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Sciatique : Causes, Symptômes et Traitement

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Sciatique : Causes, Symptômes et Traitement
Nerf sciatique – Crédit : informationhospitaliere.com

La sciatique désigne une douleur qui se manifeste le long du nerf sciatique. Cette douleur peut s’étendre aux jambes ainsi qu’aux reins. Les causes de la sciatique sont multiples. En effet, il peut s’agir d’une hernie discale ou d’une lombalgie. Pour établir le diagnostic de la maladie, le médecin se base sur les signes cliniques que présente le patient. Une fois le diagnostic établi, ce dernier pourra bénéficier d’une prise en charge adaptée. Que savoir sur la sciatique ?

Définition de la sciatique

Le nerf sciatique – Crédit : informationhospitaliere.com
Le nerf sciatique – Crédit : informationhospitaliere.com

Encore appelée névralgie sciatique, la sciatique est une douleur que l’on ressent le long du nerf sciatique. Ce dernier représente le « plus grand » et le « plus gros » nerf de l’organisme. La douleur issue de la sciatique s’étend le plus souvent au niveau des membres inférieurs, notamment les jambes, la fesse et les pieds. En d’autres termes, elle prend naissance au bas du dos et s’étend jusqu’aux pieds. Par ailleurs, divers facteurs peuvent expliquer l’origine de la sciatique.

Causes de la névralgie sciatique

Chez les jeunes, la hernie discale représente la principale cause de la sciatique. En ce qui concerne les seniors, la manifestation d’une sciatique est généralement le résultat d’une arthrose.

En outre, une spondylarthrite ankylosante, un traumatisme (à la suite d’un accident ou d’une chute), une tuberculose osseuse, une tumeur de la colonne vertébrale et un rhumatisme psoriasique peuvent aussi provoquer une sciatique.

Symptômes de la sciatique

Le plus souvent, lorsque la névralgie sciatique se manifeste, une douleur lombaire survient. Cette douleur s’étend jusqu’au pied, en passant d’abord par :

  • les fesses ;
  • la jambe et
  • le genou.

De nombreux facteurs tels que les contractions abdominales, l’effort physique, la toux ou l’adoption d’une mauvaise posture assise peuvent accentuer l’intensité de la douleur. Chez la plupart des patients, rester en position allongée contribuerait au soulagement des douleurs.

La localisation de la douleur sert de repère en ce sens où, elle permet de déterminer le disque intervertébral touché. Le disque qui se trouve entre les vertèbres L4 et L5 est touché quand le patient ne parvient pas à marcher sur la pointe des pieds, et lorsqu’il ressent des douleurs au niveau de la partie latérale postérieure de la jambe.

Pour finir, en cas de perte de sensibilité de la cheville, de difficultés à marcher sur les talons ou de douleurs ressenties à l’intérieur de la fesse et à l’arrière de la jambe, ce sont les disques entourant les vertèbres L5, S1, S2, et S3 qui sont atteints.

Les différentes formes de la sciatique

Très souvent, les douleurs sont associées à la névralgie sciatique. On parle donc de lombosciatique. C’est la plus commune des formes de sciatique. Elle se traduit par un engourdissement, des douleurs à la jambe associées à une lombalgie et une amplification des douleurs dans certaines positions.

En parallèle, il existe d’autres formes de sciatique qui sont plus graves. Notons que celles-ci sont tout de même rares. On peut citer :

  • la sciatique paralysante ;
  • la sciatique hyperalgique (qui ne disparaît généralement pas malgré la prescription de médicaments antalgiques) ;
  • la sciatique du syndrome de la queue de cheval.

Quand une personne est atteinte de la sciatique paralysante, elle n’arrive plus à effectuer certains mouvements. Quant à la sciatique du syndrome de la queue de cheval, elle est associée à une atteinte d’autres rachis. Elle provoque des troubles moteurs des jambes et des troubles du contrôle sphinctérien.

Certains signes ne sont pas à prendre à la légère en cas de sciatique. En effet, ils indiquent que le trouble a atteint un stade grave. Parmi ces signes, on peut citer la fièvre, le syndrome de queue de cheval, les troubles sexuels ou encore, la perte de mobilité des membres inférieurs.

Diagnostic de la névralgie sciatique

Pour établir le diagnostic de la sciatique, le médecin peut se limiter à un examen clinique. Celui-ci va consister à rechercher chez le patient, une éventuelle scoliose, le signe de Lasègue, une perte de sensibilité au niveau du pied, l’indice de masse corporelle et une perte des réflexes nerveux. En outre, des examens complémentaires sont effectués pour déterminer l’origine du trouble. Il s’agit de la radiographie de la colonne vertébrale, l’analyse sanguine et le scanner.

Les mesures préventives contre la sciatique

Il existe quelques règles simples à adopter au quotidien pour prévenir la sciatique. À cet effet, il est habituellement recommandé d’exercer une activité physique. Tous les sports peuvent permettre de prévenir une sciatique, à condition que certaines règles soient respectées. Celles-ci sont entre autres :

  • l’exécution d’un échauffement avant le démarrage de l’activité physique ;
  • l’activité physique à pratiquer doit être conforme aux capacités respiratoires et physiques ;
  • l’équipement sportif doit être en bon état ;
  • la connaissance et la maîtrise des mouvements techniques sont de mise.

En dehors du sport, il est aussi conseillé d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Par ailleurs, l’adoption d’une bonne posture au quotidien permet de limiter les risques de lombalgie et de sciatique.

Traitement de la sciatique

En général, la sciatique guérit spontanément. Néanmoins, si tel n’est pas le cas, il existe diverses formes de prises en charge pour soulager le patient.

Les traitements médicamenteux

Pour traiter les douleurs de la sciatique, le médecin peut prescrire au patient des antalgiques et des antiinflammatoires. Les infiltrations de corticoïdes, la vertébrothérapie et la contention lombaire sont également envisageables. Ces dernières ont un taux d’efficacité supérieur à 50 %.

La physiothérapie

Quand le patient ressent les douleurs depuis près d’un mois, une consultation chez un physiothérapeute s’impose. Le but de cette consultation est d’atténuer les douleurs liées à la sciatique. En effet, la physiothérapie va aider le patient à retrouver progressivement ses capacités physiques. Pour obtenir un tel résultat, le médecin met en place un programme. Celui-ci comprend très souvent des renforcements musculaires, des exercices d’étirements et des séances de massage. Le massage est appliqué pour soulager les régions douloureuses. En outre, le médecin peut employer l’électrothérapie.

L’intervention chirurgicale

En cas d’échec de tous ces traitements, le médecin est en mesure de réaliser une chirurgie. L’objectif de cette dernière est de parvenir à atténuer en urgence la compression de la racine nerveuse. Pour ce faire, le chirurgien doit retirer le fragment du disque atteint et l’éliminer par voie percutanée. Celui-ci se charge d’expliquer toutes ces procédures au patient avant le déroulement de l’intervention.

Prise en charge de la sciatique associée au syndrome de queue de cheval

En cas de sciatique associée au syndrome de queue de cheval, l’intervention chirurgicale devient la première option. En effet, ce syndrome est caractérisé par :

  • une perte de contrôle des sphincters ;
  • des douleurs au niveau des organes génitaux ;
  • une perte de sensibilité au niveau de la peau périnéale ;
  • une perte de la masse musculaire au niveau des membres inférieurs, particulièrement les jambes.

Il n’y a qu’une intervention chirurgicale qui puisse traiter cette forme de sciatique.

À la suite du traitement de la sciatique, le patient doit suivre une rééducation postopératoire. Celle-ci doit s’étendre sur une période plus ou moins longue et doit être progressive. Le patient pourra reprendre certaines activités physiques (natation par exemple). Celles-ci doivent être sous contrôle médical jusqu’à la guérison complète du patient.

Quelques exercices pour soulager la douleur sciatique

Il existe un de nombreux exercices et étirements qui permettent d’atténuer la douleur sciatique. Ces exercices sont généralement recommandés lorsque la sciatique est à un stade modéré. Par ailleurs, si les douleurs persistent malgré ces différents exercices, il est préférable de se rendre immédiatement à l’hôpital. En voici quelques-uns.

Renforcement musculaire

À la suite d’une crise de sciatique, un renforcement musculaire est automatiquement recommandé. Il permet d’éviter une nouvelle crise de sciatique. Le renforcement musculaire doit être journalier.

Cet exercice consiste à réaliser des oscillations du haut du corps et du bas des jambes. Pour faire les oscillations du haut du corps, le patient doit, en premier lieu, s’allonger en posant son ventre contre le sol. Ensuite, il doit faire décoller ses mains ainsi que le haut de son buste. Cette posture lui permettra d’exécuter des oscillations rapides, sans toucher le sol. La réalisation des oscillations du bas des jambes est similaire, sauf qu’ici, ce sont les membres inférieurs que le patient doit faire décoller.

Étirement du pyramidal

Pour ceux qui l’ignorent, le muscle pyramidal est situé entre le sacrum et le fémur. Il est également reconnu sous le nom de muscle piriforme. Pour étirer le muscle pyramidal, le sujet malade doit se coucher sur le dos et attraper la face arrière de sa cuisse gauche. Sa tête doit être toujours maintenue au sol. Pour finir, il doit effectuer un croisement entre ses deux jambes. Il est recommandé de rester dans cette posture durant 30 secondes au maximum.

Mobilisation rachidienne

Cet exercice vise à rendre mobile la colonne vertébrale. Cette mobilisation doit se faire en douceur. La réalisation de la mobilisation rachidienne consiste, dans un premier temps, à s’allonger sur le dos et à tendre horizontalement les bras. Dans un second temps, les jambes doivent être pliées et basculées d’un côté. Le patient doit soulever ses fesses et le bas de son dos lors du basculement. Pour terminer, il doit basculer ses jambes d’un côté à un autre pendant 60 secondes.

Posture du pigeon

La posture du pigeon est issue du yoga. Elle est habituellement conseillée pour traiter les douleurs de la sciatique et celles dans le bas du dos. Cette posture permet un étirement du dos ainsi qu’un assouplissement du fessier. Pour la reproduire, le patient doit d’abord s’asseoir puis tendre sa jambe gauche vers l’arrière et ramener sa seconde jambe vers l’avant. Il doit rester dans cette position durant 15 secondes en moyenne.

Posture du lotus buste en avant

Il s’agit d’un exercice qui vise à renforcer la région du fessier. Pour réaliser la posture du lotus buste en avant, il faut :

  • s’asseoir et plier les genoux ;
  • poser la jambe gauche sur la seconde jambe et pousser le buste vers l’avant, tout en ayant les bras tendus ;
  • utiliser les bras pour atteindre le niveau d’étirement optimal.

Le patient doit rester dans cette posture pendant plus de 10 secondes. Lorsque l’exercice est bien réalisé, on ressent un étirement au niveau de la cuisse gauche et de la fesse.

Étirement du quadriceps

Le quadriceps est un muscle de la cuisse. Il se situe au niveau de la face antérieure de cette dernière. Assouplir ce muscle peut permettre de limiter la douleur sciatique. L’étirement du quadriceps consiste à attraper la jambe gauche avec la main gauche, tout en maintenant le talon près des fesses. Pour y arriver, le genou doit être orienté vers l’arrière jusqu’à l’obtention d’une sensation d’étirement.