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Sécheresse vaginale : Comment s’en débarrasser?

L’une des maladies les plus fréquentes chez la femme est la sécheresse vaginale. Constituant un sujet tabou, c’est une affection qui touche plus d’une femme sur six, particulièrement celles qui traversent la ménopause. Elle survient lorsque le lubrifiant naturel du vagin, qui assure normalement l’humidité diminue. La maladie se manifeste par des démangeaisons, des douleurs et bien d’autres symptômes pouvant affecter l’harmonie sexuelle du couple, mais elle peut être traitée. En quoi consiste concrètement la sécheresse vaginale ? Quelle est l’origine de cette affection et comment se manifeste-t-elle ? Retrouvez dans ce billet, l’essentiel à savoir sur la sécheresse vaginale.

Qu’est-ce que c’est que la sécheresse vaginale ?  

La sécheresse vaginale est un trouble provoqué par une modification de la glaire cervicale, s’écoulant dans le vagin ainsi que dans les muqueuses utérine et vaginale. La muqueuse utérine se détache en lamelles cornées et s’élimine par le vagin, ce qui maintient l’hydratation et le nettoyage. Autrement dit, elle est un tissu qui assure l’évacuation des cellules mortes du vagin, qui se régénèrent régulièrement.

Pendant ce temps, la muqueuse vaginale subit des modifications et devient fragile. Cette dernière peut perdre en diamètre et aussi être dépourvue de sa qualité acidifiante et hydratante, de même que sa capacité d’auto-nettoyage. Ce qui conduit en effet, à l’augmentation de la circulation sanguine lors des actes sexuels, provoquant une humidité plus importante du vagin.

La sécheresse vaginale est une source d’inconfort intime dans le quotidien d’une femme et influence les rapports sexuels : les douleurs lors de la pénétration anale ou vaginale, la pénétration difficile, etc. C’est une affection atteignant principalement les femmes ménopausées et environ 25% des femmes avant la mésopause.

Quelle différence entre sécheresse vaginale et réduction de la lubrification ?

On parle de la sécheresse vaginale lorsque la sécrétion des hormones est perturbée ou la flore vaginale est déséquilibrée, et que cela conduit à la perte de l’humidité du vagin. Mais cela est différent du défaut de lubrification. D’autant plus que la lubrification concerne l’excitation sexuelle et intervient au cours des rapports sexuels. Il est tout à fait normal donc qu’une femme subisse un défaut de lubrification et qu’en réalité elle ne souffre point de sécheresse vaginale.

Quelles sont les causes de la sécheresse vaginale ?

On dénombre de multiples sources de la sécheresse vaginale.

L’œstrogène, une hormone impliquée dans le cycle menstruel, contribue au maintien de l’humidité dans le vagin ainsi qu’à l’élasticité de la muqueuse utérine. Lorsque les ovaires sécrètent une faible quantité d’œstrogènes, l’atrophie vulvo-vaginale peut survenir. Ce qui provoquera l’apparition des signes de la sécheresse vaginale.

L’organisme produit moins d’œstrogènes lors de la ménopause, lors de l’allaitement d’un bébé et de la prise de médicaments (antidépresseurs, diurétiques, antihistaminiques….) ou après l’ablation des ovaires. Cette affection peut être provoquée par :

  • Des problèmes de santé comme : le diabète, l’hypertension, la sclérose en plaques ;
  • Des traitements médicaux  : la radiothérapie, la chimiothérapie, etc ;
  • L’arrêt du cycle menstruel ;
  • La fatigue ; le stress ; l’anxiété ; le tabac ; la cigarette, l’alcool ;
  • La mauvaise hygiène intime : douches vaginales, savons agressifs à acidité élevée, lessives en poudre, produits chimiques pour piscine…..
  • L’usage des tampons lors de la faible menstruation, les protèges slips, le papier toilette parfumé, les serviettes hygiéniques ;
  • L’excitation sexuelle insuffisante : la femme tient de rapports sexuels, or elle n’est pas suffisamment excitée.

Les infections vaginales et les infections urinaires à répétition peuvent occasionner les troubles de l’excitation, donc la sécheresse vaginale.

Comment se manifeste la sécheresse vaginale ?

Malgré que la sécheresse vaginale apparaisse souvent chez les femmes ménopausées, elle peut toucher également les femmes de tous âges. Les symptômes de cette maladie se caractérisent par :

  • Les démangeaisons, l’irritation ou la sensation de brûlure au niveau de la vulve ;
  • La brûlure et les douleurs dans le vagin ou dans la partie inférieure ;
  • Les douleurs lors des actes sexuels, accompagnées des fois par de légers saignements ;
  • L’envie urgente ou le besoin régulier d’uriner ;
  • Les infections récurrentes des voies urinaires ou les infections vaginales comme la vaginite.

L’amincissement des lèvres vaginales peut aussi s’observer dans le cadre de la sécheresse vaginale.

Quel diagnostic pour cette maladie ?

Lorsque les signes de la sécheresse vaginale apparaissent et les actes sexuels deviennent douloureux ; il convient de vous faire diagnostiquer.

Diagnostic de la sécheresse vulvaire

Diagnostiquer la sécheresse vaginale consiste à effectuer un examen simple. Le gynécologue se charge de contrôler les organes génitaux externes et faire un toucher vaginal, si cela est nécessaire. Ainsi, il insère un speculum afin d’observer la muqueuse vaginale. Ce test a pour but de déterminer l’indice d’évaluation de la santé vaginale en basant son observation sur cinq critères : élasticité du vagin, pH vaginal, volume des sécrétions vaginales, hydratation et intégrité de la muqueuse vaginale (épithélium).

S’il y a apparition des symptômes d’infections, un prélèvement vaginal peut être fait. Cela est utile pour confirmer s’il s’agit bien d’une sécheresse intime ou pour vérifier s’il y a une infection. Dans le cas où les signes apparaissent au niveau urinaire, le gynécologue peut demander un examen d’urines afin de confirmer qu’aucune autre pathologie n’est présente. C’est souvent l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) qui est demandé dans ce cadre.

Consultation médicale en cas de sécheresse vaginale

Hormis les différents examens qui pourront être effectués et pour satisfaire le besoin du patient, le médecin chargé du diagnostic peut interroger le malade sur :

  • La méthode de contraception  qu’elle utilise;
  • Le moment et le contexte d’apparition des symptômes ;
  • Les probables traitements à base des médicaments en cours ;
  • L’utilisation d’un lubrifiant ;
  • Les habitudes en matière d’hygiène intime.

Pour le diagnostic, le médecin peut également demander un bilan sanguin, des dosages hormonaux dans l’optique de déterminer la source de la sécheresse vulvaire.

Comment traiter la sécheresse vaginale ?

Il existe plusieurs traitements contre la sécheresse vaginale et chacun d’eux dépend du diagnostic fait par le médecin.

Utiliser des ovules aux pipettes en cas de sécheresse vaginale passagère

Si la sécheresse vaginale est passagère, plusieurs lubrifiants sont accessibles en pharmacie pour soulager le mal. Ces produits permettent d’hydrater et de cicatriser la muqueuse vaginale. Au nombre de ces lubrifiants, nous avons : gels, crèmes, ovules, etc. Pour faire un choix plus approprié, parmi ces produits, vous pouvez demander conseil au pharmacien. Les lubrifiants sont en accès libre. Certains gels sont à utiliser avant les actes sexuels, puisqu’ils reproduisent les sécrétions hormonales naturelles et permettent d’améliorer le confort lors des rapports.

Les lubrifiants conçus à base de glycérine et/ou d’eau ont un effet de courte durée, alors que ceux qui sont faits à base de gel d’aloe vera ou d’acide hyaluronique ont une plus longue durée d’action. Ces derniers ont une action apaisante et hydratante et peuvent d’ailleurs être appliqués une ou deux heures avant l’acte sexuel.

Opter pour un traitement au long cours en cas de sécheresse chronique

En plus des lubrifiants, il faut choisir un traitement au long cours pour traiter la sécheresse vaginale chronique. Afin d’améliorer la lubrification vaginale et de favoriser la pénétration, vous avez la possibilité d’agir plus en profondeur. Contrairement aux gels qui ont plus d’action au niveau externe, les canules par exemple, permettent d’hydrater le vagin, au niveau interne. En chimiothérapie, il existe également une gamme dédiée aux femmes, qui affecte la lubrification.

Vous pouvez aussi utiliser les ovules d’acide hyaluronique afin de conserver votre vie sexuelle. Les femmes peuvent utiliser ces ovules 2 fois par semaine pour lubrifier l’intérieur du vagin et ainsi éviter les douleurs durant les rapports sexuels. Même s’ils sont contraignants, leurs actions sont efficaces dans la durée. Il est possible aussi d’agir contre la sécheresse vaginale sur le long terme en prenant en cure des gélules.

Faire le traitement au laser

De nos jours, il existe une nouvelle méthode pour traiter la sécheresse intime : c’est le laser. Il s’agit d’un tube destiné à être placé au fond du vagin et son action consiste à régénérer les cellules vaginales en quelques séances. Lorsque ses ondes émettent leurs actions sur la paroi vaginale, on le retire progressivement, centimètre par centimètre. L’effet du laser débarrasse la paroi vaginale de l’ensemble des muqueuses déshydratées qui le recouvrent.

Toutes ces cellules sont renouvelées par les muqueuses plus hydratées et jeunes, sous-jacentes. La muqueuse du vagin sécrète donc plus de collagène, des fibres élastiques et d’acide hyaluronique en raison de sa stimulation par le laser. Avant que le laser ne soit efficace, il est nécessaire de faire 4 séances et une séance varie entre 250€ et 600€.

Utiliser les phytohormones pour stimuler la lubrification

À la ménopause, la diminution des œstrogènes contribue à la sécheresse du vagin. Ce qui veut dire qu’une synthèse de ces hormones permettra de retrouver une bonne lubrification.

Pour stimuler cette synthèse, il faut un complément spécial ménopause (Ménogyne, PhytOrigin Sauge et Lin, Sérépause…..) composé principalement de sauge, houblon, lin, trèfle rouge. Ces composants constituent des sources de phytoœstrogènes. Il faut en prendre une à trois gélules par jour, pendant au moins deux mois.

Prendre des compléments alimentaires spéciaux

Les compléments alimentaires spécifiques pour la sécheresse vaginale intègrent des huiles de poisson, des huiles de bourrache, de germe de blé et d’onagre. Ces derniers renferment les acides gras omega-3 et omega-6, qui facilitent l’hydratation au niveau des muqueuses.

Dans le cas où vous souffrez des démangeaisons ou des brûlures, les actions anti-inflammatoires de ces compléments permettront de soulager les muqueuses irritées.

Arrêter de fumer

La fumée de cigarette est composée du monoxyde de carbone, or ce dernier contracte des petits vaisseaux, qui rendent les organes internes, principalement le vagin moins irrigué. Cela conduit à une lubrification amoindrie.

Il convient donc d’éviter de fumer de la cigarette. De plus, il faut faire un bilan en ce qui concerne les médicaments que vous prenez, car certains peuvent ralentir la lubrification vaginale.

Prendre des vitamines

Les vitamines constituent des produits naturels utiles à l’organisme, et particulièrement en ce qui concerne la santé du vagin.

  • Vitamine C : c’est une antioxydante qui permet de maintenir la santé des tissus. La consommation régulière des produits riches en vitamine C (goyave, mangue, fraise, papaye, agrumes, légumes, choux, oignon….) permet d’améliorer le diamètre de la muqueuse vaginale.
  • Vitamine F : regroupant trois acides gras polyinsaturés (incluant les omégas-3), elle permet de régler la perméabilité des membranes. On retrouve la vitamine F dans les huiles vierges pressées à froid notamment celle de : noisette, noix, lin, sésame, carthame, tournesol.
  • Vitamine A : elle contribue à la fois à la reproduction, à la croissance des os et à la régulation de la défense immunitaire. Plus encore, elle participe à la santé des muqueuses, spécialement celles du système uro-génital. La vitamine A peut provenir des aliments comme : patate douce, papaye, chou, brocoli, abricot, persil, potimarron, citrouille, épinard, chicorée, spiruline, carotte, courge.
  • Vitamine E : c’est une vitamine convenable pour la sphère génitale. Elle est prescrite dans le cadre des troubles relatives à la ménopause et ainsi aux problèmes de la sécheresse vaginale. La vitamine E se retrouve généralement dans les céréales germées et entières, l’huile de germe de blé, les épinards, les légumes (avocat), les graines de soya, les oléagineux et l’asperge.

Boire beaucoup d’eau

Qui parle de sécheresse parle aussi du manque d’hydratation. Toute cellule de l’organisme a besoin d’eau, et donc les cellules vaginales en ont aussi besoin. La prise d’au moins un litre d’eau par jour, accompagnée de tisanes ou du thé, des jus de légumes, est susceptible d’apporter les hydriques indispensables.

Quelles sont les préventions possibles contre la sécheresse vaginale ?

Si vous êtes touchée par la sécheresse vulvaire fréquente, quelques mesures de préventions peuvent être prises. Pour cela, il faut suivre les conseils suivants.

  • Ne pas utiliser les déodorants et les produits parfumés à l’intérieur du vagin et au niveau de la partie supérieure.
  • Essayer d’effectuer les préliminaires pendant longtemps lors des actes sexuels. Cela permet à l’organisme de disposer de plus temps pour sécréter son propre lubrifiant naturel.
  • Faire recours à un médecin afin de comprendre plus en matière des hormonothérapies substitutives (HTS).
  • Consulter le médecin pour avoir une idée en ce qui concerne les traitements oestrogéniques.
  • Opter pour un gel ou un hydratant pour l’hygiène intime de manière régulière, cela apaise les symptômes relatifs à la sécheresse vaginale.

Les tenues vestimentaires peuvent aussi constituer une source de sécheresse intime. Il convient de prioriser en effet, les sous-vêtements en coton et d’éviter les tenues trop serrées, qui peuvent entraîner des frottements fréquents.

Quelles sont les complications possibles ?

Lorsque la sécheresse intime n’est pas traitée, elle peut :

  • Provoquer des douleurs très intenses lors des rapports sexuels ;
  • Augmenter le poids psychologique qu’elle engendre déjà ;
  • Affecter les relations du patient avec son partenaire ;
  • Engendrer des infections plus régulières dans le vagin.

Il faut noter que les préservatifs ainsi que les tampons peuvent entraîner, voire aggraver la sécheresse intime.

Quand consulter un médecin pour cette maladie ?

Lorsque la sécheresse vaginale cause de l’inconfort dans votre habitude quotidienne, nuit à votre vie sexuelle ou vos relations, discutez de vos symptômes avec votre médecin. Ce professionnel de santé vous orientera en ce qui concerne le traitements idéal. Quel que soit votre âge, il faut retenir que la sécheresse intime est une maladie qui ne devrait pas rendre votre vie quotidienne compliquée.

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