De nombreuses personnes trouvent du plaisir à manger de la charcuterie. Pourtant, ces aliments sont réputés pour leur teneur excessive en matières grasses ou en sel. Toutefois, que faut-il en savoir concrètement ? Quels sont les dangers de la charcuterie pour la santé ? Le point dans cet article.
Sommaire de l'article
Aperçu sur les aliments de charcuterie les plus connus
La charcuterie regroupe les produits de viande transformés. Principalement, elle désigne les aliments faits à base de porc et d’autres viandes telles que l’agneau, le bœuf et la volaille. Parmi ceux-ci figurent :
- le bacon ;
- le boudin ;
- le jambon ;
- les pâtés et rillettes ;
- le salami et chorizo ;
- les saucisses et les saucissons ;
- le blanc de dinde et de poulet.
En dehors de ces aliments, il faut également noter la mortadelle et le foie gras. La mortadelle est en réalité une charcuterie italienne réalisée à base de viandes de porc finement hachées et mélangées avec des épices et du gras. Quant au foie gras, il est obtenu à partir de foie gras de canard ou d’oie souvent issu par gavage des animaux.
Dangers de la charcuterie pour la santé
Bien que ces aliments sus évoqués soient appréciés pour leur goût délicat et leur texture ferme, leur consommation n’est pas sans risques pour la santé. Voici justement quelques dangers de la charcuterie considérée dans sa généralité, pour la santé :
Le risque de cancer
La consommation des aliments de charcuterie favorise l’apparition du cancer colectoral. Cette observation a été faite à travers plusieurs études épidémiologiques menées par le Centre international de recherche sur le cancer et l’OMS. En effet, les aliments de charcuterie sont généralement pourvus en matières grasses, en sel et en additifs comme les nitrites et les nitrates.
Lorsqu’ils sont transformés, fumés ou cuits à haute température, ils sont susceptibles de produire des composés chimiques nocifs. Il peut s’agir des hydrocarbures aromatiques polycycliques ou des amines hétérocycliques. En consommant de façon régulière ces composés, avec une alimentation déséquilibrée, cela peut augmenter le risque de développer le cancer colorectal.
Cette maladie est en réalité une somme du cancer du côlon et du rectum. Elle se forme lorsque des anomalies génétiques surviennent dans les cellules normales de la paroi de l’un de ces organes. Avec le temps, ces cellules devenues anormales peuvent provoquer des tumeurs. Ceux-ci, à leur tour, peuvent se propager sur les tissus environnants et à d’autres parties du corps.
Il faut préciser que le cancer colorectal est le plus diagnostiqué chez les hommes, après celui de la prostate et du poumon. Chez les femmes, elle est la plus fréquente après le cancer du sein. Selon l’Institut national du cancer, cette forme de cancer est la troisième la plus retrouvée en France et la deuxième en termes de mortalité.
Les effets néfastes sur l’équilibre des graisses alimentaires
Les charcuteries comportent des graisses dont la teneur peut dépendre du type de charcuterie spécifique. Par exemple, le jambon cuit dégraissé est relativement maigre, avec une teneur en graisses d’environ 3 à 5%. Toutefois, les rillettes préparées avec de la viande confite dans leur propre graisse peuvent présenter jusqu’à 40% de graisse.
Notons que parmi les graisses présentes dans les charcuteries, environ 40% sont des graisses saturées. Ces dernières sont généralement considérées comme moins saines. Cela s’explique par le fait qu’elles peuvent augmenter les niveaux de cholestérol LDL dans le sang. Ils sont aussi susceptibles d’accroître le risque accru de troubles cardiovasculaires.
En outre, près de 10% des acides gras présents dans les charcuteries sont des acides gras polyinsaturés. Ceux-ci sont composés d’acides gras oméga-6 et oméga-7. Un rapport équilibré entre ces derniers est considéré comme bénéfique pour notre santé, soit un rapport proche de 3. Mais, dans les charcuteries classiques, ce rapport est d’environ 12 à 13. Cela indique clairement un déséquilibre en faveur des oméga-6.
Le risque de surpoids et d’obésité
La charcuterie n’est réellement pas considérée comme un aliment qui favorise une alimentation équilibrée. En effet, elle est riche en matières grasses. Cela peut contribuer à son apport calorique élevé et entraîner potentiellement une prise de poids, si elle est consommée en excès. Il est donc avisé d’opter pour la charcuterie avec modération. Il faut aussi privilégier des sources de protéines maigres et les aliments moins transformés pour une alimentation équilibrée.
Repères de consommation des charcuteries
Afin de préserver la santé des uns et des autres, il existe des recommandations générales concernant la consommation de charcuterie. En effet, pour les hommes adultes et les femmes ayant plus de 50 ans, il est conseillé de ne pas excéder 3 portions par semaine.
Cela est dû à la richesse de la charcuterie en matières grasses, en particulier en acides gras saturés. Et comme indiqué précédemment, ceux-ci sont associés à une augmentation du risque de problèmes cardiovasculaires. Il est alors préférable de choisir des charcuteries comme le jambon cuit, les andouillettes et le foie gras. Ces aliments ont une teneur en acides gras saturés respectant les exigences de santé.
Pour les femmes qui présentent des besoins accrus en fer et les enfants en croissance, il est également recommandé de limiter la consommation de charcuterie à 3 portions par semaine. Toutefois, dans ce cas, des aliments riches en fer sont à privilégier pour la santé et le développement. Il s’agit notamment :
- du boudin noir qui contient environ 15 à 2 mg de fer pour 100 g ;
- le pâté de foie ;
- le foie gras.
Toutes ces recommandations visent à promouvoir une consommation modérée de charcuterie selon les besoins nutritionnels spécifiques. Mais, elles peuvent varier en fonction des besoins individuels, de l’état de santé général et d’autres facteurs de l’alimentation générale. L’idéal est donc de faire appel à professionnel, tel qu’un médecin ou un nutritionniste, pour des conseils sur mesure.
Critères de choix des charcuteries
Pour choisir des options plus saines de charcuteries, plusieurs critères doivent être pris en compte. Entre autres, les charcuteries sans sel nitrité sont à privilégier. En effet, ce type de sel utilisé comme agent conservateur peut avoir des risques pour la santé, en cas de consommation excessive. Il est primordial de s’orienter vers des marques qui indiquent clairement qu’elles ne contiennent pas de sel nitrité.
En outre, il peut être avantageux d’opter pour des produits qui proviennent d’animaux nourris aux graines de lin. Ces derniers sont réputés pour contenir suffisamment d’oméga-3, d’acides gras bénéfiques pour la santé. De plus, ils ont un rapport oméga-3/oméga-6 plus équilibré. Cela se rapproche de l’idéal recommandé de 3, par opposition à la fourchette de 12 à 13 pour les charcuteries classiques.
Par ailleurs, lors de l’achat d’une charcuterie, il est souhaitable de prendre le temps nécessaire pour lire les étiquettes des produits. Il faut aussi privilégier les charcuteries moins transformées, avec une liste d’ingrédients plus courte et des additifs réduits.
Des astuces pour réduire l’apport en graisses des charcuteries
Plusieurs astuces peuvent vous aider à réduire l’apport en graisses des charcuteries. Entre autres, vous pouvez intégrer ces produits à des salades composées. En effet, ces dernières fournissent des fibres provenant des légumes et peuvent aider à augmenter la satiété. Vous devez cependant prendre en compte la quantité et la fréquence de consommation de la charcuterie. Celle-ci peut toujours être pourvue en graisse saturée et en sel.
En outre, il est conseillé d’opter pour des charcuteries industrielles. Cette option se justifie par le fait que les charcutiers privilégient souvent des ingrédients de meilleure qualité pour la préparation de leurs produits. La plupart d’entre eux utilisent des viandes sélectionnées avec soin, issues de sources fiables. Ils ont également un contrôle plus direct sur les additifs utilisés dans leurs produits.
Des alternatives saines à la charcuterie
Pour ceux qui souhaitent diminuer leur consommation ou qui recherchent des alternatives plus saines, plusieurs options sont envisageables. Parmi celles-ci figurent les viandes maigres généralement moins grasses comme :
- le poulet ;
- la dinde ;
- le veau ;
- le bœuf.
Outre ces aliments, les poissons et les fruits de mer constituent une excellente alternative à la charcuterie. Ces derniers contiennent une quantité élevée de protéines et d’acides gras oméga-3 favorables à la santé. Parmi les options à choisir se retrouvent le saumon, les moules, les crevettes et le thon.
Il existe d’autres possibilités telles que les légumineuses telles que les lentilles et les pois chiches. Ces dernières sont de meilleures sources de protéines végétales et peuvent être utilisées pour préparer des salades et des tartinades. En outre, il est également possible d’explorer d’autres options de charcuterie végétalienne sur le marché. Celles-ci sont fabriquées avec des ingrédients d’origine végétale.
De plus, elles sont connues pour leur habileté à reproduire de façon remarquable le goût et la structure de la charcuterie traditionnelle. Mais, cela se remarque avec des teneurs limitées en graisses saturées. Par ailleurs, vous pouvez également opter pour des collations saines comme les fruits frais, les yaourts nature et les légumes coupés en bâtonnets. À ceux-ci peuvent s’ajouter les noix et les graines. Mais, il faut souligner que même avec ces alternatives, l’idéal est de privilégier une alimentation équilibrée et diversifiée. Rappelons qu’il faut aussi votre consommation de charcuterie afin de préserver votre santé.