La salpingectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à réaliser l’ablation d’une ou des deux trompes de l’utérus. En effet, les trompes sont des conduits qui réunissent les ovaires à l’utérus et qui permettent de transporter les ovules, pour la fécondation. Généralement, ces organes sont retirés en cas d’infections ou pour lutter contre les cancers du col de l’utérus. La salpingectomie n’est pas une opération chirurgicale très compliquée, mais elle nécessite une hospitalisation. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur le déroulement d’une salpingectomie, ainsi que les risques liés à cette opération.
Sommaire de l'article
Que savoir sur la salpingectomie ?
Pour mieux comprendre le mécanisme et l’intérêt de la salpingectomie, il faut rappeler le fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin. Ce dernier est en effet constitué de plusieurs organes, dont les ovaires, l’utérus et les trompes de Fallope. Celles-ci sont des conduits musculo-membraneux reliant l’utérus à l’ovaire. Ces organes sont également symétriques, mesurent entre 11 et 13 centimètres et se retrouvent à chaque bout de l’utérus.
Après la fécondation de l’ovule, l’ovocyte fécondé migre vers l’utérus en passant par les trompes de Fallope. Ainsi les trompes de Fallope sont primordiales pour la concrétisation de la fertilité. Il existe toutefois certaines maladies, dont le traitement peut nécessiter l’ablation des trompes de Fallope, par une intervention chirurgicale. Cette dernière est appelée la salpingectomie.
La salpingectomie est une technique d’occlusion des trompes de Fallope. En effet, cette opération chirurgicale est réalisée dans le but de combattre une anomalie gynécologique. Cependant, il y a deux types de salpingectomies, à savoir la forme partielle et la forme bilatérale.
La salpingectomie partielle
Ce type d’opération chirurgicale consiste à enlever une trompe de Fallope. Elle est pratiquée notamment lors d’une grossesse extra-utérine. Dans ce cas, le chirurgien pratique une incision au niveau de la trompe et procède ensuite à la résection de l’œuf fécondé par micro aspiration. C’est la meilleure méthode pour préserver la trompe utérine. La salpingectomie partielle est considérée comme la méthode d’occlusion des trompes la plus fréquente. Elle est efficace et facile à pratiquer.
La salpingectomie bilatérale
Cette intervention chirurgicale est pratiquée, afin d’extraire les deux trompes de Fallope. Le plus souvent, elle est pratiquée dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus. En plus de cela, la salpingectomie représente un moyen destiné à empêcher la fécondation. Toutefois, cette opération chirurgicale est très complexe à pratiquer et nécessite la présence de plusieurs spécialistes en gynécologie.
Enfin, il faut savoir que la salpingectomie peut se réaliser seule ou combinée avec d’autres interventions chirurgicales gynécologiques, telles que la césarienne ou l’hystérectomie.
Comment se déroule une opération de salpingectomie ?
Généralement, les opérations chirurgicales impliquent de nombreuses complications qui sont en rapport avec la zone d’intervention et l’état de santé du sujet. Pour cela, les médecins exigent plusieurs examens sanguins, afin de connaître les différentes maladies dont souffre le patient. Cela permet aussi d’anticiper les mesures à prendre, en cas de complications graves.
Avant une salpingectomie, le médecin exige donc plusieurs examens, notamment :
- Une consultation gynécologique : au cours de laquelle, le sujet fait une demande de ligature des trompes. C’est le moment idéal pour le médecin d’expliquer au patient les différents détails de l’opération, ainsi que les risques qui peuvent survenir. De plus, il doit lui faire comprendre que cela représente également une méthode de stérilisation définitive. La consultation gynécologique permet aussi de faire le point sur l’état de santé général de la patiente.
- Une échographie abdominale et pelvienne : cet examen permet de visualiser les organes de l’abdomen et du pelvis. En plus de cela, il permet de déterminer les facteurs à risques de l’affection à combattre (cas des kystes ou cancer).
- Une hystérosalpingographie : C’est un examen d’imagerie médicale de l’utérus et des trompes après injection d’un liquide opaque. Ce dernier est injecté par voie vaginale à l’aide d’une seringue. L’examen permet de visualiser l’utérus et les trompes de Fallope via des images radiographiques. Pour finir, l’hystérosalpingographie permet également de voir clairement l’obstruction de la trompe.
En plus de ces examens, il est conseillé à la patiente de ne pas fumer ni boire durant les jours qui précèdent l’intervention chirurgicale.
Lorsque tous les examens sont effectués, la date de l’opération est arrêtée. Le jour J, la salpingectomie peut être réalisée suivant deux procédures. La première s’effectue par l’ouverture chirurgicale de la paroi abdominale qui est la voie directe.
La seconde se pratique par un examen endoscopique de la cavité péritonéale, au travers d’une petite incision au niveau de la paroi abdominale. Dans ce cas, le chirurgien pratique de nombreuses incisions sur le bas-ventre. Celles-ci permettent de mettre en place les équipements chirurgicaux, ainsi que la caméra. Cette dernière permet d’avoir une bonne visualisation de l’abdomen. De plus, avant de pratiquer la salpingectomie, le chirurgien insuffle du dioxyde de carbone dans la cavité abdominale.
Lors de la salpingectomie, il retire la trompe de Fallope des tissus environnants, tout en contrôlant l’écoulement du sang. Cette méthode ne nécessite pas une importante période de récupération, car elle est moins invasive. Aussi, elle peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale. En plus de cela, les complications qu’elle engendre sont moins importantes et le risque d’hémorragie est faible.
Les risques liés à la salpingectomie
De nombreuses complications peuvent survenir après une salpingectomie. La première complication est une mauvaise réaction à l’anesthésie telle que la somnolence ou les nausées. Il faut savoir que lorsque le chirurgien passe par la voie directe, la patiente reste longtemps sous anesthésie. Le risque de coma est également grand, même si tous les examens utiles ont été réalisés.
Aussi, lorsque le chirurgien utilise des trocarts, un vaisseau sanguin ou un organe peut être endommagé ; ce qui fera saigner la trompe.
Par ailleurs, au réveil, la patiente peut être confrontée à certaines sensations douloureuses au niveau de l’abdomen. Normalement, ces douleurs doivent disparaître quelque temps après la salpingectomie. Enfin après une salpingectomie, le développement d’une infection, ainsi que la formation de caillots de sang sont des risques reconnus. La mise en place d’une surveillance postopératoire est donc importante, pour limiter les complications. Il faut toutefois noter que les complications sont rares, si la salpingectomie est pratiquée en conjonction avec la césarienne.