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Paralysie cérébrale : Causes et séquelles pour le malade

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Paralysie cérébrale : Causes et séquelles pour le malade
Paralysie cérébrale – © Crédit : informationhospitaliere.com

Le cerveau humain est le premier organe à se développer chez l’Homme. Malgré qu’il soit en état embryonnaire, cet organe peut subir des lésions dont la résultante peut être une paralysie cérébrale. Cette affection touche les parties du cerveau qui sont en charge de l’activité physique humaine. Étant, l’une des premières causes de handicap moteur de l’enfance, cette maladie intrigue plus d’une personne. Voici donc le point sur cette maladie infantile qui touche plus de 1500 bébés chaque année.

Paralysie cérébrale : définition et compréhension

La paralysie cérébrale est un ensemble de troubles qui affectent les mouvements physiques depuis la naissance. Elle touche les zones du cerveau en charge de la posture, des activités corporelles. Ainsi, elle limite le malade dans ses faits et gestes. Par conséquent, la personne affectée devient handicapée de façon permanente.

Provoquée par des lésions au cerveau, la paralysie cérébrale entraîne d’autres problèmes chez le malade. En effet, il peut également ressentir d’autres troubles qui le pousseront à s’isoler. La particularité avec cette maladie est qu’elle se déclare déjà au sein de la femme enceinte. Par contre, les causes qui y sont liées peuvent provenir d’autres faits.

Les inconvénients de la paralysie cérébrale varient en fonction de la gravité des lésions du cerveau. Ils peuvent aller d’une petite difficulté de motricité à une paralysie totale des quatre membres. Toutefois, les institutions de recherche comme l’Institut de Recherche sur le Cerveau, développent des stratégies et techniques de prévention contre la paralysie cérébrale.

Quelles sont les différentes formes de la paralysie cérébrale ?

La paralysie cérébrale se présente sous quatre formes à savoir :

  • La maladie de Little ;
  • Quadriplégie ou tétraplégie spasmodique ;
  • Athétose ;
  • Mouvements dystoniques.

Encore appelée la diplégie spastique infantile, la maladie de Little est fréquente chez des enfants nés prématurément. Elle se reconnaît par la raideur dans les jambes et les bras du malade. En général, le langage et l’intellect de l’enfant touché restent intacts.

Par contre, une hausse d’activité est relevée au niveau des jambes. De cette hyperactivité résulte une discordance d’action entre les bras et les jambes. Cependant, il est essentiel de souligner que les bras sont souvent moins touchés, voire épargnés.

La quadriplégie ou tétraplégie spasmodique est la forme grave de la paralysie cérébrale. En effet, elle affecte tous les membres du malade en provoquant des lésions à la moelle épinière. La gravité de la paralysie dépend des zones touchées à la moelle épinière. Ainsi, elle peut être totale ou partielle, et définitive ou passagère.

Contrairement aux autres formes de paralysie cérébrale, la tétraplégie spasmodique est également liée aux accidents de la route. Les chocs violents reçus pendant la pratique du sport peuvent également être à l’origine de cette forme de paralysie cérébrale.

L’athétose, quant à elle, est un ensemble de mouvements non coordonnés qui touchent le visage et les quatre membres du malade. Les actions faites par la personne affectée sont lentes, ondulantes, puis s’amplifient. Ceci se remarque par l’interruption de la posture prise, lors des mouvements continus et fluides des membres.

Les mouvements dystoniques sont la preuve que la paralysie cérébrale a touché le système nerveux central. Ils expriment un trouble du tonus musculaire dû à un mauvais signal émis par le cerveau. Les manifestations principales de cette forme sont les tremblements de mains, doigts et poignées. Ensuite, des contractions conduisant au durcissement musculaire sont également ressenties. À cause de ces symptômes, les mouvements dystoniques sont considérés comme des crises.

Paralysie cérébrale : causes, symptômes, diagnostic

Avant tout, il est capital qu’un point soit éclairé. La paralysie cérébrale affecte les personnes depuis leur plus bas âge. Même si elles grandissent avec les troubles engendrés par la maladie, elles l’ont parfois depuis l’étape du fœtus. Bien que la tétraplégie ait une autre cause possible, elle garde également cette origine.

Les causes de la paralysie cérébrale

La cause principale d’une paralysie cérébrale est l’apparition de lésions dans le cerveau. Les zones affectées sont, le plus souvent, celles qui contrôlent les mouvements du corps. Les dommages au cerveau proviennent d’une hémorragie cérébrale ou une anoxie-ischémie. Pour rappel, l’anoxie-ischémie est une réduction voire, un arrêt de l’apport de l’oxygène et/ou du sang dans le cerveau (quelques parties). Trois situations peuvent engendrer des lésions au cerveau.

La première situation se produit avant la naissance du bébé. Il consiste en la destruction des cellules du cerveau du fœtus. Pour que cela survienne, il faut la production des faits tels que :

  • Malformation du système nerveux central du bébé ;
  • Intoxication ou infection maternelle ;
  • Accident vasculaire cérébral ;
  • Anomalie du cordon ombilical ou du placenta.

À ces causes, il faut ajouter la prématurité qui favorise grandement cette situation.

La deuxième situation est celle de l’accouchement difficile. En effet, lorsque la naissance de l’enfant ne se déroule pas idéalement, le cerveau peut en prendre un coup. Connaissant la fragilité d’un bébé, l’apparition des lésions est évidente surtout s’il y a eu une souffrance fœtale. En plus, il y a la jaunisse et un problème circulatoire provoqué par un mauvais positionnement du cordon ombilical.

La troisième situation se pose après la naissance du bébé. Dans ce cas, les lésions sont causées par les circonstances pouvant engendrer l’arrêt ou la baisse de l’irrigation du cerveau en sang ou en oxygène. Il s’agit entre autres : d’une infection, d’un traumatisme physique, d’arrêt cardiaque et de convulsions sévères.

Les symptômes de la paralysie cérébrale

En règle générale, la paralysie cérébrale se manifeste 18 mois après la naissance de l’enfant. Le premier constat est que l’enfant a du mal à franchir les étapes cruciales de son évolution. En d’autres termes, il éprouvera des difficultés à se retourner, à ramper, à s’asseoir, et à marcher. Dans certains cas, l’enfant aura du mal à sourire.

Outre les dommages sur les activités corporelles motrices, il existe d’autres signes cliniques à savoir :

  • Les problèmes à avaler de la nourriture ;
  • La spasticité ;
  • Les problèmes de la parole ;
  • Les problèmes de locomotion ;
  • Les actions involontaires du bras et des jambes.

Les symptômes s’intensifient en fonction de la gravité des lésions au cerveau. Ainsi, le malade peut sentir une simple faiblesse ou manquer de tonus musculaire. Parfois, des crises d’épilepsie et un retard mental complètent la liste des signes cliniques.

Le diagnostic de la paralysie cérébrale

La paralysie cérébrale ne peut être détectée chez un enfant s’il n’a pas manqué une étape importante de son développement. Il faut donc attendre trois mois pour pouvoir faire le diagnostic précis. Ce sont les parents de l’enfant qui sont les premiers à suspecter un tel problème grâce à une bonne observation.

Aucun test sanguin ne permet de prouver l’existence d’une paralysie cérébrale. Par contre, il existe des tests d’habileté qui permettent de détecter la maladie. Par exemple, un bébé atteint de paralysie cérébrale devient droitier ou gaucher au cours de sa première année d’existence. Alors qu’un bébé sain ne pourra faire ce choix qu’au-delà de son premier anniversaire.

Aussi, les bébés ont des réflexes (exemple du réflexe de Moro) qui ne doivent pas perdurer plus de 6 mois après la naissance de l’enfant. En cas de réponse de la même manière chez l’enfant, il s’agit d’un retard de croissance. Ce qui peut évoquer la présence de lésions dans le cerveau.

Toutefois, pour se conforter dans son diagnostic, le pédiatre ou le neurologue peut demander une IRM et une tomographie par ordinateur. Ces deux examens permettront de mettre en relief les parties atteintes par les lésions et le degré de gravité. Par ailleurs, il pourra exclure l’hypothèse de l’existence d’une maladie neurologique progressive.

Afin de s’assurer que la paralysie cérébrale n’entraîne pas d’autres problèmes, des examens de l’ouïe et de la vue seront effectués sur le malade. Des tests d’intelligence seront également requis.

Paralysie cérébrale : la retrouve-t-on uniquement chez le bébé ?

Les bébés sont les seules cibles de la paralysie cérébrale. Ce sont les circonstances de la grossesse et de l’accouchement qui entraînent cette affection. Pour ce qui est de la grossesse, il faudrait que la mère ait subi un grand traumatisme. Par contre, à l’accouchement, les facteurs de risques sont nombreux. La répartition du taux de risque se fait comme suit :

  • Naissance prématurée : 38% ;
  • Accouchement difficile : 52% ;
  • Problèmes postnatals : 10%.

Il en ressort que la majorité des malades de paralysie cérébrale sont affectées lors de leurs venues au monde. Par ailleurs, en fonction de la gravité et de l’étendue des lésions, le bébé peut réagir de différentes manières. En effet, lorsque le cortex moteur est touché, ce qui se passe dans 75% des cas, l’enfant aura des raideurs et contractions des muscles.

Si c’est le cervelet qui est blessé, alors l’orientation et l’équilibre de l’enfant seront affectés. Cette situation représente 6% des cas de paralysie cérébrale. Quant à la manifestation des gestes non coordonnés et des spasmes, ils apparaissent lorsque les ganglions de base sont atteints (6% des cas).

Quelles sont les séquelles de la paralysie cérébrale ?

La paralysie cérébrale engendre chez le malade divers types de handicaps. Qu’il s’agisse d’un enfant ou un adulte, la personne touchée est en proie à un complexe d’infériorité, lié à l’amoindrissement de ses capacités motrices. Elle a donc du mal à s’intégrer socialement, à moins d’avoir un soutien total de ses proches.

Un grand nombre d’enfants atteints de cette maladie n’a pas de problèmes intellectuels. En effet, leurs capacités d’apprentissage sont sauvegardées. Ils peuvent donc aller à l’école et obtenir de meilleurs résultats. Néanmoins, certains symptômes, tels que , les crises épileptiques et les apraxiques, peuvent endiguer la scolarisation de l’enfant dans une école ordinaire.

Les formes graves de la paralysie cérébrale créent un polyhandicap sur le malade. Il subira donc un déficit dans sa motricité et dans son état mental. Son autonomie en sera réduite ainsi que ses possibilités de locution, de visibilité, et de relation.

Paralysie cérébrale : quelles sont les maladies associées ?

L’immobilité cérébrale ne cause pas uniquement des handicaps. Elle est à la base de nombreux autres troubles comme :

  • Les problèmes de vue ;
  • Difficulté à parler ;
  • L’épilepsie ;
  • Les problèmes de calcul.

Ces affections sont d’ordre mental et sensoriel. Elles se déclenchent lorsque les parties du cerveau qui les contrôlent sont atteintes par les lésions. En outre, les problèmes d’orientation et les troubles de la consommation font partie des maladies associées à la paralysie cérébrale.

Comment traiter la paralysie cérébrale ?

D’entrée de jeu, sachez que les cellules du cerveau ne se remplacent pas. Par conséquent, la paralysie cérébrale ne peut se guérir totalement. Néanmoins, il existe des traitements qui permettent de réduire les symptômes de la maladie. Les personnes affectées pourront augmenter leur taux d’autonomie le plus possible.

Les traitements à suivre dépendent des objectifs à atteindre. En premier, il s’agit de minimiser l’invalidité du malade. Pour le faire, il faudra lutter contre les contractions musculaires. Le combat se basera sur deux actions à savoir la prévention et la guérison. Dans le souci de prévenir les contractions, les médecins recommandent la physiothérapie.

Pour la guérison, il existe deux moyens à savoir : la chirurgie et l’injection des toxines botuliniques. Si le premier traitement prend des mois pour faire effet, le second traitement agit en quelques heures. Les spasmes, quant à eux, peuvent être maîtrisés avec la prise de médicaments anticonvulsants.

Il est également important que certains facteurs à risque soient éliminés afin de ralentir les symptômes. L’arrêt du tabac, de la drogue, et de l’alcool, est une précaution essentielle à prendre par la femme enceinte. Aussi, il faut qu’elle s’immunise contre la rubéole.

En gros, la paralysie cérébrale est une affection qui crée de gros dommages aux bébés. Il ne peut se diagnostiquer qu’après le 18e mois de l’enfant. Toutefois, les premiers signes sont apparents déjà après 3 mois. Bien qu’il n’y ait pas de traitement curatif, les soins palliatifs font leur effet. Aussi, les scientifiques continuent de mener des recherches et les résultats sont optimistes.