De multiples recherches ont prouvé que le stérilet est un moyen de protection contre certains types de cancers. Parallèlement, ce moyen de contraction est aussi une piste de hausse de risque pour le cancer du sein. Cette hypothèse est-elle avérée ? Explications !

Moyen de contraception en « T » : quels sont les risques de cancer ?

L’usage de moyen de contraception dénommé « stérilet » offre un grand nombre d’avantages. Toutefois, il existe des suspicions sur le fait que ce contraceptif est un levier pour des cellules cancérigènes.

Selon certains rapports d’études, l’installation du dispositif intra-utérin augmente le taux de risque de certains cancers, notamment le cancer du sein. Cependant, selon ces mêmes sources, il faut relativiser face aux bénéfices tirés de la contraception. Les avantages incluent aussi la protection apportée contre d’autres types de cancers.

La hausse du risque de cancer du sein entraîné par les contraceptifs combinant progestatif et œstrogène est déjà connue. Pour cette raison, les moyens de contraceptions dotés d’un seul progestatif sont en forte demande sur le marché depuis quelques années.

Malheureusement, à ce jour, peu de recherches se sont penchées sur l’effet de ce type de contraceptif quant au risque du cancer du sein. Parmi elles se trouve l’étude publiée dans la revue PLOS medicine qui conclut à une similarité avec les autres méthodes œstroprogestatives.

Selon cette étude, les porteuses d’une contraception hormonale courent un risque de cancer du sein accru d’environ 20 % à 30 %. Cette statistique reste constante, quel que soit le mode de délivrance ou la formule utilisée. En guise de rappel, le mode de délivrance se subdivise en :

• pilule ;
• stérilet ;
• implant ou injection.

Pour ce qui est de la formule utilisée, il y a l’œstroprogestatif combiné ou le progestatif seul.

Les données recueillies lors de cette étude sont similaires à celles de précédents travaux menés en 1996. Au cours de leur analogie, les chercheurs ont calculé le nombre de cas de cancer du sein supplémentaires créés. Cette estimation est faite en sachant que les risques de développer cette maladie augmentent avec l’âge.

Ainsi, il en ressort que sur 100 000 femmes sous stérilet, celles qui sont susceptibles de développer un cancer sont de 8. Cette statistique tient compte de cas de contraception hormonale prise durant cinq ans entre les âges de 16 et 20 ans. Pour des femmes âgées de 35 à 39 ans, il y a 265 cas supplémentaires de cancer du sein sur 100 000 femmes sous stérilet.

Stérilet et cancer : un risque transitoire

Pour le professeur à l’université d’Oxford Gillian Reeves, aucune femme ne veut entendre que son stérilet peut accroître son risque de cancer du sein. Cependant, il y a bien un risque même s’il est très petit en termes de « risque absolu ».

Toutefois, ce risque doit être considéré, surtout au regard des bénéfices apportés par une contraception hormonale. La prise en compte est d’autant plus importante que ce type de contraceptif offre une protection contre d’autres tumeurs. Le plus connu de ces tumeurs écartées par le DIU est le cancer des ovaires de l’endomètre.

La bonne nouvelle est que le risque de cancer lié au DIU ne reste pas fixe. En effet, le risque accru de cancer du sein lié à un contraceptif hormonal est transitoire. En d’autres termes, le risque de cancer décline les années suivant l’arrêt de la contraception.

Pour vérifier cette hypothèse, une étude est faite au Royaume-Uni entre 1996 et 2017. Un échantillon de 10 000 femmes de moins de 50 ans est constitué à cet effet. Au terme du délai d’étude, il est remarqué que les femmes, ayant arrêté leur contraception, courent moins de risque de cancer. 

Cette amélioration est plus visible chez les femmes ayant adopté les contraceptifs avec un seul progestatif. Toutefois, ils ne sont pas recommandés pour les nourrices. Cette prescription concerne aussi les femmes :

• ayant des contre-indications aux pilules contraceptives œstroprogestatives ;
• exposées à des risques de troubles cardiovasculaires ;
• soumises au tabagisme après 35 ans.  

En conclusion, il est possible que le stérilet conduise aux cancers chez la femme. Toutefois, plusieurs études tendent à prouver que le risque s’amenuise au fil du temps, surtout après l’arrêt de la contraception. Toutefois, les recherches continuent pour apporter des éléments tangibles sur le sujet.