Avez-vous déjà entendu parler des sulfamides hypoglycémiants ? Ce sont des produits pharmaceutiques permettant la régularisation du taux de glycémie. Voici toutes les informations importantes à leur propos !
Sommaire de l'article
Généralités sur les Sulfamides hypoglycémiants
Dérivés de la Sulfonylurée, les sulfamides hypoglycémiants font partie d’une des classes principales des antidiabétiques oraux. Leur action hypoglycémiante stimule la sécrétion de l’insuline. Cependant, ils peuvent entraîner des épisodes d’hypoglycémie.
Les sulfamides hypoglycémiants sont produits et commercialisés sous forme de comprimés. Ces médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type II. De plus, ils sont non insulinodépendants.
Fonctionnement de ces thérapeutiques
Ces produits pharmaceutiques favorisent la stimulation de la production de l’insuline. Cette substance importante pour les diabétiques est sécrétée par les cellules bêta du pancréas. Cet effet dépend de la présence des cellules bêta actives dans les sections pancréatiques.
L’administration des sulfamides hypoglycémiants dépend essentiellement de :
- la résorption digestive ;
- l’élimination par voie urinaire ;
- la métabolisation ;
- la demi-vie du produit.
Grâce à ses paramètres importants, le mode d’administration du médicament et le nombre de prises quotidiennes sont déterminés adéquatement. Ainsi, l’efficacité du traitement est maintenue.
Par ailleurs, il faut préciser que la demi-vie des sulfamides hypoglycémiants est variable. La plupart d’entre eux possèdent une durée d’action suffisamment prolongée. Par conséquent, ils favorisent une administration en 2 prises, voire en une prise par jour.
Bon à savoir : Le taux de production de l’insuline varie également en fonction du repas consommé. Ce facteur est d’une importance majeure.
Notions de typologie et d’efficacité sur ces médicaments :
Encore appelés sulfonylurées, les sulfamides hypoglycémiants sont disponibles en de nombreuses molécules. Ce sont principalement :
- le gliclazide ;
- le glimepiride ;
- le glipizide ;
- le glibenclamide.
Pour une meilleure stimulation de la production de l’insuline, elles agissent sur les cellules ß-pancréatiques.
Les sulfamides hypoglycémiants sont utiles pour soulager les signes du diabète de type 2, mais en deuxième intention. En effet, ils ne sont prescrits qu’après un échec des biguanides. Ils sont utilisables en bithérapie ou en monothérapie (en cas de contre-indication ou d’intolérance aux autres thérapeutiques).
Quant à l’efficacité des sulfamides hypoglycémiants, elle a été démontrée sur l’amélioration de la glycémie. Ces produits pharmaceutiques agissent aussi sur la baisse d’HbA1c (réduction d’environ 1% de l’Hb1Ac).
Les études ont apporté des preuves solides pour la baisse des complications microvasculaires, en particulier celles rénales. Cependant, elles sont insuffisantes pour la baisse des complications macrovasculaires et de la mortalité.
Médicament contre le diabète de type II : indications et contre-indications
Il est certain que les sulfamides hypoglycémiants sont utiles pour le bien-être des malades de diabète de type-2. Cependant, ils ne sont pas destinés à toutes les personnes souffrant de cette maladie.
Sulfamides hypoglycémiants : quelles en sont les indications ?
Ces médicaments sont propices pour le traitement du diabète de type II chez l’adulte. Ils sont destinés aux malades n’ayant pas un régime alimentaire équilibré et un exercice physique régulier.
En effet, les sulfamides hypoglycémiants ont pour but d’assurer un équilibre glycémique. Pour le faire, ils baissent les taux de glycémie. Cette fonction régulatrice leur permet de contrôler l’évolution du diabète de type 2.
Ces produits pharmaceutiques sont également chargés de la prévention des complications micro et macro vasculaires. Ce qui est une autre manière d’atteindre l’objectif prévu : traiter le diabète.
Quelles sont les contre-indications ?
Les sulfamides hypoglycémiants sont contre-indiqués pour les malades présentant une allergie à ses différentes composantes. Hormis ce cas, ils le sont aussi pour les personnes atteintes des affections suivantes :
- diabète insulino-dépendant ;
- insuffisance rénale sévère ;
- insuffisance hépatocellulaire.
Les sujets éthyliques, les femmes enceintes et les nourrices ne sont pas habilités à suivre un traitement à base de ces sulfonylurées.
Les personnes de plus de 65 ans ne doivent pas prendre ces médicaments. À cet âge, elles ne peuvent supporter des traitements dont l’effet est de très longue durée.
Les sulfamides : effets secondaires, précautions et interactions
Lors de la prise des sulfamides hypoglycémiants, certaines complications peuvent survenir. Ces effets secondaires varient en fonction des individus. Néanmoins, parmi les signes cliniques fréquents, il y a l’hypoglycémie.
Cet effet indésirable est favorisé par une insuffisance rénale ou hépatique. Une alimentation insuffisante ou déséquilibrée est aussi un facteur de développement de cette affection. L’hypoglycémie concerne surtout les personnes âgées et celles alcooliques.
En dehors de la baisse du taux de glucose dans le sang, des troubles digestifs rares et un effet antabuse peuvent apparaître.
Interactions médicamenteuses
L’agencement des sulfamides hypoglycémiants avec le miconazole et les glinides est à éviter. Une telle combinaison augmente le risque d’hypoglycémies sévères. Il est aussi déconseillé d’associer ces médicaments avec :
- l’alcool ;
- la phénylbutazone ;
- le danazol ;
- le kétotifène.
En outre, les associations des sulfonylurées avec certains produits requièrent une prise de précaution. Ce sont l’allopurinol, les antithyroïdiens et les anti Vitamine K. Les bêta-bloquants, les corticoïdes et les sulfamides antibactériens sont également concernés par cette mesure de prudence.
Les précautions à prendre
Avant la prise des sulfamides hypoglycémiants, le patient doit forcément réaliser un bilan préalable. Cet examen porte sur les fonctions rénale et hépatique. Ensuite, le professionnel de santé doit prescrire une dose progressive pour le traitement d’une personne âgée. Par ailleurs, la posologie doit être fixée avec la plus grande réserve.
En outre, les patients en proie à l’hypoglycémie sont sujets de troubles de la vue et à l’incapacité à exécuter une tâche. Le cas échéant, ils doivent être incités à la prudence en cas de conduite ou d’utilisation de machines.
Sulfamides hypoglycémiants : grossesse, allaitement et hygiène de vie
La prise de ces produits pharmaceutiques a un impact sur la grossesse et l’allaitement. En outre, ce traitement requiert l’adoption d’une bonne hygiène de vie.
Grossesse et allaitement
Au cours de la grossesse, le diabète gestationnel ou permanent peut apparaître. En cas de déséquilibre, cette affection est à l’origine d’une augmentation de malformations congénitales et de la mortalité périnatale.
Le cas échéant, la femme enceinte doit utiliser de l’insuline au lieu des sulfamides hypoglycémiants. Pour ce qui est des nourrices, l’utilisation de ces produits est contre-indiquée.
Hygiène de vie idéale
Le traitement aux sulfamides hypoglycémiants requiert une meilleure gestion de la vie quotidienne. Pour commencer, le malade doit adopter un régime alimentaire équilibré afin de perdre du poids. Ce préliminaire est important en cas de surpoids.
Cette précaution favorise une perte de poids de 10%, et ce, en un temps record. En plus, un exercice physique régulier est requis. À cet effet, il faut un minimum de 30 minutes de pratique sportive par jour.
En somme, les sulfamides hypoglycémiants sont des éléments incontournables dans le traitement du diabète de type 2. Toutefois, vous devez respecter un certain nombre de règles pour un résultat optimal. En outre, la consultation d’un professionnel de santé est nécessaire avant la prise des sulfonylurées.