Encore appelé maladie de pouls lent, le syndrome d’Adams-Stokes est l’ensemble des symptômes causés par une diminution ou un arrêt du rythme cardiaque. Le cerveau de la personne atteinte n’est pas bien irrigué, ce qui entraîne une perte de connaissance ou la vision floue. Mais, la pose d’un pacemaker au patient permet d’éviter tout arrêt cardiaque prolongé. Quels sont les causes, symptômes et traitements du syndrome d’Adams-Stokes ?
Sommaire de l'article
Syndrome d’Adams-Stokes : définition et causes
Le syndrome d’Adams-Stokes est un accident neurologique, qui se traduit par une réduction brutale de l’irrigation cérébrale. Cela est causé par un ralentissement important du pouls. La fréquence des battements des artères est très ralentie tout au long de l’épisode, et parfois nulle (dans certains cas, la fréquence est excessive).
Ce ralentissement du rythme cardiaque s’explique par une altération du passage de l’influx nerveux entre les ventricules, et les oreillettes. Il s’agit d’un bloc auriculo-ventriculaire, qui survient lors d’une diminution du rythme cardiaque, la bradycardie, et qui entraîne une pause ventriculaire. Le syndrome d’Adams-Stokes touche principalement les personnes âgées de plus de cinquante ans.
Syndrome d’Adams-Stokes : manifestations
Le syndrome d’Adams-Stokes se manifeste par :
- La syncope, qui est caractérisée par une perte brutale de connaissance. La personne atteinte est pâle avec un pouls ralenti ou absent, mais sa respiration continue normalement ;
- Le ralentissement de pouls à trente pulsations par minute, ou même non perceptible ;
- Un arrêt cardiaque ;
- La sensation de vertige ;
- Les troubles visuels, c’est-à-dire que le patient a l’impression d’avoir un voile aux yeux ;
- Les convulsions parfois et l’émission de l’urine.
Une autre caractéristique du syndrome d’Adams-Stokes se traduit par la reprise de connaissance par le patient lui-même, au bout de quelques secondes.
Syndrome d’Adams-Stokes : diagnostic différentiel et examen médical
Le diagnostic du syndrome d’Adams-Stokes est posé à partir des symptômes que présente le patient. Mais, il est important de faire d’abord un diagnostic différentiel, pour ne pas confondre cette maladie à d’autres pathologies comme :
- L’Épilepsie, dont l’évolution immédiate n’est pas la même que la maladie de pouls lent ;
- La Syncope vagale au cours de laquelle, la personne souffrante présente des nausées ;
- L’Ischémie cérébrale transitoire, qui se caractérise par des troubles neurologiques.
Après le diagnostic différentiel, des examens complémentaires sont faits pour confirmer le diagnostic :
- Enregistrement de l’activité cardiaque sur une période de vingt-quatre heures ;
- Enregistrement de l’influx électrique à l’intérieur du cœur (plus précisément au niveau du faisceau d’His qui permet le passage de l’influx nerveux vers les ventricules) ;
- Électrocardiogramme, qui permet de savoir si la conduction est altérée et de déterminer la présence ou non des troubles de conduction entre les ventricules et les oreillettes.
Syndrome d’Adams-Stokes : mode de prévention et traitement
Il est possible de prévenir les complications du syndrome d’Adams-Stokes, telles que les convulsions, l’arrêt respiratoire, la perte d’urine ou les lésions du cerveau (complications neurologiques), en réanimant le patient en urgence.
En ce qui concerne la prise en charge, certains patients peuvent nécessiter l’implantation d’un stimulateur cardiaque, appelé pacemaker. Ce dernier est placé, pour jouer le rôle des contractions naturelles du cœur en absence d’influx nerveux ou de contractions cardiaques. Le pacemaker empêche ainsi l’arrêt de fonctionnement du cœur, et par conséquent la survenue de syncope.