La qualité du sommeil et la respiration sont deux choses intimement liées. En effet, un sommeil normal passe forcément par une bonne respiration. De plus, il n’y a pas que le temps de sommeil qui importe. Il est important de considérer aussi sa qualité. N’importe quel trouble respiratoire est susceptible d’affecter votre sommeil. Le niveau de gravité dépendra de la sévérité du mal. La respiration de Cheyne Stokes est l’un des troubles de la respiration pouvant impacter négativement la qualité du sommeil des patients. Découvrez ici tout ce que vous devez savoir sur cette maladie.
La respiration de Cheyne Stokes, qu’est-ce que c’est ?
Encore appelée Hunter-Cheyne-Stokes, la respiration de Cheyne Stokes a été définie dans les années 1 800 pour la première fois par deux médecins. Il s’agit des Docteurs William Stokes et John Cheyne. C’est d’un mode de respiration périodique très irrégulier, ce qui lui a valu l’appellation de « respiration agonique ». Elle est caractérisée par une alternance de périodes d’hyperpnées et d’apnées centrales. En d’autres termes, la respiration de Cheyne Stokes peut provoquer une respiration peu profonde, lente ou interrompue par des séquences d’apnée. Même si la respiration de Cheyne Stokes semble irrégulière, elle intervient, en général avec des cycles qui durent de trente secondes à 2 minutes.
Souvent inconfortable, ce rythme respiratoire irrégulier est observé dans la plupart des cas dans les derniers moments de la vie. Toutefois, la respiration de Cheyne Stokes peut aussi intervenir chez certains sujets ayant une insuffisance cardiaque congestive.
L’hyperpnée, qu’est-ce que c’est ?
Considérée comme l’une des phases de la respiration de Cheyne Stokes, l’hyperpnée est une affection médicale. Elle se caractérise par une augmentation de la profondeur et de la fréquence des respirations. Cela amène à observer une augmentation au niveau de la ventilation pulmonaire qui s’accompagne le plus souvent de fatigue et d’une augmentation de la fréquence cardiaque.
Les causes, notamment physiologiques les plus souvent associées à cette maladie sont le stress émotionnel et l’effort physique dans l’espace. Il existe d’autres facteurs qui peuvent causer l’hyperpnée. Ces derniers sont d’ordre pathologique. Il s’agit de l’insuffisance cardiaque, de l’acidose métabolique, de la présence de septicémie et de la sinusite. La consommation de l’alcool représente aussi un facteur de risque de l’hyperpnée.
Apnée centrale du sommeil
Considérée comme la deuxième phase de la respiration de Cheyne Stokes, l’apnée centrale du sommeil est un groupe hétérogène d’affections. Ces maladies sont généralement caractérisées par une diminution de la respiration et certaines modifications au niveau de la commande ventilatoire. La plupart des affections caractéristiques de l’apnée centrale de sommeil provoquent des changements asymptomatiques du système respiratoire pendant le sommeil.
Les personnes qui présentent ce trouble respiratoire sont souvent classées en deux groupes selon le taux de dioxyde de carbone et celui de la commande ventilatoire. Ces deux catégories sont entre autres l’hypercapnie avec une baisse de la commande de ventilation et l’eucapnie encore appelée hypocapnie. Cette dernière est associée à une hausse de la commande de ventilation avec quelques périodes d’apnée induites par une respiration périodique ou/et par le sommeil. L’hypercapnie est causée dans la plupart des cas par des lésions centrales et l’hypothyroïdie.
Généralement asymptomatique, l’apnée centrale du sommeil est détectée par les proches du patient qui remarquent une agitation dans le sommeil. Elle est aussi détectée avec l’observation d’une respiration superficielle ou de longues pauses respiratoires. Les personnes souffrant de la forme hypercapnique de la maladie sont susceptibles de ressentir des céphalées matinales, une léthargie et une somnolence diurne.
Quelles sont les causes de la respiration de Cheyne Stokes ?
Les principaux facteurs de risque de cette maladie sont les accidents vasculaires cérébraux et l’insuffisance cardiaque. En dehors de ces causes directes, la respiration de Cheyne Stokes est aussi observée (couramment) chez les sujets qui sont en train de mourir d’un cancer par exemple. Ce schéma respiratoire peut se produire également chez les patients qui ne sont pas réellement mourants.
La respiration de Cheyne Stokes : schéma respiratoire dans le cadre de la mort
À la fin de sa vie, l’être humain peut observer une respiration irrégulière. Cette condition de la personne mourante peut être plus au moins perturbante pour les proches qui sont présents. Toutefois, ce schéma respiratoire n’est pas inconfortable pour le sujet mourant, ce dernier n’a donc pas besoin de traitement pour des fins deconfort. En effet, il s’agit de la manière dont l’organisme mourant s’adapte aux différents changements physiques qui se produisent.
Autres causes de la respiration de Cheyne Stokes
En plus du fait qu’elle soit liée à des événements de fin de vie, ce schéma respiratoire a d’autres causes. Il s’agit de l’insuffisance cardiaque congestive qui survient pendant que le cœur s’affaiblit et présente des difficultés à pomper le sang. Un empoisonnement au monoxyde de carbone, une hyponatrémie et un AVC peuvent aussi provoquer la respiration de Cheyne Stokes. Les autres facteurs de risque de ce schéma respiratoire sont le traumatisme crânien, la surdose de certains médicaments telle que la morphine ou encore le fait de dormir à haute altitude.
Pour le moment, on ignore encore pourquoi ce type de respiration dirigée par le système nerveux central se produit. Récemment, certains chercheurs ont pensé que ce schéma respiratoire pourrait être le moyen dont dispose l’organisme pour compenser le déficit de dioxygène. Il ne s’agit donc pas d’un problème en soi. Ils pensent que le schéma de diminution et d’épilation peut subvenir dans un premier temps d’une respiration en profondeur pour hausser le niveau d’oxygène dans l’organisme. Cela va baisser le taux de CO2 dans le sang. Ensuite, il y a une période d’apnée où il n’y a pas de respiration puisque l’organisme s’adapte au manque d’oxygène en limitant les mouvements respiratoires. Pendant ce temps, le taux de CO2 dans le sang augmente.
Quelles sont les manifestations de la respiration de Cheyne Stokes ?
Les sujets atteints de ce schéma respiratoire peuvent éprouver une orthopnée. Il s’agit des essoufflements observés en position couchée. La respiration de Cheyne Stokes peut aussi se manifester par une dyspnée paroxystique nocturne. Il s’agit dans ce cas des essoufflements sévères et des quintes de toux qui surviennent la nuit et perturbent le sommeil. Elle se manifeste également par la fatigue ou la somnolence excessive causée par des épisodes de sommeil interrompu.
Comment traiter la respiration de Cheyne Stokes ?
De nombreuses études ont été menées sur la méthode de traitement de la respiration de Cheyne Stokes. Étant donné que le schéma respiratoire est considéré comme une réponse physiologique compensatoire, elle ne nécessite pas forcément d’être traitée en soi. Toutefois, la respiration de Cheyne Stokes peut amener les médecins à examiner et à traiter d’autres maladies sous-jacentes. Ce trouble respiratoire peut aussi être traité grâce à la pression positive continue ou CPAP et l’oxygénothérapie.