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Quelles sont les principales pathologies de l’appareil locomoteur ?

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Quelles sont les principales pathologies de l’appareil locomoteur ?
Concept d'appareil locomoteur

L’appareil locomoteur est principalement composé des articulations se situant au niveau des membres supérieurs, notamment la main ou l’avant-bras et les membres inférieurs tels que la cheville, le genou ou la jambe. Les premiers ont pour principale fonction la préhension et le sens tactile tandis que les seconds se chargent du déplacement du corps dans l’espace. Il arrive que ces derniers soient exposés à différentes pathologies, pouvant altérer ou pas leur fonctionnement : on parle des pathologies de l’appareil locomoteur. Elles regroupent toutes les affections que l’on peut retrouver au niveau de l’appareil locomoteur. Par ailleurs, ces pathologies n’ont pas la même fréquence d’apparition. En voici quelques-unes !

L’arthrose

Trouble articulaire le plus répandu, l’arthrose concerne habituellement tous les individus ayant plus de 40 ans. On peut la définir comme étant une dégénérescence du cartilage des articulations, entraînant une usure plus ou moins accélérée des extrémités des os.

Le cartilage articulaire est le lieu où la production des cellules cartilagineuses s’effectue. Parmi les cellules produites, les chondrocytes sont celles qui permettent le maintien d’un équilibre entre la synthèse et la destruction de la matrice extracellulaire. Ainsi, en cas de déséquilibre favorisant la destruction des cellules cartilagineuses, on assiste à une réduction de l’épaisseur du cartilage ainsi qu’à une altération définitive de l’articulation. Cela favorise la mise en place des ostéophytes (excroissances osseuses).

La destruction cartilagineuse est marquée, le plus souvent, par un détachement et un flottement de petits morceaux de cartilage, à l’intérieur de la poche articulaire. Cette présence de morceaux de cartilage à l’intérieur de la poche articulaire peut être à l’origine d’un développement de poussées inflammatoires mécaniques, favorisant le gonflement de l’articulation et l’hypersécrétion de liquide.

Trois principales lésions anatomiques caractérisent l’arthrose. Il s’agit de :

  • La mise en place et du développement des ostéophytes, sur les bords de l’articulation ;
  • La fissuration du cartilage articulaire facilitant la formation de trous dans le cartilage et laissant l’os à nu ;
  • L’atteinte osseuse qui se traduit par une ostéosclérose souschondrale.

Ces lésions anatomiques, préalablement énumérées, s’accompagnent parfois d’une inflammation de l’enveloppe de l’articulation.

Plusieurs facteurs de risque, notamment le poids,  la génétique, une maladie osseuse, l’âge, des traumatismes importants ou une malformation de l’articulation, peuvent prédisposer au développement d’une arthrose.  Toutefois, de tous ces facteurs, le caractère génétique semble prédominant. En effet, il existe des familles où la quasi-totalité des membres est atteinte d’arthrose. Il est vrai que certaines professions facilitent le développement de cette maladie, mais c’est surtout la prédisposition génétique des membres de ces professions qui favorise la contraction de celle-ci. Par conséquent, parmi les membres d’une profession facilitant le développement d’une arthrose, ceux prédisposés génétiquement sont deux fois plus exposés que les autres.

L’évolution de l’arthrose

Cette affection de l’appareil locomoteur ne progresse pas d’une manière identique chez tous les sujets atteints. En effet, elle peut avoir une progression lente chez certains ou être rapidement évolutive chez d’autres. La vitesse de réduction de l’interligne articulaire (lors d’une radiographie) est le seul critère qui permet d’apprécier l’évolutivité d’une arthrose. Les analyses biologiques n’ont nullement cette capacité.

Les symptômes de l’arthrose

Le plus souvent, l’évolution de cette forme d’arthrite s’étend sur des mois, voire des années. Au départ, les symptômes qui apparaissent ont un caractère sporadique. Par la suite, ils maintiennent une certaine constance et sont même capables de se manifester au repos, perturbant ainsi le sommeil. Différents d’un patient à un autre, ces symptômes peuvent être essentiellement articulaires ou extraarticulaires (fatigue, dépression ou anxiété par exemple). Habituellement, les articulations concernées sont celles situées au niveau :

  • Des hanches ;
  • De la colonne vertébrale ;
  • Des genoux ;
  • Des mains ;
  • Des gros orteils.

Malgré le fait que l’arthrose se manifeste différemment selon les patients, il existe certains de ses symptômes qui ont une fréquence d’apparition élevée (on les retrouve donc chez la quasi-totalité des personnes atteintes). Il s’agit, entre autres, de l’enflure de l’articulation affectée, la douleur articulaire, des raideurs articulaires et des courbatures.

La douleur articulaire

Principal symptôme de l’arthrose, la douleur articulaire est déclenchée, mais aussi aggravée, lorsque l’articulation arthrosique est en mouvement. Généralement, on constate sa disparition lorsque l’articulation est au repos. Son intensité varie tout le long de la journée (faible le matin, moyenne vers l’après-midi et intense durant la soirée). De plus, elle perturbe l’endormissement et est aussi à l’origine des réveils nocturnes. Dès que l’articulation arthrosique est soumise à l’effort, elle apparaît automatiquement.

Raideurs articulaires

Une faible sollicitation de l’articulation arthrosique peut être source de raideurs articulaires. Elles peuvent survenir lorsque le patient est debout ou en position assise et s’étendre sur une dizaine ou une trentaine de minutes.

Enflure articulaire

Elle se définit par une augmentation de la taille des articulations arthrosiques. Cette hausse du volume des articulations affectées peut être le résultat d’une excroissance osseuse ou d’une accumulation de liquide dans les articulations.

Dysfonctionnement articulaire

La plupart du temps, il est secondaire à la douleur articulaire, mais aussi à une réduction de l’amplitude de mouvement. Les complications varient en fonction du membre atteint. Par exemple, au niveau de la main, le patient peut éprouver des difficultés à réaliser des mouvements nécessitant un minimum de finesse (saisir des poignées de porte ou écrire) tandis qu’au niveau du genou, le patient peut être dans l’incapacité à monter un escalier ou de marcher.

Diagnostic de l’arthrose

En premier lieu, le médecin adresse un interrogatoire au patient, afin que ce dernier puisse définir les caractéristiques de la douleur ressentie. Ensuite, un examen clinique est effectué pour l’analyse des articulations douloureuses. Cet examen permet au médecin de vérifier la présence d’un épanchement liquidien ou l’existence de déformations articulaires. Pour une meilleure appréciation de l’intensité de la douleur arthrosique, des questionnaires d’auto-évaluation (par exemple les indices fonctionnels ou l’échelle visuelle analogique) peuvent être utilisés.

En complément, une radiographie, une analyse sanguine et une ponction articulaire (seulement en présence d’épanchement liquidien important au genou) sont effectuées par le médecin.

Le traitement de l’arthrose

Plusieurs options thérapeutiques sont envisageables pour traiter cette affection articulaire. Premièrement, on peut parler du respect des mesures hygiéno-diététiques. Elles reposent principalement sur l’alternance entre repos de l’articulation douloureuse et réalisation d’exercice physique modéré. Cette alternance est nécessaire, car un repos prolongé de l’articulation douloureuse pourrait compliquer sa remobilisation. En ce qui concerne l’exercice physique modéré, sa réalisation dépend de l’articulation affectée. Par exemple, si l’arthrose se localise au niveau de la hanche, l’activité physique conseillée est la bicyclette, car celle-ci use moins le cartilage de la hanche. Par ailleurs, une perte de poids est d’autant plus nécessaire, car elle favorise le confort du patient.

En deuxième lieu, une prise en charge médicamenteuse basée sur la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène par exemple), d’antalgiques (paracétamol en première intention) et de corticoïdes est réalisable. Les médicaments de la classe des anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente peuvent aussi être utiles.

Enfin, le patient peut bénéficier d’une chirurgie (préventive ou conservatrice), d’une kinésithérapie, des séances de massage, d’une physiothérapie ou de l’acupuncture.

L’ostéoporose

Ostéoporose - Crédit : informationhospitaliere.com
Ostéoporose – Crédit : informationhospitaliere.com

Caractérisée par une détérioration de la structure interne osseuse et une déminéralisation osseuse, l’ostéoporose est une affection du squelette liée au vieillissement. En effet, lorsque cette maladie apparaît, on constate que le remodelage osseux (processus de réparation et de renouvellement des os) devient de moins en moins efficace. Cette inefficacité progressive bloque la fixation de calcium et de phosphore au niveau des os, favorisant ainsi la fragilisation osseuse et l’augmentation du risque de fractures. En raison des douleurs à caractère persistant qu’elles engendrent, ces fractures peuvent compromettre la qualité de vie des patients.

Cette affection de l’appareil locomoteur concerne les personnes âgées, particulièrement les femmes. En effet, on dénombre près de 39% de femmes atteintes à l’âge de 65 ans. Chez celles ayant plus de 70 ans, la prévalence de ce trouble est estimée à près de 80%. Les hommes sont concernés, mais faiblement, environ 8%.

Les causes de l’ostéoporose

Loin d’être entièrement élucidées, les causes de cette pathologie du squelette varient en fonction du type que présente le patient. En effet, l’ostéoporose existe sous une forme primaire, mais aussi secondaire (ce qui explique la diversité des causes).

L’ostéoporose primaire

Très fréquente, cette forme d’ostéoporose peut survenir en période post-ménopause chez la femme (à partir de 55 ans). Elle peut être aussi sénile après 75 ans, chez la femme comme chez l’homme. Parfois, elle peut être sans cause et survenir dès la trentaine. Il faut préciser que cette forme est extrêmement rare.

L’ostéoporose primaire, ou primitive, est, d’une manière ou d’une autre, liée à la ménopause. C’est ce qui explique sa forte prévalence chez les femmes. En effet, chez la femme, le remodelage osseux est assuré grâce aux œstrogènes. Puisque la ménopause se traduit par une chute d’œstrogènes, on constate une accélération de la perte osseuse au cours de cette période.

Cependant, outre la ménopause, certains facteurs de risque tels que la consommation de substances psychoactives, la carence en calcium et en vitamine D, un faible IMC (indice de masse corporelle), l’hérédité et la sédentarité peuvent prédisposer au développement de cette maladie osseuse.

L’ostéoporose secondaire

Contrairement à celle primaire, cette forme d’ostéoporose est rare. Elle peut être induite par :

  • Une immobilisation prolongée ;
  • Une maladie : hypothyroïdie, hypogonadisme, diabète, néphrose lipoïdique, cirrhose, ou spondylarthrite ankylosante ;
  • Un traitement : surdosage de cortisone ou de médicaments dédiés au traitement du cancer de sein ou de la prostate.

Les symptômes de l’ostéoporose

Un patient atteint d’ostéoporose ne présente habituellement pas de symptômes particuliers. En d’autres termes, on ne note pas la présence de fièvre, d’anorexie ou d’amaigrissement. Le principal symptôme observé, qui est une complication de la maladie, est la fracture osseuse. Par ailleurs, des douleurs vertébrales, une scoliose ou une réduction de la taille des os peuvent survenir.

Le diagnostic de l’ostéoporose

L’ostéodensitométrie (pour l’identification de la densité osseuse en minéraux) et la radiographie sont les principaux examens qui permettent d’établir le diagnostic de cette maladie du squelette. Au cours de la radiographie, on observe des tassements vertébraux, une réduction de l’épaisseur des os longs, une pâleur et une transparence des os.

Les conséquences de l’ostéoporose

Le risque de fractures ostéoporotiques constitue la principale conséquence de cette affection. Fréquentes chez les personnes âgées, ces fractures sont localisables au niveau du fémur et de la colonne vertébrale. Elles peuvent occasionner une perte d’autonomie et des douleurs persistantes.

Le traitement de l’ostéoporose

Le médecin établit un traitement en fonction de la forme d’ostéoporose que présente le patient. Lorsqu’il s’agit d’une ostéoporose primaire secondaire à une ménopause, un traitement hormonal substitutif peut être instauré. Il repose sur l’administration de progestatif séquentiel et d’œstrogènes  naturels. Par ailleurs, sur le long terme, ce traitement peut avoir quelques répercussions sur la santé du patient.

Les bisphosphonates peuvent être utilisés pour ralentir la perte osseuse et faciliter le développement de “nouveaux os”. Parmi les bisphosphonates, on peut citer le fosamax et l’aclasta. En outre, le denosumab, le tériparatide et le romosozumab peuvent être prescrits pour permettre au patient de venir à bout de cette maladie osseuse.

La polyarthrite rhumatoïde

Forme de rhumatisme inflammatoire chronique, la polyarthrite rhumatoïde est une affection systémique du tissu conjonctif qui évolue par poussées. Elle peut être à l’origine de déformations au niveau des articulations touchées. En dehors de celles-ci, elle peut aussi être responsable de plusieurs manifestations au niveau de divers organes.

À travers la sécrétion de synovie, la membrane synoviale tapisse les articulations. En présence d’une inflammation, celle-ci ne secrète plus suffisamment de synovie, ce qui favorise la destruction progressive de l’articulation. Au fil du temps, cette dernière est progressivement remplacée par un tissu grossier, lequel soude les extrémités des os, facilitant ainsi l’installation d’une ankylose plus ou moins serrée de la jointure.

Tout individu ayant plus de 15 ans est susceptible de présenter une polyarthrite rhumatoïde. Toutefois, on note un pic de la maladie chez les personnes adultes ayant entre la trentaine et la cinquantaine.

Les causes de la polyarthrite rhumatoïde

Les spécialistes qualifient la polyarthrite rhumatoïde comme une affection auto-immune polyfactorielle. Autrement dit, il s’agit d’une maladie pouvant être déclenchée par plusieurs facteurs. Ces derniers peuvent être d’ordre :

  • Environnemental : consommation de substances illicites comme le tabac  ;
  • Hormonal : ménopause chez la femme ;
  • Infectieux : présence de certains agents pathogènes dans l’organisme, notamment la bactérie Porphiromonas gingivalis ;
  • Génétique : présence de gène HLA-DR4 ou HLA-DR1 dans l’organisme ;
  • Psychologique : suite à un événement marquant ou traumatisant).

Lorsqu’un patient présente plusieurs de ces facteurs, le risque de développer la maladie augmente significativement.

Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde

Lorsqu’un individu souffre d’une polyarthrite rhumatoïde, les articulations situées au niveau du genou et des mains sont les premières atteintes. Des douleurs permanentes peuvent survenir tout le long de la journée, mais avec une faible intensité durant la nuit. Par ailleurs, chez la plupart des patients, celles-ci peuvent réapparaître au beau milieu de la nuit, les empêchant ainsi de poursuivre leur sommeil. Au réveil, les articulations de ceux-ci gonflent, deviennent raides et chaudes.

Ces signes peuvent se manifester sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, s’estomper ou disparaître momentanément avant de réapparaître. Les rémissions et rechutes s’enchaînent et lorsque rien n’est fait, la maladie peut s’étendre à d’autres membres tels que les épaules, les chevilles ou les coudes. Le degré de gravité de l’affection varie selon les patients. Certains peuvent présenter une forme de sévérité moyenne et d’autres une forme de sévérité élevée.

Des manifestations extraarticulaires peuvent aussi survenir. La plupart du temps, elles se traduisent par l’apparition de ganglions, de nodosités sous-cutanées, de troubles cardiaques et oculaires, puis d’une fièvre.

Le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Pour faciliter l’établissement du diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde, des experts ont instauré un certain nombre de critères. Il s’agit de la présence ou de l’existence :

  • D’une inflammation articulaire depuis près de deux mois ;
  • Des nodosités sous-cutanées ;
  • D’une raideur articulaire matinale (ayant une durée moyenne de 60 minutes) se manifestant depuis près d’un mois et demi ;
  • D’une inflammation articulaire localisée au niveau de plus de 3 articulations, depuis au moins 6 semaines ;
  • De signes radiologiques au niveau des mains ;
  • D’une inflammation des articulations interphalangiennes ou métacarpo-phalangiennes, se manifestant depuis plus de six semaines.

Lorsque le patient présente au moins 4 des critères préalablement énumérés, le diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde peut être retenu.

Pour plus de certitude, une biopsie de la synoviale, une radiographie et un test au latex peuvent être effectués en complément. En raison de la similitude des symptômes de la polyarthrite rhumatoïde à ceux d’autres affections, un diagnostic différentiel devra être effectué pour écarter les hypothèses de syndrome de Felter, de rhumatisme articulaire aigu, de lupus érythémateux ou d’arthrose.

L’évolution de la polyarthrite rhumatoïde

Le plus souvent présente durant toute l’existence du patient, la polyarthrite rhumatoïde apparaît comme étant une affection de longue durée. Il s’agit d’une affection qui évolue par poussées et qui dégénère progressivement. Les poussées sont intercalées par des périodes d’accalmie, qui sont marquées par une disparition des symptômes de la maladie.

Lorsqu’elle est traitée, le patient peut mener plusieurs années de vie active. En revanche, en absence de traitement, la maladie se propage vers d’autres articulations, les déformant et altérant ainsi la qualité de vie de la personne atteinte.

Un rhumatologue ainsi que le médecin traitant doivent être attentifs à l’évolution de la maladie. Cela est particulièrement important pour une appréciation de l’efficacité du traitement mis en place, une planification des soins, mais aussi pour faire face aux possibles effets secondaires.

Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde

Pour traiter efficacement cette affection, le patient devra combiner plusieurs options thérapeutiques. Il s’agit notamment d’un traitement de fond (à travers la prescription de médicaments), des infiltrations de corticoïdes, une kinésithérapie, une prise en charge psychologique, des interventions chirurgicales si possible et une prise en charge symptomatique.

Les objectifs de cette forme de prise en charge sont entre autres :

  • Une stabilisation des lésions ;
  • Une atténuation des douleurs liées à la maladie ;
  • Un ralentissement de la progression de la maladie ;
  • Une limitation des complications (susceptibles de se manifester) ;
  • Un renforcement du mode de vie des personnes atteintes.

Voilà donc les nombreuses raisons qui expliquent la préconisation de cette forme de prise en charge. Toutefois, celle-ci doit être effectuée par une équipe pluridisciplinaire, regroupant uniquement des professionnels.

Le rhumatisme des parties molles

Le rhumatisme des parties molles est une affection, mais aussi un terme pour désigner les troubles se manifestant au niveau des structures molles de l’appareil locomoteur. Cette affection se traduit essentiellement par des douleurs chroniques pouvant survenir au niveau des :

  • Tissus conjonctifs ;
  • Ligaments ;
  • Tissus adipeux ;
  • Tendons ;
  • Vaisseaux ;
  • Bourses séreuses ;
  • Nerfs.

Lorsque les douleurs sont identifiées sur plus de trois structures non osseuses, on parle de fibromyalgie. La répétition de mouvements inappropriés et la mauvaise posture constituent les principaux facteurs déclencheurs du rhumatisme des parties molles. Pour traiter la pathologie, le médecin peut opter pour une thérapie extracorporelle par ondes de choc, des infiltrations locales ou une injection de sang autologue.

Les douleurs dorsales

Plusieurs patients consultent souvent pour des douleurs dorsales. Ces dernières peuvent être handicapantes et apparaissent fréquemment chez les sujets âgés. Elles peuvent être projetées, irradiées ou locales.

Les douleurs dorsales locales concernent une partie précise de la région lombaire. Elles sont très fréquentes et peuvent être induites par une foulure musculaire, une lésion des disques vertébraux, une entorse ou une arthrite articulaire. Elles peuvent aussi être constantes et diffuses ou sporadiques et aiguës. Le changement de posture représente, à la fois, le facteur de soulagement et de déclenchement de ces douleurs.

Lorsqu’elles sont irradiées, les douleurs dorsales se propagent jusqu’au niveau des jambes. Elles sont alors intenses et aiguës et peuvent être secondaires à une arthrose, une hernie discale ou une sténose du canal vertébral. En ce qui concerne les douleurs dorsales projetées, elles sont habituellement difficiles à localiser et apparaissent au niveau d’une articulation différente de celle responsable de leur déclenchement.

Les causes des douleurs dorsales

Les affections de la colonne vertébrale (sténose lombaire, hernie discale, fractures vertébrales, spondylolisthésis) sont, pour la plupart du temps, responsables des douleurs dorsales. Par ailleurs, elles peuvent être aussi secondaires à des pathologies ne touchant pas forcément la colonne vertébrale. On peut donner l’exemple :

  • Du syndrome prémenstruel ;
  • Du cancer des ovaires ;
  • D’une infection de la vessie ou des reins ;
  • De la diverticulite ;
  • Du zona.

Toutefois, lorsque les douleurs dorsales sont associées à une fièvre, une présence de sang dans l’urine, une perte de poids ou des vomissements, une consultation médicale s’avère nécessaire.

Le traitement des douleurs dorsales

Lorsque le facteur responsable de la survenue des douleurs dorsales est identifié, un traitement médical pourra être instauré. Selon la cause, une chirurgie, une prescription médicamenteuse, une kinésithérapie ou l’acupuncture peut être effectuée.

Outre les traitements médicaux, le respect de certaines mesures (modification des activités aggravant les douleurs, pratique d’un exercice physique léger adapté) peut aussi contribuer au traitement des douleurs dorsales.