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Spondylarthrite ankylosante : Symptômes et Traitements

Maladie inflammatoire chronique, la spondylarthrite ankylosante s’attaque principalement aux articulations du bassin et celles de la colonne vertébrale. Il s’agit d’une pathologie qui évolue par poussées douloureuses. On la retrouve surtout chez les jeunes et les adultes. C’est une maladie qui peut être à l’origine d’un handicap. Il convient donc de s’intéresser à ses manifestations et ses traitements pour réagir convenablement face à un cas.

Présentation de la maladie

La spondylarthrite ankylosante est une affection inflammatoire de la colonne vertébrale. Habituellement, elle débute par des lombalgies. La personne atteinte peut également se plaindre de douleurs au niveau des vertèbres dorsales. L’ensemble de ces douleurs sont plus fréquentes la nuit et le matin. À partir du moment où l’inflammation se chronicise, celle-ci peut s’étendre à diverses zones de la colonne vertébrale.

Spondylarthrite ankylosante – © Crédit : informationhospitaliere.com
Spondylarthrite ankylosante – © Crédit : informationhospitaliere.com

La plupart du temps, on assiste à un enraidissement et à une ossification des ligaments et des disques intervertébraux. C’est ce processus qui explique l’origine des raideurs, des douleurs et de la perte de mobilité. Les articulations des membres inférieures (jambes, enthèses) et supérieures (bras) peuvent être touchées. En outre, le patient est aussi exposé à :

  • Une inflammation oculaire ;
  • Une dépression ;
  • Une inflammation intestinale ;
  • Une inflammation pulmonaire (qui est d’ailleurs très rare).

Des analyses sanguines et des examens d’imagerie sont réalisés par le médecin pour confirmer le diagnostic de cette maladie inflammatoire.

La spondylarthrite ankylosante : diagnostic de la pathologie

La spondylarthrite ankylosante est l’une des formes de spondylarthrite que l’on connaît. Il existe par ailleurs la spondylarthrite associée aux pathologies inflammatoires chroniques de l’intestin (rectocolique hémorragique par exemple), et la spondylarthrite secondaire au psoriasis. Dans le cadre du diagnostic de la spondylarthrite ankylosante, le médecin interroge le patient sur toutes les formes de spondylarthrite afin de savoir si celui-ci ou l’un de ses proches est affecté par ces maladies, qui peuvent causer un rhumatisme.

Notons que les symptômes que présente un patient atteint de spondylarthrite ankylosante sont légèrement différents de ceux que peut manifester un patient qui souffre de spondylarthrite secondaire au psoriasis.

L’établissement du diagnostic de la spondylarthrite ankylosante est plus ou moins complexe. Outre les questions relatives aux douleurs dont souffre le patient, le médecin devra prescrire à celui-ci des examens complémentaires.

L’un des examens à réaliser est l’analyse sanguine. Elle est indiquée uniquement quand la vitesse de sédimentation est élevée lors des poussées et surtout quand l’antigène HLAB27 est retrouvé. Après cette étape, le médecin peut procéder à des radiographies pour situer les zones atteintes et obtenir des images de l’arthrite. Ainsi, il réalise une IRM, qui est d’ailleurs l’examen d’imagerie de référence.

L’IRM peut révéler la présence d’un œdème osseux sur plus de deux sites péri-articulaires non identiques. Elle peut aussi mettre en évidence un œdème osseux sous-chondral sur plusieurs coupes consécutives au niveau des articulations sacroiliaques.

Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante se fait de manière différentielle, car il existe assez de pathologies qui peuvent provoquer une inflammation des articulations. On peut citer l’arthrite septique, la fièvre méditerranéenne familiale, le syndrome de Gougerot-Sjögren, la polyarthrite rhumatoïde ou encore la chondrocalcinose articulaire.

Les différentes formes de spondylarthrite ankylosante

Selon la localisation de l’inflammation, on distingue plusieurs formes de spondylarthrite ankylosante. Il s’agit de :

  • La spondylarthrite ankylosante périphérique articulaire (qui concerne les inflammations ressenties au niveau des articulations des membres inférieurs et supérieurs) ;
  • La spondylarthrite ankylosante périphérique enthésopathique (qui touche principalement les points d’attache des ligaments ou des muscles sur les os : enthèses) ;
  • La spondylarthrite ankylosante axiale (qui affecte les articulations ainsi que les vertèbres du bassin et de la colonne vertébrale).

De toutes ces formes, la spondylarthrite ankylosante axiale est celle que les patients présentent le plus. Certains sujets peuvent présenter des formes mixtes de la maladie.

Quelles sont les personnes à risque ?

En France, plus de 150 000 individus souffrent de spondylarthrite ankylosante. Les hommes seraient plus sujets au développement de cette maladie. Les symptômes primaires de la maladie apparaissent entre 15 et 30 ans.

Quand elle est déclenchée chez un individu, la spondylarthrite ankylosante peut durer toute la vie. Les individus atteints de cette pathologie doivent constamment s’attendre à des rechutes en dépit des périodes de rémission qui peuvent durer quelques années, grâce à une prise en charge adaptée.

Causes de la spondylarthrite ankylosante

Jusqu’à nos jours, l’origine exacte de cette maladie inflammatoire de la colonne vertébrale reste inconnue. Cependant, il existerait certains facteurs qui prédisposent à son développement. De nombreuses hypothèses ont été émises à cet effet.

Certains experts estiment que la spondylarthrite ankylosante découle d’une réaction immunitaire inappropriée, laquelle est associée à la présence du gène HLAB27. En dehors de ce facteur, certains travaux ont été menés pour révéler qu’une dysbiose (déséquilibre d’un microbiote intestinal) serait à l’origine de cette maladie. Aussi, le tabagisme et la sédentarité seraient à l’origine d’un déclenchement et d’une aggravation de la spondylarthrite ankylosante.

Facteur génétique

Chez la majorité des patients (plus de 50 %) qui souffrent de la spondylarthrite ankylosante, on retrouve le gène HLA (Human Leucocyte Antigène) B27. Cependant, être porteur de ce gène ne signifie pas qu’on développera systématiquement cette maladie. Il y a également un nombre considérable de patients qui souffrent de spondylarthrite ankylosante sans porter le gène HLA-B27.

Maladie auto-immune

On retrouve chez la plupart des individus atteints de la spondylarthrite ankylosante, une réponse immunitaire anormale. Les manifestations de cette maladie découlent des impacts de réactions auto-immunes : l’organisme du patient est attaqué par ses propres anticorps. De nombreuses molécules inflammatoires sont impliquées :

  • L’interleukine 23 (IL-23R) ;
  • Le Tumor Necrosis Factor (TNF) ;
  • L’interleukine 17 ;
  • Les anti-peptides cycliques citrullinés (anti-CPP).

L’interleukine 23 (IL23R) est responsable de multiples inflammations cellulaires. Elle joue un rôle prépondérant dans la stimulation de la fonction lymphocytaire Th-17. Elle serait en cause de l’apparition de la maladie de Crohn.

Les antiCPP sont souvent retrouvés dans les cas de spondylarthrite ankylosante. Ils sont considérés comme des marqueurs sériques. Tout comme les antiCPP, on retrouve l’interleukine 17 dans l’organisme d’un patient atteint de la spondylarthrite ankylosante.

En ce qui concerne les TNF, ils sont impliqués dans la progression de cette maladie inflammatoire de la colonne vertébrale. C’est d’ailleurs pour cela que les médecins prescrivent des agents antiTNF dans le traitement de la maladie.

Déséquilibre du microbiote intestinal

Les expériences effectuées par certains chercheurs ont révélé la survenue d’une dysbiose intestinale chez les personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou de spondylarthrite ankylosante. En premier lieu, ces chercheurs ont remarqué une absence de la diversité microbienne dans le cas de ces deux pathologies. Pour eux, cette raréfaction microbienne pourrait expliquer l’origine de la spondylarthrite ankylosante. D’après ces mêmes chercheurs, le déséquilibre du microbiote intestinal serait associé au gène HLA-B27. Ces expériences ont également révélé la présence de bactéries ruminococcus gnavus (marqueur de la dysbiose) dans la flore intestinale des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante.

Le tabagisme

Fumer accélèrerait l’apparition des symptômes de la spondylarthrite ankylosante ainsi qu’une progression rapide de la pathologie. Le tabagisme altère le mode de vie des personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante.

Évolution de la spondylarthrite ankylosante

La progression de cette maladie de la colonne vertébrale varie d’une personne à une autre. Les formes de prises en charge actuelles de la maladie garantissent uniquement des périodes de rémission de quelques années. Dans la plupart des cas, les patients ne rencontrent pas de complications et mènent une vie normale.

Par ailleurs, l’absence de prise en charge peut occasionner certaines complications comme :

  • Des déformations physiques ;
  • Une perte de mobilité ;
  • Un enraidissement des articulations.

En outre, le patient est exposé à un blocage des lombaires ainsi qu’à une déformation de la colonne vertébrale.

Prévention de la spondylarthrite ankylosante

Prévenir la spondylarthrite ankylosante nécessite un diagnostic et une prise en charge précoces. Par conséquent, dès l’apparition des premiers signes cliniques, il est recommandé aux patients de se rendre à l’hôpital.

Outre cet aspect, si le patient est un fumeur, un sevrage tabagique peut être conseillé afin d’éviter une aggravation des symptômes de la maladie. Aussi, faire des exercices physiques réguliers permet de soulager les symptômes de la spondylarthrite ankylosante.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

Un patient atteint de la spondylarthrite ankylosante présente une variété de symptômes.

Des raideurs et des douleurs

Cette maladie inflammatoire chronique de la colonne vertébrale survient sous forme de poussées douloureuses aux intensités variables. Ces douleurs sont capables de perturber le sommeil du patient durant la nuit ainsi que le matin. Les crises de douleur s’étendent sur plusieurs jours. Généralement, celles-ci sont récurrentes sur une période d’au moins 12 semaines. Les manifestations telles qu’une importante fatigue, des douleurs ressenties dans le talon, des douleurs ressenties au niveau d’une ou des deux fesses, un œdème au niveau des doigts et des orteils peuvent être significatives. En outre, on peut ajouter les douleurs ressenties au niveau de la colonne vertébrale.

 Des atteintes articulaires

La spondylarthrite ankylosante s’attaque également aux articulations. Elle affecte notamment les jointures :

  • De la cheville et de la hanche ;
  • Du bassin (les vertèbres sacroiliaques sont aussi touchées par la spondylarthrite ankylosante et l’inflammation est généralement unilatérale) ;
  • De la colonne vertébrale (après avoir attaqué les vertèbres lombaires, la maladie remonte vers le haut de la colonne vertébrale pour atteindre les vertèbres thoraciques et cervicales) ;
  • De la cage thoracique (les côtes ainsi que le sternum sont affectés).

Les articulations des orteils et des doigts ne sont pas épargnées.

Organes touchés par la spondylarthrite ankylosante

À l’instar de ces diverses manifestations, la spondylarthrite ankylosante peut toucher d’autres organes. Il s’agit :

  • Des intestins (de nombreux patients souffrent de troubles intestinaux comme la diarrhée) ;
  • De la peau (dans environ 17 % des cas, la spondylarthrite ankylosante est associée à des crises psoriasiques) ;
  • Du cœur (il s’agit dans ce cas d’un trouble du rythme cardiaque ou d’une atteinte des valves).

L’œil est aussi un organe touché par la spondylarthrite ankylosante. On assiste souvent à des inflammations de l’iritis et de l’iridocyclite. Celles-ci se manifestent le plus souvent par des douleurs oculaires, des rougeurs et une vision floue.

Comment traiter la spondylarthrite ankylosante ?

Thérapie non médicamenteuse, prescription de médicaments anti-inflammatoires et traitement de fond médicamenteux sont les diverses formes de prises en charge dont peut bénéficier une personne atteinte de la spondylarthrite ankylosante.

Prescription de médicaments anti-inflammatoires en première intention

Le médecin prescrit en premier lieu des médicaments anti-inflammatoires en tenant compte des symptômes que présente le patient. Ceux qui ne souffrent pas de maladies rénales ou digestives reçoivent des anti-inflammatoires non stéroïdiens. En cas de contre-indication, c’est la prescription de corticoïdes qui est faite par le médecin.

Traitement de fond médicamenteux en seconde intention

À ce niveau, le médecin peut opter pour des immunomodulateurs tels que le méthotrexate et la sulfasalazine. La forme de la maladie est à prendre en compte dans ce cas.

Très efficace, la biothérapie est envisageable quand la maladie est à un stade sévère ou en cas d’échec des autres formes de traitement. Elle offre au patient une rémission complète. Les antiTNF (golimumab, infliximab) et les antiinterleukines 17 (sécukinab, parexemple) peuvent être aussi prescrits.

Thérapie non médicamenteuse

Le patient doit maintenir un niveau d’activité physique adéquat. En effet, un excès de repos peut entraîner une aggravation de la spondylarthrite ankylosante, d’où l’importance de faire une activité physique. Par ailleurs, cette dernière doit être régulière et doit être faite uniquement en dehors des périodes de crise. Le sevrage tabagique est aussi une obligation pour les patients qui fument.

En termes de rééducation, la kinésithérapie et l’ergothérapie sont envisageables. La dernière aide le patient à maintenir son autonomie quand il perd sa mobilité. Quant à la kinésithérapie, elle vise à assouplir et à renforcer les muscles du patient. Elle aide à l’atténuation des douleurs que ressent le patient.

Enfin, pour améliorer son quotidien, le patient peut bénéficier d’un soutien psychologique et d’un port d’appareillage (béquilles et cannes, par exemple).

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