Accueil Bien-être Migraine : Causes, Symptômes et Traitements

Migraine : Causes, Symptômes et Traitements

0
Migraine : Causes, Symptômes et Traitements
Femme souffrant de migraine

La migraine est une affection neurologique à l’origine de violents maux de tête. Il s’agit d’une forme de céphalée, dont les causes sont multiples. Le plus souvent bénigne, la migraine touche une grande partie de la population mondiale, autrement dit, elle est très répandue. Certains patients la négligent en raison de son caractère bénin. Cette négligence se traduit, le plus souvent, par la non-prise de médicaments, et peut d’ailleurs occasionner une fréquence de la migraine, altérant ainsi la qualité de vie des patients et nécessitant de ce fait, un traitement de fond. Comment traiter efficacement une migraine ?

Définition de la migraine

Reconnaître la migraine – Crédit : informationhospitaliere.com
Reconnaître la migraine – Crédit : informationhospitaliere.com

On peut définir la migraine comme un mal de tête se traduisant par :

  • Une douleur pulsatile ;
  • Une douleur sévère ;
  • Une douleur unilatérale et une augmentation de la douleur, au moindre geste.

Au moins deux des quatre critères cités préalablement suffisent pour parler d’une migraine.

Certains individus souffrent de quelques crises de migraine par an, tandis que d’autres en souffrent plusieurs fois par semaine. Les crises de migraine durent en moyenne 4 à 5 heures. Par ailleurs, il peut arriver qu’elles aillent au-delà de 2 jours, autrement dit 48 heures : il s’agit d’un cas rare que l’on retrouve chez près de 10 % des individus atteints de migraine.

Prévalence de la migraine

Cette maladie neurologique touche près de 11 millions de la population mondiale. Sur cet effectif, les femmes sont les plus concernées. En effet, quel que soit l’âge, le risque de développer une migraine est deux fois plus élevé chez la femme que chez l’homme.

Dans la majorité des cas, les patients développent une migraine avant la quarantaine. Celle-ci baisse progressivement à partir de 45 ans. Au cours de la période post-ménopause, les femmes sont moins touchées par cette forme particulière de céphalée.

Types de migraine

Migraine : signes et symptômes – Crédit : informationhospitaliere.com
Migraine : signes et symptômes – Crédit : informationhospitaliere.com

Il existe exactement deux types de migraine : il s’agit de la migraine sans aura et de la migraine avec aura. Il peut arriver que les patients décrivent d’autres formes de migraine. En effet, celles-ci relèvent des symptômes de la migraine ou des facteurs déclencheurs.

Peu de patients atteints de migraine présentent une aura (moins de 30 %). En effet, l’aura est un trouble neurologique transitoire qui annonce l’arrivée d’une migraine. Le plus souvent, elle disparaît dès l’arrivée de cette dernière, mais peut parfois perdurer le temps de la crise migraineuse. On distingue diverses formes de migraine avec aura :

  • Migraine avec aura visuelle ;
  • Migraine avec aura phasique ;
  • Migraine avec aura sensitive.

Selon sa forme, l’aura se traduit par des troubles du langage (qui sont d’ailleurs très rares), des signes sensitifs ou visuels.

Migraine avec aura visuelle

La migraine visuelle ou migraine ophtalmique, est un trouble neurologique qui s’attaque surtout à la sphère visuelle. Cette forme de migraine avec aura se reconnaît par l’apparition de taches brillantes au niveau du champ de vision. On y retrouve également des lignes géométriques. Occasionnellement, il arrive que certains patients se plaignent d’une perte temporaire de la vue et d’autres d’un dédoublement de la vision. On peut donc constater que la migraine avec aura visuelle se manifeste essentiellement par des troubles visuels.

Migraine avec aura phasique

Extrêmement rare, cette forme de migraine avec aura se manifeste par une aphasie, des difficultés à trouver les mots pour s’exprimer.

Migraine avec aura sensitive

Elle se traduit par des fourmillements au niveau de certains membres supérieurs, en l’occurrence les doigts. En outre, les migraineux peuvent aussi ressentir des picotements au niveau du pourtour des lèvres ou un engourdissement des mains.

Par ailleurs, il existe d’autres formes de migraine avec aura, lesquelles sont rares.

Autres formes de migraines rares

On retrouve la migraine basilaire de type, la migraine hémiplégique familiale et la migraine vestibulaire.

Migraine vestibulaire

Cette forme de migraine se traduit par des vomissements, des étourdissements, des nausées, mais aussi des vertiges. À ces symptômes s’ajoutent une photophobie (sensibilité à la lumière) et une phonophobie (une hypersensibilité aux bruits du quotidien) importante.

Migraine hémiplégique familiale

Extrêmement rare, cette forme de migraine est d’origine génétique. En effet, elle est la résultante des mutations transmises selon le mode autonymique dominant (où les enfants ont 50 % de risque de contracter les mutations de leur parent malade). La migraine hémiplégique familiale se caractérise par une paralysie momentanée d’un côté du corps et des douleurs sévères.

Migraine basilaire de type

Acouphènes, paresthésie au niveau des deux côtés du corps, vertige, étourdissements et perte de l’équilibre sont les principaux signes qui caractérisent la migraine basilaire de type. Ces symptômes sont suivis d’une céphalée affectant la partie postérieure du crâne.

Migraines selon les facteurs déclencheurs

Les migraines selon les facteurs déclencheurs existent sous plusieurs formes. Ainsi, on distingue :

  • La migraine cataméniale (migraine des hormones) ;
  • La migraine du sommeil ;
  • La migraine adrénergique (migraine du stress) ;
  • La migraine digestive (migraine de l’alimentation) ;
  • La migraine du climat.

Elles varient d’un patient à un autre, mais il est toutefois possible qu’un migraineux présente deux à trois formes de migraine selon les facteurs de risque.

Migraine cataméniale

L’arrivée des menstrues peut être à l’origine d’une migraine cataméniale chez les femmes. En effet, la plupart des femmes souffrant de migraine sont sensibles à ces variations hormonales. Un faible taux de ces patientes serait atteint uniquement de migraine cataméniale, avec des crises survenant exclusivement 48 heures avant les menstrues.

Migraine adrénergique

Le stress sous toutes ses formes (positive, psychologique, négative ou physique) peut engendrer une migraine : on parle donc de migraine du stress ou migraine adrénergique. Cette dernière est entraînée par l’adrénaline, qui désigne l’hormone du stress.

Migraine digestive

Certains individus sont sensibles à des aliments comme les œufs, le chocolat, le fromage, l’alcool, la mayonnaise, l’ail, le poisson fumé, l’oignon ou encore les agrumes. Au contact de ceux-ci, ils peuvent développer une migraine digestive. À ce niveau, l’éviction de l’aliment en cause favorise la réduction des crises migraineuses. Par ailleurs, il n’est généralement pas facile de déceler cet aliment, et surtout de s’en passer à vie. En outre, le fait de sauter un repas ou de consommer constamment des repas lourds peut suffire à provoquer une migraine digestive.

Migraine du sommeil

Un manque de sommeil ou un excès de sommeil peut déclencher une migraine. Il est habituellement facile de surmonter cette forme de migraine. Les personnes atteintes ont juste besoin d’avoir un temps minimum et maximum de sommeil.

Migraine du climat

Certains patients, en raison de leur sensibilité au froid, à la chaleur ou au vent, peuvent contracter une migraine. L’apparition de cette forme de migraine est imputable aux variations de la pression atmosphérique.

Causes de la migraine

De nombreux patients atteints de migraine présentent une prédisposition génétique. En effet, ceux-ci possèdent des neurones qui souffrent d’une importante excitabilité, ce qui les rend d’ailleurs plus vulnérables aux facteurs déclenchant la migraine.

Cette hyperstimulation des neurones, responsable de la migraine, entraîne par la suite une dilatation des vaisseaux cérébraux ainsi qu’une inflammation des neurones : c’est ce qui explique les douleurs ressenties au niveau de la tête durant la migraine.

Conséquences de la migraine

Les symptômes de cette forme de céphalée empêchent les patients de mener à bien leur activité quotidienne, les obligeant parfois à s’allonger dans le noir. Aussi, les patients ont généralement tendance à éviter les facteurs déclenchant la migraine, ce qui peut d’ailleurs relativement altérer leur qualité de vie.

En outre, la migraine peut avoir un énorme impact sur la vie socio-économique des patients (baisse de la productivité professionnelle ou encore arrêt du travail). Les conséquences de cette maladie neurologique varient selon plusieurs critères que sont la fréquence des crises et des symptômes associés, l’intensité des douleurs engendrées par la migraine et la durée de celle-ci.

Traitement de la migraine

Face à une crise migraineuse, de faible intensité et passagère, les médecins préconisent la prise de paracétamol ou d’aspirine. Le patient doit absorber ces médicaments, dès l’apparition des signes primaires de la migraine. Aussi, en plus de la prise à temps des médicaments préalablement cités, celui-ci doit respecter certaines règles simples, en l’occurrence, le repos à l’abri du bruit et de la lumière. Le respect de ces différentes mesures devrait permettre à enrayer les crises migraineuses. Par ailleurs, dans des cas de migraine sévère, ce type de traitement est souvent inefficace.

En outre, la prise de certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène ou naproxène, par exemple) en général efficaces suffirait pour combattre la migraine.

Le plus souvent, la migraine apparaît avec des crises de nausées. Il est impératif de traiter celles-ci, à travers la prescription de dompéridone ou de métoclopramide, qui ne sont rien d’autre que des médicaments antinauséeux. Il existe d’ailleurs des médicaments qui combinent métoclopramide et aspirine, disponibles dans les pharmacies.

Cependant, il existe certains médicaments spécialement dédiés au traitement de la migraine. On peut citer :

  • Almotriptan ;
  • Naratriptan ;
  • Sumatriptan ;
  • Zolmitriptan.

Ces médicaments, appartenant à la classe des triptans sont particulièrement conseillés dans le cadre du traitement de la migraine. En effet, ce sont des médicaments très efficaces dans le traitement de cette dernière, car ils ont cette capacité à empêcher la dilatation excessive des vaisseaux cérébraux. Ces médicaments sont disponibles sous forme de comprimés (à absorber par voie orale), sous forme d’injection et de spray nasal. Ils permettent une amélioration significative de la migraine, soixante minutes après leur prise. Ils conservent aussi leur efficacité lorsque la migraine réapparaît des heures après.

Malheureusement, l’usage de ces médicaments est interdit aux patients atteints de troubles cardiaques. Aussi, le tartrate d’ergotamine et les dérivés de l’ergot de seigle possèdent la même efficacité sur la migraine. Par ailleurs, ces médicaments sont à l’origine de sévères effets secondaires, ce qui a d’ailleurs déclenché leur retrait du marché.

Aussi, le respect de la posologie des médicaments précédemment énumérés est très important, car tout abus pourrait entraîner l’installation de céphalées chroniques quotidiennes.

Des solutions de traitement naturel, notamment l’usage de la grande camomille, du saule blanc, de l’huile essentielle de menthe poivrée, des plantes riches en caféine ou la pratique de l’ostéopathie, la sophrologie et l’acupuncture sont aussi envisageables.

Cependant, en cas d’apparition de symptômes inhabituels, de fréquence de la migraine avec augmentation de l’intensité ou d’inefficacité du traitement, il serait préférable de se rendre à l’hôpital pour une consultation.

En somme, la migraine est une affection neurologique, très fréquente, en particulier chez la femme, qui peut être à l’origine de douleurs pouvant perdurer pendant 72 heures. Lorsqu’un parent souffre de cette forme de céphalée, le risque que sa descendance la développe est assez élevé. L’existence de nombreuses options thérapeutiques permet de prendre en charge efficacement cette maladie neurologique.