Le lichen vulvaire est une maladie de la peau chronique et récidivante. Comme l’indique son nom, elle cible toujours l’appareil génital de la femme. En effet, la vulve étant composée par des organes génitaux externes, elle est parfois sujette à certaines affections plus ou moins graves. Le lichen vulvaire fait partie de ces maladies. C’est une pathologie gynécologique qui affecte surtout les femmes ménopausées. Cet article vous décrira les caractéristiques et le mode de traitement de cette affection.
Qu’est-ce que le lichen vulvaire ?
Le lichen scléreux vulvaire est une pathologie auto-immune qui fait partie intégrante de la catégorie des dermatoses. Elle est exclusive aux femmes et s’attaque à la vulve du vagin. Elle se caractérise généralement par des lésions blanchâtres ou jaunâtres qui sont accompagnées de démangeaisons et de douleurs durant les rapports sexuels.
Cette maladie se traduit par des modifications de la peau et de la muqueuse se trouvant au niveau de la vulve. Ces modifications sont parfois source de démangeaisons importantes. Étant donné que le lichen vulvaire n’entraîne parfois aucun symptôme, il n’est pas rare que ses victimes ne découvrent l’affection que lors d’un simple examen clinique de routine.
Notez que s’il est vrai que c’est une maladie qui survient le plus souvent chez les femmes dont l’âge se situe entre 50 et 60 ans, tous les âges peuvent être concernés.
Quelles sont les causes du lichen vulvaire ?
Malgré les nombreuses recherches et analyses conduites sur le sujet, les causes du lichen vulvaire restent encore mal connues. La majorité des experts s’accordent à dire simplement qu’il s’agit d’une maladie dermatologique courante qui, contrairement à ce que l’on pense souvent, n’est pas l’apanage des femmes âgées.
Il est toutefois important de préciser que les recherches ont permis de conclure que l’hygiène n’est absolument pas une des causes du lichen scléreux vulvaire. Son apparition n’est pas due à un quelconque microbe ou à une bactérie particulière. Elle n’est donc pas contagieuse.
C’est un trouble gynécologique qui est susceptible de s’étendre en dehors des frontières de la vulve pour toucher la région anale. Le lichen scléreux se manifeste essentiellement par un prurit intense. Il peut donc rapidement être confondu avec une autre affection des parties génitales.
C’est pour cela qu’il est important de pouvoir le différencier des autres pathologies susceptibles d’occasionner ce même type de symptômes. Si cette maladie n’est pas contagieuse, il arrive dans des cas rares, que l’on retrouve dans une même famille, plusieurs personnes touchées. De plus en plus de médecins se sont alors mis à penser au terrain génétique pour ce qui est des causes de l’affection.
Quels sont les symptômes d’un lichen vulvaire ?
L’un des signes les plus manifestes de l’apparition d’un lichen vulvaire est sans aucun doute le prurit. Il s’agit d’ailleurs d’une des raisons principales pour établir le diagnostic de la maladie. Outre le prurit, l’on observe également plusieurs autres symptômes assez intéressants. Chacun d’eux est une conséquence directe de la modification de la peau et de la muqueuse de la vulve.
Dans un premier temps, les petites lèvres ont tendance à rétrécir. La muqueuse apparaît ensuite toute lisse, beaucoup plus fragile, et présente moins de relief. Elle prend également une couleur blanchâtre et épaissie par endroits. Selon les experts, le lichen vulvaire devient scléreux lorsque la surface de la peau de la victime commence à s’épaissir.
Chez la majorité des personnes affectées par cette maladie, l’on a remarqué que le lichen scléreux vulvaire provoquait d’importantes démangeaisons. Ce sont d’ailleurs ces démangeaisons qui poussent la plupart des patientes à consulter leur médecin gynécologue. Lorsque le lichen vulvaire n’est pas pris en charge rapidement, il peut très bien entrainer la disparition de l’orifice vulvaire.
Comment faire le diagnostic du lichen vulvaire ?
Les symptômes de la maladie n’étant pas très caractéristiques ou uniques, il n’est pas facile de diagnostiquer un lichen vulvaire. En effet, lorsque l’on se base uniquement sur le prurit, c’est un signe qui peut servir à établir le diagnostic de plusieurs maladies de la peau.
Dans la même logique, les premiers symptômes du lichen vulvaire le rapprochent énormément d’une mycose ou encore d’une sécheresse post-ménopausique. En général, son diagnostic n’est établi qu’au moment où les traitements pour ces troubles se sont avérés être totalement inefficaces.
Ainsi, afin de confirmer qu’il y a réellement présence d’un lichen vulvaire chez une patiente, il est primordial qu’une biopsie de la vulve soit réalisée.
Quels sont les traitements les plus efficaces contre le lichen vulvaire ?
Le lichen scléreux vulvaire étant une maladie à caractère chronique, son traitement ne consistera pas à chercher une quelconque guérison. En effet, les traitements qui seront prescrits aux patients serviront surtout à soulager leurs symptômes. Toutefois, elle fait partie des maladies qu’il est possible de soigner localement.
L’un des premiers traitements consistera en l’application de différents types de crèmes. Une première crème, qui devra être grasse et légèrement anesthésiante vous aidera à assouplir et à réparer la peau. Vous pourrez ensuite prendre une seconde crème aux corticoïdes. Il est primordial que dès l’apparition des premiers symptômes, vous consultiez un dermatologue.
Il vous prescrira les produits nécessaires pour soulager les démangeaisons et prévenir les complications. La durée du traitement devra varier en fonction de la gravité des lésions. Il arrive qu’un traitement soit prescrit pendant des mois voire des années. Il vous reviendra d’essayer de tolérer l’inconfort et de l’intégrer à votre routine.
Lorsque le lichen scléreux vulvaire évolue à un stade beaucoup trop avancé, le traitement prendra la forme d’une intervention chirurgicale. Cette dernière devra nécessairement être réalisée pour rendre de nouveau possible la pénétration vaginale chez la patiente. Il s’agit donc d’une opération qui consiste en l’élargissement de l’orifice vulvaire.
Quels sont les moyens de prévention du lichen vulvaire ?
En plus d’être une maladie chronique, le lichen scléreux vulvaire est également une maladie récidivante. Toutefois, il n’existe pas à ce jour de véritables moyens pour prévenir son apparition puisqu’il ne se contracte pas par contact direct.
De plus, il n’y a aucun facteur de risque qui semble accroître sa survenue. Le seul moyen de stopper l’évolution de la maladie consiste à prendre en charge rapidement les victimes.