L’infection urinaire est une maladie très douloureuse due à une colonisation bactérienne des voies urinaires. Elle est beaucoup plus répandue chez les femmes, car elles présentent un urètre court qui facilite le passage des bactéries de l’anus au vagin. Ces bactéries vivent généralement dans le système digestif et peuvent être sexuellement transmissibles.
Bien que nombreuses, l’Escherichia Coli, bactérie intestinale, est la plus répandue des bactéries. Dans la plupart des cas, les infections urinaires sont celles s’attaquant à la vessie, elles sont dénommées cystites. Ces infections doivent être rapidement prises en charge dès les premiers symptômes afin d’éviter d’éventuelles complications. Découvrez ici quelques symptômes d’une infection urinaire.
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Une pollakiurie
La pollakiurie est le besoin fréquent d’uriner. Cette fréquence peut s’élever à plus de sept fois dans la journée voire plusieurs fois par heure. La quantité d’urine étant petite, la pollakiurie donne parfois l’impression de forcer la miction. La pollakiurie est l’un des premiers symptômes qui apparaissent lors d’une infection urinaire. En effet, elle est due au fait que le muscle dit pelvien (situé au niveau inférieur de la vessie) se contracte fréquemment. En outre, il faut savoir que hormis la cystite, plusieurs maladies inflammatoires comme l’urétrite ou la prostatite peuvent être responsables d’une pollakiurie. Raison pour laquelle il est important de se diriger vers son médecin pour en avoir le cœur net et effectuer un traitement adéquat si nécessaire.
Une dysurie
Encore appelée miction douloureuse, la dysurie est un symptôme qui se manifeste par une douleur et une brûlure ressenties en urinant. Assez courante, elle est souvent signe d’une infection des voies urinaires. La dysurie commence par une irritation du trigone qui provoque ensuite une contraction de la vessie. Elle est causée par l’inflammation de la vessie ou de l’urètre et peut affecter les hommes bien qu’elle soit plus fréquente chez les femmes.
Dans le cas d’une infection urinaire, les brûlures sont ressenties au début de la miction. La dysurie se manifeste de différentes manières chez une femme et chez un homme. Elle peut être soignée par l’utilisation d’antibiotiques, mais cela ne règle pas forcément le problème qui en est la cause. Une solution plus efficace consistera à effectuer un diagnostic complet afin d’identifier clairement l’origine de la miction douloureuse.
Une difficulté à contrôler sa vessie
Lorsque les muscles du plancher pelvien sont fragilisés, l’urètre a du mal à être fermé. Cela a pour conséquence des difficultés à contrôler sa vessie et donc son urine : on parle d’incontinence urinaire. En règle générale, une personne diagnostiquée souffrante d’incontinence urinaire ressent une brûlure bien que légère lorsqu’elle urine. Dans de nombreux cas, ce symptôme est une conséquence des infections urinaires. La difficulté à uriner survient quand le besoin fréquent d’uriner n’est pas rapidement pris en charge.
Une dyspareunie
Beaucoup plus retrouvée chez les femmes, la dyspareunie est l’ensemble des douleurs rencontrées au cours des rapports sexuels. Elle se manifeste par des sensations de brûlures, de coupures ou de piqûres. Aussi, il n’est pas rare d’avoir des démangeaisons, des picotements et des contractures spasmodiques.
Plusieurs causes dont les inflammations comme la cystite peuvent être à la base d’une dyspareunie. D’autres symptômes des infections urinaires comme le besoin fréquent d’uriner et les brûlures vaginales entraînent les douleurs et même la perte de l’appétit sexuel. Ces douleurs peuvent arriver avant, durant ou après l’acte sexuel. Quand elles surviennent, il faut rapidement les soigner le plus tôt possible.
Les désordres digestifs
Ces désordres englobent entre autres :
- de nausées ;
- des vomissements ;
- des diarrhées ;
- des ballonnements, etc.
Tous ces désordres sont susceptibles de survenir lors d’une infection urinaire et déterminent la gravité de celle-ci. Les ballonnements sont caractérisés par l’accumulation de gaz dans l’intestin grêle provoquant un gonflement de l’abdomen. Cette situation anormale ne doit pas être prise à la légère en vue de ne pas encourir des risques bien plus grands.
Une urine trouble
Généralement, l’urine est fluide et sa couleur varie d’un jaune clair à un jaune foncé. Lorsqu’elle commence à être trouble, il est indéniable que des bactéries s’y trouvent ou que sa composition a été changée. L’urine trouble est le symptôme d’une maladie souvent naissante et ne pas la prendre en charge tout de suite peut entraîner des complications. Cette urine parfois laiteuse et peut être une source d’odeur nauséabonde et donne l’impression d’être imprégnée de sable.
Notez que ce symptôme peut être accompagné de plusieurs autres comme la miction douloureuse, le besoin fréquent d’uriner ou encore la fièvre. Lorsque toutes ces conditions sont réunies, consulter immédiatement votre médecin pour un traitement adapté doit devenir une priorité. La probabilité qu’il s’agisse d’une infection urinaire est très forte.
Une hématurie
L’hématurie est la présence de sang dans l’urine. Elle peut être macroscopique (le sang est en grande quantité dans l’urine) ou microscopique (sang en très petite quantité). Dans le dernier cas, l’urine présentera une coloration rose, voire rouge. Sachez que seul un examen peut détecter la présence du sang dans l’urine. La présence sanguine dans l’urine est sans aucun doute un signe d’une infection urinaire. Lorsque le sang apparaît dès le début de la miction, concluez qu’il s’agit sûrement d’une urétrite ou d’une prostatite chez l’homme.
Par contre, lorsqu’il survient en fin de miction, la cystite est envisageable. Notez que l’urine peut être rouge tout au long de la miction. Dans ces conditions, toutes les affections sont possibles. L’affection la plus habituelle touche les reins et il faut à tout prix enclencher un processus de traitement chez son médecin.
Une forte fièvre
Lorsque la fièvre s’y mêle, la cystite a sûrement été négligée au point de remonter aux reins. La température s’élève subitement à 39 voire 40° C et cette infection urinaire est appelée pyélonéphrite. Dans ce cas, il devient très urgent de prendre soin de l’infection sinon elle peut laisser des séquelles irréversibles. Cette fièvre est semblable à celle du paludisme et peut facilement être confondue à une grippe. Compte tenu de cela, la nécessité de voir un médecin et de faire les examens requis devient plus importante.
Les douleurs lombaires ou abdominales
La lombalgie et/ou les douleurs abdominales sont des symptômes beaucoup plus constatés dans le cas d’une pyélonéphrite. Ils peuvent être spontanés ou remarquables lors d’une palpation. Ces douleurs peuvent être ressenties sous les côtes ou descendre vers le pubis. La lombalgie est une douleur qui se manifeste dans le bas du dos et aux vertèbres lombaires avec ou sans blocage. Les douleurs abdominales quant à elles sont appelées communément des maux de ventre et sont rénales dans le cas d’une pyélonéphrite.