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Quel traitement pour la varice œsophagienne ?

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Quel traitement pour la varice œsophagienne ?
Varice œsophagienne – © Crédit : informationhospitaliere.com

Habituellement responsable des hémorragies digestives, la varice œsophagienne est une pathologie silencieuse, qui peut toutefois avoir plusieurs incidences sur le bon fonctionnement de l’organisme. Qu’est-ce que la varice œsophagienne ? Quelles en sont les causes et les conséquences ? Quels sont les traitements dont dispose la médecine pour lutter efficacement contre cette maladie ?

La varice œsophagienne : qu’est-ce que c’est ?

Varice œsophagienne – © Crédit : informationhospitaliere.com
Varice œsophagienne – © Crédit : informationhospitaliere.com

Absolument à distinguer de celles qui apparaissent sur les jambes, les varices œsophagiennes se présentent à la surface de l’œsophage. En effet, elles se forment suite à une circulation collatérale anormale. Cette mauvaise circulation est due à une pression beaucoup trop importante de la veine porte au niveau du foie. La veine porte qui a pour rôle de ramener le sang vers le foie, en passant par le tube digestif.

Les varices œsophagiennes présentent toutefois une similitude avec celles des jambes. Elles forment des cordons violets ou presque bleus, qui sont visibles dans la partie inférieure de l’œsophage.

Statistiquement, les varices œsophagiennes sont, dans 90 % des cas, détectées chez des personnes atteintes de cirrhose du foie. Cette affection du foie est bien souvent due à l’hépatite C, l’hépatite B ou encore à une consommation excessive d’alcool. Par ailleurs, des cas beaucoup moins rares de varices œsophagiennes sont observés chez des patients atteints de thrombose de la veine située sous le foie. La thrombose, quant à elle, est le résultat de maladies hématologiques ou d’anomalies génétiques.

Quelques symptômes des varices œsophagiennes ?

Les varices œsophagiennes sont des pathologies particulièrement silencieuses. Elles peuvent rester indétectables pendant une longue période. La découverte de leur présence est généralement tardive. On les découvre le plus souvent lors d’hémorragies digestives, à un moment où elles sont déjà mortelles pour le sujet.

Pour éviter cette découverte tardive de la varice, et par conséquent le risque de mortalité, il faut pouvoir diagnostiquer la maladie le plus tôt possible. Cela passe bien évidemment par une détection des cirrhoses, qui représentent les facteurs les plus à risque des varices œsophagiennes.

Même si elles sont indétectables jusqu’à maturité, la rupture des varices œsophagiennes peut être détectée par certains facteurs dont les plus fréquents sont : les vomissements de sang et les émissions de sang par l’anus. On distingue également :

  • Les étourdissements ;
  • La transpiration ;
  • La pâleur et l’hypotension ;
  • La tachycardie ;
  • Les pertes de conscience.

Par ailleurs, la rupture d’une varice œsophagienne peut être causée par l’un des faits suivants :

  • Un effort physique important favorisant un afflux excessif de sang ;
  • L’ingestion d’aliments solides pouvant provoquer une déchirure de la veine à l’intérieur de l’œsophage ;
  • Les fortes constipations à l’origine d’augmentations brutales de la pression dans l’abdomen.

L’un de ces signes doit donc être un fait alertant quant à la présence de varices œsophagiennes.

Les causes des varices œsophagiennes

Les problèmes hépatiques tels que la cirrhose en particulier, sont les causes les plus probantes des varices œsophagiennes. La cirrhose correspond à la dernière étape de l’évolution de la maladie chronique du foie. En effet, lorsque le foie subit une lésion, la cicatrisation qui s’en suit provoque un mauvais fonctionnement des organes et donc la réduction du flux sanguin. Dans cette situation, la totalité du sang destiné au foie n’y va plus. Une partie est transitée par les veines qui se trouvent à l’extrémité de l’œsophage.

Les veines qui reçoivent cette partie du sang se dilatent, grâce à l’augmentation de leur flux sanguin. Lorsque la pression dans les veines n’est pas idéale, les parois des varices ne résistent pas et n’arrivent donc pas à se casser. Cela entraîne des saignements plus ou moins intenses qui peuvent s’avérer très dangereux pour le patient.

Il est à préciser que la cirrhose n’est pas la seule maladie qui peut conduire à des varices œsophagiennes. Toutes autres maladies affectant le foie représentent un risque de la maladie.

Des examens pour diagnostiquer la varice œsophagienne 

Les varices œsophagiennes restent indétectables jusqu’à un niveau de maturité donné. Leur diagnostic est donc très difficile. Cependant, certains examens peuvent permettre de détecter quelques signes indicatifs de la présence de la maladie.

Les spécialistes et la plupart des médecins soutiennent que les personnes atteintes de cirrhose doivent faire l’objet d’un suivi particulier, et se faire prescrire une endoscopie digestive haute. L’endoscopie digestive est un examen relativement rapide qui se pratique soit sous anesthésie locale, soit sous anesthésie générale. Cet examen a pour objectif de réaliser une observation précise et profonde de l’estomac et de l’œsophage, dans le but d’identifier d’éventuelles varices. On observe aussi l’estomac parce que les personnes souffrant de cirrhose ont de fortes chances de développer des varices gastriques au niveau de cet organe.

Deux issues existent pour l’endoscopie digestive. La première étant qu’aucune varice ne soit détectée. Dans ce cas, le même examen est reconduit au bout de deux ou de trois ans. La deuxième issue est bien évidemment la découverte de varices.

Si ces varices sont de petite taille, le médecin devra envisager un contrôle médical toutes les années ou même chaque semestre. Ces varices pourront donc être traitées lorsqu’elles auront atteint une taille suffisante. Si, par contre, l’endoscopie révèle des varices de taille importante, des dispositions doivent être prises automatiquement pour les traiter et ainsi éviter leur rupture et des saignements.

Le traitement des varices œsophagiennes

Il existe généralement deux types de traitement permettant de soigner les varices œsophagiennes : la ligature endoscopique et les traitements médicamenteux.

La ligature endoscopique

La ligature endoscopique est une opération qui dont le but est de rendre les varices sèches. Ceci, en les compressant au moyen d’élastiques. Réalisée le plus souvent sous anesthésie, ce traitement peut être repris deux ou trois fois, si la première fois n’a pas donné les résultats attendus. Les quinze premiers jours suivant l’opération, les varices sont suivies de très près : la reprise de l’opération dépendra de l’évolution de ces dernières.

Si la ligature ralentit la progression des varices, le patient fait l’objet d’un contrôle tous les six mois. Toutefois, il est important de préciser que la ligature endoscopique est une opération particulièrement douloureuse. Le patient éprouve généralement des difficultés à manger durant les premières 24 heures suivant le traitement. Il ressent en outre des douleurs thoraciques temporaires.

Le traitement médicamenteux

Il existe certains médicaments qui permettent de lutter contre les varices œsophagiennes. Il s’agit essentiellement des médicaments de la famille des bétabloquants (particulièrement le propranolol). En effet, ces médicaments ont un effet de diminution de la pression sanguine dans les veines. Ainsi, ils limitent le risque d’hémorragie.

Il est cependant important de préciser que ces médicaments présentent quelques effets secondaires indésirables comme :

  • Une diminution de la réactivité à l’effort : cela s’explique par une diminution de la fréquence cardiaque, un gros désavantage pour les patients sportifs ;
  • Des cauchemars et de la somnolence ;
  • Des problèmes de dysfonctionnement érectile ;

Pour rester à l’abri de ces effets secondaires, il est donc important de suivre religieusement les prescriptions du médecin.