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Pneumothorax : symptômes, causes et traitements

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Manifestations du pneumothorax – Crédit : informationhospitaliere.com

Le pneumothorax est une affection qui survient lorsque de l’air s’infiltre dans l’espace situé entre les poumons et la paroi thoracique. L’air peut provenir d’un autre endroit du corps, comme une côte cassée ou un poumon perforé, ou il peut s’agir d’une fuite d’air du poumon lui-même.

Cette affection peut être causée par une maladie pulmonaire, un traumatisme ou une intervention médicale. Dans la plupart des cas, il n’y a pas lieu de s’inquiéter de l’affection, car elle disparaît d’elle-même sans traitement. Mais parfois, elle peut causer de graves problèmes respiratoires et peut altérer d’autres fonctions vitales, si elle n’est pas traitée immédiatement. Voici pour vous les symptômes, les causes et les traitements du pneumothorax.

Symptômes de pneumothorax

Le pneumothorax est un état pathologique dans lequel l’air s’échappe dans l’espace situé entre les poumons et la paroi thoracique. Cette affection peut se développer lorsque l’air pénètre dans la cavité thoracique par une blessure ouverte ou une perforation du poumon. Elle est plus fréquente chez les personnes atteintes d’une maladie pulmonaire telle que l’emphysème, mais elle peut également survenir chez des personnes en bonne santé.

Il existe deux types de pneumothorax : le pneumothorax simple et le pneumothorax sous tension. Chacun d’eux présente des symptômes particuliers.

Le pneumothorax simple et ses symptômes

Cette affection se produit lorsque l’air s’échappe des poumons, dans l’espace qui les entoure. Cela peut provoquer des symptômes tels que :

  • Une toux sèche qui ne produit pas de mucus ;
  • Un faible taux d’oxygène dans le sang ;
  • Une Fièvre ;
  • Une coloration bleuâtre de la peau.

Le symptôme le plus courant de cette affection est une douleur aiguë dans la poitrine. Elle s’aggrave lorsque la personne atteinte respire profondément ou tousse. Les autres symptômes sont l’accélération du rythme cardiaque et l’expectoration de sang provenant des voies respiratoires.

Le pneumothorax simple est renforcé par un traumatisme contondant ou une blessure pénétrante de la paroi thoracique qui provoque une déchirure de la plèvre ou du tissu pulmonaire. Cela permet à l’air de s’échapper dans l’espace pleural, où il peut s’accumuler s’il n’est pas traité.

Les symptômes du pneumothorax sous tension

Cette affection est potentiellement mortelle et nécessite une attention médicale immédiate. Elle est induite par l’entrée d’air dans l’espace pleural, c’est-à-dire la zone située entre les poumons et la paroi thoracique. L’air s’accumule alors et gonfle le poumon, ce qui empêche le sang de circuler dans le poumon. En l’absence de traitement, cela peut entraîner la mort en quelques minutes.

Les symptômes du pneumothorax sous tension sont les battements cardiaques rapides, la faible pression sanguine et la cyanose des lèvres et du lit des ongles.

Ce type d’affection peut être renforcé par un traumatisme contondant à la poitrine. Il peut également se produire après une intervention chirurgicale au cours de laquelle le tissu pulmonaire est perforé, comme dans le cas d’une opération à cœur ouvert ou lors de l’insertion d’un tube respiratoire.

Outre cela, les autres symptômes du pneumothorax sont :

  • Des vertiges ou des évanouissements soudains ;
  • Une respiration rapide et superficielle ;
  • Un rythme cardiaque anormal ;
  • Une faiblesse ou une fatigue.

Au nombre des symptômes, il y a également une difficulté à respirer et un bruit de succion lorsque la personne atteinte inspire.

L’essoufflement

Lorsque l’air est piégé, il exerce une pression sur les poumons et les empêche de se dilater correctement. Cela provoque un essoufflement, qui sera sporadique s’il ne s’agit que d’une petite quantité d’air emprisonné. En revanche, lorsqu’il s’agit de quantités plus importantes, la personne atteinte peut avoir l’impression d’avoir du mal à respirer, quoi qu’elle fasse.

L’essoufflement peut se produire de plusieurs manières différentes.

Premièrement, il arrive lorsque de l’air est piégé dans l’espace pleural et pousse contre le tissu pulmonaire, provoquant l’affaissement de ce dernier. Deuxièmement, l’essoufflement se produit lorsqu’une blessure à la paroi thoracique provoque une fuite d’air dans l’espace pleural et enfin lorsqu’une côte se fracture et perfore l’un des poumons.

La douleur thoracique ou pleurésie

La douleur thoracique, ou pleurésie est un symptôme courant du pneumothorax. Elle est causée par l’accumulation d’air dans la cavité thoracique ou l’espace pleural. Cela peut se produire lorsque de l’air s’infiltre dans l’espace pleural depuis l’extérieur des poumons ou lorsqu’un poumon s’affaisse et ne se gonfle plus correctement. Elle peut également être causée par plusieurs autres affections, notamment les crises cardiaques et les embolies pulmonaires, mais elle n’est généralement pas associée à ces affections. La plupart des personnes qui ont une douleur thoracique due à un pneumothorax ne présentent aucun autre symptôme.

Si une personne a des douleurs thoraciques et qu’elles ne sont pas dues à une crise cardiaque, il est possible qu’elle ait un pneumothorax.

En outre, cette douleur peut être légère ou sévère, et peut être ressentie comme une douleur sourde ou aiguë dans la poitrine. Elle peut irradier dans toute la partie supérieure du corps du patient ou être localisée d’un seul côté de sa poitrine.

Les causes du pneumothorax

L’accumulation d’air peut faire pression sur le cœur et les poumons, lorsqu’une personne souffre d’un pneumothorax. La cause la plus fréquente de l’affection est une blessure à la paroi thoracique, par exemple en atterrissant sur le côté après avoir été frappé à la poitrine. Parmi les autres causes figurent :

  • Les perforations dues à des objets tranchants, comme des aiguilles ou des clous ;
  • Les blessures par balle ;
  • Les blessures contondantes causées par des activités impliquant un contact avec d’autres personnes.

Cependant, certains types de pneumothorax peuvent être liés à une maladie cardiaque ou pulmonaire, à un cancer de la prostate ou à une maladie auto-immune comme le lupus.

De plus, cette affection peut se produire chez les plongeurs en scaphandre autonome qui font surface trop rapidement, ce qui fait que l’air est poussé dans l’espace entre les poumons et la paroi thoracique.

Une chirurgie thoracique

La chirurgie thoracique peut également être une cause de pneumothorax. On entend par chirurgie thoracique toute intervention chirurgicale portant sur un ou plusieurs organes thoraciques tels que les poumons, le cœur, la trachée et les vaisseaux sanguins.

Au cours de cette intervention, les chirurgiens retirent une partie du poumon pour traiter un cancer ou d’autres affections. Pendant cette opération, les médecins peuvent couper la plèvre, ce qui peut entraîner un pneumothorax.

Les causes les plus reconnues de pneumothorax à la suite d’une chirurgie thoracique sont :

  • L’insertion d’une sonde thoracique, pour le drainage après une résection pulmonaire ;
  • Une lobectomie ;
  • Une pneumonectomie.

Il y a aussi un emphysème postopératoire dû à un stress physiologique excessif sur des poumons précédemment malades après une résection pulmonaire. Enfin, l’aspiration du contenu gastrique dans l’arbre trachéobronchique pendant l’induction de l’anesthésie peut aussi causer un pneumothorax.

Une infection

L’infection est l’une des causes les plus graves de pneumothorax, ou d’affaissement du poumon. Cela peut se produire si des organismes bactériens pénètrent à l’intérieur du poumon, le faisant se remplir de fluides et se rompre. Les organismes bactériens les plus courants à l’origine du pneumothorax sont les espèces de staphylocoques et de streptocoques. Certaines infections virales peuvent également causer ce problème.

Le pneumothorax survient également lorsqu’une infection se propage dans le tissu pulmonaire et provoque une ouverture anormale entre un ou plusieurs sacs d’air de votre poumon et votre paroi thoracique. L’air peut alors s’échapper des poumons et pénétrer dans la cage thoracique, ce qui entraîne leur affaissement et l’arrêt de leur fonctionnement.

Une perforation

Il arrive que le pneumothorax soit dû à une perforation du poumon. Celle-ci peut survenir lors d’une intervention chirurgicale, notamment si un instrument chirurgical a perforé accidentellement le tissu pulmonaire. Parfois, les perforations se produisent spontanément en raison d’affections telles que la tuberculose ou le cancer. Elles peuvent aussi se produire lorsqu’un objet tel qu’un clou pointu pénètre dans la plèvre, permettant à l’air de s’échapper dans l’espace pleural.

La perforation peut entraîner une accumulation de pression dans la cavité thoracique, ce qui rend la respiration difficile. Le site le plus fréquent de perforation est l’apex du poumon, où il y a moins de fibres élastiques présentes. La taille et l’emplacement de la zone perforée déterminent la quantité d’air qui s’échappe et la vitesse à laquelle cet air s’échappe. Un petit trou peut entraîner une perte d’air suffisante pour provoquer un pneumothorax, tandis qu’un grand trou peut entraîner un affaissement immédiat de ce côté du poumon.

Traitements du pneumothorax

Le traitement du pneumothorax dépend de sa gravité. L’objectif de ce traitement est de maintenir les poumons en bon état, mais aussi de réduire la douleur et de permettre au patient de respirer normalement. Il s’agit donc d’une procédure importante qui doit être effectuée par un professionnel qualifié.

L’affection légère peut être traitée par une thoracotomie transcutanée ou thoracotomie interstitielle. Si l’affection est sévère, le patient doit être immédiatement hospitalisé, les voies respiratoires sont débranchées et une thoracotomie interstitielle est réalisée. Le patient est alors placé en position latérale pendant 24 heures afin d’assurer une bonne oxygénation pulmonaire et d’empêcher la formation de bulles dans le corps.

En dehors de cela, il existe plusieurs autres types traitements différents pour le pneumothorax.

Le traitement par compression manuelle

La compression manuelle est un traitement du pneumothorax. Il existe deux types de compression manuelle : intercostale et sous-costale. Tous deux impliquent le placement de la main du médecin entre les côtes afin d’exercer une pression sur la zone où l’air s’est posé. La méthode intercostale utilise une main de chaque côté de la poitrine du patient, tandis que la compression sous-costale nécessite deux mains sur les côtés opposés de la poitrine.

Pour les deux méthodes, les médecins donneront généralement au patient de l’oxygène avant de commencer la compression manuelle. Cet oxygène est administré par des tubes dans le nez ou la bouche ou par des tubes insérés dans la trachée. Dans certains cas, le patient peut recevoir de l’oxygène par un cathéter placé directement dans l’un de ses poumons.

L’oxygène est administré au patient pour éviter qu’il ne souffre d’hypoxie. Le médecin lui posera également des questions sur ses allergies ou les médicaments qu’il prend afin de savoir ce qu’il faut éviter pendant les compressions.

Le traitement par drainage thoracique

Le drainage thoracique est un traitement efficace pour les pneumothorax d’origine traumatique. Il consiste à insérer un tube percutané pour extraire l’air des tissus pulmonaires et permettre ainsi une décompression partielle ou totale de l’espace herniaire pleural. Ce procédé est utilisé habituellement en urgence, car il nécessite une surveillance médicale continue.

Le drainage thoracique peut être effectué à l’aide d’une technique ouverte appelée thoracentèse ou d’une technique fermée appelée décompression thoracique à l’aiguille.

La technique ouverte utilise une aiguille creuse pour retirer l’excès de liquide autour des poumons. Cette approche est plus souvent utilisée que la technique fermée parce qu’elle est moins invasive. Cependant, elle nécessite une anesthésie générale et requiert généralement une hospitalisation pendant les 24 heures suivant le traitement. Cela est nécessaire pour que les médecins puissent surveiller de près le patient, pour déceler toute complication.

La technique fermée consiste à placer une aiguille creuse dans la cavité thoracique et à libérer de l’air, pour permettre au poumon de s’expanser, ce qui contribue à soulager la douleur et la pression sur le cœur. Un médecin ou une infirmière insère une aiguille fine et creuse dans la poitrine du patient et retire l’air du poumon. Cela permet aux poumons de se dilater et de retrouver leur taille normale, ce qui réduit la douleur et facilite la respiration.

Par ailleurs, le médecin peut également prescrire au patient des antibiotiques pour prévenir l’infection si des bactéries ont pénétré dans son tissu pulmonaire par la déchirure de sa paroi. Ce type d’infection est appelé empyème. Cependant, plusieurs patients présentant un pneumothorax peuvent présenter une séquelle infraclinique appelée insuffisance respiratoire chronique. Si cette complication survient, il faut alors envisager un traitement chirurgical, afin de retirer toutes les bulles d’air qui se sont formées dans la cavité pleurale et d’enlever les tissus obtenus par l’aspiration du liquide au niveau des poumons.