La méningite est une maladie virulente qui touche principalement les enfants en bas âges. En fonction de sa nature et de son origine (virale ou bactérienne), une méningite peut se révéler être extrêmement dangereuse chez l’enfant. Ainsi, il est très important de pouvoir la déceler le plus tôt pour éviter tous risques de complications.
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Qu’est-ce que c’est qu’une méningite ?
Comme l’indique son nom, la méningite est essentiellement une inflammation des méninges. Les méninges constituent l’ensemble des membranes qui enveloppent le système nerveux central (cerveau et la moelle épinière). La plupart du temps, la méningite chez l’enfant est précédée d’un rhume, d’une otite ou de toute autre infection bactérienne ou virale.
Il existe trois différents types de méningites. La méningite bactérienne est une forme de méningite provoquée par des microbes comme le méningocoque, le pneumocoque et l’Hæmophilus Influenzæ. La méningite virale quant à elle est bien plus fréquente que les deux autres (80 % des cas). Elle est généralement provoquée par des virus, comme ceux de la famille des entérovirus.
Enfin, vous avez la méningite fongique ou parasitaire. Très rare, elle survient surtout chez les personnes immunodéprimées.
Quelles sont les causes de la méningite ?
Comme il a été précisé plus haut, 80 % des cas de méningite chez les enfants sont causés par des virus. Il arrive toutefois qu’une bactérie soit à l’origine de son apparition. Chez le nouveau-né, la méningite provient surtout d’une infection du sang (septicémie). Cette infection est provoquée par la transmission des bactéries dans le corps du nourrisson lors de son passage dans la filière génitale de la mère.
Ces bactéries sont généralement des streptocoques du groupe B, Escherichia coli ou Listeria monocytogenes. S’il est vrai que la méningite peut survenir à tout âge, elle a tendance à toucher plus facilement les moins de 5 ans. Ces derniers sont contaminés lorsqu’une personne infectée éternue, tousse ou postillonne.
La méningite se transmet aussi par contact indirect avec une surface contaminée. Lorsque le virus ou la bactérie se diffuse dans la circulation sanguine, elle peut très rapidement atteindre les méninges.
Quels sont les symptômes d’une méningite chez l’enfant ?
Il est relativement simple d’identifier les différents symptômes de la méningite chez l’enfant. En effet, comme c’est le cas chez l’adulte, la méningite chez l’enfant entraîne l’apparition de symptômes assez caractéristiques. Le patient souffre d’une fièvre élevée, des maux de tête, d’une raideur à la nuque, d’un spasme des muscles du dos et de vomissements fréquents.
Dans certains cas, ces symptômes sont accompagnés d’une photophobie (besoin d’éviter la lumière) et d’une hypersensibilité au toucher. Il n’est pas toujours évident de détecter la méningite chez les nourrissons. Vous vous devez donc de prêter attention à votre bébé pour identifier les signes.
Ces derniers sont : des pleurs inexpliqués, un visage grisâtre, des troubles du comportement (geignements, irritabilité, somnolence anormale) et une fontanelle bombée. Dès lors que vous ressentez le moindre doute, vous devez immédiatement contacter votre pédiatre ou vous diriger vers les services d’urgence les plus proches.
Comment prévenir la méningite chez l’enfant ?
Il existe de nombreux moyens permettant de prévenir l’apparition de la méningite chez les enfants.
La vaccination
Les vaccinations de routine constituent la solution la plus idéale lorsqu’il s’agit de méningite bactérienne. Les vaccins contre la méningite ont d’ailleurs contribué à la diminution considérable du taux d’apparition de cette maladie chez les enfants.
Ainsi, la plupart des professionnels de santé ont tendance à recommander aux parents que tous leurs jeunes enfants reçoivent un vaccin conjugué contre l’Hæmophilus Influenzæ de type b (Hib) et un vaccin conjugué antipneumococcique. Pour ce qui est des enfants plus âgés et des adolescents, ils peuvent recevoir le vaccin conjugué antiméningococcique.
Vous avez également le vaccin antiméningococcique disponible pour les nourrissons et les jeunes enfants qui sont exposés à un risque accru d’infection à Neisseria meningitidi.
La chimioprophylaxie
La chimioprophylaxie est un procédé assez simple qui cible les personnes ayant été en contact avec quelqu’un souffrant de méningite. À travers ce traitement, ces personnes reçoivent des antibiotiques pour contribuer à prévenir l’infection.
Les médecins administrent surtout des antibiotiques à ceux qui ont été en contact direct avec une personne victime d’une méningite causée par Neisseria meningitidi ou Hæmophilus Influenzæ. Pour que l’on considère que vous avez eu un contact direct avec le patient, vous devez être généralement un des membres du foyer, un employé de la crèche, un autre enfant exposé, mais non vacciné ou seulement partiellement vacciné ou un enfant exposé ayant un système immunitaire affaibli.
Vous pouvez également recevoir ce traitement si vous avez été directement exposé à la salive de l’enfant infecté (en l’embrassant ou en partageant ses brosses à dents ou ses ustensiles). La plupart de temps, la chimioprophylaxie est administrée aux personnes ayant eu des contacts directs avec l’enfant infecté dès que celui-ci est identifié.
Cela se fait idéalement dans les 24 heures suivant le diagnostic. Les antibiotiques utilisés pour la chimioprophylaxie sont en général la rifampicine, la ceftriaxone et la ciprofloxacine. Ils sont sélectionnés et administrés en fonction de l’âge de l’individu.
Le dépistage
Pour ce qui est des nourrissons, il est recommandé aux femmes enceintes, qu’elles se fassent dépister afin d’identifier à l’avance tout streptocoque du groupe B présent dans leur organisme. Si elles sont effectivement contaminées, elles recevront des antibiotiques lors de l’accouchement afin de prévenir la transmission des bactéries au nouveau-né.
Comment traiter la méningite chez l’enfant ?
Le traitement de l’inflammation des méninges diffère selon qu’elle est virale ou bactérienne. Lorsqu’il s’agit d’une infection virale, vous n’avez pas vraiment de soucis à vous faire. Il vous suffit de surveiller la fièvre afin de la contenir et d’éviter ainsi les risques de convulsions. Généralement, la méningite virale chez l’enfant disparaît au bout de trois à huit jours.
En revanche, si l’infection est bactérienne, vous vous devez de procéder à un traitement sous antibiotique adapté. L’enfant, une fois qu’il est pris en charge à l’hôpital, recevra le plus rapidement possible de fortes doses d’antibiotiques par voie intraveineuse. Dans les cas particulièrement graves, les antibiotiques doivent même être administrés avant la rachicentèse.
Toutefois, ce n’est qu’après qu’il a reçu les résultats des cultures de rachicentèse que le médecin peut éventuellement décider de changer les antibiotiques administrés selon le type de bactérie à l’origine de la méningite. Notez que c’est l’âge de l’enfant qui permet aux médecins de déterminer les antibiotiques pouvant lui être administrés.