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Quels sont les organes externes de l’appareil génital femelle ?

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Quels sont les organes externes de l’appareil génital femelle ?
Appareil génital femelle

Comme chez l’homme, l’appareil génital féminin joue un grand rôle dans l’activité sexuelle, mais également la reproduction. L’appareil génital de la femme est composé d’organes internes et externes. Quels sont ces organes externes ? Où se situent-ils et quel est leur rôle ?

Organes externes génitaux féminins – © Crédit : informationhospitaliere.com
Organes externes génitaux féminins – © Crédit : informationhospitaliere.com

Les grandes lèvres

Elles sont situées au niveau de la partie extérieure de la vulve et recouvrent les autres organes de l’appareil génital. Au toucher, elles sont à la fois dures et épaisses. Leur rôle principal est de protéger les autres organes d’éventuelles bactéries. Les grandes lèvres contribuent au plaisir féminin.

Chez certaines femmes, les grandes lèvres sont très petites. Il s’agit d’une atrophie, et celle-ci peut entraîner une vulnérabilité aux infections urinaires. En cas d’atrophie, il peut également y avoir des difficultés au moment des rapports sexuels. Les femmes ont toutefois la possibilité de corriger ce défaut, notamment en augmentant le volume des grandes lèvres grâce à des injections d’acide hyaluronique.

Les petites lèvres

Les petites lèvres se situent au niveau du vestibule du vagin. C’est un organe qui n’existe que chez la femme, et dont le rôle est de protéger l’entrée du vagin, le clitoris et l’urètre. Malgré sa présence dans l’anatomie et la sexualité féminine, il s’agit d’un organe sexuel peu connu.

Les petites lèvres gonflent sous l’effet de l’excitation. Au cours d’un rapport sexuel, elles peuvent gagner en volume et demeurer ainsi pendant plusieurs minutes.

Par ailleurs, les petites lèvres ont une coloration différente des autres parties du corps de la femme. Elles peuvent être beaucoup plus foncées chez certaines femmes que chez d’autres.

Par ailleurs, elles réagissent de la même manière que d’autres parties du corps de la femme telles que les hanches, la poitrine ou encore les fesses. Ainsi, elles se développent tout au long de la puberté, au point de devenir souvent plus grandes que les grandes lèvres.  

Dans le langage courant, les petites lèvres peuvent être confondues avec les lèvres de la bouche. C’est pourquoi elles portent aussi le nom de nymphes. Certaines femmes voient leurs petites lèvres s’atrophier après la ménopause. Ce phénomène n’a cependant aucune incidence sur le plaisir ressenti pendant les rapports sexuels.

Le clitoris

Le clitoris est un organe génital assez méconnu et cela, malgré les importantes avancées dans le domaine de l’anatomie. On le retrouve précisément au niveau antérieur de la vulve, au point de jonction des petites lèvres. Le clitoris peut être l’équivalent du pénis chez l’homme. Il est doté d’un prépuce (qui prend le nom de capuchon chez la femme) et d’un gland. Comme le pénis, le clitoris peut avoir une érection lorsqu’il est excité. Il gagne alors entre 4 et 6 cm en plus.

Le clitoris est constitué de 4 éléments que sont :

  • Le gland du clitoris ;
  • Le corps du clitoris ;
  • Les piliers ;
  • Les bulbes.

À ces 4 parties vient également s’ajouter la pars intermedia.

Les piliers du clitoris

Les piliers du clitoris sont des parties qui prennent du volume, sous l’effet de l’excitation. Cependant, ils ne sont pas toujours gorgés de sang, car dès qu’ils se contractent, le sang va se loger dans le corps du clitoris.

Le corps du clitoris

Le corps du clitoris est formé à partir des deux corps caverneux des piliers. Il est situé dans leur prolongement, en partant vers l’avant. Comme eux, il entre en érection dès qu’il y a excitation, mais il ne gagne pas en taille.

Le gland du clitoris

Le gland du clitoris est la partie visible de l’organe. Il est constitué de tissus conjonctifs et de tissus érectiles selon certaines études. Le gland du clitoris n’est pas toujours visible. En effet, lorsqu’il n’y a aucune excitation, il peut être dissimulé par l’une des lèvres (les petites ou les grandes) ou par le capuchon.

Comme chez l’homme, le gland du clitoris peut être différent, d’une femme à une autre. Certaines femmes ont ainsi de petits glands, d’autres en ont de gros.

Les bulbes

Les bulbes du clitoris communiquent avec le corps du clitoris, grâce au plexus de Kobelt. Contrairement aux piliers, les bulbes du clitoris ne sont pas profondément enfuis.

La pars intermedia

La pars intermedia est une zone située entre les bulbes et le corps du clitoris. Elle n’est que très peu évoquée dans l’anatomie de l’appareil génital féminin, parce qu’elle n’est pas souvent mentionnée sur les schémas.

La pars intermedia ressemble à un corps spongieux, mais il semble que les tissus dont elle est composée soient uniquement des canaux pour une connexion entre les bulbes, les vaisseaux du vestibule et le corps du clitoris.

Quel est le rôle du clitoris

Le clitoris joue un rôle central dans le plaisir féminin. D’ailleurs, avec ses milliers de terminaisons nerveuses (entre 8000 et 10 000 selon certaines études), il est beaucoup plus sensible que peut l’être le pénis. La zone du clitoris est donc la plus érogène de la femme. De plus, si le clitoris peut être très sensible, il peut aussi devenir douloureux, s’il est malmené ou stimulé de manière brutale.  

Combien mesure-t-il ?

Très peu d’études ont été menées sur la taille du clitoris. De plus, elles n’ont pris en compte qu’un nombre limité d’échantillons, ce qui rend les données peu fiables. On ne peut donc pas statuer sur une taille moyenne qui serait une généralité.

Il faut également ajouter que certaines variables existent et que la taille peut varier en fonction de l’individu, mais également des caractéristiques démographiques.

Cependant, d’après les spécialistes, la partie visible du clitoris ne reflète pas sa véritable taille. Il aurait en effet d’autres ramifications internes, et mesure en réalité près de 10 cm en moyenne.

Le méat urinaire

Le méat urinaire fait partie des organes génitaux aussi bien présents chez l’homme que chez la femme. Il s’agit en effet de cet orifice à partir duquel, s’écoulent les urines et le liquide sécrété lors de l’éjaculation féminine. Chez la femme, le méat urinaire est logé en bas du clitoris.

C’est un organe dont il faut très bien s’occuper, car les bactéries issues du tube digestif qui s’y trouvent, peuvent s’immiscer à l’intérieur du vagin et ainsi provoquer des infections.

L’hymen

L’hymen est une fine membrane, se situant en moyenne à 1 cm de l’entrée du vagin. C’est cette membrane qui le sépare de la vulve. Même s’il semble à première vue fermer l’entrée, l’hymen est doté d’un orifice à travers lequel, s’échappent les règles lors du cycle menstruel. Dans la plupart des cas, une rupture de l’hymen (notamment lors du tout premier rapport sexuel) peut provoquer un saignement.

En dehors de son emplacement (entre le vagin et la vulve) et contrairement à d’autres organes, l’hymen ne joue aucun rôle physiologique. Par ailleurs, d’une femme à une autre, on retrouve différents types d’hymens. Ainsi, il y a :

Différents types d'hymen – © Crédit : informationhospitaliere.com
Différents types d’hymen – © Crédit : informationhospitaliere.com
  • L’hymen microperforé ;
  • L’hymen imperforé ;
  • L’hymen scléreux ;
  • L’hymen absent ;
  • L’hymen complaisant ;
  • Etc.

Il faut évidemment rappeler qu’il n’y a pas que lors d’un rapport sexuel que l’hymen peut se rompre. L’introduction d’un doigt ou d’un sextoy peut également produire le même effet. Dans d’autres cas (beaucoup plus rares), une femme peut voir son hymen se déchirer, suite à la pratique de sports tels que le vélo ou l’équitation.

Est-ce que le déchirement de l’hymen est douloureux ?

La douleur ressentie au moment de la rupture de l’hymen lors d’un premier rapport sexuel est surtout due au manque d’expérience et de préparation. D’un autre côté, le déchirement peut effectivement être plus ou moins douloureux.

Il faut aussi rappeler que certaines femmes possèdent un hymen avec une plus grande concentration en vaisseaux sanguins que d’autres. Ce sont elles qui saignent lors de la rupture de l’organe. Par contre, il n’y a presque pas de saignement chez les femmes avec un hymen souple.

Les différentes opérations de l’hymen

La médecine réalise plusieurs opérations de l’hymen. Les plus courantes sont l’hyménotomie, l’hyménoplastie et l’hyménorraphie. Dans le premier cas, il s’agit d’une opération avec pour objectif d’agrandir l’organe. Elle est souvent nécessaire chez les filles dont l’hymen n’est pas suffisamment perforé.

Quant à l’hyménoplastie, c’est une opération qui consiste à réhabiliter un hymen de manière définitive. La particularité de l’intervention chirurgicale est qu’elle ne laisse pas de trace.

Enfin, l’hyménorraphie est une reconstitution éphémère de l’hymen. Cette opération est surtout sollicitée par des femmes ayant déjà eu des rapports sexuels avant le mariage, alors que cela est défendu dans leur religion.