Encore appelée pression artérielle, la tension artérielle traduit la pression exercée par le sang sur les différentes parois des artères. En effet, la pression artérielle est influencée par de multiples facteurs. Lorsqu’elle n’est pas à son niveau normal, elle est soit basse ou élevée, ce qui engendre un risque pour le cerveau et le cœur.
En France, le nombre de personnes atteintes de l’hypertension artérielle par exemple est estimé à plus de quinze millions. Il convient donc d’effectuer un contrôle régulier de votre tension artérielle, afin de prévoir toute apparition de trouble lié au sang. Qu’est-ce qu’une tension artérielle ? Quelles sont les différentes étapes de prise de la tension artérielle ? Quelles interprétations faites des résultats obtenus ?
Sommaire de l'article
Qu’est-ce que la tension artérielle ?
La tension artérielle correspond à la force qu’exerce le sang, aspiré par le cœur, sur les artères. Il s’agit de la pression à l’origine de la circulation du sang dans l’organisme. La détermination cette tension débouche sur l’obtention de deux valeurs : la valeur la plus élevée et la valeur la moins élevée.
Ainsi, les deux valeurs sont représentées en unité de millimètre de mercure (mmHg). En pratique :
- Le chiffre le plus élevé traduit la pression du sang en cas de contraction du cœur : on parle de tension systolique ;
- Le chiffre le moins élevé caractérise la pression du sang dans les artères, en cas de relâchement du cœur : on parle de tension diastolique.
Tension artérielle systolique
Elle représente le niveau de pression artérielle, dans le cadre d’une contraction ventriculaire cardiaque. Il s’agit de la pression qui est présente au niveau des vaisseaux, pendant que le cœur se contracte. Cette tension dite systolique n’est rien d’autre que le chiffre le plus haut. À titre d’illustration, la tension artérielle systolique est le chiffre 12 pour une pression artérielle de 12/9.
Tension artérielle diastolique
Elle représente le niveau de pression artérielle dans un contexte de relaxation ventriculaire cardiaque. Il s’agit dans ce cas, de la pression existante au niveau des artères entre deux contractions cardiaques, en phase de remplissage et de relâchement du cœur. Cette tension dite diastolique n’est rien d’autre que le chiffre le plus bas. À titre d’illustration, la tension artérielle diastolique est le chiffre 9 pour une pression artérielle qui donne 12/9.
Comment mesurer la tension artérielle ?
La pression artérielle est mesurée soit par un tensiomètre électronique, soit par un tensiomètre manuel.
Mesure de la tension artérielle à l’aide d’un tensiomètre électronique
Notez que le tensiomètre électronique est rapide et facile à utiliser. Une fois que vous avez à disposition votre appareil, il faut :
- Avoir pour habitude de prendre la mesure dans un cadre familier et calme ;
- S’asseoir sans croiser les jambes, tout en maintenant les pieds au sol : si c’est un tensiomètre au poignet, il faut positionner votre bras devant vous vers le cœur, et en cas de tensiomètre au bras, il faut positionner votre bras sur une table ;
- Ensuite, il faut bien mettre le brassard du tensiomètre sur votre poignet gauche ou sur votre bras ;
- Avant de prendre la mesure, il faut se relâcher 5 minutes ;
- Ne parler ni bouger lors de la prise de tension, jusqu’au dégonflement du brassard ;
- Une fois le brassard dégonflé, il faut lire les résultats sur l’écran.
Le tensiomètre électronique est précis, et la marge d’erreur est évaluée à hauteur de 3mmHg. Néanmoins, il est recommandé de faire vérifier votre tensiomètre chaque deux ans, ou suite à un choc.
Mesure de la tension artérielle à l’aide d’un tensiomètre manuel
La mesure avec un tensiomètre manuel s’effectue avec un brassard et un stéthoscope. Notez que ce type de tensiomètre est réservé uniquement aux personnels de santé, puisqu’il est complexe. Il n’est donc pas recommandé aux particuliers.
Pour bien utiliser le tensiomètre manuel, il faut :
- Demander au patient de se mettre à l’aise sur une chaise ou sur une table d’examen ;
- Placer le brassard autour de son bras, à hauteur de deux centimètres au-dessus du pli du coude puis l’ajuster. Ce brassard doit être un peu serré, de manière à ce que vous puissiez mettre un ou deux doigts entre le brassard et le bras du patient ;
- Positionner ensuite le tube d’air au niveau de l’artère, à hauteur de sa paume de main (qui sera ouverte) ;
- Mettre le pavillon du stéthoscope sur l’artère brachiale, plus précisémentau niveau du pli du coude puis, mettre les écouteurs aux oreilles. Faites en sorte que votre patient garde son bras étiré, sans rigidité ni tension ;
- Ensuite, il faut boucher la clé d’alimentation d’air de la poire ;
- Enfler le brassard, tout en exerçant de la pression sur la poire, jusqu’à ce que vous obteniez une pression de 180 – 200 mmHg au niveau du manomètre ;
- Désenfler maintenant le brassard, en procédant à l’ouverture de la clé d’alimentation d’air. Lorsque la tension systolique est atteinte, vous percevrez du bruit par le biais du stéthoscope, puisque le sang circule de nouveau. La valeur qui sera affichée représente la tension systolique du patient. En cas de libre circulation du sang et de la non-perception du bruit à travers le stéthoscope, il s’agit de la tension diastolique. La valeur qui sera également présentée sur le manomètre est la tension diastolique ;
- Enfin, il faut retirer le stéthoscope et laisser le bras se dégonfler complètement.
Quand mesurer la pression artérielle ?
Les bons moments pour prendre la tension sont le matin à jeun (bien avant de prendre d’éventuels médicaments et le petit déjeuner) et la nuit (avant d’aller au lit).
Il est préférable de mesurer votre tension artérielle, dans un intervalle de temps spécifique chaque jour. Pour vous assurer d’un suivi rigoureux, vous pouvez adopter la règle suivante : trois mesures le matin, trois le soir, pendant trois jours d’affilée. Entre chaque prise, il faut attendre environ deux minutes et relever le résultat le plus faible. En cas de doute, faites recours à votre médecin pour plus de directives.
Cependant, il est déconseillé de fumer, de prendre du café et de mener une activité physique dans les trente minutes qui précèdent la prise de la mesure avec le tensiomètre. Ces facteurs sont susceptibles d’impacter le niveau de tension.
Quelle est la tension artérielle normale ?
Bien avant, notons que les résultats de la mesure de la tension artérielle se divisent en deux valeurs. En effets, le résultat normal de la pression artérielle est 120/80. Au-delà de 140/90, il s’agit d’une hypertension artérielle.
Généralement, la tension artérielle est plus élevée chez l’homme que chez la femme, mais à la ménopause chez cette dernière, on constate le contraire. La pression artérielle augmente donc suivant l’âge, dépendamment de l’élasticité des artères.
Plusieurs facteurs physiologiques influent la tension artérielle. En période de stress par exemple, elle est plus élevée et lorsque le calme revient, elle baisse. Dans les phases de repos et de sommeil, la pression artérielle diminue, alors que le bruit peut l’élever. Au début de la gestation, elle diminue et revient à la normale en fin de gestation. Lors de la pratique du sport ou d’activité physique, le cœur augmente en débit, ce qui engendre une élévation de la pression artérielle.
La tension artérielle normale en fonction de l’âge et du sexe est récapitulée dans les tableaux suivants :
- Chez l’homme :
Âge | Valeur moyenne de la tension artérielle systolique (en mmHg) | Valeur moyenne de la tension artérielle diastolique (en mmHg) |
20 à 29 ans | 107 | 69 |
30 à 39 ans | 111 | 74 |
40 à 49 ans | 115 | 77 |
50 à 59 ans | 118 | 78 |
60 à 69 ans | 120 | 75 |
70 à 79 ans | 123 | 70 |
- Chez la femme
Âge | Valeur moyenne de la tension artérielle systolique (en mmHg) | Valeur moyenne de la tension artérielle diastolique (en mmHg) |
20 à 29 ans | 101 | 66 |
30 à 39 ans | 105 | 69 |
40 à 49 ans | 108 | 70 |
50 à 59 ans | 116 | 72 |
60 à 69 ans | 120 | 71 |
70 à 79 ans | 128 | 70 |
Comment effectuer la lecture des chiffres ?
Pour rappel, la pression artérielle est composée de deux valeurs : tension artérielle systolique (nommé SYS sur le tensiomètre) et tension diastolique (nommé DIA sur le tensiomètre).
Prenons l’exemple d’un patient dont les résultats obtenus après la mesure de la pression artérielle donnent SYS : 120 mmHg et DIA : 75 mmHg. On constate que la tension artérielle systolique est de 120 mmHg et la tension artérielle diastolique est de 75 mmHg, or, les valeurs normales respectives ne doivent pas dépasser 140 mmHg et 90 mmHg. Par conséquent, la tension du patient donnant 120/75 mmHg est parfaitement dans les normes.
Sur certains tensiomètres, vous pouvez retrouver une troisième valeur, nommée PUS, représentant le nombre de pulsations par minute. Il ne faut pas en tenir compte dans le calcul de la pression artérielle.
Tension artérielle élevée ou basse : que retenir ?
Lorsque la tension artérielle est élevée, cela implique que la pression artérielle augmente de façon chronique. Dans ce cas, la valeur de la tension dépasse 140/90 mmHg et on parle d’hypertension artérielle. La plupart de ceux qui souffrent d’hypertension artérielle ne s’en rendent pas compte, puisqu’elle se développe généralement de manière asymptomatique.
Elle apparait comme la maladie cardiovasculaire la plus répandue, et constitue le facteur de risque le plus considérable des troubles vasculaires.
La tension artérielle est dite basse lorsque la mesure de la pression artérielle donne un chiffre en dessous de 90 mmHg : on parle dans ce cas d’hypotension artérielle. Cette dernière se manifeste par des vertiges, de la fatigue et de la survenue des mouches volants devant les yeux.
Comment traiter l’hypertension ou l’hypotension ?
Dès l’apparition des symptômes liés à la tension artérielle, comme une fatigue inhabituelle, les vertiges, les céphalées ou les saignements de nez, il est important de rechercher une hausse de tension. Pour y parvenir, il existe des classes thérapeutiques, vous permettant de stabiliser la pression artérielle. Des antibiotiques peuvent être également utilisés, mais ils sont choisis suivant la cause, le degré d’hypertension et la tolérance.
En complément des traitements, des dispositions hygiéno-diététiques, de même que des automesures régulières de la tension artérielle sont proposées. De plus, certains médicaments et l’hydratation facilitent l’élévation de la tension, afin de la faire revenir à la normale.
En cas d’hypertension artérielle, le traitement a pour but de réduire de manière artificielle la pression sanguine, dans l’optique de prévenir les dommages possibles aux organes. Dans le cadre d’une hypertension légère, l’adoption de conditions de vie plus saines suffit pour normaliser la tension artérielle.
S’il s’agit d’une hypertension avancée ou modérée, la prise de médicaments (diurétiques, bétabloquants, inhibiteurs calciques, etc) obtenus sur ordonnance, sont susceptibles d’assurer le contrôle adéquat d’une tension artérielle trop élevée. Toutefois, l’adaptation aux habitudes de vie saines reste nécessaire, puisqu’elle favorisera la réduction de la prise de médicaments.
Enfin, il faut veiller à consulter le médecin, lorsque la tension artérielle mesurée est trop haute ou trop basse.