La néonatologie est une spécialité pédiatrique qu’on retrouve de plus en plus au sein des hôpitaux. Elle s’occupe de la surveillance du fœtus pendant la vie intra-utérine, ainsi que du nouveau-né et du nourrisson. Son rôle est de s’assurer de la préservation de la santé de l’enfant lors de chacune de ses étapes de maturation. Toutefois, ce service n’accueille pas tous les nouveau-nés de façon systématique. Seuls ceux présentant une anomalie ou une pathologie congénitale y sont admis. Quelles sont donc les catégories de nouveau-nés qui peuvent être admis en néonatologie ? Comment se déroule la prise en charge de ces enfants ? Décryptage dans ce billet.
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Qu’est-ce que la néonatologie ?
La néonatologie, ou néonatalogie, est une branche de la pédiatrie qui s’occupe du fœtus et du nouveau-né. Elle s’intéresse aussi au maintien en bonne santé du nourrisson. Ce service de santé accueille notamment les enfants nés avant terme, ou nés à terme, mais qui présentent certaines anomalies. Concrètement, on y traite des :
- Nouveau-nés ayant des malformations rénales, cardiaques ou encore intestinales ;
- Nouveau-nés présentant de graves troubles respiratoires ;
- Nouveau-nés ayant un trouble infectieux local ou généralisé.
Ces divers troubles sont généralement repérés dès la naissance de l’enfant. Toutefois, il est possible que le médecin décèle durant la vie intra-utérine, certains troubles ou situations prédisposant le fœtus à la prématurité. Parmi ces troubles, on peut citer une anomalie localisée au niveau de l’utérus, un ralentissement de la croissance fœtale, le diabète ou encore le trop jeune âge de la mère. Les facteurs de prématurité et les troubles diagnostiqués à la naissance nécessitent la mise en route d’un suivi médical immédiat.
Ainsi, pour couvrir tous les besoins en soins néonatals, les services de néonatologie sont subdivisés en trois sections. En premier lieu, il y a une section en charge de la réanimation néonatale. Ce service s’occupe particulièrement des nouveau-nés dont la prématurité engage le pronostic vital. En second lieu, il existe un service de soins intensifs en néonatologie. Cette section est réservée aux nouveau-nés en convalescence, mais dont la fragilité de l’état rend nécessaire une surveillance médicale ou des soins complémentaires.
En dernier lieu, il existe également une section qui se charge de préparer le bébé et sa famille à un retour à la maison. Dans la pratique, les médecins donnent aux parents les orientations nécessaires en vue de les aider à poursuivre les soins de façon adéquate jusqu’à la rémission totale du nouveau-né.
Comment se déroule la prise en charge du nouveau-né en néonatologie ?
La prise en charge du nourrisson dans le service de médecine néonatale nécessite la mise en œuvre de plusieurs mesures médicales. Ces dernières concernent aussi bien les examens nécessaires à la surveillance médicale de bébé, les appareils installés, que les soins spécifiques qui lui sont administrés.
Les examens médicaux pour le nouveau-né
Pour identifier précisément le mal dont souffre le nouveau-né, le médecin demande certains examens. En général, il s’agit de prélèvements ou encore d’examens radiologiques. Les prélèvements peuvent être sanguins ou urinaires. Ceux sanguins sont indiqués lorsqu’il est soupçonné chez l’enfant prématuré une infection ou une anémie pouvant compliquer son état. Pour ce faire, le médecin prend toutes les précautions nécessaires pour localiser la veine ou l’artère qui servira de canal au prélèvement. Il n’est pas non plus rare de voir certains prélèvements être effectués au niveau du talon de l’enfant.
Concernant les prélèvements d’urines, ils sont souvent demandés pour tenter de repérer une infection chez le nouveau-né. Leur réalisation nécessite l’usage d’une poche à urine. Dans certains cas, le médecin peut faire usage d’une compresse. Les examens radiologiques peuvent être une échographie, une radiographie ou encore un électro-encéphalogramme. Ils permettent au médecin de suivre la croissance des poumons ainsi que l’évolution de l’appareil digestif de l’enfant.
L’échographie quant à elle est transfontanellaire, et permet de surveiller la santé du cerveau du jeune enfant. De même, le système nerveux de l’enfant est mis sous surveillance régulière grâce à l’électro-encéphalogramme. Ce dernier examen est souvent réalisé durant la période de repos du nouveau-né, en vue d’optimiser son résultat. Il nécessite la disposition de huit électrodes sur le cuir chevelu de l’enfant. Par ailleurs, l’état des nouveau-nés soumis à ces différents examens étant encore fragile, certaines précautions sont prises pour éliminer tout risque de complications.
Les précautions prises lors des examens du nouveau-né
Généralement, le plateau médical utilisé pour les soins en néonatologie est bien adapté à la cible. À titre d’exemple, les médecins font usage d’aiguilles très fines lors des prélèvements, pour lesquels l’application locale d’une crème anesthésiante est également nécessaire. Cette dernière permet de rendre insensible la partie où le nouveau-né sera piqué.
Par ailleurs, les douleurs provoquées par certains examens peuvent être atténuées grâce à une solution sucrée que le bébé est amené à téter. Aussi, faut-il souligner que les bébés prématurés sont mis à l’abri d’une lumière trop intense, ainsi que des bruits, en raison d’une trop forte sensibilité à ces deux éléments.
Les appareils nécessaires à la prise en charge du nouveau-né
Afin de surveiller l’état de santé du nouveau-né malade et lui apporter les soins nécessaires, certains appareils sont sollicités. D’une part, il s’agit du cardioscope qui est un appareil qui permet de contrôler le rythme cardiaque de l’enfant. Son fonctionnement nécessite que de petites électrodes, qui lui sont reliées, soient placées dans la zone thoracique de l’enfant. Cet appareil dispose d’un système d’alarme qui sonne dès qu’une anomalie du rythme cardiaque ou de la respiration est repérée.
D’autre part, il est aussi possible d’utiliser un appareil appelé respirateur afin de soulager les crises des nouveau-nés en détresse respiratoire. Cet appareil est équipé d’une sonde d’intubation qui insuffle de l’air oxygéné dans les poumons de l’enfant. Cette sonde peut aussi servir de canal à l’injection d’une substance (surfactant) nécessaire au bon fonctionnement des poumons. Le surfactant est une substance très souvent en déficit chez les enfants nés avant terme.
Par ailleurs, la nourriture du bébé et le maintien de sa température nécessitent également l’usage de certains systèmes particuliers. D’abord, pour la nourriture des nouveau-nés qui sont dans l’incapacité de téter, une sonde gastrique leur est installée. Elle leur permet de recevoir le lait maternel. Il existe, toutefois, une alternative à l’installation d’une sonde gastrique. Il s’agit d’une solution consistant à nourrir le jeune enfant par perfusion. Cette méthode est, cependant, réservée au bébé prématuré ne disposant pas la capacité de digérer le lait. La perfusion est, généralement, posée à un endroit où les
Concernant le maintien de la température de bébé, l’usage d’un incubateur est de toute nécessité. Il s’agit, en effet, d’une couveuse spécialement conçue en plexiglas dont la fonction consiste à conserver la température du nouveau-né à 37 ⁰C. Pour ce faire, une sonde connectée à l’appareil est placée sur la peau du bébé afin de fournir à l’appareil les données sur sa température. Comme dans le cas des précédents appareils, une alarme est incorporée à l’incubateur et signale la moindre anomalie qui survient sur la température de l’enfant.
Les soins spéciaux pour les nouveau-nés
Les soins spéciaux concernent notamment la toilette du nouveau-né et les vérifications qui concourent au bon fonctionnement des appareils utilisés. Ainsi, les toilettes quotidiennes du nouveau-né, au début de son séjour en néonatologie, sont limitées aux coudes, à l’aine et aux aisselles. La toilette est généralisée en fonction de l’évolution de son état. Relativement aux autres soins spécifiques, les soins spéciaux consistent en la surveillance des besoins du nouveau-né et de sa tolérance face aux appareils utilisés.