À quelques pas des législatives, les maires ruraux sont en pleine revendication de leur droit de bénéficier d’un médecin traitant. Il s’agit d’une remise au front qui va au-delà des objectifs unanimement fixés par rapport à l’urgence territoriale lors des campagnes électorales.
Santé et accès aux soins : les maires ruraux souhaitent-ils une urgence territoriale applicable ou opposable ?
La formulation de 100 mesures d’urgence territoriale, voilà le fruit de la concertation qui a rassemblé 35 organisations de professionnels de santé, élus et citoyens. Ce document qui aborde plusieurs points sur la santé et l’accès aux soins vient étoffer les quatre propositions retenues lors de la campagne présidentielle, notamment :
- Stage hors des CHU ;
- Guichet unique à l’installation dans chaque département ;
- Développement des ESCAP (équipes de soins coordonnées autour du patient) ;
- Et les partages de compétences entre professionnelles.
Espérant une application sans délai de ces différentes mesures, les élus ruraux expriment cependant des attentes au-delà de celles-ci. Ils revendiquent en effet le droit de bénéficier d’un médecin traitant. Cela parait aberrant d’autant plus que des millions de Français en sont privés.
En revanche, les maires ruraux pensent tirer de l’avantage dans cette décision de vouloir bénéficier d’un médecin traitant. Simplement, les patients concernés seront dispensés des peines relatives aux remboursements hors parcours soins.
Quoi qu’il en soit, les maires ruraux campent sur leur décision. Ils souhaitent que leur revendication soit garantie et sans délai. Leur objectif est également d’en venir à bout de la « difficulté d’accès aux spécialistes » en milieu rural, où les temps de rendez-vous sont quelques fois interminables.
Des revendications pour tous les acteurs concernés par les soins sanitaires
Les revendications des édiles ruraux sont diverses et ne se limitent pas à leur demande de disposer d’un médecin traitant. Les maires ruraux souhaitent que :
- Les maisons de santé bénéficiaires de dotations financières de l’assurance maladie puissent initier des projets de vie qui couvrent des zones rurales et non plus à leur propre patientèle ;
- Les services d’urgence saturés soient enjoints d’autres spécialistes comme pédiatrie, ophtalmologue et bien plus encore pour mieux réguler les « week-ends et jours fériés ».
- L’élargissement des compétences pour les non-médecins (infirmiers, pharmaciens, etc.) ;
- La télémédecine soit développée de façon encadrée.
Ce sont autant de réclamations faites par les maires ruraux. Cependant, vont-elles être intégrées dans la réforme présidentielle ? On espère des décisions raisonnables face à ces différentes doléances des maires ruraux !