Le rotavirus est une maladie infantile courante et infectieuse. Elle provoque généralement des diarrhées et des vomissements qui peuvent entraîner la mort, chez les nourrissons et les jeunes enfants. De plus, l’infection peut atteindre les intestins. Elle peut mettre la vie en danger si elle provoque une déshydratation ou une perte trop importante d’électrolytes dans l’organisme. Dans la plupart des cas, les symptômes commencent un à deux jours après l’exposition au virus et durent au moins 48 heures. Découvrez dans cet article l’origine, les transmissions, les traitements et les complications du rotavirus.
Sommaire de l'article
L’origine du rotavirus
Plusieurs enfants de moins de cinq ans et plusieurs autres personnes mouraient chaque année à cause du rotavirus, avant l’apparition d’un vaccin efficace. Le virus frappe le plus souvent les enfants entre 6 semaines et 2 ans. Il provoque généralement de la diarrhée et des vomissements qui peuvent être légers ou graves. Les origines exactes de ce virus sont encore inconnues. Cependant, l’agent pathogène responsable du rotavirus est un virus à ARN double brin qui appartient à la famille des caliciviridae. Il a été isolé pour la première fois, chez des bébés singes atteints de diarrhée à la fin des années 1970 et au début des années 1980.
De plus, le virus est apparu pour la première fois chez l’homme en Suède en 1981 et a rapidement été retrouvé dans toute l’Europe et l’Asie. Son apparition a entraîné des milliers de morts chaque année.
Les modes de transmissions du rotavirus
Le rotavirus se propage facilement d’une personne à l’autre, principalement par le biais de l’eau contaminée. Il se répand aussi par rapport direct avec des excréments infectés. Les enfants sont plus à même d’être atteints, car leur organisme n’est pas encore arrivé à maturité. Les nourrissons et les jeunes enfants sont également plus à risque de complications graves, telles que la déshydratation, en raison de leur faible poids corporel.
La proximité avec une personne atteinte
Une personne peut être atteinte par le virus après avoir eu une liaison étroite avec une personne infectée. Une personne atteinte est plus apte à transmettre l’affection à partir d’un jour avant que les symptômes apparaissent, jusqu’à 3 jours après leur survenue.
Le rotavirus peut également se transmettre d’une personne atteinte à d’autres personnes par matière fécale. C’est-à-dire que le virus est évacué dans les excréments des personnes atteintes. Il peut donc être transmis par des mains contaminées (ou tout objet) après avoir touché les selles.
Par ailleurs, il est possible de se transmettre l’affection à travers les gouttelettes diffusées dans l’air, après qu’une personne a éternué ou toussé.
L’ingestion
Le mécanisme par lequel les aliments entrent dans l’organisme est l’ingestion. On parle souvent de « manger » ou de « boire ». C’est également la voie de transmission la plus courante du rotavirus. Le virus pénètre dans la bouche, se fixe aux cellules de la gorge et sous la langue et descend dans l’œsophage. Ensuite, il pénètre dans l’estomac par les cellules glandulaires et se fixe aux cellules épithéliales qui tapissent cet organe.
Le contact conjonctif
Le contact avec le tissu conjonctif comme mode de transmission du virus renvoie à une transmission vectorielle courante. Elle est causée par un virus à ARN non enveloppé, qui infecte le tractus gastro-intestinal humain. Ainsi, le virus peut se trouver sur les mains et les zones d’érythème fessier, lors d’épidémies de diarrhée infectieuse.
Le contact conjonctif signifie que l’affection peut être transmise par liaison directe avec les yeux ou la bouche d’une personne atteinte. Il signifie aussi qu’il peut être diffusé par rapport indirect avec des objets infectés comme des poignées de porte.
Hormis cela, le rotavirus peut être transmis par propagation nosocomiale, par des mains ou du matériel clinique contaminés. Il peut aussi être transmis par des aliments ou des boissons contaminés ou par le partage de jouets et de vêtements avec une personne infectée.
Le virus peut infecter n’importe qui. Mais les nourrissons et les enfants sont le groupe le plus touché en raison du manque d’immunité contre l’infection par le rotavirus.
Les traitements du rotavirus
De nombreux traitements ont été mis au point pour lutter contre la propagation de ce virus. Ces traitements visent principalement à réduire les symptômes de vomissements et de diarrhée. Le traitement est principalement de soutien. Des liquides peuvent être administrés par voie intraveineuse si l’enfant présente une déshydratation sévère.
Les médicaments antiviraux
Les médicaments antiviraux sont des médicaments qui arrêtent ou ralentissent la croissance et la propagation des virus dans l’organisme. Ils peuvent traiter certains types d’infections causées par des virus. Les médicaments antiviraux sont souvent recommandés après le constat d’une maladie. Ils peuvent également être pris, pour empêcher une personne de tomber malade si elle a été exposée à un virus dans une situation à risque.
Utilisés pour traiter une infection à rotavirus, les médicaments antiviraux détruisent le virus et l’empêchent de se propager. Ces médicaments sont le plus souvent utilisables sur ordonnance, mais ils peuvent avoir des conséquences s’ils ne sont pas pris selon les instructions de prescription.
Ces médicaments comprennent :
- L’amantadine ;
- La rimantadine ;
- Le zanamivir.
L’amantadine et la rimantadine doivent être prises dans les 48 heures suivant l’apparition des symptômes, sinon le virus peut développer une résistance. Le zanamivir est un catalyseur de la neuraminidase. Il est actif contre toutes les branches du virus de la grippe A. Le zanamivir empêche le virus de se propager dans le corps, en l’empêchant de libérer de nouveaux virus à partir des cellules infectées.
Les antibiotiques
Les antibiotiques sont une vaste catégorie de médicaments qui tuent les bactéries et d’autres micro-organismes. Les plus couramment utilisés pour traiter l’affection sont l’amoxicilline et la ciprofloxacine. Ces médicaments agissent en arrêtant la croissance du virus dans l’organisme de l’enfant et lui permettent de se rétablir.
Les antibiotiques sont aussi utilisés pour le traitement de la gastro-entérite aiguë causée par le rotavirus. L’antibiothérapie n’est pas nécessaire pour la plupart des patients présentant des symptômes légers ou modérés et une diarrhée due à une infection au virus. L’antibiothérapie n’est pas indiquée chez les patients qui ont peu ou pas de diarrhée, de vomissements ou de fièvre. Elle n’est pas aussi indiquée chez les patients, dont le statut vaccinal documente une réponse immunitaire adéquate à l’infection au virus.
Par ailleurs, les antibiotiques sont utiles dans le traitement des infections bactériennes. Ils peuvent être utilisés pour traiter la diarrhée infectieuse causée par des bactéries comme Escherichia coli. Mais ils ne seront d’aucune aide si la cause est le rotavirus. Les antibiotiques n’empêchent pas le virus de se développer dans l’organisme. Ils ne permettent donc pas de contrôler les symptômes ni de les faire disparaître plus rapidement.
Les antibiotiques sont généralement administrés par voie orale ou intraveineuse. Ils peuvent aussi être pris de manière continue ou sans nourriture ni eau, pendant un temps limité avant de manger ou de boire.
Les vaccins
Les vaccins sont utiles dans la prévention des infections virales. Ils fonctionnent en entraînant le système immunitaire de l’organisme à reconnaître un virus et à le combattre. Ces vaccins protègent contre les maladies en déclenchant le système immunitaire inné pour qu’il reconnaisse. Ils détruisent par la suite le virus avant qu’il ait la possibilité de causer des dommages.
Il existe donc des vaccins pour se protéger contre le rotavirus. Ces vaccins sont administrés à la plupart des nourrissons aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Ils ont été très efficaces pour réduire la fréquence des cas du virus et les complications liées à cette maladie. Par ailleurs, le vaccin contre le rotavirus est recommandé pour tous les nourrissons à partir de l’âge de 2 mois.
La première dose est administrée en même temps que toute autre vaccination infantile de routine. Il existe également deux types de vaccins contre le virus. Il s’agit de RotaTeq, qui est un vaccin vivant atténué réassorti, et Rotarix, qui est un vaccin vivant atténué monovalent. Les deux vaccins ont été homologués en 2006. Ils sont recommandés pour une utilisation systématique chez les nourrissons âgés de 2 à 6 mois aux États-Unis depuis 2008.
Les vaccins protègent non seulement la personne qui les reçoit, mais aussi son entourage en réduisant le risque de contracter la maladie. Les parents doivent discuter avec leur pédiatre pour savoir si leur enfant devrait recevoir un vaccin contre le rotavirus.
Les remèdes maison
La plupart des gens ne savent pas qu’il existe des moyens de traiter le virus sans passer par un médecin. Les remèdes naturels aux symptômes du rotavirus, comme la diarrhée et les vomissements, consistent à équilibrer les électrolytes, à boire suffisamment et à prendre des probiotiques.
Les gens utilisent des remèdes maison contre l’affection depuis des milliers d’années. Il existe plusieurs remèdes maison qui ont été appliqués pendant de nombreux siècles pour traiter diverses maladies. L’un de ces remèdes, les aliments fermentés, s’est récemment révélé efficace pour traiter le rotavirus A.
D’autres remèdes contre le virus comprennent des éléments qui sont souvent en cuisine ou qui peuvent facilement être achetés au magasin. Il peut s’agir de vitamines et de céréales complètes. Ces traitements naturels peuvent aider l’enfant à se rétablir plus rapidement et à prévenir la déshydratation.
Aussi, il est indispensable de manger assez de repas riches en fibres, pour prévenir les futurs épisodes de diarrhée. Boire assez d’eau est aussi un élément indispensable de toute idée de soin. Il faut aussi éviter de prendre des médicaments tels que des analgésiques en vente libre ou des pilules amaigrissantes. Et ce, jusqu’à ce que le médecin donne son approbation. Il est donc important de voir un docteur si l’enfant présente des symptômes de rotavirus.
Enfin, une réhydratation par voie intraveineuse ou par insertion d’une sonde naso-gastrique peut également être utile dans le traitement du virus.
Les complications du rotavirus
Le rotavirus est un virus qui affecte principalement les enfants et qui est responsable de la gastro-entérite aiguë. Cette maladie peut être la cause de vomissements et de diarrhée. Elle peut aussi être la cause de fièvre et de douleurs abdominales. Bien que la plupart des enfants atteints de l’affection se rétablissent sans traitement, il peut y avoir des complications potentiellement graves. Il peut s’agir de :
La déshydratation
L’une des complications les plus courantes du rotavirus est la déshydratation. C’est une conséquence courante qui peut apparaître lorsqu’une personne est atteinte du virus. La déshydratation est souvent causée par une perte d’eau dans l’organisme et la perte de sel et de minéraux qui en résulte. Ce qui peut entraîner une déshydratation grave à la longue.
La diarrhée entraîne une déshydratation supplémentaire, car l’organisme perd plus d’eau que d’habitude, lorsque le corps perd des liquides corporels par les selles. Les effets déshydratants de la diarrhée sont plus graves chez les bébés. Cela est dû au fait qu’ils sont plus petits et peuvent retenir les liquides moins efficacement que les adultes. Le risque de déshydratation chez les adultes provient de vomissements prolongés, qui peuvent entraîner une perte de liquides et d’électrolytes.
Les symptômes de la déshydratation peuvent inclurent :
- Une soif intense ;
- Une urine foncée ;
- Une peau moins souple ;
- Un ralentissement de la croissance.
Si la déshydratation n’est pas traitée, elle peut entraîner des problèmes de santé graves, tels qu’une insuffisance rénale ou cardiaque.
L’encéphalopathie hépatique
L’encéphalopathie hépatique est un trouble psychiatrique causé par une accumulation anormale d’ammoniaque dans le sang et le cerveau. C’est une affection qui peut survenir lorsque le foie ne parvient pas à éliminer les poisons de la circulation sanguine. Ce qui peut entraîner des lésions cérébrales et des troubles de la coagulation. Un exemple courant de cette situation serait une maladie toxique d’origine alimentaire, comme le rotavirus.
L’encéphalopathie hépatique est fréquemment observée chez les patients atteints de cirrhose, ainsi qu’à la suite d’une gastro-entérite ou de vomissements prolongés. Si elle n’est pas traitée, l’encéphalopathie hépatique peut conduire au coma et à la mort. L’un des symptômes qui pourraient être remarqués est que la personne atteinte de cette affection a du mal à faire attention ou à se concentrer.
Les autres symptômes de l’encéphalopathie hépatique incluent des somnolences, des convulsions et des troubles de la conscience.
Troubles de coagulation
Les troubles de la coagulation sont des complications qui peuvent survenir au cours d’une infection à rotavirus. La complication la plus fréquente est la thrombocytopénie, c’est-à-dire une diminution du nombre de plaquettes par millimètre cube (mm3) de sang.
Le virus peut provoquer un trouble de la coagulation, en affectant les plaquettes et les facteurs de coagulation C et le temps de thromboplastine. Lorsque ces anomalies se produisent, elles peuvent entraîner des saignements dus à une déficience des facteurs de coagulation.
Les troubles de la coagulation peuvent aussi entraîner des hémorragies et une anémie, car ils interfèrent avec les mécanismes normaux de coagulation du sang. Ils comprennent également les déficiences acquises en facteurs, la coagulation intravasculaire disséminée, une faible numération plaquettaire et l’hémophilie.
En dehors de cela, l’invagination est également une des complications de l’affection. Dans l’invagination, une partie de l’intestin passe sur un autre. Ce qui peut provoquer une obstruction.
L’invagination est causée par des corps étrangers, et peut aussi être provoquée par des impuretés comme les bactéries et les parasites. Enfin, l’invagination est le plus souvent la conséquence d’une entérite néonatale. Chez les nourrissons comme chez les enfants plus âgés, l’invagination est une maladie potentiellement mortelle qui nécessite un traitement urgent.
Ainsi, lorsque des symptômes font soupçonner une infection au rotavirus, il convient de consulter un médecin au plus tôt. Cela permet d’optimiser la prise en charge et d’éviter les complications.