Plus connues sous le nom de maux de ventre, les douleurs abdominales sont assez fréquentes. Qu’elles soient du côté droit ou gauche, ces douleurs sont ressenties par 40% des adultes et 20% des enfants admis aux urgences. Plusieurs personnes les assimilent à tort ou à raison aux troubles digestifs. En clair, les maux d’estomac sont généralement causés par des pathologies liées à la digestion. Cela peut être passager ou être associé à une maladie plus grave. Concrètement, il en existe plusieurs types qui diffèrent par leur fréquence et leur manifestation. Il s’avère alors essentiel d’identifier les signaux d’alarme, de se renseigner sur les éléments favorables à ces douleurs et de trouver des solutions pour les soigner. Voici ici, un guide à ce propos.
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Les douleurs abdominales : que faut-il en comprendre ?
Les douleurs abdominales figurent sur la liste des causes d’hospitalisation les plus fréquentes. Plusieurs personnes sont admises aux urgences suite à ces maux. Il s’agit en effet, d’une sensation de mal-être auquel l’individu est sujet et qui se rapporte à la région abdominale. Au niveau de son abdomen, ce dernier sera alors sujet à un malaise. Pour les cas de détresse, ces douleurs peuvent même relever de l’agonie.
Il importe de vous informer sur l’anatomie de l’abdomen afin de mieux comprendre ces troubles. Cette partie du corps humain est généralement appelée ventre. C’est la moitié inférieure du tronc. Elle est située en dessous du thorax. On délimite trois régions médianes pour l’abdomen humain. Du haut vers le bas, on retient :
- l’estomac (épigastre),
- la région ombilicale,
- l’hypogastre.
Dans la région ombilicale, on dénote la présence du côlon transverse et du duodénum. La vessie, l’utérus (chez la femme) et l’intestin grêle se retrouvent dans la partie hypogastre de l’abdomen. Sur les côtés, il y a les régions latérales que sont : le flanc et l’hypocondre. Ce dernier contient la rate à gauche puis le foie et le vésiculaire biliaire à droite.
Vous l’aurez compris, l’abdomen joue un rôle crucial pour le bien-être de l’être humain. En effet, la quasi-totalité des organes digestifs s’y retrouvent. De même, les organes du système urinaires sont contenus dans l’abdomen. C’est le cas par exemple, des reins et des uretères (en partie). Pour préserver tous ces organes, plusieurs couches se retrouvent sur l’abdomen. Il s’agit de la peau, de la graisse, des muscles et du péritoine. Un trouble qui affecte cette partie du corps touche donc logiquement, l’ensemble du corps humain.
Dans la majorité des cas, ces maux de ventre sont liés à un dommage du tissu organique de l’individu. Certaines manifestations fonctionnelles peuvent aussi être à l’origine de ces maux. Il est également utile de préciser que ces douleurs peuvent être spontanées ou provoquées. Dans l’un comme dans l’autre des deux cas, elles seront dites chroniques si elles sont récurrentes. Il s’agit alors de maux de ventre qui durent sur une période de trois mois ou plus. Lorsque les douleurs sont ressenties de façon ponctuelle ou sur un intervalle de 7 jours, elles seront dites aiguës.
Douleurs abdominales : quels en sont les différents types ?
Les douleurs abdominales peuvent être chronique, aiguë ou se faire ressentir juste après les repas.
Que savoir de la douleur abdominale chronique ?
Si vous ressentez une douleur abdominale de façon continue et intermittente sur une période assez longue (trois mois au moins), elle est dite chronique. Elle peut être liée à un trouble de l’intestin ou à une dyspepsie. Ce genre de maux est généralement récurrent et touche aussi bien les enfants (d’au moins 5 ans) que les adultes.
10% des cas de douleurs abdominales qui touchent les enfants sont chroniques. Elles nécessitent dans la plupart des cas, un bilan de santé pour leur traitement. Les adultes sont quant à eux, moins exposés à cette forme de maux de ventre. Mieux, les femmes sont encore plus sujettes à ce genre de troubles.
Que savoir de la douleur abdominale aiguë ?
La douleur abdominale aiguë est celle qui se manifeste de façon ponctuelle. Elle cache souvent une maladie intra-abdominale. Au nombre des affections qui causent la douleur abdominale aiguë, on retient :
- affection rénale,
- affection cardiaque,
- affection vasculaire,
- affection thoracique,
- affection métabolique,
- affection gynécologique.
Elle est plus grave que la précédente et nécessite une prise en charge efficace et rapide. Dans la plupart des cas, il faut une intervention chirurgicale pour traiter ce genre de douleurs. Autrement, les conséquences peuvent être très néfastes.
Pour identifier une douleur abdominale aiguë, il y a certains signes cliniques qui ne trompent pas. Vous souffrirez des saignements, des vomissements, de la constipation, de la fièvre et de la diarrhée. Outre les symptômes, il est recommandé de procéder à certains examens biologiques afin de confirmer le diagnostic. Ils peuvent être simples ou non. Les examens que demandent fréquemment les spécialistes pour ce genre de cas sont : l’échographie, le scanner abdominale et la radiologie de l’abdomen sans préparation.
Comment expliquer la douleur abdominale après le repas ?
La douleur abdominale peut aussi être liée à une indigestion. Cela se remarque le plus souvent lorsque les maux sont ressentis après un repas. Généralement, on ressent ces douleurs au niveau de l’estomac, des intestins, du pancréas ou même de la vésicule biliaire.
Ici, les manifestations de la douleur peuvent varier. Dans certains cas, vous pouvez avoir le ventre ballonné. Vous pouvez aussi avoir la sensation d’une pesanteur avec des éructations. Lorsque ces signes sont réunis, il est possible que vous soyez sujet à la dyspepsie. Elle peut se définir comme l’ulcère de l’estomac. En clair, c’est un reflux gastro-œsophagien.
La douleur abdominale après le repas peut aussi se manifester différemment. En effet, lorsqu’elle est la conséquence d’une pathologie du pancréas ou de la vésicule biliaire, la douleur sera plus vive. Elle sera aussi transfixiante. Vous la ressentirez soit sur la partie haute du ventre, soit à la droite.
Le dernier cas de maux de ventre après le repas est celui qui se rattache à un problème intestinal. Les signes qui annoncent ce mal sont : la douleur en bas du ventre, les gonflements, les ballonnements, la diarrhée et même la constipation.
En clair, il faut retenir que les différences significatives entre les types de douleurs abdominales se remarquent sur leurs durées, des symptômes et leur intensité. Il y a aussi la localisation qui entre en ligne de compte. Si la douleur est ressentie dans une zone précise, elle sera plus facile à traiter que si elle est diffuse.
Douleurs abdominales gauche ou droite : quelles différences ?
Les douleurs abdominales peuvent se ressentir du côté gauche ou du côté droit. Dans l’un ou l’autre des cas, les causes, les symptômes et les risques peuvent différer. Voici ce qu’il en est réellement.
Douleur abdominale à gauche
Plusieurs organes se situent au côté gauche du ventre. Il s’agit de l’hypocondre gauche que l’on retrouve sous les côtes et sur la partie gauche de l’abdomen. Le rein gauche se retrouve à ce niveau et plus particulièrement, à l’arrière du dos sous les côtes. Le pancréas, la rate, le foie et une partie du côlon sont aussi présents dans l’hypocondre gauche.
Ainsi, les douleurs ressenties à cette partie spécifique du corps ne doivent pas être négligées. Dans le cas extrême, lorsque certains symptômes s’ajoutent à ce mal, il faudra se tourner vers un médecin. Ce spécialiste pourra alors établir un diagnostic plus précis.
Notez que les douleurs de l’hypocondre gauche peuvent avoir différentes causes et cacher plusieurs maladies. Celles-ci peuvent être graves ou non. Généralement, les maux de ventre à gauche sont dus à un problème rénal, à une tuberculose, à un kyste ou à un cancer du rein. L’occlusion intestinale, l’inflammation du côlon (colite) et la colique néphrétique (calcul) sont aussi des causes fréquentes de ce mal. On cite aussi dans le lot, la pancréatite (inflammation du pancréas) et l’hydronéphrose. Il s’agit d’une pathologie liée à l’appareil urinaire.
Dans l’un ou dans l’autre de ces cas, il est conseillé de se rapprocher d’un médecin. Une intervention clinique vous permettra de définir le traitement qui s’adapte le mieux à votre situation.
Douleur abdominale à droite
Comme celle à gauche, la douleur abdominale à droite peut avoir plusieurs causes. Par exemple, si le foie ou la vésicule biliaire ne fonctionnent pas bien, vous pourrez ressentir des douleurs à cette partie de votre corps. L’appendicite est aussi un mal très fréquent qui cause des douleurs abdominales à droite. Ici, la douleur se localise précisément au niveau de la partie inférieure droite de l’abdomen. Il s’agit de la fosse iliaque droite.
Lorsque les douleurs abdominales du côté droit sont proches du système digestif ou du système urinaire, il y a de quoi s’inquiéter. En effet, ce sont des signes qui traduisent souvent une inflammation de la vésicule biliaire ou des calculs biliaires. Le médecin peut aussi détecter, après consultation, une pathologie intestinale. Les plus récurrentes que l’on associe à ce genre de douleurs sont :
- la péritonite,
- la gastro-entérite,
- la maladie de Crohn,
- l’occlusion intestinale.
De façon spécifique, les douleurs abdominales à droite cachent souvent un kyste ovarien, une fausse couche ou une grossesse extra-utérine. La salpingite peut également être à l’origine de ce genre de douleur. Dans le cas extrême, plusieurs signes peuvent être associés à ces douleurs. Il s’agit notamment de la fièvre, de la diarrhée, des crampes, des nausées, des vomissements. Vous pouvez même avoir des difficultés à uriner et ressentir un ballonnement abdominal. Dès l’apparition de l’un ou de l’autre de ces signes, vous gagnerez à consulter un médecin sans attendre.
Les douleurs abdominales : les causes générales
Les maux de ventre peuvent être banals ou à contrario, fatals. Il est vrai que des solutions existent pour les combattre. Cependant, il importe d’être assez prudent pour éviter tout risque. En priorité, l’identification des causes s’avère indispensable. Elles sont multiples et variées. Comme origine, on peut citer prioritairement, les pathologies digestives. En exemple, on retient dans cette catégorie, la gastro-entérite, l’ulcère, la péritonite, l’hernie hiatale, l’occlusion intestinale, la lithiase biliaire ou l’appendicite. Pour cette dernière maladie, la douleur abdominale se localise au niveau de la partie inférieure droite de l’abdomen. On l’appelle fosse iliaque droite.
Les affections urinaires ou gynécologiques peuvent aussi être à l’origine des douleurs abdominales. L’endométriose, la cystite, la salpingite et la colique néphrétique sont quelques-unes des maladies les plus fréquentes que l’on retrouve dans cette catégorie. Comme causes de douleur abdominale, on peut aussi retenir :
- la cystite,
- la gastrite,
- la constipation,
- le reflux gastrique,
- le kyste de l’ovaire,
- les règles douloureuses,
- la grossesse extra-utérine,
- l’inflammation du pancréas ou du foie.
Chez les personnes âgées, les douleurs abdominales peuvent être causées par un infarctus du myocarde. Dans certains cas assez fréquents, les maux de ventre n’ont pas de cause connue. On parle alors de colopathie. Elle résulte du stress ou témoigne d’un état dépressif masqué. On la désigne également par troubles fonctionnels intestinaux.
De façon générale, si la douleur est ressentie à gauche, cela témoigne d’un problème à l’estomac, au pancréas ou au duodénum. Pour une douleur abdominale à droite, le problème peut être lié au foie ou à la vésicule biliaire.
Quelle que soit la cause soupçonnée pour le mal, il est recommandé de confirmer ou d’infirmer ses doutes par un ou plusieurs examen (s) clinique (s) du médecin. Ces examens complémentaires viendront compléter les symptômes associés pour l’établissement d’un diagnostic fiable. C’est à la suite de cela qu’un traitement sera proposé.
Les douleurs abdominales : quels en sont les symptômes ?
Si les douleurs abdominales sont persistantes ou si elles deviennent trop insupportables, le mieux est de consulter votre médecin traitant. Dans certains cas, vous serez admis aux urgences. Pour cela, il convient de ne pas laisser trainer les douleurs de ce genre.
Les symptômes de ces douleurs sont fonction de l’origine du mal. De même, ils sont liés à la localisation de ces maux. C’est le cas par exemple, lorsque la douleur est ressentie à droite ou à gauche. Outre la douleur (qui peut être locale ou non), on ressent généralement, des crampes ou des brûlures. Parfois, cela s’accompagne de fièvre, de nausées, de miction difficile, de vomissements ou d’aérophagie.
Dans d’autres cas, on identifie comme symptômes, la constipation, la diarrhée, les difficultés à uriner et les troubles digestifs. Le diagnostic prend compte de ces symptômes, de l’examen clinique et de plusieurs autres examens. Comme examen clinique, on identifie la palpation, la percussion, le toucher vaginal ou rectal (selon le sexe du sujet). Les autres examens sont entre autres : les analyses de sang, les radiographies, l’échographie, le test de grossesse et parfois, le scanner.
Quels sont les traitements d’une douleur abdominale ?
Traiter une douleur abdominale revient à traiter sa cause. C’est en cela que la consultation trouve toute son importance, surtout quand la raison du mal est inconnue. Le traitement peut être clinique ou naturel selon vos choix. Voici ce qu’il faut en savoir.
Traitement clinique de la douleur abdominale
Dans certains cas, les médicaments antispasmodiques sont requis. Toutefois, ils ne doivent pas être administrés sans une prescription médicale. Le spécialiste pourra recommander ce genre de traitements lorsque les douleurs sont causées par des spasmes douloureux du tube digestif. Les origines peuvent être l’anxiété, la diarrhée, la nervosité, la colopathie ou un excès alimentaire.
Le traitement peut aussi se résumer à une adaptation du régime alimentaire. Dans les cas extrêmes, la chirurgie sera un excellent moyen de traiter la cause et par ricochet, de soulager les symptômes du mal. Le traitement chirurgical est particulièrement recommandé en cas de cancer, d’occlusion intestinale, de diverticulose récidivante ou d’endométriose. Le plus important, c’est de savoir quand consulter. Cela permettra de bénéficier d’une prise en charge rapide et efficiente.
Lorsque la douleur abdominale survient brusquement avec une certaine violence, il est indispensable de consulter un service d’urgences. Cela est particulièrement recommandé lorsque la raison du mal n’est pas évidente. La consultation prendra alors en compte, la prise de sang, l’échographie abdominale et le scanner au besoin. De même, la présence de fièvre ou une urine trop foncée doivent vous amener à consulter rapidement.
Traitement traditionnel de la douleur abdominale
Que les causes du mal soient connues ou non, le premier réflexe pour soulager une douleur abdominale, c’est de se détendre et de respirer calmement. Priorisez ici, la respiration abdominale. Aussi, évitez de manger si la douleur persiste ou si vous vomissez. Bien s’hydrater peut aussi constituer un remède efficace contre le mal.
L’oligothérapie peut aussi être un excellent recours pour combattre les maux de ventre. Pour les cas de colopathies fonctionnelles, des oligoéléments sont nécessaires. Ils sont pris en traitement de fond. La posologie recommandée est : une ampoule par jour seul. Vous pouvez aussi l’utiliser en alternance avec d’autres oligoéléments. Il vous suffit de demander conseil à votre pharmacien pour être situé.
La phytothérapie peut aussi vous permettre de soigner des douleurs abdominales. Toutefois, il est recommandé de bien se renseigner sur les causes du mal, en amont. Cela étant fait, le traitement se résumera à certaines mesures hygiéno-diététiques. Certaines plantes ont prouvé leur efficacité contre le mal. On peut citer :
- la passiflore,
- le desmodium,
- le thym (en infusion),
- l’origan (en infusion),
- le serpolet (en infusion),
- la mélisse (en infusion),
- le fenouil (en infusion ou en gélules).
A défaut de ces traitements naturels, l’homéopathie peut aussi être recommandée contre les douleurs abdominales. Plusieurs souches ont prouvé leur efficacité contre le mal, mais une visite chez un homéopathe doit idéalement précédée le traitement. Ce dernier analysera le mal et les causes afin de déterminer la souche adaptée et la posologie indiquée.
En guise d’exemple, le Colon 9CH est un anti spasmodique très utilisé pour le ma. On le prend le soir au coucher. Le Cuprum metallicum 9CH, le Chamomilla vulgaris 9CH et le Colocynthis 9CH sont aussi recommandés. Quoi qu’il en soit, l’avis d’un spécialiste est requis.
Si vous décidez de traiter les douleurs abdominales par l’aromathérapie, vous devez faire attention à certains détails. Par exemple, pour les femmes enceintes, les huiles essentielles sont proscrites, même si elles sont efficaces. Elles sont également déconseillées aux enfants de moins de 6 ans. Il en existe même plusieurs formes que vous pouvez utiliser sous forme de comprimés buvables. L’avis d’un expert est aussi requis ici.
Les douleurs abdominales : comment les prévenir ?
La base pour éviter les douleurs abdominales, c’est d’avoir une hygiène irréprochable et une bonne diététique. Ayez de même, de bonnes habitudes. Par exemple, il est déconseillé de consommer des boissons gazeuses pendant les repas. Elles contiennent des éléments qui inhibent la digestion.
Les aliments susceptibles de causer du ballonnement sont aussi à limiter au maximum. Il en est de même pour les préparations industrielles riches en gras. Priorisez plutôt, les pâtes, le riz, les pommes de terre, les aubergines, la volaille, le poisson, le melon, les fruits rouges et l’eau plate.
Il faut aussi manger à l’heure, en adoptant une position assise et lentement. Bien mastiquer les aliments limite aussi les risques de douleurs abdominales. Ne consommez que très peu de chewing gum, les excitants et l’alcool. Porter des vêtements trop serrés ou s’allonger juste après un repas sont aussi des habitudes à limiter au maximum.
Retenez pour finir, que les maux de ventre sont une pathologie fréquente. Ils peuvent avoir diverses causes, mais le meilleur traitement consiste à se référer à un médecin.