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Quel traitement pour la Pollakiurie ?

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Quel traitement pour la Pollakiurie ?

Les troubles urinaires sont considérés comme des affections graves, à cause des organes mis en cause. Ils peuvent impacter le dispositif urinaire ou pire encore, les organes reproducteurs. Au nombre de ces maladies, on retrouve la pollakiurie. Il s’agit d’une maladie dont la singularité est la constante envie d’uriner. Une telle situation est perturbante surtout pendant les heures de travail. Comment traiter une pollakiurie ? Découvrez ici quelques solutions pour en finir avec cette maladie.

Définition de la pollakiurie

La pollakiurie est une maladie de la miction peu ordinaire, car elle est caractérisée par une hausse de la fréquence, de l’envie d’uriner. En effet, l’envie de miction devient quasi permanente. Le constat est donc que, la personne malade ira aux toilettes plus que d’habitude. Malgré cette frénésie urinaire, le volume d’urine n’augmente pas.

Le véritable problème que pose cette affection, est la fréquence à laquelle le malade urine. Peu importe le nombre de fois que la personne atteinte urine par jour, le volume quotidien de la miction demeure intact. Cela implique que c’est la quantité d’urine à chaque miction qui baisse. Ainsi, la fréquence à uriner augmente lorsque la quantité d’urine à chaque miction diminue.

La manifestation de la pollakiurie peut prêter à confusion, avec la dysurie. Pour les différencier, il y a deux points cruciaux à relever chez le malade de la dysurie. Il s’agit des efforts de poussée avant la miction et la réduction de la puissance du jet d’urine. En tenant compte de ces éléments principaux de la dysurie, il en ressort que ces deux affections urinaires n’ont rien en commun.

Il importe de souligner que la pollakiurie peut prendre une forme bénigne et une forme sévère. La forme bénigne n’est pas sujette à des complications. En appliquant le traitement recommandé, le malade élimine cette affection. Par contre, la forme sévère peut conduire la personne atteinte à uriner chaque quart d’heure. Aussi, des complications pouvant mener à une infection des voies urinaires sont à prévoir.

Pollakiurie : les deux formes de l’affection

La pollakiurie existe sous deux formes distinctes. Il s’agit de la pollakiurie diurne et de la pollakiurie nocturne.

Pollakiurie diurne

Cette forme de la pollakiurie se manifeste durant la journée. La personne atteinte doit aller aux toilettes plus de 7 fois dans la journée. Outre la désagréable sensation d’avoir toujours envie d’uriner, il y a les perturbations que cette maladie engendre. En effet, le malade ne pourra pas effectuer une tâche sans aller aux toilettes. Les personnes exerçant les métiers de formateurs ou d’enseignants seront les plus dérangées par cette forme de la pollakiurie.

Pollakiurie nocturne

Comme l’indique son appellation, cette forme de la maladie affecte tout le monde. Elle empêche le malade de bien dormir. L’interruption du sommeil à 7 reprises en une seule nuit peut provoquer une instabilité psychologique, des sauts d’humeur, et une fatigue permanente. Au vu des conséquences de la pollakiurie nocturne, elle est considérée comme la plus dangereuse. Par ailleurs, dans la plupart des cas, la pollakiurie nocturne est assimilée à la forme sévère de cette affection urinaire.

Causes de la pollakiurie : trois groupes de facteurs déclencheurs

La pollakiurie est déclenchée par de nombreux facteurs. En général, ces éléments déclencheurs sont classés en trois groupes distincts. Il s’agit des causes évidentes, des maladies ciblant les voies urinaires et les affections particulières.

Les causes évidentes

Ces origines de la pollakiurie sont celles qui sont reconnues pour provoquer l’affection. Elles sont :

  • Un problème à la vessie ;
  • Une atteinte des muscles et des nerfs ;
  • Quelques traitements contre le cancer ;
  • La consommation de boissons ou de stupéfiants.

Le problème à la vessie, pouvant déboucher sur la pollakiurie, est subdivisé en 4 problèmes sous-jacents. En effet, il peut s’agir d’une maladie, d’une irritation, d’une infection, ou d’une blessure. Pour ce qui est de la seconde cause, elle affecte le bon fonctionnement de la vessie. Aussi, est-il essentiel de préciser que l’atteinte d’autres tissus organiques régulant la vessie, peut également produire le même effet.

Les traitements contre le cancer ont, en majorité, des effets secondaires. La pollakiurie fait partie de ces effets indésirables. En dernière position, il est question des boissons et/ou drogues qui haussent la production d’urine. En consommant régulièrement ces deux types d’aliments, le système urinaire finit par avoir un dysfonctionnement. Par conséquent, la pollakiurie fait son apparition.

Les maladies ciblant les voies urinaires

Le système urinaire est assez fragile, car chaque organe touché est susceptible de favoriser la pollakiurie. Avant toute chose, sachez que les organes composant le dispositif urinaire sont :

  • Les reins ;
  • La vessie ;
  • L’urètre.

Il y a aussi les uretères qui sont des canaux de liaison entre la vessie et l’urètre. En guise de rappel, sachez que l’urètre est le conduit par lequel l’urine est évacuée, à l’extérieur du corps.

Les affections particulières

Les maladies spécifiques pouvant causer la pollakiurie sont les suivantes :

  • La cystite ;
  • La prostatite ;
  • Une vaginite ;
  • Les calculs rénaux ;
  • Une infection rénale ;
  • Le diabète.

Outre ces facteurs de déclenchement de la pollakiurie, il en existe d’autres qui sont tout aussi importants. L’incontinence urinaire, la radiothérapie, le rétrécissement rénal, et la consommation de diurétiques sont ces causes probantes. À cette liste, il convient d’ajouter une vessie hyperactive et une consommation excessive de café ou d’alcool.

Pollakiurie et grossesse 

La pollakiurie peut aussi faire son apparition chez la femme enceinte. En effet, lors de la grossesse, la femme peut ressentir un besoin d’uriner assez fréquent. Néanmoins, ce signe ne suffit pas pour conclure qu’il s’agit de la pollakiurie. Pour en être convaincu, il faut que certains signes précis accompagnent le premier symptôme.

D’abord, la couleur de l’urine doit être brun foncé ou rouge. Ensuite, la miction doit être assortie de douleurs au bas-ventre ou à l’aine. Puis, s’ensuit une perte ou un mauvais contrôle de la vessie. Enfin, le malade peut éprouver une difficulté à uriner, afin de vider complètement sa vessie. Par ailleurs, la fièvre et la présence de sang dans l’urine confirment la présence de la pollakiurie.

Pollakiurie : Signes cliniques et diagnostic

Les symptômes de la pollakiurie

Au nombre des signes cliniques de cette affection urinaire, il y a les envies pressantes d’uriner. Une fois les mictions faites, la personne atteinte peut ressentir des brûlures urinaires. Ces douleurs sont ressenties au niveau de l’urètre. Toutefois, le principal symptôme de cette maladie est le grand nombre des mictions impérieuses.

Les fuites urinaires sont partie intégrante des symptômes de la pollakiurie. Elles sont les preuves de l’incontinence urinaire, qu’entraîne une envie pressante non satisfaite. Certains facteurs psychologiques associés aux symptômes énumérés ci-dessus, démontrent que le malade est atteint de la pollakiurie. Il s’agit en l’occurrence, des sauts d’humeur et de la facilité à irriter la personne malade.

Diagnostic de la pollakiurie

L’établissement d’un diagnostic pour la pollakiurie requiert l’étude de six critères à savoir :

  • Les heures des mictions, notamment celles de la nuit ;
  • Les conditions des mictions ;
  • La fréquence des mictions ;
  • La quantité totale de mictions ;
  • Les probables symptômes associés.

Pour obtenir des résultats fiables, le médecin doit recueillir les informations ci-dessus toutes les 24 heures, et ce sur 72 heures consécutives. Toutefois, il faudrait aussi prendre note de la quantité d’eau consommée pendant cette période.

Afin d’avoir des précisions sur la maladie, le spécialiste peut exiger plusieurs autres examens médicaux. En premier, une bandelette urinaire peut permettre de trouver les globules (blancs et/ou rouges), les protéines, le sucre, et les nitrites. Ensuite, un examen cytobactériologique des urines servira à mettre en relief, une éventuelle infection des mictions.

Enfin, un débitmètre est crucial pour connaître la force du jet urinaire, le volume des urines, et la vitesse d’émission des mictions. Comme analyses médicales complémentaires, il y a la cystoscopie et l’échographie de la zone abdomino-pelvienne. Normalement, après cette vague d’examens, les questions du docteur devraient avoir leurs réponses.

Dans le cas contraire, des examens approfondis doivent être réalisés. Il s’agit, en premier, de la profilométrie urétrale, pour mesurer les pressions dans l’urètre. En second, il y a la cystomanométrie, qui permet d’enregistrer la pression à l’intérieur de la vessie, au cours de ses deux phases (vide et rempli). En dernier, il y a l’électromyographie avec laquelle, il est possible d’étudier l’activité du sphincter de l’urètre.

Traitement de la Pollakiurie 

Pour traiter efficacement la pollakiurie, il faut tenir compte des causes trouvées après le diagnostic. Ainsi, la suppression des causes spécifiques se fait en toute simplicité. Cependant, d’une manière générale, l’élimination de la pollakiurie se fait grâce à l’adoption d’attitudes hygiéniques et diététiques. En d’autres termes, le malade doit avoir une vie plus saine en matière de propreté et d’alimentation.

Cas nécessitant un traitement préliminaire

Pour certaines des affections, il est crucial de faire un premier traitement, avant d’adopter les règles d’hygiène et d’alimentation requises. Ainsi, il faut :

  • Le Traitement de l’infection dont souffre le système urinaire ou génital ;
  • Le Traitement par opération chirurgicale, lorsqu’il s’agit d’un adénome, de la prostate ou d’un prolapsus génital ;
  • La régularisation des calculs rénaux ;
  • L’ablation des tumeurs ou le traitement des maladies associées.

Le malade doit d’abord régler le problème à la source avant de s’attaquer à la pollakiurie. Toutefois, lors de la première phase, la maladie principale perd de sa puissance à 55%.

Cas nécessitant une chirurgie

Pour en arriver à l’usage de la chirurgie avant de contrer la pollakiurie, il faudrait qu’elle se soit aggravée. Dans ce cas, seuls deux recours sont possibles. Il s’agit de l’implantation d’un pace maker vésical et de l’entérocystoplastie d’élargissement. La première méthode permet d’envoyer des impulsions électriques pour un meilleur fonctionnement de la vessie. Quant à la seconde, elle consiste à agrandir la vessie, afin qu’elle contienne un volume d’urine plus important.

Les thérapeutiques spécifiques dans certains cas rares

  • Injections de toxines botuliques dans le muscle vésical ;
  • Rééducation périnéo-sphinctérienne ;
  • Prise de médicaments anticholinergiques.

Ces traitements sont appropriés pour l’hyperactivité vésicale. Cependant, leur utilisation dépend entièrement des effets secondaires de la suractivité relevée. Il faut également ajouter une thérapie comportementale, lorsque les causes de la pollakiurie sont psychologiques.

Pollakiurie : comment s’en préserver ?

La pollakiurie peut s’éviter, si vous adoptez les bons comportements. D’abord, réduisez vos apports hydriques tous les soirs. Autrement dit, si vous aviez l’habitude de prendre deux verres d’eau, prenez-en juste un. La réduction hydrique est également de mise au cours de la journée. Il vous faut également espacer la prise de boissons telles que le thé et le café. Si vous le pouvez, évitez l’alcool au maximum.

En conclusion, une personne malade de la pollakiurie doit faire attention à son alimentation et son hygiène. Issue de plusieurs causes, cette maladie urinaire peut s’avérer dangereuse si un traitement n’est pas vite administré. À ce propos, il faut consulter un médecin pour obtenir le traitement adéquat, surtout pour une femme enceinte. Il convient de notifier que les personnes âgées (60 ans) ne sont pas menacées par la pollakiurie, même si tous les symptômes se manifestent chez eux.