Pour les enfants et les adultes, le miel est un délicieux produit naturel et un substitut idéal au sucre. Il peut être utilisé pour accompagner le thé, préparer des pâtisseries, etc. Toutefois, malgré sa polyvalence et tous ses bienfaits, le miel est déconseillé pour les bébés de moins d’un an. En effet, sa consommation peut entrainer de graves conséquences. Que contient le miel ? Pourquoi faut-il éviter d’en donner à bébé avant l’âge d’un an ?
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De quoi est composé le miel ?
Le miel contient principalement du sucre. Ensuite, sa composition peut varier en fonction des plantes butinées par les abeilles qui l’ont produit. Par ailleurs, la différence de textures chez les miels s’explique par leur composition en sucres qui n’est pas toujours la même.
Par exemple, les miels qui contiennent beaucoup de glucose se cristallisent rapidement, ce qui n’est pas le cas des miels avec un taux élevé de fructose. Il est également possible d’empêcher la cristallisation du miel en y rajoutant de l’eau ou d’autres types de sucres.
Le miel contient 80 % de sucre et il est considéré comme un produit sucré au même titre que le chocolat, le sucre et la confiture. Par conséquent, même si vous entendez souvent qu’il est préférable de remplacer le sucre par le miel, il ne faut toutefois pas en abuser. En effet, le miel demeure assez riche en sucre, et une consommation excessive peut nuire à la santé d’un adulte.
Pourquoi le miel est-il déconseillé pour les bébés de moins d’un an ?
Le miel a une texture attirante et personne ne peut rester indifférent à son goût sucré. Cela fait de lui un produit que les bébés pourraient accepter facilement. Cependant, tous les professionnels de la santé vous diront qu’il faut attendre au moins 12 mois avant de donner du miel à bébé. Vous ne devez pas l’introduire dans son alimentation ni même lui faire goûter du miel.
Cela est principalement lié au risque microbiologique que représente la consommation de miel pour le bébé. En effet, un bébé de moins de 12 qui consomme du miel est susceptible de contracter le botulisme infantile.
Le botulisme infantile est une maladie paralysante causée par « Clostridium botulinum », une bactérie présente dans le miel. On la retrouve également dans le sol et dans la poussière. Comme la plupart des bactéries, elle ne peut pas être vue à l’œil nu ni se sentir. Par ailleurs, une augmentation de la température ne détruit pas la bactérie responsable du botulisme infantile. Par conséquent, il n’est même pas envisageable de donner du miel cuit au bébé tant qu’il n’a pas dépassé 12 mois.
Lorsque le bébé entre en contact avec du miel (même en quantité infime) et que la bactérie s’introduit dans son tube digestif, elle produit des spores qui paralysent les muscles.
Le système immunitaire des jeunes et des adultes est capable de produire des substances capables de détruire mes spores de « Clostridium botulinum ». Avant 12 mois, le système digestif et le système immunitaire du bébé sont incapables de détecter la bactérie.
Parmi les symptômes les plus courants du botulisme infantile il y a :
- L’irritabilité
- L’absence d’expression faciale
- La faiblesse
- L’incapacité à sucer
- L’absence de cris
- La léthargie, etc.
Dans certains cas de figure, le bébé peut développer des troubles respiratoires. Les effets du botulisme infantile sont sévères, surtout pour un bébé. Pour lui éviter ce supplice, vous devez éloigner le miel de lui jusqu’à ses 12 mois.
Comment réagir face au botulisme infantile ?
La plupart des cas de botulisme infantile nécessitent une hospitalisation longue sous assistance respiratoire, surtout en cas de paralysie du diaphragme. Quant au diagnostic de la maladie, il se fait en plusieurs étapes. Le médecin peut effectuer une série de tests pour détecter la présence de la bactérie responsable du botulisme ou procéder à un examen des antécédents médicaux. Les cas de botulisme infantile peuvent être traités de plusieurs manières.
Comment soigner la maladie ?
Le botulisme se soigne grâce à l’administration d’une antitoxine appelée immunoglobuline botulique intraveineuse (BIGIV). Dans certains cas de figure, la maladie peut paralyser les muscles de déglutition de bébé. C’est une situation qui oblige les pédiatres à envisager l’alimentation par intraveineuse.
Lorsque le botulisme infantile n’est pas traité, les symptômes peuvent rapidement se développer et l’enfant risque la mort par insuffisance respiratoire. Toutefois, cette maladie peut être rapidement prise en charge dans de nombreux pays. D’ailleurs, il est possible de se remettre complètement du botulisme. Chez certains enfants cependant, la convalescence peut être très longue et s’étaler sur plusieurs semaines.
Comment prévenir le botulisme infantile ?
Quant aux moyens de prévention du botulisme infantile, les spécialistes de la santé recommandent simplement d’éviter de donner du miel au bébé avant ses 12 mois. Les parents doivent également veiller à éviter tout autres aliment ou produit qui pourrait contenir du miel, même en petite quantité ou la bactérie responsable du botulisme infantile.
Quelles peuvent être les alternatives au miel ?
Les effets du botulisme infantile sont graves, et les parents ne doivent pas laisser leur bébé approcher le miel au moins avant 1 an. Il existe toutefois des alternatives à envisager en attendant que la consommation du miel soit jugée sans risque pour l’enfant.
Les fruits
Les fruits (naturels) sont l’une des meilleures alternatives au miel pour les bébés. En effet, ils ont l’avantage d’être naturellement sucrés et sains pour bébé. De plus, les fruits contiennent de nombreux nutriments et possèdent plusieurs vertus qui peuvent être bénéfiques à un bébé en pleine croissance. Les fruits qui sont parfaits pour remplacer le miel sont les mangues, les pommes, les bananes, etc.
Le bébé peut déjà les consommer dès 6 mois. De plus, les fruits sont avec les céréales les premiers aliments solides recommandés pour le bébé. Il convient toutefois de rappeler qu’avant de donner des fruits à bébé, vous devez préalablement les réduire en purée.
Les compotes de fruits
En dehors des fruits, vous pouvez également envisager de donner des compotes de fruits à bébé. Pour les introduire dans son alimentation, elles doivent évidemment être sans sucre supplémentaire.
Les yaourts
L’avantage des yaourts nature est qu’ils peuvent être ajoutés aussi bien aux fruits (en purée) qu’aux compotes de fruits.
Il ne faut surtout pas envisager de donner du sirop d’érable au bébé, car, comme le miel, il n’est pas recommandé avant au moins 12 mois.
Au-delà de 12 mois, comment choisir le miel pour votre enfant ?
Après son premier anniversaire, votre enfant peut enfin consommer du miel. Vous devez apprendre à choisir le bon produit, car tous les miels ne se valent pas.
Choisir le miel en fonction de son origine
Le meilleur moyen d’avoir à sa table du miel de qualité pour bébé est de se fier à des apiculteurs locaux dont les méthodes sont encore artisanales. De nombreux miels vendus dans le commerce contiennent des additifs et d’autres produits qui ne sont pas bons pour votre santé et encore moins celle de bébé. Comme mentionné plus haut, certains fabricants n’hésitent pas à ajouter des sucres pour empêcher la cristallisation du miel. L’idéal est donc de se tourner vers un produit qui est certifié bio.
Privilégier le miel brut
Le miel peut être commercialisé sous forme brute ou pasteurisée. Contrairement au miel brut qui conserve la majorité de ses nutriments, le miel pasteurisé est soumis à de hautes températures pour augmenter sa durée de conservation. Toutefois, ce procédé tue également la plupart de ses éléments nutritifs.
Choisir le bon récipient pour le miel
Pour la santé des enfants, il est préférable d’opter pour des contenants en verre. La neutralité du verre est un grand avantage, car certains plastiques contiennent des éléments nuisibles qui peuvent se mélanger avec le miel.
En somme, le miel bien qu’étant un produit naturel et en principe sain doit être réservé aux enfants et aux adultes. Quant aux bébés, ils ne peuvent en consommer qu’à partir d’un an. En dessous de cet âge, il est strictement interdit de leur en donner afin d’éviter les effets du botulisme infantile. Cette maladie peut entraîner une hospitalisation de longue durée du bébé et nécessite un traitement adéquat.