Commercialisé par le laboratoire Mylan depuis quelques années, RAMIPRIL MYLAN est un médicament dédié au traitement de plusieurs troubles du système cardio-vasculaire, dont la néphropathie et l’hypertension artérielle. Il est disponible sous diverses posologies, lesquelles sont administrées en fonction de l’importance du trouble à traiter et du profil du patient. De plus, pour un usage plus sécurisé de ce médicament, des contre–indications et des précautions d’emploi ont été établies, afin de préserver les patients des complications irréversibles.
Sommaire de l'article
Présentation de RAMIPRIL MYLAN
De la classe des inhibiteurs de l’enzyme de conversion non associé, RAMIPRIL MYLAN est un médicament disponible sous forme de comprimé sécable. Il agit particulièrement sur le système rénine-angiotensine et tient son pouvoir thérapeutique du ramipril. Outre ce dernier, il est aussi constitué de nombreux excipients, notamment le sodium de bicarbonate, l’hypromellose, le fumarate de stéaryle sodique, l’amidon prégélatinisé et la cellulose microcristalline.
RAMIPRIL MYLAN est disponible en pharmacie à partir de 11 euros. Son taux de remboursement est à hauteur de 65% puisqu’il est pris en charge par la sécurité sociale.
Indications pour la consommation de RAMIPRIL MYLAN
Grâce à ses effets thérapeutiques, RAMIPRIL MYLAN est un médicament indiqué pour le traitement de l’hypertension, de l’insuffisance cardiaque symptomatique et des différentes formes de néphropathie, à savoir :
- La néphropathie glomérulaire diabétique manifeste ;
- La néphropathie glomérulaire diabétique débutante ;
- La néphropathie glomérulaire non diabétique manifeste.
Outre le traitement des troubles préalablement énumérés, ce médicament assure une prévention cardio-vasculaire chez les sujets atteints de diabète, associé à un risque cardio–vasculaire. Il en est de même chez ceux présentant une affection cardio-vasculaire athérothrombique manifeste. En effet, la formule réduit le risque de morbidité et de mortalité cardio-vasculaire. Par ailleurs, chez les patients atteints d’infarctus du myocarde associé à une insuffisance cardiaque, il réduit le risque de mortalité, au cours de la phase aiguë de l’infarctus.
Mécanisme d’action RAMIPRIL MYLAN
Le ramipril (substance active de RAMIPRIL MYLAN) comporte un métabolite actif, connu sous l’appellation de Ramiprilate. Ce dernier s’occupe de l’inhibition de l’enzyme dipeptidyl carboxypeptidase I. Dans l’organisme, particulièrement, au niveau des tissus et du plasma, cette enzyme favorise la conversion de l’angiotensine I en angiotensine II (substance vasoconstrictrice active). Aussi, favorise-t-il la décomposition de la bradykinine (substance vasodilatatrice active), provoquant ainsi une vasodilatation. En inhibant l’enzyme dipeptidyl carboxypeptidase I, le ramiprilate réduit également la sécrétion d’aldostérone.
Posologie pour la consommation de RAMIPRIL MYLAN
Les médecins préconisent la prise de RAMIPRIL MYLAN, chaque jour, et au même moment de la journée. Étant donné que la prise alimentaire n’a aucun effet sur sa biodisponibilité, ce médicament peut être absorbé avant, pendant ou après le repas, avec de l’eau. Il est interdit de le mâcher ou de l’écraser.
Les patients hypertendus traités par diurétiques doivent entamer le traitement de RAMIPRIL MYLAN avec une posologie journalière de 1,25 milligramme. Tout au long du traitement, la kaliémie et la fonction rénale de ces patients feront l’objet d’une surveillance régulière. Par la suite, un ajustement posologique peut avoir lieu, en fonction de la pression artérielle cible.
En cas d’hypertension, le traitement par RAMIPRIL MYLAN est, le plus souvent, initié à une dose de 2,5 milligrammes par jour. En raison d’une diminution excessive de la pression artérielle, les patients dont le système rénine-angiotensine est fortement activé doivent commencer le traitement, avec une posologie quotidienne de 1,25 milligramme. Une fois le traitement initié, la mise en place d’un protocole de surveillance médicale doit être exigée. Dans l’optique d’atteindre progressivement la pression artérielle recherchée, la posologie peut doubler chaque deux semaines. Toutefois, elle ne doit pas dépasser 10 milligrammes par jour.
Pour la prévention d’un risque cardio-vasculaire, le dosage quotidien préconisé est de 2,5 milligrammes. Une augmentation posologique ne peut être envisagée que si le patient montre des signes de tolérance à la substance active de RAMIPRIL MYLAN. Lorsque celle-ci doit avoir lieu, la posologie initiale est doublée au bout de deux semaines. Après trois semaines supplémentaires, elle peut atteindre 10 milligrammes par jour.
En présence d’un cas de néphropathie glomérulaire diabétique débutante, le traitement par RAMIPRIL MYLAN doit être instauré avec une posologie journalière de 1,25 milligramme. Une augmentation posologique, atteignant 2,5 milligrammes après deux semaines de traitement, puis 5 milligrammes après deux semaines supplémentaires de traitement, est envisageable, à condition que le patient soit tolérant au ramipril.
Le traitement d’une néphropathie glomérulaire diabétique manifeste est généralement initié à une posologie journalière de 2,5 milligrammes. Au bout de deux semaines de traitement, elle peut atteindre 5 milligrammes par jour, puis 10 milligrammes par jour, après trois semaines supplémentaires. Toutefois, cela n’est réalisable que si le patient est tolérant au traitement.
En cas de néphropathie glomérulaire non-diabétique manifeste, la procédure posologique (posologie initiale et hausse de posologie) est similaire à celle de la néphropathie glomérulaire diabétique débutante.
Lorsqu’il s’agit du traitement d’une insuffisance cardiaque symptomatique, les sujets stabilisés sous traitement diurétique sont amenés à entamer le traitement par RAMIPRIL MYLAN, avec une dose journalière de 1,25 milligramme. Tous les quatorze jours, une augmentation posologique peut être effectuée. Cependant, il existe une limite posologique à ne pas franchir : elle est de 10 milligrammes par jour.
Lorsque le patient est atteint d’un infarctus aigu du myocarde associé à des signes d’insuffisance cardiaque, le traitement sera initié avec une posologie quotidienne de 5 milligrammes de RAMIPRIL MYLAN, sur une durée de 72 heures. Si le patient ne tolère pas la posologie initiale, il devra bénéficier d’une dose journalière de 2,5 milligrammes de RAMIPRIL MYLAN, pendant 48 heures. Au terme de ce délai, la posologie initiale (5 milligrammes par jour) devra être réintroduite. Si le patient présente toujours une intolérance, le traitement devra prendre fin.
Chez les sujets atteints d’une insuffisance rénale, la posologie quotidienne de RAMIPRIL MYLAN doit être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine. En effet, lorsque le patient présente une créance de la créatinine supérieure ou égale à 60 ml/min, il lui faut 2,5 milligrammes de RAMIPRIL MYLAN par jour. À ce niveau, une augmentation de la posologie, jusqu’à 10 milligrammes par jour, est envisageable. Une créance de la créatinine comprise entre 30 et 60 ml/min correspond à une posologie journalière de 2,5 milligrammes de RAMIPRIL MYLAN.
Par ailleurs, dans ce cas, la limite posologique à atteindre est de 5 milligrammes. Le traitement par RAMIPRIL MYLAN est initié avec une dose quotidienne de 1,25 milligramme, lorsque la créance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min et supérieure ou égale à 10 ml/min. Celle-ci peut d’ailleurs augmenter jusqu’à 5 milligrammes par jour. Chez les patients sous hémodialyse, le traitement ne peut avoir lieu qu’en période post-hémodialyse et doit débuter avec une posologie de 1,25 milligramme.
Effets indésirables RAMIPRIL MYLAN
Les patients sont susceptibles de présenter des réactions indésirables après avoir absorbé RAMIPRIL MYLAN. Celles-ci peuvent être très fréquentes, peu fréquentes, rares, ou de fréquence indéterminée.
Effets indésirables très fréquents
Suite au traitement avec RAMIPRIL MYLAN, les effets indésirables qui surviennent très fréquemment sont :
- La fatigue ;
- La myalgie ;
- Les douleurs thoraciques ;
- Les spasmes musculaires ;
- Le rash maculopapulaire ;
- La sinusite ;
- Les vomissements ;
- La bronchite ;
- Les nausées ;
- La toux irritative non productive.
En outre, on peut ajouter la diarrhée, la dyspnée, la dyspepsie, l’inflammation gastro–intestinale, la syncope, les troubles digestifs, l’hypotension, la gêne abdominale, l’hyperkaliémie, les céphalées, l’hypotension orthostatique et les étourdissements.
Effets indésirables peu fréquents
À ce niveau, on peut citer d’abord la dysfonction érectile transitoire, l’éosinophilie, la pyrexie, la chute de la libido, l’arthralgie, l’altération de la fonction rénale, le prurit, la sécheresse buccale, la hausse de la créatinine et l’hyperhidrose. Ensuite, on peut évoquer l’élévation des enzymes hépatiques, l’élévation du volume d’urine, la pancréatite, l’angio–œdème, l’augmentation de la concentration sanguine d’urée, la constipation, le bronchospasme et les douleurs abdominales. Enfin, la congestion nasale, la gastrite, la tachycardie, l’asthme, les troubles du sommeil, la perte d’appétit, l’arythmie ou l’anxiété suivent la marche.
Effets indésirables rares
Les réactions indésirables qui apparaissent rarement après la prise de RAMIPRIL MYLAN sont la dermatite exfoliante, la conjonctivite, l’asthénie, l’urticaire, l’ictère cholestatique, la glossite et les lésions hépatocellulaires. On peut aussi évoquer l’hypoperfusion vasculite, les acouphènes, la sténose vasculaire, les troubles de l’audition et la baisse des leucocytes, des hématies et des plaquettes.
Effets indésirables à fréquence indéterminée
Au sein de cette catégorie, on retrouve :
- La gynécomastie ;
- L’alopécie ;
- Le syndrome de Stevens-Johnson ;
- L’hépatite cholestatique ;
- La nécrolyse épidermique toxique ;
- L’insuffisance hépatique aiguë ;
- La stomatite aphteuse ;
- L’anémie hémolytique ;
- Le syndrome de Raynaud ;
- Les troubles de l’attention.
À ceux-ci s’ajoutent l’ischémie cérébrale, la baisse de la natrémie, la parosmie, le syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique, la pancytopénie et l’insuffisance médullaire.
Contre-indications RAMIPRIL MYLAN
Il existe des cas où la prise de cet inhibiteur de l’enzyme de conversion non associée est proscrite. Cette proscription est surtout pour préserver les patients de certaines répercussions. Ainsi, RAMIPRIL MYLAN est interdit chez les sujets qui présentent une hypersensibilité à sa substance active et ses excipients.
Cette restriction concerne également les patients qui ont des antécédents d’angio–œdème, ceux instables d’un point de vue hémodynamique, et ceux qui font l’objet d’une prise en charge extracorporelle, impliquant un rapprochement du sang et des surfaces chargées négativement. En cas de sténose artérielle rénale bilatérale significative ou de grossesse, ce médicament ne doit pas être administré.
Précautions d’emploi RAMIPRIL MYLAN
Chez les patients qui possèdent un système rénine-angiotensine-aldostérone fortement activé, la prise simultanée de RAMIPRIL MYLAN et d’un diurétique peut occasionner une hypotension importante et une altération de la fonction rénale. Chez ces derniers, une surveillance médicale, particulièrement pour le contrôle de la pression artérielle, peut-être d’une grande nécessité.
La combinaison entre RAMIPRIL MYLAN et les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II peut induire une altération de la fonction rénale, une hypotension et une hyperkaliémie. Dans le cas où une telle association est jugée essentielle, elle ne pourra être effectuée que par un spécialiste. De plus, l’ionogramme sanguin, la fonction rénale et la pression artérielle doivent être contrôlés fréquemment. En revanche, l’association de ces deux médicaments ne peut pas avoir lieu chez les sujets atteints d’une néphropathie diabétique. Par ailleurs, la réalisation d’une intervention chirurgicale nécessite l’arrêt du traitement, 24 heures avant le jour J.
En raison d’un risque important d’angio-œdème, RAMIPRIL MYLAN ne doit pas être associé au sacubitril/valsartan. À cet effet, pour plus de précautions, le traitement par sacubitril/valsartan ne doit démarrer que 48 heures après la dernière prise de la formule. L’association de RAMIPRIL MYLAN et des inhibiteurs de mTOR peut induire un risque accru d’angioedème. Ce même risque est observé lorsqu’il est associé à la racécadotril et à la vildagliptine.
Étant donné qu’il inhibe la libération d’aldostérone, RAMIPRIL MYLAN peut être à l’origine d’une hyperkaliémie. Le plus souvent, cet effet n’est pas significatif lorsque le patient a une fonction rénale normale. Par ailleurs, une hyperkaliémie peut survenir si celui-ci a une fonction rénale altérée ou prend des suppléments potassiques.
Surdosage de RAMIPRIL MYLAN
Insuffisance rénale, vasodilatation périphérique excessive, troubles électrolytiques et bradycardie sont les principaux signes qui désignent l’existence d’une prise excessive de RAMIPRIL MYLAN. Pour pallier ce problème, les différentes options thérapeutiques envisageables sont le lavage gastrique et l’administration d’angiotensine amide.
Interactions de RAMIPRIL MYLAN
De nombreux produits médicaux ne peuvent pas interagir avec RAMIPRIL MYLAN. C’est l’exemple de l’héparine, des anti-inflammatoires non stéroïdiens, des diurétiques, des agents antidiabétiques, des immunosuppresseurs et de la ciclosporine ou des sels de potassium.