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Mutuelle médecine douce : comment le remboursement se passe-t-il ?

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Mutuelle médecine douce : comment le remboursement se passe-t-il ?
Concept de mutuelle médecine douce

Ces dernières années, de plus en plus de Français font recours aux médecines douces pour soigner certains maux. Mais, ces pratiques sont-elles remboursées par la Sécurité sociale ? Quels sont les avantages pour les adeptes de la médecine douce de souscrire à une mutuelle médecine douce ? Décryptage à travers cet article.

Que savoir de la médecine douce ?

Connue également sous le nom de médecine alternative, la médecine douce est l’ensemble des pratiques médicales qui diffèrent des approches médicales conventionnelles. Remboursée par certaines mutuelles, dont la mutuelle Nostrum Care, elle vise à traiter une personne dans sa globalité. Dans cette perspective, elle cherche à comprendre et à remédier aux causes profondes des maux, plutôt que de se concentrer uniquement sur les symptômes.  

Pour son efficacité, la médecine douce se base généralement sur des traitements naturels. À cet effet, l’Organisation Mondiale de la Santé approuve plus de 400 médecines douces. Au nombre de ces dernières, on retrouve :

  • la naturopathie : elle prône l’équilibre de l’organisme par l’adoption d’une meilleure hygiène de vie ;
  • l’homéopathie : elle repose sur la dilution de substances naturelles pour soigner les patients ;
  • l’ostéopathie : elle consiste en la manipulation du corps, y compris les muscles et les os, pour soulager les douleurs et les troubles ;
  • l’hypnose : elle vise à explorer l’inconscient du patient afin de cerner les origines réelles de ses problèmes de santé ;
  • l’acupuncture : elle implique l’insertion de fines aiguilles dans des points spécifiques du corps pour traiter divers problèmes de santé ;
  • la sophrologie : elle favorise le bien-être du patient par l’usage de certaines techniques de relaxation ;
  • la diététique : préventive et curative, elle est axée sur l’équilibre alimentaire, dans le but de prévenir les maladies liées à la nutrition, comme le surpoids.

Par ailleurs, il existe également d’autres pratiques qui relèvent de la médecine douce. Bien que moins connues, elles sont néanmoins réputées pour leur efficacité. Il s’agit notamment de l’étiopathie, qui repose sur la manipulation de certaines parties du corps pour soulager les maladies. On a également la chiropractie, dont le but est d’aider le patient à atténuer ses tensions corporelles.

La Sécurité sociale prend-elle en charge les médecines douces ?

Les médecines douces ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Cela signifie qu’elles ne sont pas remboursées par celles-ci. Ce choix est principalement lié au fait que l’efficacité de ces pratiques n’a pas été approuvée selon les normes classiques de preuve clinique. De ce fait, la Sécurité sociale rembourse généralement les traitements et les médicaments ayant fait l’objet d’études cliniques rigoureuses.

Toutefois, en France, la Sécurité sociale peut partiellement rembourser certaines séances de médecine douce. Cela dépend de plusieurs facteurs, notamment la formation complémentaire du médecin en médecine et du respect du parcours de soins coordonnés. Dans le premier cas, le médecin qui pratique la médecine douce doit être un médecin conventionné. En d’autres termes, il doit être enregistré auprès de la Sécurité sociale et se conformer aux tarifs de convention.

Dans le second cas, il revient au patient de respecter le parcours de soins coordonnés. Cela signifie qu’il doit avoir été orienté vers ce médecin par un médecin généraliste. Aussi, il faut que le traitement en médecine douce, dans ce cas, s’inscrive dans un contexte médical bien déterminé. Lorsque l’une de ces deux conditions est réunie, il est tout à fait possible de bénéficier du remboursement partiel.

Il faut noter que ce remboursement est généralement effectué à hauteur de 70% de la base de remboursement de la Sécurité sociale. Les 30% restants sont à la charge du patient. Si celui-ci dispose d’une assurance complémentaire, cette dernière pourra couvrir la partie non remboursée. Toutefois, cela ne concerne pas toutes les médecines douces. Par exemple, depuis le 1er janvier 2021, la Sécurité sociale ne rembourse plus les traitements homéopathiques.

Comment l’assurance complémentaire rembourse-t-elle les médecines douces ?

Les mutuelles santé ou les assurances complémentaires peuvent offrir des remboursements pour les séances de médecine douce. Il existe à cet effet deux méthodes couramment utilisées. Il s’agit du forfait annuel et du forfait par séance. Il est alors important de comprendre chacun d’eux afin de faire un choix judicieux.

Le forfait annuel

Sur la base d’un forfait annuel, la mutuelle rembourse une partie de la facture jusqu’à concurrence du montant annuel de ce forfait. Si le montant de la séance est inférieur au montant du forfait, le patient sera remboursé en totalité pour cette séance. Par exemple, si la séance coûte 60 €, le remboursement sera fait en totalité pour les deux premières séances. Une fois la limite annuelle du forfait atteinte, il n’y aura plus de remboursement pour les séances jusqu’à l’année suivante.

Cela signifie que le forfait annuel établit un plafond maximal de remboursement pour la médecine douce au cours d’une année donnée. Lorsque cette limite est franchie, l’assuré devra attendre l’année suivante pour bénéficier de nouveaux remboursements. Par conséquent, il est important de choisir une mutuelle avec un forfait annuel selon la fréquence à laquelle on envisage d’utiliser des médecines douces. Mais, il faut garder à l’idée que le montant du forfait peut varier d’une mutuelle à l’autre.

Le forfait par séance

Lorsque la mutuelle santé propose un remboursement par séance, elle fixe un nombre limité de séances par an. Par exemple, elle peut rembourser jusqu’à 30€ par séance et accorder 4 séances par an. Si chacune d’elle s’élève à 60€, l’assuré doit alors prendre en charge les 30€ restants. Toutefois, il faut préciser que certaines mutuelles peuvent offrir des montants de remboursement par séance plus élevés. Elles peuvent également proposer un nombre de séances plus important. Par conséquent, plus la mutuelle est complète, plus vous avez de chances d’obtenir des avantages financiers pour vos séances de médecine douce.

Combien coûte une mutuelle qui rembourse les médecines douces ?

Les coûts des mutuelles qui remboursent les médecines douces ne sont pas statiques. Ils varient selon plusieurs facteurs, dont les contrats et les mutuelles elles-mêmes. Toutefois, on observe sur le marché des prix moyens qui sont fixés selon la catégorie de mutuelle choisie. Par exemple, pour les adultes ayant entre 30 et 40 ans, on a :

  • le forfait pour la mutuelle d’entrée de gamme est compris entre 0 et 50€, avec une cotisation mensuelle comprise entre 30€ et 50€ ;
  • le forfait pour la mutuelle moyenne gamme est compris entre 50€ et 200€ avec une cotisation mensuelle comprise entre 30€ et 75€ ;
  • le forfait pour la mutuelle premium est compris entre 200€ et 500€, avec une cotisation mensuelle comprise entre 75€ et 125€.

Il faut souligner que ces estimations sont des moyennes. Elles peuvent être influencées par plusieurs facteurs, comme l’âge, le type de médecine douce ou encore le lieu de résidence. Mais toujours est-il que les mutuelles premiums offrent une couverture plus étendue, sauf qu’elles sont plus chères en termes de cotisations mensuelles ou annuelles.

Comment trouver une bonne mutuelle médecine douce ?

À la recherche d’une mutuelle qui couvre la médecine douce, il est important de savoir s’y prendre. D’abord, il est recommandé d’utiliser un comparateur de mutuelle. Il s’agit d’un outil utile pour avoir des devis. Ainsi, vous pourrez avoir une idée des offres disponibles sur le marché et les comparer selon vos besoins et votre budget. Pendant qu’on y est, vous devez vérifier si la mutuelle couvre une variété de pratiques de médecine douce. Il faudrait qu’elle propose une couverture pour les pratiques qui vous intéressent.

Parmi les autres critères de choix, on a le montant du remboursement proposé par la mutuelle pour les séances de médecine douce. Il peut s’agir d’un forfait annuel, d’un montant par séance ou d’une combinaison des deux. Le choix doit se faire selon le coût prévu pour chaque cas et selon vos besoins. Par ailleurs, en plus de la couverture, il est aussi important d’examiner les autres garanties offertes par la mutuelle. Cela peut inclure d’autres prestations, comme les médicaments, le dentaire et l’optique. Votre choix définitif peut en dépendre.