Quels sont les bienfaits du soufre pour la santé ?

Le soufre est un oligo-élément très important pour le bon fonctionnement de l’organisme. De par sa composition et ses effets, il est bénéfique pour la santé et le bien-être du corps humain. Découvrez donc à travers cet article, les vertus du soufre pour la santé.

Le soufre synthétise les acides aminés essentiels

Le soufre est à la base de la synthèse de deux acides aminés indispensables à l’organisme. Il s’agit notamment de la méthionine et de la cystéine.

La méthionine

La méthionine est un acide aminé important qui doit être consommé en quantité suffisante afin de maintenir un état de santé solide. Les avantages de la méthionine sont multiples.

  • Biosynthèse protéique

La méthionine est au cœur de la fabrication de toutes les protéines, ce qui rend sa présence indispensable dans l’organisme.

  • Préservation du foie

En raison de sa structure soufrée, la méthionine favorise la régénération des cellules hépatiques (et des reins) et prévient la formation de dépôts graisseux dans le foie ainsi que l’intestin.

  • Effets antioxydants

De par ses propriétés antioxydantes, la méthionine aide à combattre le vieillissement cellulaire. Grâce à cette propriété, elle permet également d’empêcher l’oxydation des graisses qui peuvent s’avérer nocives pour les vaisseaux sanguins. On note ainsi une baisse du taux de cholestérol et une réduction du risque de maladies cardiovasculaires. Toujours en tant qu’antioxydant, la méthionine peut aider à lutter contre de puissants oxydants comme l’ozone ou le dioxyde d’azote qui polluent souvent l’air respiré.

  • Favorise la musculation

La méthionine assure une bonne synthèse des protéines musculaires ainsi qu’une régénération optimale des cellules après chaque séance. Grâce à sa teneur en composants antioxydants, elle peut aussi aider à réduire le stress oxydatif associé aux entraînements musculaires souvent intenses. Elle contribue de même à l’amélioration de la récupération.

La synthèse et l’assimilation de la méthionine ne sont par ailleurs possibles qu’en présence de vitamine B12. Cette dernière intervient en tant que coenzyme dans la synthèse de la méthionine. En effet, c’est un groupement méthyle qui est ajouté à de l’homocystéine sous forme d’enzyme méthyle B12 pour produire la méthionine. Il est alors primordial de subvenir à ses besoins en vitamine B12 pour éviter d’entraver la synthèse de cet acide aminé essentiel.

La méthionine est naturellement présente dans une variété d’aliments riches en protéines. On la retrouve plus particulièrement dans les aliments comme le poisson, la viande et les produits laitiers. Elle peut être aussi ajoutée synthétiquement. Dans ce cas, elle est extraite du pétrole. Il est cependant recommandé de toujours privilégier les sources de nutriments naturelles.

La cystéine

Tout comme la méthionine, la cystéine est un acide aminé soufré essentiel. Ses fonctions dans l’organisme sont nombreuses et vitales, notamment à cause de son importance dans la détoxication du corps et le déroulement du cycle de Krebs. Elle contribue à la synthèse de la kératine qui est une protéine nécessaire à la peau, les ongles et les cheveux. Grâce à sa richesse en soufre, la cystéine offre une meilleure stabilité et une bonne résistance à la kératine.

Quand la cystéine est apportée en quantité suffisante dans l’organisme en association à la vitamine B6, elle contribue à la formation de cheveux sains. De même, avec un apport constant de cystéine dans l’alimentation ou en complément, les ongles poussent mieux. En association avec les vitamines B (en particulier B6), la cystéine peut être employée pour traiter les troubles cornéens. Elle aide en effet à la cicatrisation des blessures de la cornée.

La cystéine joue par ailleurs un rôle crucial dans la synthèse d’autres protéines telles que la mélanine et le collagène. Elle aide également au métabolisme du zinc et intervient dans la synthèse du glutathion et du coenzyme A. Comme tout acide aminé, la cystéine est surtout présente dans les aliments riches en protéines, particulièrement dans les protéines animales.

Le soufre est impliqué dans la composition des vitamines B1 et B8

La vitamine B1, aussi appelée thiamine, est une vitamine hydrosoluble. Après avoir été assimilée, elle se transforme dans le foie en pyrophosphate de thiamine (TPP). Ce dernier représente la forme active de ladite vitamine et joue de grands rôles dans l’organisme.

  • Le TPP est nécessaire à l’activité d’un grand nombre d’enzymes ;
  • Il permet la production énergétique à partir de sucres (glucides) ;
  • Il joue également un rôle clé dans la dégradation alcoolique ;
  • Le TPP est en outre, utilisé dans la fabrication d’un neuromédiateur qui est le triphosphate de thiamine.

Par ailleurs, la vitamine B1 est essentielle au bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux dans son ensemble. Elle s’associe aux glucides qui représentent la principale source d’énergie de ces organes. Elle est aussi bénéfique aux muscles et communique dans le corps avec d’autres vitamines du groupe B (B2, B3, B5…). La vitamine B1 est présente dans presque tous les aliments. Les abats, la viande de porc, les céréales complètes (contrairement à celles raffinées) en sont particulièrement riches.

Par ailleurs, le soufre entre aussi dans la structure de la vitamine B8 ou biotine. Après assimilation, elle s’intègre dans la structure du coenzyme biotinyl-AMP. Elle assure sous cette forme plusieurs fonctions essentielles.

  • Elle agit dans le métabolisme des protéines, de certains acides aminés, des glucides et des lipides ;
  • elle participe au processus de néoglucogenèse ou fabrication de sucre par le foie (qui se produit au cours des périodes de jeûne, comme la nuit) ;
  • elle occupe une place dans le fonctionnement du système nerveux ainsi que dans la reconstitution des cellules cutanées et ciliées.

Des recherches récentes révèlent que la vitamine B8 est nécessaire à l’expression d’au moins 2 000 gènes et qu’elle participe au bon fonctionnement du système immunitaire. On la retrouve dans quasiment tous les aliments, mais beaucoup plus dans les légumineuses, les viandes, les foies et les fruits à coque.

Le soufre contribue à la prévention des cancers

Le soufre aide à prévenir les cancers en apportant des glucosinolates ou sulfures d’allyle que l’on retrouve dans certains légumes. Grâce à leurs propriétés anticancéreuses, ces molécules stimulent les enzymes de détoxication, inactivent les enzymes à la base de l’activation des cancérogènes et favorisent la mort des cellules cancéreuses. Des expériences ont révélé que le soufre réduit le risque de cancer du côlon-rectum, du poumon et du sein.

La consommation des légumes et condiments de la famille des crucifères ainsi que de celle des Allium est particulièrement indiquée dans cette prévention des cancers. Leur contribution est loin d’être négligeable, puisqu’ils représentent 42 % des apports sulfureux totaux. Les légumes de la famille des crucifères comprennent essentiellement les choux (chou-fleur, brocoli, choux de Bruxelles). Une courte cuisson à la vapeur permet la préservation des composés soufrés qu’ils contiennent.

La famille des Allium quant à elle regroupe les condiments tels que l’ail, l’oignon, la ciboulette, les échalotes, etc. Le soufre est particulièrement contenu dans l’ail dont il représente 1 % du poids sec. Par ailleurs, certaines études épidémiologiques ont révélé une réduction du risque de développement de certains cancers chez les individus qui consomment assez de végétaux de la famille Allium.

La preuve la plus concluante provient des tumeurs malignes du système digestif. Ces condiments posséderaient un pouvoir protecteur, notamment contre le cancer de l’estomac et celui colorectal. De plus, selon une étude, les hommes qui consomment le plus d’ail ont un risque de cancer de la prostate réduit de 53 %.

Le soufre favorise l’assimilation des minéraux et le bon état des articulations

Une quantité considérable de soufre est contenue dans les os, où il favorise l’absorption des minéraux tels que le magnésium, le calcium et le phosphore. La fabrication de certains glycosaminoglycanes (GAG) tels que les chondroïtines sulfate, les kératanes-sulfate, les dermatanes sulfate et les héparanes-sulfate nécessitent en outre la présence d’acides aminés soufrés. Ces composés sont abondamment présents dans les cartilages, les ligaments et les tendons. Ils s’occupent de garantir à ces tissus une hydratation adéquate en retenant les molécules d’eau.

En cas d’apports sulfureux insuffisants, leur fabrication est compromise. Remédier à cette carence par l’apport de composés soufrés peut ainsi améliorer le développement du cartilage et la santé des articulations. Une supplémentation en soufre permet en outre de soulager l’arthrose, grâce notamment au sulfate de chondroïtine. Ce dernier permet également de ralentir ou de stopper la dégénérescence des tissus articulaires. De nouvelles recherches montrent que le sulfate de chondroïtine pourrait inhiber les ostéoclastes, des cellules qui jouent un rôle clé dans la perte de matière osseuse.

Le soufre permet de lutter contre les allergies

Certains composés soufrés semblent être capables de lutter contre les réactions allergiques. Un groupe d’individus présentant des antécédents de rhinite allergique a été réuni par des chercheurs américains. Ils ont été exposés pour une première fois à des allergènes pour voir comment ils réagissaient. Ils ont été de nouveau exposés une semaine plus tard, après administration de 12 grammes de MSM (soufre organique). Un traitement de 14 jours basé sur des doses variables de MSM (1, 3 ou 6 g par jour) a ensuite été suivi.

Les symptômes affectant le sphéroïde nasal se sont améliorés à la suite de tous les traitements. La dose quotidienne de 3 g s’est toutefois avérée la plus efficace dans leur prise en charge. Elle a réduit le blocage nasal, les éternuements, la rhinorragie, et les mutilations. Le MSM pourrait constituer une alternative viable aux médicaments antihistaminiques qui sont couramment utilisés pour traiter les allergies. Ces derniers ont la fâcheuse tendance de provoquer des insomnies, ce qui les rend problématiques.

Le soufre a des effets bénéfiques sur la sphère psychique

Les avantages potentiels du soufre pourraient également s’appliquer au sphéroïde cérébral. De faibles niveaux de soufre ont par exemple été observés chez des patients souffrant d’Alzheimer et des personnes présentant des troubles de concentration. Plusieurs essais cliniques menés ces dernières années ont démontré les bénéfices d’une supplémentation en sulforaphane dans le cas de l’autisme. Les effets de ce traitement naturel améliorent le comportement, les capacités cognitives et les compétences sociales.

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