détecter un antigène spécifique du bacille.

L’une de ces techniques est un test simple et rapide effectué sur bandelette, qui a été validé en laboratoire et dont l’utilisation s’est maintenant généralisée dans les pays où la peste est encore active aujourd’hui.

Comment traiter la peste ?

Une fois que la maladie a été diagnostiquée, il faut ensuite procéder à son traitement. Étant donné qu’en l’absence de traitement, la peste peut entraîner rapidement la mort du patient, ce dernier se doit de recevoir un traitement le plus rapidement possible. La précocité du diagnostic et du traitement est une combinaison essentielle pour la survie et la limitation des complications.

Du moment que le diagnostic a pu être posé à temps, le patient devra prendre des antibiotiques et subir un traitement symptomatique. Les antibiotiques courants sont assez efficaces contre les entérobactéries (bacilles Gram négatifs) et permettent même d’obtenir la guérison s’ils sont administrés précocement.

Les moyens de prévention

Les mesures de prévention de la peste bubonique sont assez simples à comprendre. Le plus important sera d’abord d’identifier s’il y a effectivement un cas de peste dans une zone spécifique. Il faudra ensuite que les autorités se chargent d’informer le grand public de la présence et des risques de manifestation d’une épidémie de peste zoonosique dans la région.

Ils devront également conseiller au public de prendre les précautions nécessaires contre les piqûres de puces et ne pas manipuler des carcasses d’animaux. La population devra aussi prendre la peine d’éviter tout contact direct avec des liquides corporels et des tissus infectés.

Au nombre des moyens de prévention, il existe aussi un vaccin contre la peste. Cependant, il a été très vite abandonné par l’OMS, car il avait trop d’effets indésirables. Selon les experts, un nouveau vaccin est en cours d’élaboration et d’évaluation chez l’homme, mais il n’est pas efficace contre la peste pulmonaire.