La mangue est un fruit tropical parfumé, sources de fibres, de minéraux et de vitamines. Le plus souvent, elle est consommée sous forme de dessert, mais peut-être combinée à d’autres aliments pour une préparation culinaire. Juteuse, douce et sucrée, elle est considérée comme étant le fruit exotique le plus consommé au monde, après la banane. Toutefois, il serait erroné de limiter la mangue à ses qualités nutritionnelles. En effet, grâce à sa richesse en minéraux et en vitamine, ce fruit participe à la préservation de l’organisme contre de nombreux troubles, dont le cancer. Retrouvez tous les détails à son propos dans cet article.

La description de la mangue

De la famille des Anacardiaceae, la mangue est un fruit tropical (provenant du manguier), qui comporte un noyau dur et dont la peau peut être de couleur rouge, jaune ou verte. Elle est originaire d’Asie du Sud, plus précisément des forêts de l’Inde.

Vénéré par les hindous, le manguier est un arbre au feuillage persistant. Il est qualifié d’arbre à “fluctuation généreuse ”. De plus, le Bouddha utilise son ombrage pour la méditation. La plantation du manguier a débuté depuis des millénaires et s’est rapidement diffusée dans le monde entier. Dès le 16^e siècle, le manguier a été introduit en Afrique, en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Aujourd’hui, il est présent en plusieurs centaines d’espèces différentes, dans la plupart des pays tropicaux du globe. Parmi celles-ci, seulement quelques-unes sont commercialisées.

La mangue apparaît en Angleterre à travers des mets d’inspiration indienne. Elle apparaît plus tardivement en France, où elle était longtemps considérée comme un repas de fête. Déjà dans les années 1970, elle était rare, chère puis considérée comme un produit luxueux. Durant cette époque, la mangue était consommée uniquement sous forme de dessert. Mais avec l’avènement de la « nouvelle cuisine », elle est intégrée dans les préparations salées.

La récolte de la mangue à travers le monde varie d’un pays à un autre. En Côte d’Ivoire, la récolte de mangue se fait durant le printemps (mars à juillet). Au Brésil, les mangues se cueillent sur une longue période de l’année. Au Burkina Faso, la récolte a lieu en automne, plus précisément de septembre à janvier. Toutefois, précisons que la récolte a le plus souvent lieu avant que les mangues n’atteignent la maturité, car celles-ci ont la capacité de mûrir après la cueillette.

Les valeurs nutritionnelles de la mangue

La mangue a un apport énergétique de 73,9 kilocalories. Elle renferme de nombreux nutriments dont :

• Les glucides (14,3 grammes) ;
• L’eau (85,7 grammes) ;
• Le magnésium (11 milligrammes) ;
• Les fibres (1,6 gramme) ;
• Les protéines (0,63 gramme) ;
• La vitamine B9 (70,2 microgrammes) ;
• Le potassium (150 milligrammes) ;
• La vitamine A (144 microgrammes) ;
• Le sélénium (moins de 20 microgrammes) ;
• Le calcium (12 milligrammes).

On y retrouve aussi la vitamine C (25 milligrammes), le phosphore (12 milligrammes), la vitamine B6 (0,1 milligramme), le zinc (0,11 milligramme), la vitamine B2 (moins de 0,01 milligramme), le fer (0,09 milligramme), la vitamine B5 (0,18 milligramme) et le bêta–carotène (864 microgrammes).

Au vu de ces différents chiffres, on peut déduire que la mangue est riche en fibres. En effet, elle couvre plus de 5% des apports recommandés. Notons que ces fibres sont pour la plupart solubles. Outre les fibres, la mangue est source de vitamine. Elle renferme plus de 25% des apports nutritionnels recommandés en vitamine B9. Cette dernière est une vitamine essentielle pour la formation du sang, la réduction de la fatigue et pour le bon fonctionnement du système immunitaire. Chez la femme enceinte, elle agit en préservant le fœtus des potentielles malformations. Outre la vitamine B9, la mangue fournit :

• Plus de 30% des valeurs nutritionnelles conseillées pour la vitamine C, laquelle possède d’ailleurs de nombreuses vertus ;
• Plus de 16% des apports recommandés en vitamine A (utile pour les yeux, la peau et les défenses de l’organisme).

Ce fruit tropical originaire d’Inde est aussi source de minéraux. En effet, il renferme du potassium, qui préserve l’organisme de plusieurs affections cardiaques. La mangue contient aussi du magnésium qui est un minéral aux multiples vertus santé (protection contre le stress ou régulation de la concentration sanguine de sucre).

Le choix de la mangue

Les nutritionnistes recommandent de ne pas se fier à la couleur pour choisir une mangue, car celle-ci peut maintenir une couleur verte à la maturité. Dans le même temps, notifions qu’une mangue rouge n’est pas forcément mûre. Certaines variétés de mangue ont naturellement une coloration rouge, laquelle n’a aucun rapport avec leur maturité.

Le critère de coloration ainsi exclu, il faudrait à présent s’orienter sur la fermeté de la mangue. En effet, une mangue mûre se reconnaît par sa souplesse, suite à une légère pression du doigt. Le plus souvent, elle est excessivement mûre lorsqu’elle est trop molle au toucher. Elle est jugée comme n’étant pas mûre lorsqu’elle est trop dure. Par ailleurs, il est envisageable de la cueillir non mûre, puis, de la conserver jusqu’à maturité dans une corbeille à fruit. Le parfum de la mangue doit être aussi pris en compte, car une mangue sans parfum n’est très certainement pas mûre.

Les variétés de mangue

Il existe plusieurs variétés de mangue, lesquelles sont répandues à travers le monde. Le plus souvent, les critères qui facilitent la distinction de ces variétés sont :

• La teneur en fibres ;
• La couleur ;
• La taille ;
• La saveur.

Ainsi, on peut retrouver sur le marché la mangue Amélie, la mangue Haden, la mangue Kent ou encore la mangue Tommy Atkins. La mangue Amélie et la mangue Kent sont des variétés africaines. La première a une forme arrondie et est de couleur vert orangé tandis que la seconde a une forme ovale et une couleur jaune associée à du rouge foncé. Quant aux mangues Haden et Tommy Atkins, elles proviennent du continent américain.

La conservation de la mangue

Lorsque la mangue à conserver n’a pas atteint le seuil de maturité, il est recommandé de la mettre dans un lieu sec. Pour accélérer la maturation, la mangue doit être introduite dans un sac en papier, pendant une dizaine de jours.

Dans le cas où les mangues à conserver sont déjà mûres, il est possible de les mettre dans un congélateur, afin de les congeler. À cet effet, elles doivent être nettoyées, ensuite épluchées. La chair doit être découpée en de petits cubes, puis ces derniers doivent être disposés sur un plateau avant de rejoindre le congélateur.

Les formes de consommation de la mangue

Ce fruit tropical est ingérable, cru comme cuit. Pour une consommation crue, il suffit de le nettoyer à l’eau, puis de le découper afin de faire le plein de vitamine. Certains peuvent ne pas le découper et le consommer directement.

Cependant, pour découper la mangue, il faut faire preuve d’une grande agilité, car entre le noyau (situé au centre) et la peau épaisse, il risque de ne plus rester grand-chose à déguster. Par conséquent, pour bien s’y prendre, il faudrait se munir, au préalable, d’un couteau aiguisé et d’une planche à découper. Une fois ces outils rassemblés, le découpage de la mangue peut débuter. La mangue doit être découpée verticalement des deux côtés du noyau, ce qui donnera deux tranches.

Par la suite, la pointe du couteau va permettre à couper les tranches obtenues, sous la forme d’un quadrillage. Les morceaux de fruits obtenus pourront être ressortis à l’aide du couteau, pour une consommation plus facile. Aussi, ils peuvent être associés à d’autres fruits pour concocter une salade de fruits.

Par ailleurs, le noyau et la pelure de la mangue ne doivent pas être jetés. Ces parties possèdent certaines propriétés qui peuvent s’avérer utiles pour l’industrie alimentaire. Source de pectine, la pelure de la mangue peut être utilisée comme un antioxydant naturel. Le noyau, tout comme la pelure, possède des propriétés antioxydantes. De plus, il représente une source de farine, d’huile comestible et d’amidon.

Lorsqu’elle est cuite, la mangue peut accompagner de nombreux mets épicés et salés, dont le rôti de canard, les tajines de poulet ou encore le ragoût. La mangue est donc consommable en entrée (verrine avocat-mangue, gelée de mangue et verrine de tartare de Saint-Jacques), en plat de résistance (feuilleté de bar à la mangue, canard à la mangue) et en dessert (crumble mangue-ananas, yaourt glacé à la mangue, mangue au four, pavlova mangue-fruits).

Les bienfaits de la mangue

De par sa richesse en vitamine du groupe B et C, la mangue permet une réduction des sensations de fatigue. Elle a un effet antifatigue et renforce l’organisme, à travers son apport d’énergie.

Ce fruit exotique participe à la réduction de la concentration sanguine de glucose. En effet, une étude menée sur des sujets obèses révèle que l’absorption de la mangue permet une baisse du taux de glycémie. Aussi, d’autres études mettent en valeur son rôle dans la gestion des taux de glucose chez des individus sains. De ces faits, on peut déduire que la mangue participe à la prévention de l’hyperglycémie. Elle permet aussi de la traiter lorsque celle-ci est déjà présente chez un individu.

Le potassium et le magnésium que renferme la mangue lui permettent de réduire la tension artérielle lorsque cette dernière est en hausse. Par ailleurs, la vitamine B6 qu’elle renferme fait d’elle un aliment optimal pour la santé cérébrale. En effet, cette vitamine est réputée pour le maintien et le renforcement des fonctions cérébrales. En combinaison avec les autres vitamines du groupe B, elle préserve le fonctionnement des neurotransmetteurs et assure un endormissement de qualité.

La consommation de la mangue est un moyen de préserver l’organisme, plus précisément les yeux, de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Cela est possible grâce à la zéaxanthine (antioxydant) qui filtre les mauvais rayons ultraviolets. Source aussi de pectine (fibre soluble), la mangue peut être utilisée pour la réduction des taux de cholestérol, une protection de l’organisme contre le cancer du sein et de la prostate. En outre, ce fruit est bon pour la peau, il relance le transit intestinal, renforce les défenses du système immunitaire, ralentit le processus de vieillissement et prévient la survenue de l’asthme.

Les contre-indications de la mangue

Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe bel et bien des cas où la consommation de la mangue peut être interdite. En premier lieu, on peut parler du risque d’allergie. En effet, les individus allergiques aux pollens de bouleau ou au latex ne doivent pas ingérer la mangue, du fait du risque d’allergies croisées.

Chez les individus aux intestins sensibles, la consommation de la mangue peut être une source de douleurs, en raison de sa richesse en fibres solubles. Dans ce cas, la mangue est consommable, mais de préférence cuite. De plus, elle doit être légèrement mûre.