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Que faire contre une protéinurie des 24 h chez la femme enceinte ?

Pendant la grossesse, de nombreux rendez-vous médicaux sont généralement programmés. Ceux-ci sont prévus en vue de suivre la grossesse et de surveiller l’état de santé de la mère et de son enfant. Durant les visites prénatales, de nombreux tests médicaux sont effectués. Les tests urinaires font grande partie du lot et permettent de dépister d’éventuelles situations à risques chez la future maman. C’est le cas de la protéinurie des 24 heures qui permet de dépister la protéinurie chez la femme enceinte. Zoom sur la protéinurie pendant la grossesse et comment la traiter.

La protéinurie pendant la grossesse : tout savoir à propos

En état normal, les reins assurent en amont la filtration des protéines dans le sang assurant ainsi l’absence (pour ainsi dire) de celles-ci dans l’urine. La protéinurie traduit alors, une présence anormale de protéines particulièrement de l’albumine dans les urines d’un patient. Afin de surveiller le taux de protéinurie chez la femme enceinte, deux examens principaux sont généralement effectués.

Il s’agit d’un dépistage sur l’échantillon d’un jet d’urine et de la protéinurie des 24 h. Le premier est réalisé tous les mois durant la grossesse et consiste à tester le jet d’urine de la patiente à l’aide d’une bandelette. Si ce dépistage permet d’aboutir à une évaluation plus ou moins évasive du taux de protéinurie, le second examen permet de confirmer et d’affiner le diagnostic.

La protéinurie des 24 h permet en effet d’aboutir à un taux précis en milligrammes par litre par 24 h à partir d’un recueil de toutes les urines de la future maman sur 24 h. Il faut noter que le taux normal de protéines dans l’urine d’une personne saine est généralement fixé à 1,5 g/l/24h (soit 150 mg par litre par 24 heures).

Chez la femme enceinte par contre, ce taux tend à augmenter et est fixé à 300 mg par litre par 24 h. Il s’agit d’une situation tout à fait normale puisque pendant la grossesse, une modification de la filtration des protéines par le rein est généralement notée.

Dès lors, la protéinurie chez la femme enceinte désigne le constat de l’augmentation anormale des protéines (l’albumine généralement) au-delà des 300 mg par litre par 24 h suite à une analyse de protéinurie des 24 h. Elle indique de ce fait un dysfonctionnement du filtre rénal et le plus souvent, sous-jacent à une pathologie.

Quels risques en cas de protéinurie élevée des 24 h chez la femme enceinte ?

Tests femme enceinte

Après une protéinurie des 24 h, lorsqu’on remarque un taux de protéines très important dans les urines de la patiente, une prise en charge immédiate est nécessaire. Pour cause, il existe des risques pour la grossesse liés à cette anomalie. Le risque majeur associé à un fort taux de protéinurie reste le pré éclampsie.

Il s’agit d’une pathologie touchant les femmes enceintes et qui est due à un dysfonctionnement de placenta. Certes, il peut survenir à tout moment de la grossesse, mais se remarque généralement au troisième trimestre. C’est une complication à risque aussi bien pour le bébé que pour la mère. Il peut favoriser :

  • un retard de croissance intra-utérin ;
  • des convulsions avec perte de connaissance ;
  • une hémorragie cérébrale ;
  • un décollement placentaire.

Le pré éclampsie est par ailleurs caractérisé par une triade à savoir l’hypertension, une protéinurie et l’œdème. Ainsi, afin de confirmer un pré éclampsie chez la femme enceinte à fort taux de protéinurie, une vérification de la pression artérielle est nécessaire.

Toutefois, la protéinurie n’est pas connexe à un pré éclampsie. Il peut en effet s’agir d’une protéinurie indiquant un problème isolé des reins de la future maman.

Quelle prise en charge pour une concentration élevée de protéinurie des 24 h ?

Il est clair qu’en cas de protéinurie, une consultation d’urgence chez un obstétricien est de mise. Ce dernier mettra en place la surveillance qu’il faut selon la situation et la quantité de protéines détectée dans les urines. En effet, il n’existe jusque-là aucun traitement médical pour contrer la protéinurie chez la femme enceinte. La prise en charge de la victime dépend de l’origine de l’anomalie.

Lorsque la protéinurie est diagnostiquée très tôt chez la femme enceinte, une approche thérapeutique peut être proposée afin de pallier toute complication. Le médecin pourra prescrire à la patiente des antihypertenseurs en vue de régulariser la pression artérielle. Le repos et même une hospitalisation de la future maman dans l’optique d’une surveillance rapprochée est généralement proposé.

Lorsque la protéinurie des 24 h est effectuée déjà au-delà de la 30e semaine et révèle une augmentation des protéines, des examens supplémentaires sont requises. Si aucun signe clinique d’un pré éclampsie n’est constaté, il s’agit généralement d’un problème isolé aux reins. La solution adaptée est une surveillance biologique en hospitalisation ou à domicile.

Des visites régulières d’une infirmière ou mieux, d’une sage-femme sont très importantes. Le suivi médical devra être très strict vu qu’il est possible de remarquer une évolution de la protéinurie isolée vers un pré éclampsie. En cas de protéinurie élevée sous-jacente à un pré éclampsie, le traitement est tout autre. Il va dépendre du stade d’évolution du pré éclampsie.

Il faut cependant noter qu’il n’y a pas encore de traitement spécifique contre le pré éclampsie. Si ce dernier est récent, un repos est le plus souvent imposé à la future maman. Il aura pour but d’améliorer la vascularisation entre la mère et son bébé. De même, comme approche médicamenteuse, des antihypertenseurs peuvent être conseillés pour réduire toujours, la pression artérielle.

Dans le cas où le pré éclampsie est à un stade élevé, la seule issue objective est d’interrompre la grossesse. En effet, les chances d’un accouchement sans perte de la mère et/ou de l’enfant avec un pré éclampsie sont extrêmement minces. Cette approche va permettre de sauver aussi bien la mère que l’enfant.

Pour cause, déjà à la 30e semaine, faire naître l’enfant en toute sécurité est tout à fait possible. Une fois l’accouchement effectué, les fonctions rénales et la tension artérielle se normalisent généralement.

Comment faire baisser naturellement la protéinurie chez la femme enceinte ?  

Femme enceinte de quelques mois

Il s’agira beaucoup plus d’une thérapie préventive même si l’approche peut s’avérer efficace pour limiter l’augmentation du taux des protéines dans le sang et implicitement dans les urines. Afin de baisser naturellement le taux de protéines pendant la grossesse, il est conseillé d’éloigner les aliments irritants.

Ces derniers sont en effet favorables à une augmentation du taux des protéines notamment de l’albumine dans l’organisme. Par ailleurs, une alimentation saine et fine avec le minimum de sel possible est idéale.

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