La psychose est une expression utilisée pour décrire un état de troubles mentaux caractérisé par un dépérissement de liaison avec la réalité. Les personnes souffrant de cette affection peuvent présenter des symptômes tels que des hallucinations, des délires et des comportements inhabituels. De plus, ses causes peuvent être des facteurs génétiques, environnementaux et biologiques. Les traitements comprennent souvent des médicaments et un soutien social pour aider les personnes atteintes à vivre une vie saine et productive. Découvrez ici les raisons, les manifestations et les soins de la psychose.
Sommaire de l'article
Les causes de la psychose
La psychose est une perturbation mentale qui pourrait avoir plusieurs origines différentes. Bien que les causes exactes de la psychose ne soient pas encore totalement comprises, il a été reconnu que plusieurs éléments peuvent favoriser le développement de ce trouble.
Facteurs génétiques
Il a été découvert que des mutations génétiques spécifiques peuvent intervenir dans le développement de la psychose.
Plusieurs études ont identifié des variantes génétiques qui sont mêlées à une responsabilité élevée de développer la maladie. L’une des plus étudiées est la variation génétique du gène COMT. Ce gène code une enzyme qui dégrade la dopamine, un neurotransmetteur concerné dans le contrôle de l’humeur, de l’attention et de la perception. Certaines variantes de ce gène peuvent altérer l’activité de l’enzyme et augmenter le risque de développer la psychose.
Une autre variante génétique associée à l’affection est une mutation dans le gène DISC1. Ce gène est impliqué dans la régulation de la croissance et de la maturation des neurones, ainsi que dans la transmission des signaux entre eux. Des transformations dans ce gène ont été discernées chez des personnes atteintes de troubles mentaux, y compris la psychose.
En outre, il est important de souligner que ces variations génétiques ne sont pas suffisantes pour déclencher le trouble à elles seules. D’autres facteurs, tels que le mode de vie et le stress, peuvent interférer avec ces variations pour accroître les chances de développer la psychose. Par exemple, il est remarqué que les personnes ayant une variante spécifique du gène COMT étaient plus susceptibles de développer l’affection si elles avaient également subi un stress important dans leur vie.
Causes environnementales
Les causes environnementales qui peuvent contribuer à l’évolution de la psychose sont nombreuses et variées. Voici quelques-unes des principales causes environnementales à prendre en compte.
Tout d’abord, le stress est l’un des principaux facteurs environnementaux associés au trouble. Les événements stressants tels que la maltraitance, le divorce ou la perte d’un être cher peuvent déclencher les symptômes de la psychose chez les personnes à risque. Le stress chronique peut également entraîner des changements durables dans la fonction cérébrale, qui peuvent favoriser le développement de l’affection.
Ensuite, le traumatisme cérébral est un autre facteur environnemental qui peut contribuer au développement de la maladie. Les personnes ayant subi un traumatisme cérébral, par exemple à la suite d’un accident de voiture, présentent un risque accru de développer des symptômes psychotiques. Le traumatisme cérébral peut pertuber la fonction cérébrale et augmenter la vulnérabilité aux symptômes de la psychose.
De plus, l’environnement familial peut contribuer au développement de l’affection. Les enfants qui ont grandi dans des familles marquées par le conflit et la négligence sont plus à même de développer des symptômes psychotiques. De même, l’exposition à la violence domestique ou à d’autres formes de violence peut également favoriser le développement de la psychose.
Enfin, l’isolement social est un facteur environnemental qui peut également favoriser l’accroissement du trouble. Les personnes qui sont socialement isolées ont un risque plus élevé d’avoir des symptômes psychotiques. L’isolement social peut altérer la fonction cérébrale et rendre les personnes plus vulnérables aux symptômes de la psychose.
Causes biotiques
Les causes biotiques impliqués dans la psychose sont nombreuses. Mais l’un des plus importants est la dysrégulation de la dopamine. Il est possible que les personnes atteintes de l’affection aient un niveau de dopamine anormalement élevé dans certaines régions du cerveau.
De plus, la dysrégulation de la dopamine peut être engendré par beaucoup d’éléments, tels que :
- Des mutations génétiques ;
- Des infections ;
- Des traumatismes crâniens ;
- Des substances toxiques.
Les médicaments psychostimulants, tels que la cocaïne et l’amphétamine, peuvent également augmenter le niveau de dopamine et déclencher des symptômes de psychose chez certaines personnes.
En plus de la dysrégulation de la dopamine, d’autres facteurs biotiques peuvent intervenir dans l’affection. Il peut s’agir d’une dysfonction du système immunitaire, de la neuroinflammation et de la perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.
La dysfonction du système immunitaire et la neuroinflammation sont de plus en plus reconnues comme des facteurs importants dans la psychose. Des études ont indiqué que les personnes touchées par le trouble ont un niveau élevé de cytokines inflammatoires. Les cytokines inflammatoires peuvent endommager les neurones et perturber la communication entre eux. Ce qui pourrait concourir à l’expansion de la psychose.
Enfin, la perturbation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien peut intervenir dans l’affection. Cet axe est impliqué dans la régulation de la réponse au stress, et sa dysfonction peut accroître le risque d’avoir la psychose.
Hormis cela, les personnes touchées par le trouble de stress post-traumatique peuvent également présenter des signes psychotiques. Les traumatismes et les expériences de vie difficiles associés à ce trouble peuvent contribuer au développement de la psychose. Aussi, des troubles physiques tels que l’épilepsie, la maladie de Parkinson et les tumeurs cérébrales peuvent également causer des symptômes psychotiques. Ces maladies peuvent affecter le fonctionnement du cerveau et entraîner des changements dans la perception, la pensée et le comportement.
En outre, certaines infections, telles que l’encéphalite, peuvent causer des symptômes psychotiques. Les infections peuvent endommager le cerveau et perturber les fonctions mentales, entraînant des hallucinations, des délires et d’autres symptômes de la psychose.
En fin de compte, il s’avère nécessaire de noter que le trouble est souvent causé par une combinaison de facteurs différents. Si vous présentez des symptômes de psychose, il est indispensable de prendre conseil auprès d’un spécialiste dans le domaine. Cela est nécessaire pour une analyse et des soins appropriés.
Les symptômes de la psychose
Les personnes qui souffrent de la psychose peuvent présenter une grande variété de symptômes, qui peuvent être classés en deux catégories principales : les symptômes positifs et les symptômes négatifs.
Les symptômes positifs sont des expériences qui se produisent en plus de la réalité, telles que des hallucinations et des délires. Ces symptômes peuvent être effrayants et perturbants pour le patient qui les endure, ainsi que pour son environnement immédiat. Les manifestations positives du trouble peuvent inclure :
Les hallucinations
Les hallucinations peuvent être définies comme une perception sensorielle qui se produit en l’absence de stimuli externes. Les personnes atteintes de l’affection peuvent avoir des hallucinations auditives, visuelles, olfactives, gustatives ou tactiles.
En effet, les hallucinations auditives sont les plus courantes chez les personnes atteintes de psychose. Les personnes affectées par la schizophrénie peuvent percevoir des voix qui leur parlent ou qui commentent leurs actions. Ces voix peuvent sembler réelles et avoir un contenu critique, menaçant ou perturbant. Bien que les hallucinations auditives soient souvent considérées comme négatives, certaines personnes atteintes de schizophrénie considèrent les voix comme une source de réconfort ou d’inspiration.
Les hallucinations visuelles sont également courantes chez les personnes attaquées par la maladie. Les personnes atteintes de schizophrénie peuvent constater la présence de personnes ou d’objets qui ne sont normalement pas présents Ces personnes peuvent aussi percevoir des mouvements ou des aspects étranges.
Les hallucinations olfactives, gustatives et tactiles sont moins courantes, mais peuvent également survenir chez les personnes atteintes de psychose. Les sujets schizophrènes peuvent percevoir des odeurs étranges, avoir des goûts inhabituels dans la bouche, ou ressentir des sensations de picotement ou de brûlure sur la peau.
Par ailleurs, certaines recherches suggèrent que les hallucinations peuvent avoir des effets positifs. Par exemple, certains patients atteints de schizophrénie ont rapporté que les voix qu’elles entendent les encouragent à faire des choix positifs dans leur vie. D’autres ont rapporté que les hallucinations leur donnaient un sentiment d’excitation et d’aventure, ou qu’elles leur permettaient d’explorer des aspects créatifs de leur personnalité.
Les délires
Les délires font partie des symptômes positifs de la psychose. Les délires sont des croyances irréalistes ou fausses qui sont maintenues malgré les preuves ou les arguments contraires. Les personnes touchées par le trouble peuvent être victimes de délires sur une variété de sujets, tels que la grandeur, la référence ou la jalousie.
En effet, les délires de grandeur sont courants chez les personnes touchées par la psychose. Les personnes atteintes de schizophrénie peuvent croire qu’elles ont des pouvoirs surnaturels ou qu’elles sont des personnages historiques ou mythiques importants. Ces croyances peuvent les amener à adopter un comportement prétentieux, à chercher l’attention ou à se mettre en danger en prenant des décisions impulsives.
En plus, les délires de référence sont moins courants, mais peuvent également survenir chez les patients. Ces personnes peuvent croire que des événements ou des situations sans rapport avec elles ont une signification personnelle pour elles. Par exemple, elles peuvent croire que les messages à la télévision ou dans les journaux leur sont destinés, ou qu’elles sont l’objet d’un complot secret.
Les délires de jalousie sont les moins courants chez les personnes altérées par la psychose. Elles peuvent croire que leur partenaire est infidèle, qu’elles sont trompées ou que des relations sexuelles ont lieu sans leur consentement. Ces croyances peuvent les amener à avoir des comportements agressifs, à surveiller leur partenaire de manière excessive ou à se retirer des relations sociales.
En dehors de cela, les symptômes négatifs sont des expériences qui sont absentes de la réalité, telles que la perte d’intérêt et de motivation. Les symptômes négatifs peuvent rendre les activités quotidiennes difficiles et peuvent contribuer à la détérioration de la qualité de vie. Les manifestations négatives de la maladie peuvent inclure :
La perte d’intérêt
La perte d’intérêt est l’un des symptômes négatifs de la psychose. Ce symptôme peut être très débilitant et porter atteinte au bien-être de la personne qui en souffre. En effet, certaines personnes touchées par l’affection peuvent ressentir une diminution d’intérêt pour les choses qu’elles ont aimées autrefois. Cette perte d’intérêt peut être causée par l’anxiété, la dépression, la fatigue, la faiblesse physique ou l’effet secondaire de certains médicaments.
La perte d’intérêt peut avoir de graves conséquences sur la vie d’une personne atteinte de psychose. Ces personnes peuvent perdre leur motivation et leur énergie pour effectuer des activités quotidiennes, comme se laver, s’habiller, se nourrir et sortir de chez elles. Cette perte d’intérêt peut également affecter la vie professionnelle de la personne atteinte, comme l’absentéisme au travail et l’incapacité à poursuivre une carrière.
La perte d’intérêt peut également affecter les relations sociales de la personne. Car, cette dernière peut être moins encline à intervenir dans des services sociaux et à réagir avec les autres. Le symptôme peut aussi affecter la santé mentale de la personne, en aggravant les symptômes de la dépression et de l’anxiété.
Les troubles émotionnels
Les personnes atteintes de psychose peuvent éprouver des difficultés à exprimer et à ressentir leurs émotions. Ce qui peut entraîner des problèmes dans leur vie quotidienne.
Les troubles émotionnels dans la psychose peuvent être causés par plusieurs facteurs, notamment :
- Les changements chimiques dans le cerveau ;
- Les expériences de vie traumatisantes ;
- Les symptômes du trouble tels que la dépression et les pensées suicidaires.
Les personnes atteintes de psychose peuvent également éprouver des difficultés à identifier et à comprendre leurs émotions en raison des changements dans leur cognition.
En outre, les troubles émotionnels peuvent avoir des impacts graves sur l’existence des personnes touchées. Ces personnes peuvent éprouver des difficultés à maintenir des relations sociales et amoureuses, à trouver un emploi et à maintenir une vie professionnelle.
Il est indispensable de savoir que les signes de l’affection peuvent différencier d’un individu à un autre. Les symptômes d’une personne peuvent également changer au fil du temps.
Les traitements de la psychose
Les traitements de la psychose visent à réduire les symptômes, à empêcher les aggravations et à améliorer le mode de vie des personnes remuées par cette maladie. Les traitements les plus couramment utilisés pour l’affection sont les suivants :
Les médicaments antipsychotiques
Les médicaments antipsychotiques sont conçus pour réguler les niveaux de dopamine dans le cerveau en bloquant les récepteurs de la dopamine. Les niveaux de dopamine peuvent être déséquilibrés chez les personnes atteintes de psychose, ce qui peut entraîner des symptômes tels que des délires et des hallucinations.
Il existe deux types de médicaments antipsychotiques à savoir les antipsychotiques typiques et les antipsychotiques atypiques. Les antipsychotiques typiques sont les plus anciens et les plus couramment prescrits. Tandis que les antipsychotiques atypiques sont une classe plus récente de médicaments qui sont considérés comme plus efficaces et présentent moins d’effets secondaires.
Bien que les médicaments antipsychotiques soient efficaces pour traiter les symptômes de la psychose, ils peuvent également entraîner des effets secondaires indésirables. Les effets secondaires les plus courants des antipsychotiques typiques comprennent :
- La somnolence ;
- L’insensibilité de la bouche ;
- La constipation ;
- La vision indistincte.
Les effets communs des antipsychotiques atypiques peuvent être la prise de poids, le diabète, le syndrome métabolique et la sécheresse de la bouche.
Les thérapies psychosociales
Les thérapies psychosociales se concentrent sur les aspects psychologiques et sociaux de la maladie mentale, plutôt que sur les aspects biologiques. Ces thérapies peuvent inclure la psychoéducation, la thérapie comportementale, la thérapie cognitivo-comportementale et d’autres approches de traitement centrées sur les besoins individuels des patients.
D’abord, la psychoéducation vise à donner aux patients et à leur famille des informations sur la psychose et les différents traitements disponibles. Elle peut permettre aux patients de mieux appréhender leur maladie et d’améliorer leur capacité à avoir le contrôle sur les symptômes. Les patients peuvent également apprendre à identifier les signes avant-coureurs de la maladie et à prendre des mesures pour prévenir ou gérer les épisodes. Aussi, la psychoéducation peut être dispensée sous forme de cours ou de sessions individuelles, selon les besoins du patient. Les sessions peuvent inclure des informations sur les médicaments, la gestion des émotions, les relations sociales et l’impact de la psychose sur la vie quotidienne.
De plus, la thérapie comportementale se concentre sur les comportements problématiques et les habitudes de pensée qui peuvent aggraver les symptômes du trouble. Elle peut aider les patients à acquérir de nouvelles compétences sociales et de communication, à gérer les émotions et à résoudre les conflits interpersonnels. Cette thérapie peut être dispensée sous forme de thérapie individuelle ou de groupe, selon les besoins du patient. Les sessions peuvent inclure des activités telles que la dissolution de problèmes et la réalisation de l’exposition graduelle à des situations sociales.
Enfin, la thérapie cognitivo-comportementale se concentre sur les habitudes de pensée et les croyances qui peuvent aggraver les symptômes de la psychose. Cette thérapie peut aider les patients à discerner les idées négatives et à les remplacer par des idées plus dynamiques et concrètes. Ces sessions peuvent inclure des activités telles que la restructuration cognitive, la pratique de l’auto-observation et la pratique de la résolution de problèmes.
Par ailleurs, certaines personnes atteintes de la maladie utilisent des thérapies alternatives pour aider à réduire leurs symptômes. Il pourrait s’agir de thérapie musicale, de thérapie par l’art et de thérapie par l’exercice physique. Ces thérapies peuvent être employées en addition aux soins officiels pour corriger le mode de vie. Dans les cas graves de psychose, une hospitalisation peut être nécessaire. L’hospitalisation permet de surveiller de près les symptômes et de fournir un environnement sûr pour la personne atteinte du trouble. Les hôpitaux psychiatriques peuvent également offrir des thérapies supplémentaires pour aider les patients à gérer leur maladie.
En outre, l’éducation est un élément clé du traitement de la psychose. Les personnes atteintes peuvent bénéficier d’informations sur leur maladie, les traitements disponibles et les moyens de gérer leur vie quotidienne. L’éducation s’avère utile dans la réduction de la stigmatisation accordée à la psychose et dans l’exhortation aux personnes à chercher de l’aide pour leur maladie.
Il est indispensable de savoir que le traitement de la maladie doit être personnalisé en fonction des besoins de chaque personne. Les traitements peuvent prendre du temps pour produire des effets. Il peut donc être nécessaire d’ajuster les traitements au fil du temps pour s’adapter aux besoins de la personne atteinte.