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Maladie de Ménière : Manifestations, Traitements et Préventions

Communément appelé maladie de Ménière, le syndrome de Ménière est une pathologie chronique qui attaque principalement l’oreille interne. Cette affection est à l’origine de bourdonnements auditifs et de vertiges. Hommes comme femmes sont susceptibles de contracter la maladie de Ménière. Néanmoins, les femmes ayant une tranche d’âge comprise entre 20 et 60 ans sont les plus exposées. Les causes de cette affection sont multiples. Comment se manifeste-t-elle ? Est-elle incurable ? Retrouvez ici quelques informations sur cette affection.

Présentation de la maladie de Ménière

Le syndrome de Ménière est une maladie chronique caractérisée par des crises de vertiges qui réapparaissent fréquemment. Celles-ci sont accompagnées d’une baisse d’audition, de sifflements et d’acouphènes. Une seule oreille est atteinte dans la majorité des cas. La fréquence des crises varie d’un patient à un autre et elles sont imprévisibles.

Explication de la maladie de Ménière – © Crédit : informationhospitaliere.com

La durée des périodes de rémission varie entre des mois et plusieurs années. Jusqu’à présent, aucun traitement ne permet de guérir le syndrome de Ménière. Toutefois, les symptômes liés à cette pathologie peuvent être traités. Cette maladie tient son appellation du nom du Docteur français Prospère Ménière. En effet, il fut le premier à donner une description de la pathologie en 1861.

Bien que les enfants soient susceptibles de contracter cette affection, celle-ci survient généralement entre 20 ans et 60 ans. D’après des études, dans certains pays de l’occident, la prévalence de la maladie de Ménière varie d’un individu sur mille à un individu sur dix mille.

Étant donné que l’origine de cette maladie reste inconnue, il n’existe pas réellement de moyens préventifs. Toutefois, le respect de certaines mesures permettra de réduire l’intensité des crises.

Causes du syndrome de Ménière

Les causes de cette pathologie demeurent inconnues jusqu’à nos jours. La maladie de Ménière affecte principalement l’oreille interne. C’est la région de l’oreille ayant la plus grande profondeur. C’est elle qui assure l’équilibre et l’audition. L’organe de l’équilibre (encore appelé vestibule) et celui de l’ouïe (encore appelé la cochlée) sont composés d’un liquide : il s’agit de l’endolymphe.

Les symptômes se manifestant lors de cette maladie seraient provoqués par des hydrops endolymphatiques. Il s’agit d’un surplus d’endolymphe dans l’oreille. Quand ce liquide est en excès, on note une augmentation de la pression dans l’oreille interne. Cette amplification de la pression déclenche une brouille des signaux d’équilibre, lesquels sont envoyés au cerveau. Un sujet malade perçoit difficilement les sons.

Le syndrome de Ménière se manifeste par des crises imprédictibles. Celles-ci ont une fréquence variable. Durant les premières années de convalescence, le sujet malade sera confronté à d’intenses attaques de vertige. Les années qui suivront, celles-ci s’atténueront et seront de plus en plus rares. Au premier stade de la maladie, une seule oreille est touchée. Cependant, avec le temps, les deux oreilles sont affectées chez certains patients.

Symptômes de la maladie de Ménière

Le fait que les symptômes du syndrome de Ménière soient imprévisibles peut engendrer beaucoup d’anxiété et d’appréhension. Dans une telle situation, conduire un véhicule ou une moto peut être risqué.

En outre, la disparition des épisodes de crises de vertiges ne garantit en aucun cas la guérison du patient. Certaines complications peuvent persister. Quelques patients peuvent subir des troubles permanents de l’équilibre ainsi qu’une perte auditive. En effet, la répétition des épisodes de crises entraîne la mort des cellules nerveuses à l’origine de l’équilibre. Celles-ci ne sont malheureusement pas remplacées. La situation est la même avec les cellules responsables de l’ouïe.

La survenue des crises est imprévisible. Cependant, lorsque celles-ci se manifestent, elles provoquent un important épuisement physique chez le patient. Ainsi, le sujet malade peut faire face à :

  • une perte fluctuante et partielle de l’audition ;
  • des mouvements anormaux de l’œil ;
  • des épisodes intenses de vertiges ;
  • des nausées ;
  • des crises de Tumarkin ;
  • des sueurs ;
  • une diarrhée ;
  • des vomissements ;
  • des maux de ventre ;
  • des pertes de l’équilibre ;
  • des sifflements ;
  • des étourdissements ou encore
  • des bourdonnements.

Certains signes précurseurs précèdent les crises de vertiges par moment. Il s’agit entre autres : des maux de tête ; d’une sensation d’oreilles bouchées ou d’une sensibilité aux sons.

Les problèmes d’équilibre ainsi que les acouphènes persistent chez certains patients. Par ailleurs, il est important de noter qu’au fur et à mesure que la pathologie se développe, la perte d’audition devient permanente.

Personnes à risque et facteurs de risque

Dans une famille, lorsqu’un membre est atteint du syndrome de Ménière, les autres membres ont des raisons de s’inquiéter. En effet, la maladie est génétique. D’après des résultats de certaines études, jusqu’à 20 % des membres d’une famille (ayant un porteur de l’affection) sont susceptibles de contracter la maladie. Les individus originaires d’Afrique sont moins sujets à cette pathologie que ceux provenant de l’Europe du Nord.

Il est difficile d’identifier les facteurs de risque de cette pathologie. Toutefois, il existe quelques éléments pouvant engendrer des crises de vertiges chez les patients. Au nombre de ceux-ci, on peut citer :

  • une variation de la pression barométrique ;
  • un important stress émotionnel (se déroulant sur une certaine période) ; 
  • la consommation de certains aliments, notamment ceux qui contiennent de la caféine ou ceux salés ; 
  • une importante fatigue. 

Ces différents facteurs peuvent être responsables des crises de vertiges chez les sujets malades.

 Traitement de la maladie de Ménière

Aucun traitement ne permet de soigner définitivement le syndrome de Ménière. Toutefois, il existe certains médicaments qui permettent d’en soulager les symptômes. Il s’agit des médicaments contre la nausée, le vertige et l’anxiété. On peut citer :

  • Gravol ;
  • Antivert ;
  • Diazépam ;
  • Bonamine ;
  • Phénergan ;
  • Lorazépam ;
  • Prométhazine ;
  • Benzodiazépines ;
  • Prochlorpérazine ;
  • Domperidone ;
  • Méclizine ;
  • Dimenhydrinate.

En dehors de la prise de médicaments, il existe un traitement qualifié de « fond ». Il permet de réduire la récurrence des crises de vertiges. L’efficacité du traitement de fond varie d’un individu à un autre.

Aussi, peut-il arriver que le médecin injecte des médicaments, à travers le tympan, dans l’oreille interne du patient. Pour ce genre d’opération, il fait souvent recourt à la gentamicine. La gentamicine élimine les tissus de l’oreille interne. Par conséquent, le cerveau ne recevra plus de signaux d’équilibre contradictoires à l’origine des vertiges. La dose d’injection est liée à la réponse du traitement chez le patient.

Cependant, en optant pour ce mode de traitement, le patient doit s’attendre à une détérioration partielle (de l’ordre de 20 %) de l’audition. Cette détérioration est due à la composition toxique de l’antibiotique. Les patients aux symptômes invalidants peuvent bénéficier de ce traitement.

À défaut de la gentamicine, le médecin peut également opter pour l’injection de la déxaméthasone. Celle-ci a un effet sur la baisse des vertiges et acouphènes. La déxaméthasone n’est pas toxique pour la cellule.

Aussi, le médecin peut recourir à l’installation d’un dispositif (émettant des impulsions à fréquence basse) à l’entrée de l’oreille. On l’appelle le générateur d’impulsions basse pression. Cet appareil joue un rôle déterminant dans l’évacuation du liquide (en surplus dans l’oreille). C’est un dispositif très efficace et non invasif.

La persistance des crises de vertiges peut amener le patient à suivre des séances de rééducation vestibulaire avec un ergothérapeute. Lors de ces séances, divers exercices de rééducation sont effectués. Ceux-ci visent à compenser le mauvais fonctionnement de la zone de l’oreille endommagée, ainsi qu’à maintenir la démarche et l’équilibre du patient. La plupart du temps, ces exercices consistent à faire des mouvements du corps et de la tête.

Dans certains cas, le médecin fait recours à une intervention chirurgicale. Cette option est réservée dans les cas où l’affection s’aggrave. De plus, elle peut entraîner une perte auditive dans l’oreille traitée.

Le médecin peut opter pour une décompression du sac endolymphatique. En effet, il retire la couche d’os située à proximité du sac endolymphatique. Ainsi, l’excès de liquide sera évacué. Cette intervention se fait habituellement sous anesthésie générale. Elle s’effectue à l’arrière de l’oreille. Toutefois, ce mode de traitement comporte également un risque qui est la perte d’audition.

Le médecin peut également décider de sectionner le nerf vestibulaire. Par conséquent, le cerveau ne recevra plus de signaux ininterprétables. C’est une intervention réservée aux cas extrêmes. Tout comme dans le cas de la décompression du sac endolymphatique, le patient risque une perte d’audition.

De plus, une labyrinthectomie est réalisable. C’est une intervention qui consiste à détruire le labyrinthe. C’est l’option la plus efficace pour traiter les séries de vertiges. Par ailleurs, elle n’est tout de même pas sans effet indésirable. Tout comme la majorité des traitements, le patient risque une perte auditive.

Il existe quelques médicaments qui permettent la baisse de pression dans l’oreille. Il s’agit des médicaments diurétiques. À titre illustratif, on a :

  • le furosémide ;
  • l’hydrochlorothiazide ;
  • l’amiloride.

Ces médicaments provoquent l’élimination du surplus d’endolymphe par l’urine. Certaines sources préconisent la prise de ces médicaments, accompagnée d’une alimentation faible en sel pour diminuer les crises de vertiges. De plus, des médicaments comme la bétahistine peuvent être utilisés. Ceux-ci facilitent en effet l’ouverture des vaisseaux sanguins. Ce sont des vasodilatateurs. La bétahistine est très efficace contre le vertige.

Toutefois, suivre un traitement diurétique peut engendrer la perte de potassium, d’eau ou d’autres minéraux. Pour cela, il est recommandé de consommer des aliments riches en potassium.

Outre la prise de médicaments, les médecins recommandent la réduction de la consommation du sel, de la caféine et du sucre. Il est également recommandé de boire et de manger régulièrement. Ainsi, les fluides corporels seront régulés.

Aussi, le mode de vie représente un facteur déterminant dans la prévention de cette affection. Dans ce cas, il est conseillé d’essayer de réduire le stress, étant donné que celui-ci représente un facteur de risque de la maladie. Fumer du cannabis ou n’importe quel stupéfiant est proscrit. Il faudrait également éviter de prendre des anti-inflammatoires comme l’aspirine, sans avis préalable du médecin.

Durant les périodes de crise, il est préférable :

  • d’éviter la lecture tant que les symptômes persisteront ;
  • de s’asseoir ;
  • de se reposer ;
  • de rester à l’abri des bruits nuisibles ;
  • d’éviter de bouger la tête ;
  • d’éviter la lumière vive.

Le syndrome de Ménière est une affection frustrante, autant pour le patient que pour le médecin. C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles il doit y avoir un certain climat d’échange et de confiance entre le patient et son médecin. Les patients doivent adopter un mode de vie plus sain. Ces derniers doivent consommer beaucoup d’eau.

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