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Qu’est-ce que l’otoscopie ?

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<strong data-lazy-src=Qu’est-ce que l’otoscopie ?" title="Qu’est-ce que l’otoscopie ?" />
Déroulement d'une otoscopie: problème d'audition

L’otoscopie est un examen visuel fréquemment utilisé pour poser un diagnostic fiable de l’otite. Elle sert à visualiser le conduit auditif externe et le tympan, pour rechercher de possibles anomalies. Comment se déroule l’otoscopie et quels sont les outils utilisés pour réaliser cet examen ?

Définition de l’otoscopie

L’otoscopie est un examen réalisé pour ausculter les diverses structures de l’oreille. Ces changements sont le plus souvent relatifs à :

  • La couleur ;
  • La forme ;
  • La mobilité ;
  • L’intégrité et la vascularisation des structures de l’oreille.

L’observation de ces différents changements est possible, grâce un appareil appelé otoscope. Cet appareil est équipé d’une lumière couplée, qui a la capacité d’agrandir l’image pour une taille deux fois plus grande. Ainsi, on arrive aisément à observer le conduit auditif et la membrane tympanique de l’oreille, pour détecter d’éventuelles anomalies.

L’otoscopie peut être réalisée par un médecin généraliste. Cependant, un spécialiste ORL (un oto-rhino-laryngologiste) ou encore un pédiatre, saura poser un diagnostic plus fiable.

Les divers changements subis par l’oreille peuvent faire apparaitre chez le patient, un certain nombre de symptômes parmi lesquels :

  • La présence de kyste et d’infections ;
  • Les rougeurs et les démangeaisons ;
  • Des difficultés d’audition, et
  • Un écoulement des sécrétions de l’oreille.

Lorsque ces symptômes apparaissent, c’est bien souvent le signe de la présence de problèmes auditifs tels que l’otite moyenne, ou encore la perforation du tympan. Il devient alors urgent de se faire examiner par un spécialiste, ou à la rigueur par un médecin généraliste, pour savoir les dispositions à prendre.

De façon générale, le rôle de l’otoscopie est alors d’aider à détecter des maladies de l’oreille. Parallèlement à cet examen, le médecin peut effectuer d’autres examens tels que la pneumo-otoscopie. Cette dernière permet de mesurer les variations de pression du conduit auditif et du tympan.

Quand faut-il réaliser une otoscopie ?

Diverses raisons peuvent conduire à la réalisation d’une otoscopie. Mais avant tout, il faut préciser que ce test est un examen de routine chez les médecins spécialistes des maladies de l’oreille.

La première raison pouvant conduire à une otoscopie est la détection et le suivi d’éventuelles maladies de l’oreille. L’examen va donc servir à détecter les divers corps étrangers au conduit auditif, et potentiellement des inflammations ou des blessures du tympan. Ensuite, lorsque le médecin soupçonne des blessures d’une des structures de l’oreille, il peut réaliser cet examen pour confirmer ou infirmer ses doutes.

Par ailleurs, l’otoscopie est également utilisée pour le retrait fréquent du cérumen de l’oreille. En effet, chez les patients présentant une importante formation de cérumen, l’otoscopie se révèle nécessaire dans la mesure où elle contribue au nettoyage du conduit auditif.

Les différents outils utilisés pour réaliser une otoscopie

La réalisation d’une otoscopie fait intervenir des outils précis. Certains de ces outils sont plus adaptés aux spécialistes qu’aux médecins généralistes. Quoi qu’il en soit, l’examinateur doit avoir une bonne expérience de manipulation de l’outil pour pouvoir l’utiliser.

L’otoscope

L’otoscope est le principal appareil utilisé lors d’une otoscopie. Aussi bien les spécialistes que les médecins généralistes s’en servent. Avec le stéthoscope et le tensiomètre, l’otoscope garantit d’excellents résultats.

Cet appareil comprend globalement deux parties : une tête et une manche. La tête est constituée d’une loupe, d’un système d’éclairage et d’un embout jetable. L’otoscope est facile d’utilisation et peu onéreux.

Toutefois, son agrandissement est assez faible et son angle de vue limité. Il faut donc procéder à un nettoyage  du conduit auditif et du tympan afin d’avoir une représentation complète.

Le microscope binoculaire

Le microscope binoculaire est beaucoup plus utilisé par les spécialistes, puisqu’il s’agit d’un appareil plus précis. A l’opposé de l’otoscope, il présente plusieurs niveaux d’agrandissement et permet de réaliser des manipulations fines et précises.

Les points négatifs de cet appareil sont liés à son aspect onéreux et encombrant. En plus, il nécessite aussi un balayage du conduit auditif pour une vision complète, parce qu’il ne donne pas une bonne visibilité d’ensemble.

L’oto-endoscope

Avec son diamètre de 4 mm, l’oto-endoscope est généralement utilisé par les spécialistes ORL. Ce petit tube permet d’avoir une  vision un peu plus large du conduit auditif. Il est équipé d’une caméra, qui est contrôlée par un moniteur à partir duquel on peut réaliser des clichés.

En termes d’inconvénients, l’oto-endoscope est très fragile et onéreux. Son grossissement est très limité et ne favorise pas des manipulations dans le conduit auditif externe.

Préparation et déroulement de l’examen d’otoscopie

La réalisation de l’examen d’otoscopie ne nécessite généralement aucune préparation particulière, si le patient est un adulte. Pour les enfants par contre, il faudra les garder enlacés avec leur mère. De cette façon, on peut tenir leurs bras et leur tête, pour les maintenir calmes et détendus. Ces dispositions sont prises pour éviter à l’enfant de se faire mal à l’oreille pendant l’examen.

L’examen d’otoscopie se déroule en plusieurs étapes. La première consiste à placer le patient en position assise : c’est la position la plus couramment adoptée pour réaliser cet examen. Ensuite, le médecin procède à une évaluation de la structure externe de l’oreille.

Au cours de cette deuxième étape, le médecin vérifiera si le patient ressent des douleurs lorsqu’il touche des parties spécifiques de l’oreille. Il recherchera également la présence des blessures et plaies sur ces parties.

Dans le cas où le médecin remarque une trop grande quantité de cérumen dans l’oreille, il procèdera à son nettoyage. En effet, le bouchon de cérumen peut être un obstacle pour une bonne visualisation de la partie interne de l’oreille. Après ce nettoyage, le médecin déplacera l’oreille, soit vers le haut, soit vers le bas, soit dans les deux sens, pour pouvoir y insérer la pointe de l’otoscope. Ainsi, il pourra analyser les structures de l’oreille à travers les images qu’il regarde, dans l’otoscope qui fonctionne comme une loupe.

Si durant cette analyse, des sécrétions sont collectées, elles feront l’objet d’analyse dans des laboratoires dédiés. C’est la dernière étape de l’examen, après laquelle le médecin retire l’otoscope et nettoie la pointe (le spéculum) qui était insérée dans l’oreille.

Dans la majorité des cas, l’otoscopie est d’abord réalisée sur l’oreille ne présentant pas de symptômes. Ensuite, on réalise l’examen sur l’oreille où le patient ressent le plus de douleurs et de démangeaisons. Cette chronologie est souvent respectée pour, qu’en cas d’infection, la maladie ne soit pas transmise d’une oreille à l’autre.

Les éléments recherchés durant une otoscopie

L’examen d’otoscopie a pour objectif principal de rechercher des éléments qui puissent permettre de poser un diagnostic précis des différents maux dont peut souffrir l’oreille.

Le pavillon et le pourtour de l’oreille sont les principales zones ciblées par le test. Le médecin s’intéresse généralement à la couleur, la texture ou plus globalement, à la configuration du pavillon de l’oreille. Chaque anomalie détectée peut être le signe d’une quelconque maladie.

En dehors du pavillon de l’oreille, le conduit auditif et le tympan sont également ciblés par l’otoscopie. En ce qui concerne le conduit auditif, on observe durant l’examen, ses dimensions, son contenu, son orientation ainsi que ses parois.

Par contre, le tympan fait l’objet d’une analyse plus minutieuse, parce qu’il s’agit de la structure la plus importante de l’oreille. Ainsi, on met un accent particulier sur la position, la couleur, l’aspect, la mobilité et l’intégrité du tympan.

Quelques examens complémentaires associés à l’otoscopie

Malgré toute son efficacité, l’otoscopie a besoin d’être couplé à certains examens complémentaires. Ceci permet l’établissement d’un diagnostic sûr et les vérifications de baisse d’audition.

L’acoumétrie

L’acoumétrie est un examen permettant de préciser le type de surdité dont souffre l’oreille. Elle peut être phonique ou instrumentale.

L’acoumétrie phonique est un dépistage simple dont le but est de tester l’audition du patient. On lui demande pour cela de répéter des mots, chaque fois, en s’écartant de plus en plus du point de départ. La distance à partir de laquelle il ne perçoit plus correctement les sons est le principal critère d’évaluation de l’audition.

Quant à l’acoumétrie instrumentale qui est d’ailleurs la plus utilisée, elle est réalisée avec un diapason que l’on fait vibrer sur le front du patient. Ce dernier devra dire au médecin l’endroit où il perçoit le son. Si la perception du son n’est pas identique des deux côtés, c’est donc le signe d’une anomalie.

L’audiométrie

L’audiométrie permet de faire une réelle évaluation de l’audition du patient. Elle fait suite à l’otoscopie et au nettoyage des oreilles. Pour son déroulement, des sons sont émis dans des écouteurs portés par le patient, et ceci à des fréquences variées.

Les différentes réponses du patient permettent d’établir un audiogramme. L’audiogramme est une courbe qui indique le pourcentage ou la proportion des mots que le patient détecte correctement.

L’impédancemétrie

Le but principal de l’impédancemétrie est de tester la mobilité du tympan (tympanométrie), mais aussi du stapès (réflexe stapédien).

Lors de la tympanométrie, on place une sonde dans le conduit auditif du patient et on fait varier sa pression. Un nanomètre permettra alors d’évaluer la mobilité du tympan, au moyen d’une courbe.