La pleurésie est une affection qui se manifeste par la tuméfaction de la membrane revêtant les parois du thorax, et enveloppant les poumons. Ainsi, cette pathologie entraine généralement de fortes douleurs dans la poitrine et des courbatures liées aux douleurs ressenties, dans les épaules.
La pleurésie se révèle très dangereuse et peut atteindre tout le monde. Qu’est-ce que la pleurésie ? Quelles sont ses causes et comment se manifeste – t-elle ? Quels sont les traitements disponibles pour lutter contre cette pathologie ? Retrouvez ici quelques réponses.
Sommaire de l'article
Qu’est-ce que la pleurésie ?
La pleurésie est un gonflement chronique ou aigu de la membrane à double feuillet, appelée plèvre et enveloppant les poumons. Les deux feuillets formant la plèvre couvrent égalementla partie interne de la cage thoracique. Les poumons se déplacent dans la cage thoracique, grâce aux mouvements des feuillets l’un contre l’autre.
Lorsque la plèvre se trouve atteinte d’une inflammation, on parle de pleurésie. Le patient victime de cette maladie ressent des douleurs très intenses au niveau de sa poitrine. La maladie peut être une pleurésie avec épanchement (présence de liquide dans la plèvre), ou sans épanchement (absence de liquide dans la plèvre).
Les différents types de pleurésie
Il existe plusieurs types de pleurésie.
La pleurésie purulente
Elle émane des complications et des difficultés, suite à une pneumonie. Encore appelée pleurésie aiguë, elle se déclenche de façon brusque. Ce type de pleurésie peut être accompagné d’épanchement ou non. Les expériences révèlent que ces épanchements pleuraux dans leur majorité, sont engendrés par la tuberculose ou le cancer.
La pleurésie chronique
Ce type de pleurésie évolue sur le long terme. Les infections et bactéries inaperçues sont généralement responsables de ce genre de pleurésie. Même prise en charge, elle peut perdurer pendant plus de 90 jours.
La pleurésie lymphocytaire
On parle de pleurésie lymphocytaire ou encore épanchement pleural lymphocytaire, lorsqu’environ 50 % du liquide extrait de la plèvre contient des lymphocytes. La tuberculose et le cancer sont pour la plupart du temps, les facteurs responsables de la pleurésie lymphocytaire. La polyarthrite rhumatoïde peut aussi provoquer ce type d’épanchement, mais dans les cas rares.
Pleurésie rhumatoïde
Ici, la quantité de liquide observée dans la plèvre est très faible. Il peut s’accompagner de l’inflammation de la membrane enveloppant le cœur, appelée péricarde. Les signes annonciateurs de ce type de pleurésie sont spécifiquement les douleurs articulaires.
Les causes de la pleurésie
La pleurésie est causée principalement par une infection virale ou bactérienne. L’influenza virus est le principal virus responsable de cette pathologie. Il est également à l’origine de la grippe. Plusieurs autres bactéries notamment le streptocoque et le streptococcus aureus sont de potentiels déclencheurs de la pleurésie. Ces bactéries sont surtout présentes dans les hôpitaux.
Il arrive parfois que la pleurésie soit causée par l’absence d’évacuation optimale du sang dans les poumons suite à une embolie pulmonaire ou d’un cancer de poumon. Elle peut aussi survenir suite à une intervention chirurgicale effectuée au niveau de l’appareil respiratoire.
Par ailleurs, il est révélé que plusieurs autres pathologies peuvent favoriser l’apparition de la pleurésie. Il s’agit entre autres :
- De l’insuffisance cardiaque ;
- Du traumatisme thoracique ;
- De la tuberculeuse ;
- De la pneumonie ;
- D’une crise d’asthme ;
- Des tumeurs cancéreuses.
On évoque également certaines maladies liées au diaphragme comme cause de la pleurésie. Notons aussi que les facteurs environnementaux comme les poussières d’amiantes peuvent entrainer une pleurésie.
Qui peut être touché par la pleurésie ?
La pleurésie n’épargne aucune tranche d’âge. Toute personne peut souffrir de cette maladie. Il suffit de disposer d’un appareil respiratoire pour être un sujet potentiel à la pleurésie.
Toutefois, les personnes âgées de 65 ans ou plus développent une sensibilité avérée à cette maladie. En effet, la cage thoracique de ces personnes est vulnérable et perméable aux microbes, et aux bactéries de diverses natures. Elles sont donc facilement exposées au risque élevé lié à une infectiologie.
Quels sont les signes d’une pleurésie ?
Plusieurs symptômes permettent de soupçonner la pleurésie, en attendant de réaliser des examens médicaux approfondis.
Le plus souvent, la pleurésie se manifeste par de fortes douleurs thoraciques. En effet, lorsque le sujet atteint d’une pleurésie respire ou tousse, il ressent d’énormes difficultés respiratoires au niveau de la poitrine et toute la paroi pulmonaire brûle.
La douleur thoracique s’intensifie également dès que le sujet change de position ou éternue. Par contre, cette douleur connaît parfois des mouvements migratoires vers les épaules et le dos. Ainsi, de fortes courbatures se prononcent et laissent le sujet dans un état de douleur très critique.
La pleurésie se manifeste également par une perte de poids, bien que toutes les conditions nutritives et alimentaires soient réunies.
Enfin, la maladie entraine plus particulièrement chez les enfants, l’apparition de fortes fièvres et des difficultés respiratoires marquées par des essoufflements à répétition.
Par ailleurs, une pleurésie peut être asymptomatique. Seule la radiographie peut la diagnostiquer dans ce cas.
Comment diagnostiquer la pleurésie ?
Le diagnostic rapide s’avère indispensable, pour une meilleure prise en charge. Après un examen physique, les professionnels de la santé peuvent envisager d’autres examens pour confirmer les premiers résultats. Il peut s’agir de :
- La radiologie des poumons, qui permet de mettre en évidence la présence du sang dans la plèvre ;
- L’analyse sanguine afin d’identifier la présence de facteurs liés à la présence d’une infection ;
- L’échographie ;
- La biopsie ;
- Le scanner thoracique ;
- La ponction pleurale sous anesthésie locale ; elle permet de détecter la bactérie responsable et de préciser le niveau d’évolution de la maladie ;
- L’examen cytologique, bactériologique du liquide contenu dans la plèvre ;
- L’auscultation des poumons qui permet de détecter la présence du liquide dans la plèvre à travers les sons.
Grâce à toutes ces méthodes, la pleurésie peut être diagnostiquée de façon très précise. Le traitement adéquat en fonction du type de pleurésie diagnostiqué sera donc appliqué.
Comment traiter efficacement la pleurésie ?
Une fois le mal diagnostiqué, le traitement peut s’appliquer. Cependant, il faut noter que le traitement dépend de l’origine de l’affection. Pour un résultat satisfaisant, le praticien doit identifier la vraie cause ayant provoqué la maladie. C’est pourquoi il est recommandé de recourir à un spécialiste du domaine en cas de symptômes.
Si la pleurésie est causée par un virus quelconque, le sujet est chanceux. En effet, la pleurésie virale ne nécessite aucun traitement. Elle se soigne de façon spontanée.
Par contre, lorsqu’il s’agit d’une infection bactérienne, le médecin devra mettre le sujet sous un traitement à base d’antibiotiques. L’antibiothérapie a pour rôle de ralentir la progression des microbes et bactéries dans le corps. Il est aussi recommandé au sujet, l’usage des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Ces derniers permettent d’atténuer les douleurs et doivent être pris sous prescription médicale.
À l’issue des examens cliniques complémentaires à effectuer par le médecin, il peut être décidé d’une ponction pleurale, surtout lorsqu’il s’agit d’une infection liée à la présence de pus.
Lorsque la pleurésie chronique atteint un stade avancé, la réalisation d’un scanner diaphragmatique s’avère indispensable. Bien avant, le médecin effectuera une série d’analyses, afin de déterminer les véritables conditions de réalisation du scanner.
L’évacuation du liquide peut être également nécessaire. Elle peut se faire grâce à une aiguille. Le drainage est accompagné du lavage de la plèvre et la fibrinolyse intrapleurale. Dans tous les cas, l’avis d’un spécialiste est capital avant d’enclencher n’importe quel traitement.
Enfin, la pleurésie nécessite une prise en charge très rapide auprès des spécialistes du domaine. L’automédication est donc proscrite, car elle peut aggraver votre état de santé.