La rectocolite hémorragique est une pathologie inflammatoire intestinale qui débute à partir du gros intestin vers le rectum. En effet, elle est à l’origine d’une importante diarrhée, des ulcères et d’une fièvre. Par ailleurs, l’individu atteint de cette maladie a une forte probabilité d’être touché par le cancer de côlon. L’idéal est de prendre en considération certaines informations. Que savoir sur la rectocolite hémorragique ? Quels sont ses facteurs à risque et ses signes ? Quels sont ses traitements ?
La rectocolite hémorragique : c’est quoi ?
La rectocolite hémorragique est un mal inflammatoire de l’organisme qui évolue lentement et dure longtemps. Elle est caractérisée par une importante lésion allant de la muqueuse vers le rectum. Les individus touchés par cette anomalie développent la plupart du temps une forte fièvre et des crampes abdominales. Cette pathologie se présente sous trois formes dont la rectocolite hémorragique distale qui attaque uniquement le rectum. Il y a également la rectocolite hémorragique pancolique qui touche le rectum et le côlon et enfin la rectocolite hémorragique intermédiaire. Cette dernière se trouve entre les deux premières formes de l’affection.
Les causes de la rectocolite hémorragique
Cette anomalie est provoquée par l’auto-immunisation. Autrement dit, lors de cette maladie, il y a un déséquilibre du système immunitaire qui entraîne les cellules de l’immunité à lutter contre les cellules de l’organisme. Les facteurs à risque entraînant ce mal ne sont pas encore connus. Cependant, de nombreux médecins affirment que le développement de la rectocolite hémorragique serait dû à des facteurs génétiques. Les facteurs environnementaux font également partie de ses différentes causes.
D’autres facteurs à risque sont :
- Le stress ainsi que la consommation de certains aliments ;
- La prise des médicaments anti-inflammatoires : ces différents médicaments sont impliqués dans le développement de la rectocolite hémorragique. En effet, leurs effets dans l’organisme affaiblissent la muqueuse intestinale ;
- Un mode de vie malsain : la consommation de certains aliments à base du sucre raffiné ainsi que les boissons gazeuses constituent des facteurs à risque pour ce type d’affection ;
- La chirurgie de l’appendicectomie pratiquée très jeune peut également provoquer cette maladie ;
- L’exposition à des substances toxiques et la pollution font aussi partie des facteurs à risque pour le développement de la rectocolite hémorragique.
Les symptômes de la rectocolite hémorragique
De nombreux signes sont présents au cours des crises de la rectocolite hémorragique. Ces différents symptômes peuvent se présenter à n’importe quel âge et sont entrecoupés par une période de rémission. Au cours de cette période, le sujet ne manifeste généralement aucun signe. Parmi les signes la rectocolite hémorragique, il y a :
- Des sensations douloureuses et des contractions douloureuses au niveau de l’abdomen ;
- L’écoulement du sang par l’orifice extérieur du rectum ;
- Des sensations douloureuses dans l’anus ;
- La présence d’une importante diarrhée qui contient souvent du mucus ;
- Une envie pressante d’aller à la selle pendant au minimum 10 fois par jour ;
- Une importante fatigue provoquée par les vomissements ;
- Une fièvre ;
- Une perte de poids ;
- Les maux de ventre.
En dehors de toutes ces manifestations, l’individu atteint de la rectocolite hémorragique peut également présenter d’autres signes comme :
- L’inflammation de l’uvée ;
- L’ulcération superficielle siégeant sur les muqueuses de la bouche, les lèvres ou la langue ;
- Des problèmes de la peau ;
- La formation d’un caillot dans le vaisseau sanguin ou dans la cavité du sang ;
- L’inflammation des articulations.
Pour finir, la présence de ces différents signes pendant de nombreux jours peut entraîner une importante diminution de poids. Ce qui peut modifier le mode de vie de la personne atteinte de la rectocolite hémorragique.
Les traitements de la rectocolite hémorragique
Actuellement, il n’existe pas une prise en charge efficace pour la rectocolite hémorragique. Cependant, un traitement médicamenteux peut soulager les signes, diminuer l’inflammation ainsi que la fréquence des crises de cette anomalie. Il est important de savoir que les traitements varient en fonction de chaque individu, car l’évolution et les parties atteintes sont impliquées.
Les médicaments anti-inflammatoires intestinaux
Les anti-inflammatoires sont efficaces pour combattre l’inflammation provoquée par la rectocolite hémorragique. De plus, cela permet également de prévenir les crises qui peuvent survenir lors de cette pathologie. En outre, les médicaments peuvent être administrés par voie orale ou rectale tout en tenant compte de l’état du patient. En plus de cela, ils contribuent au maintien de l’état de rémission.
Les corticoïdes
Ces types de médicaments sont également recommandés pour traiter l’inflammation présente lors de la rectocolite hémorragique. En outre, l’administration de ces médicaments par voie orale favorise la diminution des symptômes ainsi que la réduction des douleurs. Le traitement à base de corticoïdes peut prendre de nombreuses semaines. Son arrêt doit se faire progressivement afin de ne pas faire une rechute.
Il est important de savoir que le médecin peut décider d’administrer ces types de médicaments par voie rectale. En effet, cela permet de traiter la forme de rectocolite hémorragique pancolique. Pour finir, cette prise en charge est à administrer juste pendant quelque temps.
Le traitement par immunosuppresseurs
Le traitement par immunosuppresseurs intervient directement sur le système immunitaire du sujet touché dans le but de réduire l’inflammation. Il faut savoir que ce type de traitement est idéal uniquement pour les sujets qui répondent mal aux deux premiers traitements. En outre, le traitement par immunosuppresseurs est vraiment bénéfique concernant les symptômes de la rectocolite hémorragique. Par ailleurs, l’efficacité de cette prise en charge nécessite une période de 2 à 3 mois. De plus, de nombreux effets indésirables peuvent se présenter à la fin de ce traitement.
La chirurgie
Il est important de savoir que la majorité des personnes atteintes de la rectocolite intestinale ont besoin d’une intervention chirurgicale. Ce type de traitement est bénéfique pour ceux qui souffrent de la forme complexe de cette maladie. Dans d’autres cas, la chirurgie est importante sans raison urgente. Cette opération chirurgicale vise à couper et à retrancher une portion du gros intestin, du rectum et de l’anus. Ce qui permet de guérir efficacement la rectocolite hémorragique et de prolonger la durée de vie du patient. De plus, il contribue à la réduction des risques du cancer de côlon.
Comme complication, une inflammation peut se développer au niveau de l’intestin grêle chez certaines personnes ayant subi l’intervention chirurgicale. Étant donné que l’anus a été coupé lors de l’opération, il est nécessaire de créer un anus artificiel sur la paroi de l’abdomen. Pour ce faire, le spécialiste en chirurgie ramène le bout de la portion inférieure de l’intestin grêle à l’extérieur. Ceci est possible en créant une ouverture sur la paroi abdominale. Il est important de savoir que les individus dont l’anus a été coupé doivent porter une poche élastique afin de collecter les selles.
Par ailleurs, il existe d’autres mesures dont l’anastomose iléo-anale. Lors de cette intervention chirurgicale, le chirurgien retire le gros intestin et les rectums, crée une petite poche à partir de l’extrémité de l’intestin grêle. Ce dernier est relié au résidu rectal près de l’anus. En outre, les muscles de l’anus n’étant pas touchés, le sujet peut contrôler les selles. Un traitement à base d’antibiotique est important pour prendre en charge l’inflammation des poches.
Régime d’entretien
Dans le but de prévenir la récidive des signes de la rectocolite hémorragique, la majorité des médecins conseillent la prise de la mesalamine par voie orale. L’interruption de ce régime d’entretien constitue un facteur pour la rechute de la maladie. Il est important de savoir que les individus auxquels les corticoïdes ne sont pas recommandés peuvent prendre des médicaments comme l’azathioprine ou le tofacitinib.
Les traitements naturels
La prise en charge de la rectocolite hémorragique est également possible en suivant ces différentes recommandations. Ainsi, il est conseillé d’arrêter la consommation de l’alcool et du tabac, car isl représentent un facteur pour cette maladie. En outre, il est aussi recommandé de boire assez d’eau, car cela permet de compenser les pertes d’eau causées par les nausées. En outre, il est possible de prendre certains compléments alimentaires sans oublier la vitamine D. En effet, ces derniers jouent le même rôle que les médicaments anti-inflammatoires. Cela permet de réduire les sensations douloureuses et concernant la vitamine D, elle assure la régulation de la fonction digestive.
En plus de cela, certaines plantes aux propriétés anti-inflammatoires comme le basilic et le laurier qui permettent de combattre les douleurs. Les huiles essentielles telles que le lavandin sont également à prendre en compte. Dans d’autres cas, il est conseillé de faire recours à un spécialiste de la phytothérapie afin de trouver le remède idéal pour votre organisme. Pour finir, tous ces traitements permettent de réduire les douleurs issues de la rectocolite hémorragique naturellement. En outre, cela permet également de vivre longtemps même en ayant cette maladie.