Le stress post-traumatique (SPT) est une réponse émotionnelle à un événement traumatique. Bien que les causes sous-jacentes soient complexes, les symptômes de ce trouble peuvent rendre débile et donc affecter le mode de vie des individus touchés par ce trouble. Qu’est-ce que le stress post-traumatique ? Quels sont ses signes cliniques et ses facteurs de risque ? Quels sont les traitements possibles ? Décryptage dans ce billet.

Description du stress post-traumatique

Le stress post-traumatique est la nouvelle appellation donnée à une affection très ancienne qui se manifeste suite à certains événements traumatiques. Ces derniers peuvent inclure des situations de guerre, des agressions sexuelles, des accidents de voiture ou des catastrophes naturelles. Lors d’un trouble de stress post-traumatique, les victimes sont fortement hantées par les différents souvenirs de ces événements.

La plupart développent les symptômes du SPT au cours d’une période de 90 jours suivant le traumatisme. Cependant, il est possible que les signes cliniques se produisent plus tard. Le stress post-traumatique peut aussi se manifester en même temps que d’autres problèmes tels que l’anxiété, l’abus de l’alcool et la dépression.

Les professionnels de santé mentale affirment que les femmes ont une forte probabilité d’être touchées par le SPT que les hommes. En effet, les femmes ayant subi des attaques physiques développent rapidement le trouble de SPT que les hommes ayant subi le même traumatisme. Par contre, les femmes victimes d’une agression sexuelle développent moins le stress post-traumatique que les hommes ayant subi ce type d’agression.

Les causes du stress post-traumatique

Le trouble du SPT est souvent causé par un événement traumatisant, tel qu’un acte de violence, un abus ou une catastrophe naturelle. Ces événements peuvent provoquer des sentiments d’impuissance, de peur intense qui peuvent contribuer au développement de ce trouble. Certains facteurs personnels peuvent augmenter le risque de développement d’un SPT. Ces facteurs comprennent des antécédents de troubles mentaux, des antécédents familiaux de stress post-traumatique et une faible estime de soi. De plus, le manque de soutien social et les difficultés de gestion du stress sont inclus.

D’autres types de facteurs peuvent également représenter des facteurs de risque pour le développement du trouble du SPT. Ils comprennent la présence de conflits armés, les violences sexuelles, les violences domestiques, les pertes d’emploi et les changements de vie importants. En outre, certaines caractéristiques individuelles peuvent contribuer au développement du stress post-traumatique. Par exemple, les personnes qui ont des pensées négatives sur elles-mêmes sont plus susceptibles de développer un trouble de SPT.

Plus l’exposition à l’événement traumatisant est intense, plus le risque de développer le trouble de SPT est élevé. En effet, les personnes qui ont été témoins d’actes de violence graves sont plus susceptibles de développer ce trouble que celles qui ont été moins touchées. De plus, la durée de l’exposition à l’événement traumatisant peut également influencer le risque de développer le trouble de SPT. Pour finir, notons que chaque personne est unique et que les facteurs qui contribuent au développement du stress post-traumatique peuvent varier d’une personne à l’autre.

Les symptômes du stress post-traumatique

Les signes cliniques du SPT peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils ont tendance à se regrouper en plusieurs catégories. Il s’agit, entre autres, de :

• L’hypervigilance : les personnes atteintes de stress post-traumatique peuvent être constamment en état d’alerte et prêtes à réagir à tout moment. Cela peut se manifester par une vigilance accrue face à des situations qui pourraient être perçues comme menaçantes. L’hypervigilance peut également s’accompagner d’une anxiété constante, d’une difficulté à se concentrer et d’un sommeil perturbé ;
• L’évitement : les individus touchés par le SPT peuvent avoir tendance à éviter les situations, les personnes ou les endroits qui leur rappellent l’événement traumatique. Cela peut être très handicapant pour leur vie quotidienne, car cette situation les empêche de participer pleinement à leur vie sociale et professionnelle. L’évitement peut aussi se manifester par une réticence à parler de l’événement traumatique ou à en discuter avec d’autres personnes. Il peut également entraîner des problèmes de santé mentale à long terme, comme la dépression et l’anxiété ;
• Les cauchemars : les personnes atteintes du SPT peuvent avoir des cauchemars récurrents qui les replongent dans l’événement traumatique. Ces cauchemars peuvent être très effrayants et les réveiller en sursaut, les laissant souvent en état de stress pendant un certain temps. Les cauchemars liés au stress post-traumatique peuvent varier en intensité et en fréquence d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent avoir des cauchemars toutes les nuits, tandis que d’autres peuvent en avoir moins souvent ;
• Les changements cognitifs : les personnes atteintes de SPT ont des pensées négatives et des croyances qui affectent leur estime de soi. Elles peuvent également avoir des sentiments de culpabilité, d’impuissance, de honte ou de colère envers elles-mêmes ou envers les autres. De plus, elles ont des pensées négatives sur leur avenir, croyant qu’elles ne pourront jamais se remettre de l’événement traumatisant.

Ces symptômes peuvent survenir immédiatement après l’événement traumatique ou des mois, voire des années plus tard. Si vous pensez être atteint de SPT, consultez un professionnel de santé mentale pour obtenir un traitement approprié.

Les traitements du stress post-traumatique

Il existe plusieurs approches pour traiter le stress post-traumatique, notamment la psychothérapie et les médicaments. Voici quelques exemples de traitements qui ont été utilisés avec succès pour aider les personnes atteintes du SPT :

• La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : elle se concentre sur la modification des pensées et des comportements qui contribuent à l’anxiété et aux symptômes du stress post-traumatique ;
• L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) : elle implique une exposition guidée à des souvenirs traumatisants tout en suivant des mouvements oculaires spécifiques. L’EMDR peut aider à réduire les symptômes du SPT en aidant les patients à retraiter les événements traumatiques d’une manière moins stressante ;
• Les médicaments : les antidépresseurs peuvent être utilisés pour traiter les symptômes du SPT tels que l’anxiété et le stress. Les médicaments antipsychotiques peuvent également être utilisés pour traiter les flashbacks et les hallucinations.
• La thérapie de groupe : elle peut aider les personnes atteintes du SPT à se sentir moins seules et isolées. Les groupes peuvent offrir un soutien émotionnel ainsi qu’un lieu sûr pour parler des expériences traumatisantes.
• La thérapie centrée sur le corps : elle utilise des techniques telles que la respiration profonde, le yoga et la méditation. Cela permet d’aider les patients à se sentir plus à l’aise et à réduire les symptômes du trouble du SPT. 

Les traitements du stress post-traumatique peuvent varier en fonction de la gravité des symptômes et des préférences individuelles. La prise en charge peut également prendre du temps et nécessiter une thérapie à long terme. Pour finir, il faut consulter un spécialiste de santé mentale pour discuter des options de traitement qui conviennent le mieux à sa situation individuelle.