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L’autisme atypique : Symptômes et Prises en charge de la maladie

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L’autisme atypique : Symptômes et Prises en charge de la maladie
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L’autisme est, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), un trouble du développement invasif (EDD) qui touche la fonction cérébrale. Les personnes qui en souffrent présentent des difficultés de communication, des troubles du comportement et ont beaucoup de mal avec les interactions sociales. Cette pathologie qui survient déjà depuis la naissance n’a pas de causes connues et fixes, mais malheureusement pas de traitement magique pouvant la faire disparaître. Elle se manifeste dans les premières années de la vie, la plupart du temps avant l’âge de 3 ans sauf une forme : l’autisme atypique.

Cette forme d’autisme particulière touche beaucoup de personnes mais n’est pas facile à détecter. Les médecins sont pourtant d’accord là-dessus : la meilleure façon de lutter contre les symptômes de l’autisme est de vite et bien le diagnostiquer pour lui administrer la prise en charge adaptée. Focus sur l’autisme atypique.

L’autisme atypique : c’est quoi ?

L’autisme atypique est une forme d’autisme infantile mais qui n’apparaît qu’après l’âge de trois ans. Il s’agit d’un trouble envahissant du développement (TED) qui ne correspond pas au diagnostic des autres troubles autistiques spécifiques. Nous pensons notamment à l’autisme, au syndrome d’Asperger, au syndrome de Rett ou au syndrome désintégratif de l’enfance. Il se distingue par un retard du développement qui est la plupart du temps plus léger et une prévalence inférieure, de comportements stéréotypés de type autistique.

L’autisme atypique est également connu sous le nom de “trouble du développement dominant”. Ce type d’autisme a deux différences majeures par rapport à ceux qu’on a cité plus haut. Tout d’abord, il débute un peu plus tardivement que l’autisme infantile alors que dans sa définition, l’autisme est un trouble qui se manifeste dès les premières années de vie. Ensuite, l’autisme atypique ne comporte pas l’ensemble des 3 critères liés à l’autisme qui sont : les troubles du comportement, des interactions sociales et de la communication.

Cependant, un enfant qui souffre d’autisme atypique voit une altération de son développement dans l’un de ces 3 critères caractéristiques d’autisme. En effet, les personnes sujettes à cette affection présentent moins de symptômes d’autisme, avec une sévérité atténuée. Les caractéristiques principales de l’autisme atypique sont liées à la socialisation et à la transmission.

En revanche, cette pathologie peut être associée à d’autres troubles envahissants du développement. Les enfants qui présentent une déficience au niveau intellectuel et un trouble sévère de l’acquisition du langage sont plus atteints par l’autisme atypique que par les autres types d’autismes.

Le trouble du développement dominant ou autisme atypique est par conséquent diagnostiqué plus tardivement que l’autisme infantile. Le parcours de soin et l’orientation vers un organisme spécialisé peuvent prendre du temps. Heureusement, il existe des établissements qui font dans la prise en charge des enfants mais aussi des adultes présentant des Troubles du Spectre Autistiques.

Causes de l’autisme atypique

Les causes de l’autisme atypique ne sont à ce jour pas clairement identifiées. Cependant, l’imagerie médicale effectuée au niveau des patients, révèle un dysfonctionnement cérébral et des anomalies anatomiques au niveau du cerveau.

Selon certaines hypothèses, l’autisme atypique serait un trouble dû à l’effet de facteurs biochimiques, en l’occurrence une hausse du taux de sérotonine dans le liquide céphalo-rachidien ainsi que dans le sang. D’autres facteurs de risque sont également pris en compte et sont toujours en cours de vérification. Nous pensons notamment à la survenue de complications au cours de l’accouchement, à la présence d’un enfant autiste dans la famille ou encore à la prise d’un anticonvulsivant pendant la grossesse.

Symptômes de l’autisme atypique

Les personnes atteintes d’autisme atypique souffrent pour la plupart d’une altération quantitative au niveau des interactions sociales. Celle-ci se traduit par un manque d’intérêt pour la socialisation. Les concernés n’éprouvent en réalité aucun besoin de partager leurs émotions et leur réussite avec leurs pairs. Elles manifestent visiblement une grande difficulté dans l’apprentissage des compétences sociales de base.

Les sujets manifestent également des difficultés de communication associées à des problèmes de développement du langage, une régression des compétences linguistiques et un discours limité. Ces troubles de la communication se manifestent par un retard ou une absence de développement du langage oral. Par ailleurs, des troubles du comportement sont également observés chez les patients avec des gestes répétitifs et des mouvements stéréotypés.

Prise en charge d’une personne atteinte d’autisme atypique

Il n’existe encore aucun traitement qui puisse permettre de prendre en charge l’autisme atypique aujourd’hui. Cependant, de nombreuses méthodes et pratiques sont mises en œuvre pour diminuer un temps soit peu, les symptômes de cette affection.

Thérapies pour lutter contre l’autisme atypique

Plusieurs médicaments sont prescrits dans le but d’améliorer le comportement, la communication et l’insertion sociale des personnes atteintes. En outre, c’est également avec des médicaments que sont traités les problèmes neurologiques sous-jacentsainsi que les signes des maladies associées. La thérapie comportementale favorise chez la personne atteinte d’autisme atypique, l’apprentissage du comportement adaptatif et de la communication.

Pour lutter contre les défauts de prononciation ainsi qu’aux problèmes liés au langage et à la parole, les experts recommandent et pratiquent l’orthophonie et la logopédie. L’ergothérapeute, quant à lui, intervient pour améliorer l‘habileté du patient à effectuer des gestes de la vie quotidienne. Plusieurs thérapies complémentaires comme la ludothérapie, l’art-thérapie et la musicothérapie permettent de développer les compétences sociales et la capacité de communication des patients.

Concernant son éducation, il est recommandé que votre enfant soit scolarisé en milieu ordinaire afin de l’aider à se socialiser. Il pourra alors développer de cette façon, ses capacités cognitives au même titre qu’un enfant qui ne présente pas les mêmes troubles.

Enfin, la façon idéale de prendre en charge un jeune autiste atypique est de mettre en place un projet personnalisé d’intervention pour l’accompagner. Ce projet tiendra compte des possibilités de sa famille et impliquera une équipe pluridisciplinaire. Ainsi, il doit être fait de choix qui aideront l’enfant à se repérer et à communiquer :

  • Adapter un environnement dans lequel l’enfant se sentira à l’aise : Cet environnement doit être conçu de sorte qu’il puisse retrouver des repères constants avec des horaires, des lieux et des activités choisis et bien définis. Cela favorise les échanges sociaux ainsi que la communication ;
  • Définir des objectifs à court et long terme : pour une bonne prise en charge avec la réalisation d’évaluations régulières afin de réajuster les actions ;
  • Favoriser ensuite un grand nombre d’activités : pour accroître la stimulation et le nombre de contacts de l’enfant.

Les types d’activités à proposer à un enfant souffrant d’autisme atypique

Vous l’aurez compris, les enfants qui souffrent d’autisme ont besoin d’être occupés de façon différente. Cela demande, pour les parents, beaucoup d’organisation et d’imagination. Ainsi, pour occuper un enfant autiste, vous pouvez penser à :

  • Des activités en famille : Cela cadre parfaitement avec l’idée de la thérapie comportementale. Vous pouvez partager du temps avec votre enfant et ainsi entretenir le lien qui vous unit. S’il en a, ses frères et sœurs qui ne souffrent pas de cette affection pourront l’inspirer quant à la façon de se comporter ;
  • Des activités à faire seul : Elles sont également nécessaires puisqu’elles lui apprendront notamment l’autonomie ;
  • Des activités extra-scolaires : Il est important pour lui comme pour les parents, qu’il puisse avoir ses propres occupations. Il apprend ainsi à interagir avec d’autres personnes qui n’appartiennent pas au cercle familial. Vous pourrez aussi en profiter pour accorder du temps et de l’attention à ses frères et sœurs ou à vous-même.

Quelques exemples d’activités

Voici quelques exemples d’activités à proposer à votre enfant autiste.

Les activités qui mettent en contact avec la nature : Nous pensons au jardinage, à la promenade en forêt, à l’observation des insectes, à des jeux autour d’éléments ramassés dans la nature (feuilles,, fleurs coquilles d’escargot,…), ou aller faire une cueillette avec lui, etc.

Les jeux moteurs : Faites le jouer à la trampoline, au toboggan, à la balançoire, ou n’importe quel jeu sur lequel l’enfant peut grimper ou se balancer, ballon, trottinette, patins à roulettes, vélo, ballons sauteurs…

Les livres : Les enfants atteints d’autisme apprécient beaucoup les livres et les magazines, peu importe qu’ils sachent lire ou pas. Le temps d’attention qu’ils y accordent peut-être plus long que sur d’autres activités.

Les jeux de société : Ces jeux ont l’avantage de faire travailler l’enfant tout en s’amusant. Il joue aussi en partageant des moments en famille. Les jeux de société lui permettront d’exercer sa motricité fine ainsi que l’apprentissage des chiffres, la notion du « chacun son tour », etc.

Les jeux d’extérieur : Il peut jouer au jeu de bac à sable, aux jeux d’eau, au dessin à la craie…

Les supports numériques : Vous trouverez de nombreuses applications ludiques et de sites éducatifs sur les ordinateurs ou tablettes. Tout comme les enfants qui n’ont pas de trouble autistique, les enfants autistes sont généralement captivés par ce type d’activités. Vous devez cependant veiller à ce que votre enfant ne passe pas trop de temps devant les écrans.

Les travaux manuels et arts créatifs : vous pouvez l’occuper avec des activités comme la pâte à sel, la peinture, les gommettes, les perles, dessin, découpage et collage…

Les activités sensorielles : cela peut être des jeux de bulles, de la peinture à doigt, du loto sonore, tactile ou olfactif, massages, temps de détente avec des objets lumineux…

Les activités cuisine ou pâtisserie : Ces activités sont souvent appréciées des enfants, en l’occurrence parce qu’elles ont un but précis et motivant. De même, les activités cuisine attirent souvent au niveau sensoriel.

Les jeux à faire seul : Comme mentionné plus haut, il est également important que votre enfant apprenne à jouer seul. Ces jeux se feront par étapes, d’abord sur de très courtes durées au début qui augmenteront ensuite progressivement.

En résumé, l’autisme atypique est un trouble envahissant du développement qui est différent des autres types d’autisme connus. Il se distingue d’abord par son apparition tardive mais aussi parce qu’il ne présente pas à la fois les trois critères qui définissent l’autisme. Il s’agit des troubles du comportement, des relations sociales et de la communication. Cette affection dont les réelles causes restent encore inconnues présente une sévérité atténuée. Ses symptômes les plus fréquents sont liés à une socialisation complexe et à des capacités linguistiques difficiles.

L’autisme atypique est une forme d’autisme infantile dont les symptômes n’apparaissent qu’après l’âge de 3 ans. La première démarche est déjà de se rapprocher d’un professionnel dès que vous remarquez chez votre enfant, des comportements qui ne vous paraissent pas habituels. Si le diagnostic est confirmé, vous pouvez utiliser les méthodes comportementales afin d’accentuer les comportements attendus et de réduire les comportements inadaptés.

Il existe à cet effet des structures, qui proposent des formations pour les parents mais aussi des centres ou des associations qui dispensent ces méthodes auprès des enfants. Nous pensons aux hôpitaux de jour par exemple. N’hésitez donc plus si vous avez des doutes sur les comportements de votre enfant. Rendez-vous auprès d’un médecin pour qu’il effectue un diagnostic.