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Protection des voies respiratoires pour les soignants : quid des masques de protection

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Protection des voies respiratoires pour les soignants : quid des masques de protection
Différents masques de protection

Les masques de protection respiratoires font partie des équipements de protection individuelle. Utilisés depuis de nombreuses années dans plusieurs secteurs, ils permettent de limiter la propagation des virus. Ils sont aussi connus pour leur capacité à protéger aussi bien le porteur que son entourage. Mais, quels sont les masques de protection les plus recommandés pour les soignants ? Comment faire un bon usage de ces masques pour préserver sa santé ? Décryptage dans cet article.

Quels sont les masques de protection respiratoire pour les soignants ?

Les masques de protection des voies respiratoires pour les soignants existent sous plusieurs types. Entre autres, il faut citer le masque chirurgical et le masque FFP. Ces derniers présentent des propriétés variées qui se présentent comme suit :

Le masque chirurgical 

Le masque chirurgical correspond exclusivement à un dispositif médical. Il s’utilise pour limiter la projection de gouttelettes émises par le porteur envers son entourage et vice-versa. En revanche, il ne garantit aucune protection contre l’inhalation de certaines particules suspendues dans l’air. C’est le cas des virus, de la poussière ou encore de fines molécules dangereuses.

Le masque FFP

Le masque Filtering Facepiece Particles désigne un appareil de protection respiratoire. Contrairement au masque chirurgical, il protège le porteur à la fois contre l’inhalation des particules en suspension et des gouttelettes. Il constitue alors pour les soignants un moyen plus efficace dans la protection des voies respiratoires. On distingue, en effet, trois catégories de masques FFP qui diffèrent l’une de l’autre selon l’efficacité de leur filtre. Il s’agit des :

  • Masques FFP1 ;
  • Masques FFP2 ;
  • Masques FFP3.

Il faut noter que ces types de masques sont aussi efficaces quant à la fuite au visage. Quoi qu’il en soit, ils doivent être choisis en fonction de l’environnement dans lequel l’on se trouve.

Quelles sont les normes à respecter pour l’utilisation des masques de protection ?

Plusieurs normes européennes régissent l’utilisation de chaque type de masque de protection. Parmi ces dernières, on retrouve :

La norme EN 14683

La norme EN 14683 concerne exclusivement les masques chirurgicaux. Ceux-ci se déclinent sous trois différents types que sont :

  • Les masques de type I : leur efficacité de filtration bactérienne est supérieure à 95% d’un aérosol ayant en moyenne 3 µm de taille ;
  • Les masques de type II : ils présentent une efficacité de filtration de bactéries supérieure à 98% d’un aérosol de 3 µm de taille moyenne ;
  • Les masques de type IIR : en plus d’avoir la même efficacité de filtration que les masques de type II, ils résistent aux éclaboussures. 

De ces trois catégories, il faut reconnaître que les masques chirurgicaux de type IIR paraissent plus efficaces. Ils peuvent mieux protéger le porteur, en l’occurrence le soignant. Mais, ces types de masques doivent être changés de façon régulière, soit toutes les 4 heures. Pour s’apercevoir de la nécessité de les remplacer, il faut tout simplement vérifier la présence de l’humidité à l’intérieur.

La norme EN 136-1998

La norme EN 136-1998 s’applique aux masques de protection complets qui disposent de cartouches à filtres. À cet effet, il faut noter que l’utilisation des filtres dans les masques respiratoires est régie par une norme. Pour chaque filtre, il faut par conséquent se référer à la norme européenne correspondante.

La norme EN 140-1998

La norme EN 140-1998 concerne uniquement les demi-masques de protection et les quarts de masques. Mais, en pratique, il faut que les usagers joignent à ces masques des filtres adaptés selon leur environnement.

La norme EN 149-2001 + A1:2009

La norme EN 149-2001 + A1:2009 régit le port des demi-masques à usage unique. Ces types de masques présentent une certaine capacité à filtrer les particules. C’est l’exemple des masques FFP1, FFFP2 et FFP3. Quel que soit le choix effectué, il est fortement conseillé de remplacer un masque FFP après 4 à 8 heures d’utilisation. Toutefois, il faut tenir compte de l’environnement ainsi que l’activité exercée.

Quelles sont les catégories de masques respiratoires individuels ?

Le choix d’un masque de protection doit se faire en fonction de deux principaux critères. Il s’agit de l’environnement dans lequel on se trouve et des substances actives dans l’air. Si dans son environnement, le taux d’oxygène est au-delà de 17%, le soignant doit par exemple opter pour un masque de type FFP.

En cas d’émission de gaz ou de vapeur dans le même espace, il est possible d’associer le masque à un système de ventilation. Celui-ci peut être assisté ou libre. Les différentes catégories de masques respiratoires individuels à choisir selon les circonstances sont :

Les masques de type FFP1

Les masques type FFP1 bénéficient d’une faible capacité de filtration. En effet, ils peuvent filtrer 80% des aérosols avec une fuite vers l’intérieur en dessous de 22%. C’est pourquoi ils sont très souvent utilisés pour se protéger contre les liquides et les solides non toxiques comme :

  • Le soufre ;
  • Les métaux ferreux ;
  • Le carbonate de calcium.

Notons que l’usage des masques FFP1 est déconseillé pour les soignants. Ces outils de protection sont plutôt en vogue dans les métiers de l’artisanat, les industries textiles ou encore les travaux publics souterrains. On peut également les retrouver dans le domaine de l’ébénisterie ou de la menuiserie. Quoi qu’il en soit, ils sont proposés aux travailleurs avec ou sans valve.

Les masques de type FFP2

Contrairement aux masques FFP1, les masques FFP2 bénéficient d’une capacité de filtration moyenne.  On note 94% des aérosols filtrés avec une fuite totale vers l’intérieur inférieure à 8%. En effet, ces marques s’utilisent uniquement pour se protéger des liquides et des solides à faible toxicité comme :

  • Les poussières fines de ciment ;
  • Le carbonate de calcium ;
  • Les champignons ;
  • Les bactéries ;
  • Les virus.

En outre, notons que les masques FFP2 sont très recommandés dans le domaine médical. Les soignants peuvent donc en faire usage pour la protection de leurs voies respiratoires. Mais, outre le secteur de la santé, ces masques sont aussi utilisés dans d’autres univers. Parmi ceux-ci, on retrouve l’ébénisterie, les travaux publics souterrains ou encore les industries textiles.

Les masques de type FFP3

Les masques de type FFP3 ont une forte capacité de filtration, avec une fuite totale vers l’intérieur à moins à 2%. Contrairement aux masques précédents, ils peuvent protéger contre les substances liquides et solides toxiques telles que :

  • Le cuivre ;
  • Le soufre ;
  • Les virus ;
  • Les champignons ;
  • Les enzymes dangereuses.

Ces masques de protection individuelle peuvent donc être utilisés dans des domaines variés. On peut les retrouver en usage chez les soignants dans les hôpitaux. Le personnel des laboratoires, de l’industrie pharmaceutique et du traitement des déchets toxiques peut aussi s’en servir.

De plus, il faut reconnaître que les masques de type FPP3 sont dotés d’une valve. Cela leur permet de procurer un confort supplémentaire au porteur. Ce dernier aura donc une certaine facilité à respirer, puisque les masques sont aussi dépourvus de buée et de condensation à l’intérieur. Par ailleurs, soulignons que les masques de type FFP sont à usage unique. Pour leur garantir une certaine efficacité, l’idéal serait de les jeter après un temps d’utilisation et se procurer un nouveau.

Le demi-masque à cartouches filtrantes

Couvrant la bouche, le nez et le menton, les demi-masques à cartouches sont des masques conçus pour être réutilisés. En effet, ils sont dotés d’une cartouche à filtre changeable par le porteur. Pour cette raison, leur usage est recommandé pour les personnes fréquentant des milieux où sévissent les poussières et les particules fines. Mais, notons qu’il est indispensable d’associer le demi-masque à cartouches filtrantes à des filtres adaptés. Cela doit se faire selon l’environnement d’usage.

Les masques complets avec filtre

Les masques complets avec filtre sont très indiqués en cas de risque pour les yeux. Courant le front, les yeux, la bouche, le nez et le menton, ils se déclinent sous plusieurs matériaux. On les retrouve par exemple en silicone et en polychloroprène.

Quel que soit le matériau choisi pour ce masque, il est possible de l’utiliser avec des cartouches à filtres. Ces dernières doivent être choisies conformément au type d’exposition. Il peut, par exemple, s’agir des vapeurs comme le plomb, l’ammoniac et le dioxyde de soufre.

Par ailleurs, soulignons que les masques complets avec filtre sont par excellence recommandés en cas d’exposition prolongée. C’est le cas des métiers de l’industrie chimique, des métaux, de l’épandage ou de la cimenterie.

Comment porter correctement un masque chirurgical et un masque FFP ?

Pour leur garantir une certaine efficacité, les masques doivent être correctement portés. Les techniques pour y arriver varient selon qu’il s’agit d’un masque chirurgical ou d’un masque FFP. Selon chaque cas, voici comment il faut procéder :

Le port d’un masque chirurgical

Pour porter un masque chirurgical, il faut :

  • Se laver correctement les mains ;
  • Disposer le masque au niveau du visage : à ce niveau, il faut veiller à ce que le bord rigide soit orienté vers le haut. Ensuite, il faut attacher le masque ;
  • Ajuster la barrette nasale au niveau du nez en la pinçant avec les deux mains ;
  • Descendre sous le menton le bas du masque.

Après avoir ajusté le masque, il faut éviter de le toucher avec les mains. Aussi, il faut éviter de le mettre sur le front ou sous le menton en position d’attente. Cela permet au porteur de réduire le risque de contamination de l’intérieur du masque.

Le port d’un masque FFP

Pour porter le masque FFP, il faut tout d’abord se laver les mains. Ensuite, il faut :

  • Mettre le masque sur le visage tout en s’assurant que la barrette nasale se place sur le nez ;
  • Garder le masque puis passer derrière la tête les élastiques : pendant qu’on y est, il faut éviter de croiser ces cordes extensibles ;
  • Ajuster la barrette nasale, notamment au niveau du nez : pour le faire, il suffit de la pincer à l’aide de ses deux mains.

Après ces étapes, le porteur doit s’assurer que son masque est bien mis. À cet effet, il peut contrôler son étanchéité en suivant plusieurs étapes. D’abord, il doit couvrir la surface filtrante de son masque avec une feuille plastique qu’il faut prendre soin de maintenir avec ses mains.

Ensuite, il doit inspirer pour s’assurer que le masque s’écrase légèrement sur son visage. Autrement, cela signifie que le masque en question n’est pas étanche. Par conséquent, il faut le réajuster. Cependant, il est bien possible qu’après plusieurs tentatives, le masque ne se plaque pas. Le cas échéant, il est indispensable de remplacer le modèle en raison de son inadaptation.

Au cas où le masque serait ajusté, il serait inutile de changer. Néanmoins, le porteur doit éviter de le toucher avec ses mains. Il doit aussi éviter de le placer sous le menton ou le front en signe d’attente. Le cas contraire, le risque que l’intérieur du masque se contamine est élevé.

Les dispositifs complémentaires pour optimiser le confort des masques

Pour optimiser le confort et l’efficacité des masques, des dispositifs complémentaires peuvent être utilisés. Parmi ceux-ci, figure la barrette nasale. En améliorant l’ajustement du masque, cette dernière permet d’éviter la buée, notamment pour les binoclardes.

Cependant, il est fortement déconseillé d’introduire à l’intérieur des masques des coques. Loin d’optimiser le confort, ces dispositifs écartent plutôt le masque du visage. Ils défavorisent l’ajustement et accroissent le risque de pénétration des aérosols à travers le pourtour du masque.

Comment retirer un masque de protection des voies respiratoires ?

Le retrait d’un masque de protection se fait après usage. Pour y arriver, le porteur doit saisir les élastiques ou les lanières par l’arrière. Pendant qu’il y est, il doit éviter tout contact avec la partie avant du masque. En outre, si le masque utilisé est à usage unique, celui-ci doit être immédiatement jeté dans une poubelle dotée d’un sac plastique.

S’il s’agit cependant d’un masque en tissu lavable, celui-ci doit être mis dans un sac plastique propre pour un nettoyage ultérieur. Dans l’un ou l’autre des cas, le retrait d’un masque doit s’accompagner d’un lavage des mains. Ces dernières peuvent être aussi frottées à l’aide d’une solution hydro alcoolique. Par ailleurs, après le retrait d’un masque pour boire ou manger, il est nécessaire de le remplacer pour éviter toute contamination.