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La vasectomie : définition, indications et déroulement

Méthode définitive de stérilisation masculine, la vasectomie permet l’arrêt de la procréation chez l’homme. Elle est très souvent utilisée en cas d’échec ou d’impossibilité de contraception féminine. Quelles sont les indications de cette méthode ? Comment se déroule l’intervention ? Quelles sont les possibles complications et effets secondaires à prévoir ?

La vasectomie : qu’est-ce que c’est ?

La vasectomie – © Crédit : informationhospitaliere.com
La vasectomie – © Crédit : informationhospitaliere.com

La vasectomie est une brève intervention chirurgicale, qui consiste en la ligature des canaux déférents par lesquels transitent les spermatozoïdes, une fois hors des testicules.  En effet, les spermatozoïdes après leur production, passent par l’épididyme (petit organe attaché au testicule), où ils seront stockés et poursuivront leur maturation.

Au cours de l’éjaculation, les spermatozoïdes évoluent en passant par le canal déférent, puis par le canal éjaculateur. Ils iront par la suite, se mélanger aux sécrétions des glandes séminales ainsi que de la prostate, pour constituer le sperme qui sera expulsé par l’urètre. La vasectomie a pour but d’entraver le cheminement des spermatozoïdes et de bloquer leur expulsion. L’opération va donc consister à sortir les canaux déférents hors du scrotum (enveloppe englobant les testicules), les sectionner puis les ligaturer.

Ainsi, le liquide séminal ne renfermera plus de spermatozoïdes (azoospermie), ce qui éliminera les risques de grossesse chez la partenaire et rendra l’homme définitivement stérile. Cette intervention n’affecte toutefois pas la capacité à éjaculer. Les spermatozoïdes ne constituent en réalité que 2 à 3 % de l’éjaculat.  Ce sont les glandes séminales positionnées en haut de la prostate qui fabriquent la plus grande partie du liquide éjaculé.

Après la vasectomie, les testicules poursuivent toujours leur production de  spermatozoïdes. Un équilibre est en outre établi entre les cellules produites et celles détruites qui sont réabsorbées par l’organisme. Par ailleurs, on recommande un délai de quatre mois de réflexion entre la première consultation et celle où sont établies les clauses de l’opération. Un engagement écrit doit aussi être signé avant le démarrage de l’intervention.

Les différents types de vasectomie

Il existe deux principaux types de vasectomie. La vasectomie qualifiée de « classique », et celle « sans bistouri » qui est une nouvelle méthode élaborée par des médecins chinois. Elle permet notamment d’éviter de recourir à des points de suture, et de réduire le risque d’effets secondaires indésirables.

Vasectomie : quelles sont les indications ?

La vasectomie est indiquée aux hommes désireux d’obtenir une contraception permanente et irréversible. Généralement, tout homme déjà majeur (au-delà de 18 ans) peut se soumettre à une vasectomie. Les mineurs, ainsi que les majeurs dont les troubles mentaux représentent un handicap, ne peuvent pas y recourir.

En comparaison à la ligature tubulaire bilatérale chez la femme, la vasectomie implique des complications moins graves et reste moins coûteuse. Elle devrait donc, dans la majorité des cas, être préférée à la ligature tubulaire bilatérale (technique définitive de contraception féminine).

Vasectomie : Déroulement de l’intervention

L’opération se déroule généralement en ambulatoire sous anesthésie locale et dure environ dix minutes. Le médecin peut faire usage de la méthode d’anesthésie avec micro-aiguille. Il s’agit d’une méthode novatrice qui, à l’aide d’une aiguille de la grosseur d’un cheveu, diminue la douleur et le stress liés à la piqûre. Une consultation d’anesthésie préopératoire est souvent requise, quelques jours avant l’opération

Plusieurs techniques d’intervention peuvent par suite être utilisées, pour réaliser la vasectomie proprement dite. Le principe demeure le même et consiste à sectionner les canaux déférents. La manière d’accéder à ces canaux diffère cependant selon la méthode de vasectomie utilisée.

Vasectomie « classique »

Lors de la vasectomie dite « classique », le chirurgien urologue réalise deux petites incisions au niveau des bourses. Cela lui permet d’isoler, de couper puis de retirer une section des canaux déférents. Les extrémités de cette section sont par suite bloquées soit par suture, soit par ligature, soit par cautérisation ou agrafes.

Vasectomie sans scalpel

La vasectomie sans bistouri ou scalpel consiste à extraire les canaux déférents d’une seule incision au milieu du scrotum, avant qu’ils soient liés et sectionnés. L’ouverture est créée grâce à des outils spéciaux développés à cet effet. Elle est tellement fine que l’on a plus besoin de points de suture.

L’efficacité de cette technique serait comparable à celle de la vasectomie dite « classique », et réduirait le risque d’hématome, d’infections et de douleur. La durée de l’intervention est également écourtée par rapport à la technique standard.

Il existe par ailleurs d’autres techniques parfois employées et peu fréquentes.

  • La réalisation de clips chirurgicaux ;
  • L’occlusion chimique ;
  • La cautérisation électrique ou thermique ;
  • Les bouchons déférentiels ;
  • L’interposition fasciale ;
  • Les techniques d’irrigations déférentielles.

Pour toutes les méthodes de vasectomie possibles, une conservation du sperme peut être effectuée sur demande avant l’intervention. On procède alors à un stockage par cryopréservation du matériel génétique, dans une banque de sperme.

Que se passe t-il après l’opération

Le patient peut ressentir des douleurs pendant les jours qui suivent l’opération. Elles sont notamment dues à la présence de meurtrissures ou d’œdème, sur la partie de la peau ayant subi les incisions. Ces déconvenues ne persistent généralement pas et disparaissent de manière spontanée après une ou deux semaines. Les douleurs modérées peuvent être soulagées par :

  • Une poche de glace appliquée sur la région douloureuse ;
  • L’usage d’un analgésique ;
  • Le port d’un suspensoir.

Les activités physiques intenses ainsi que les relations sexuelles sont à éviter, tant que les douleurs ne sont pas atténuées. Un arrêt de travail peut être recommandé pendant quelques jours. Il faudrait aussi éviter les bains jusqu’à l’obtention de la cicatrisation. Les douches restent cependant possibles.

Vasectomie : Complications et effets secondaires de l’intervention

La vasectomie, lorsqu’on fait particulièrement usage de la méthode sans bistouri, est considérée comme une intervention tout à fait sécuritaire. Cependant, comme toute intervention chirurgicale, certaines complications peuvent avoir lieu. Il s’agit entre autres :

  • Des saignements accompagnés d’un possible hématome ;
  • D’une infection pouvant être locale ou généralisée ;
  • D’un malaise au niveau des testicules (épididymite congestive) ;
  • D’un douloureux nodule cicatriciel (granulome) ;
  • D’une embolie pulmonaire ;
  • Des douleurs aiguës ou chroniques ;
  • D’une phlébite ;
  • D’une allergie.

Les complications de nature précoce comme l’hématome, l’épididymite congestive, le granulome ou autres, se manifestent dans 1 à 6 % des cas. Une consultation médicale est souvent nécessaire dans moins de 3 % de ces cas.

Des études effectuées sur plusieurs milliers d’hommes ont montré que la vasectomie n’occasionne pas des troubles de santé tels que le cancer ou les maladies cardio-vasculaires.

Notons par ailleurs que la vasectomie est sans conséquences sur l’éjaculation, l’érection, le plaisir sexuel et la vie sexuelle en général. Les hommes n’ont donc pas à craindre des modifications liées à des troubles de l’érection, de l’éjaculation ou d’autres fonctions sexuelles. L’apparence, la texture et même le goût du sperme sont conservés.

Le seul changement qui devrait être observé est l’absence de spermatozoïdes au sein du liquide spermatique. La vasectomie n’altère pas non plus la fabrication de testostérone, et n’influe pas sur le poids des patients.

Vasectomie : quelle est l’efficacité de l’intervention ?

La vasectomie ne fonctionne pas du premier coup et la stérilité n’est pas immédiatement obtenue après l’intervention. La fécondité demeure tant que des spermatozoïdes existent encore dans le liquide séminal.

Il faudra attendre une quarantaine d’éjaculation afin que tout le stock de spermatozoïdes se trouvant dans les voies séminales s’épuise. Une méthode contraceptive complémentaire doit être employée durant 12 semaines environ, jusqu’à ce que l’absence de spermatozoïdes dans le sperme soit attestée par un spermogramme.

Il est donc primordial, avant d’interrompre la méthode contraceptive complémentaire, d’effectuer un test de spermogramme 3 mois après l’intervention. La majorité des hommes ayant subi une vasectomie constatent leur stérilité au moment de leur premier spermogramme après l’opération. Parfois, il faudra réaliser plus d’un test avant l’obtention de la stérilité.

Il peut arriver dans des cas très rares, que les deux extrémités d’un des canaux sectionnés se recollent de manière spontanée. Cela va permettre le passage des spermatozoïdes, et donc le rétablissement de la fertilité. On observe le plus souvent ce phénomène avant le premier test de spermogramme. Toutefois, cette recanalisation précoce assez rare peut être corrigée en refaisant la vasectomie. Une recanalisation tardive, à la suite d’un spermogramme confirmant la stérilité, peut survenir des années après la vasectomie, mais est extrêmement rare.

Réversibilité de la vasectomie

La vasectomie est considérée comme une opération irréversible, quelle que soit la méthode d’occlusion employée. C’est pour cela qu’elle n’est indiquée qu’en cas de besoin de contraception définitive. Tant que l’individu intéressé aura des incertitudes quant à son désir d’avoir des enfants, il faudra faire recours à des méthodes de contraception réversibles.

Il existe en outre une opération chirurgicale destinée à « annuler » la vasectomie, en recréant la perméabilité des deux canaux déférents. Cette opération appelée vasovasostomie ne fait cependant pas toujours preuve d’efficacité. En moyenne, seulement 30 à 40 % des personnes qui tentent cette recanalisation parviennent à faire des enfants après l’intervention.

Les chances de réussite de la vasovasostomie sont généralement les mêmes, peu importe la technique de vasectomie utilisée. Il est alors demandé aux individus désireux de se faire vasectomiser, de considérer que leur choix est synonyme d’une stérilité définitive.

En cas d’un désir de grossesse, il existe une autre méthode pouvant désormais être prescrite. Il s’agit de la biopsie testiculaire, visant à effectuer un prélèvement direct des spermatozoïdes à la source, pour ensuite les injecter dans l’ovocyte par PMA (procréation médicalement assistée). Cette opération chirurgicale se réalise sous une anesthésie pouvant être générale, péridurale ou encore locale. Elle est par conséquent sans douleur. Néanmoins, son taux d’efficacité ou de succès n’est vraiment pas différent de celui de la vasovasostomie.

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