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Syndrome de la cabane: trouble psychologique ou mal-être passager ?

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Syndrome de la cabane: trouble psychologique ou mal-être passager ?
Femme seule chez elle

 

La pandémie de covid 19 a engendré de nombreux dommages. Parmi eux, une grande partie est passée inaperçue, notamment les dommages psychologiques. En effet, pour limiter le nombre de victimes pendant les temps forts de la pandémie, les gouvernements ont décidé de confiner leurs populations. Les entreprises ont également été obligées d’adopter le télétravail pour leurs employés. Cette situation a occasionné le développement du syndrome de la cabane chez certaines personnes. Quel est donc ce syndrome ? Quels sont ses symptômes et peut-on s’y soustraire ?

Qu’est-ce que c’est que le syndrome de la cabane ?

Bien que le Syndrome de la cabane soit devenu populaire après les vagues de covid 19, c’est au 20ème siècle qu’il a été évoqué pour la première fois. Ce syndrome touchait surtout les chercheurs d’or, qui avaient abandonné leurs familles pour partir à l’assaut des mines.

Après plusieurs mois passés loin de toute civilisation, ils ne souhaitaient plus revenir à une vie normale. Ils avaient même développé une crainte de la société. C’est d’ailleurs des cabanes, ces petites habitations de fortune qui leur servaient d’abri aux abords des mines, que vient le nom du Syndrome de la cabane.

Le Syndrome de la cabane est aussi appelé le syndrome de l’escargot, car cet animal reflète bien l’image que l’on peut avoir de ce trouble. En effet, au moindre danger, l’escargot a pour habitude de se réfugier sous sa coquille pour ne plus en ressortir.

Il semble que l’origine de ce mal soit l’instinct de survie que chacun peut développer, après une longue période enfermée dans le même environnement. Souvent, il est difficile de bousculer ses habitudes pour revenir à une vie normale.

Syndrome de la cabane : quels liens avec le Coronavirus ?

Il existe une forte corrélation entre la COVID 19 et le syndrome de la cabane. En effet, les différentes phases de confinement ont profondément modifié les habitudes des populations. De plus, pendant que certaines personnes avaient la chance d’être en famille, d’autres ont vécu les confinements seuls.

Même si l’objectif était de limiter la progression du virus, les confinements n’ont pas eu que des effets positifs. Le déconfinement a donc fait réapparaitre le syndrome de la cabane, qui ne faisait presque plus parler de lui. De plus, il s’agit d’un syndrome capable d’atteindre tout le monde, indépendamment de l’âge, du sexe ou du statut social.

Syndrome de la cabane : quelles sont les personnes à risque ?

Il n’existe pas encore de sondages ni d’études sérieuses pouvant permettre de déterminer avec exactitude les personnes susceptibles de développer un syndrome de la cabane. Il est toutefois évident que les personnes isolées de la société ou qui deviennent facilement anxieuses sont à risque.

Les symptômes du syndrome de la cabane  

Même s’il ne s’agit pas du même type de trouble, les symptômes du syndrome de la cabane sont assez similaires à ceux de l’anxiété généralisée

Une peur irrationnelle

Être atteint du syndrome de la cabane, c’est avant tout avoir peur de quelque chose. Dans le cas présent, il s’agit de l’extérieur et des autres. Cette peur irrationnelle peut d’ailleurs facilement dégénérer en angoisse sociale aiguë.

Une perte de motivation

Lorsqu’une personne souffre du syndrome de la cabane, elle a généralement du mal à trouver la motivation nécessaire pour sortir de chez elle. Cette forme de manque d’intérêt peut même être assimilée à de la procrastination. Même si elles en ont plusieurs fois l’occasion, les personnes atteintes par le syndrome de la cabane trouvent toujours un moyen pour éviter de sortir de chez elles. Il leur suffit par exemple d’accuser la météo ou de se convaincre qu’il n’est pas nécessaire de mettre pied dehors.

Des périodes de fatigue inexplicables

Si vous passez toutes vos journées à dormir, et qu’au réveil, vous avez toujours autant sommeil, c’est un signe du syndrome de la cabane. En effet, il a également tendance à se manifester sous cette forme.

Comment savoir si l’on souffre de ce syndrome ? 

Il n’existe pas encore de diagnostic fiable pour déterminer si une personne souffre du syndrome de la cabane. Par contre, certains symptômes de l’agoraphobie sont souvent évocateurs. 

Vous ne souhaitez plus retourner sur votre lieu de travail habituel

Le syndrome de la cabane se manifeste dans certains cas, par le refus de retourner dans des locaux après une longue période en télétravail. Si vous avez une certaine réticence à reprendre votre train de vie habituel, vous souffrez peut-être de ce syndrome.

Vous avez des pics de stress dès que vous vous éloignez de votre domicile

Chez certains individus, la simple pensée de s’absenter quelques heures de son domicile suffit à déclencher des pics de stress. Il s’agit aussi d’un des nombreux symptômes du syndrome de la cabane.

La présence de personnes autour de vous, vous rend anxieux

Les personnes atteintes du syndrome de la cabane ont généralement du mal à accepter d’autres personnes autour d’elles. Rien que l’idée de se retrouver entouré d’une foule de personnes provoque chez elles, une peur panique et des crises d’angoisse. Si vous aussi vous avez l’impression qu’il n’y a qu’à votre domicile que vous vous sentez bien, vous devriez chercher des solutions pour vous soigner.

Comment se défaire du syndrome de la cabane ?

Le syndrome de la cabane n’est pas une fatalité. Si vous souhaitez réellement vous en défaire, il existe de nombreuses astuces pour y arriver.

Affronter la peur de sortir de chez soi

Affronter ses peurs (quelles qu’elles soient) est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Cependant, si vous en avez la volonté, vous pouvez y arriver. Pour un début, vous devez commencer par identifier vos peurs. S’il s’agit par exemple de la peur de retourner dans votre travail, vous pouvez diminuer vos heures de télétravail et prendre d’autres dispositions pour revenir progressivement dans votre environnement professionnel.  

Apprendre à se relaxer

La relaxation fait également partie des solutions pour en finir avec le syndrome de la cabane. Pour réduire les crises d’angoisse par exemple, vous gagneriez à faire de la méditation ou à vous mettre au yoga.

Si vous ne vous êtes jamais essayé aux techniques de respiration, vous pouvez consulter un spécialiste en la matière ou solliciter un suivi à domicile.

Se mettre la pression

Le syndrome de la cabane peut devenir une spirale sans fin pour certaines personnes. Pour en sortir, vous devez également éliminer la procrastination de votre vie. En effet, l’on ne s’en rend pas souvent compte, mais la procrastination fait aussi partie de ces handicaps qui vous empêchent d’affronter l’extérieur.

Si vous souhaitez en finir avec le syndrome de la cabane, l’idéal est d’établir un planning à respecter scrupuleusement, pour restaurer l’équilibre dans votre vie.

Consulter un psychothérapeute

Dans certains cas de figure, le syndrome de la cabane n’est que passager. Il disparait donc au bout de quelques semaines ou d’un mois. Cependant, chez certaines personnes, le syndrome peut être persistant au point d’amener d’autres complications.

Cela signifie tout simplement que l’isolement social est plus profond que vous pourriez le penser. Des séances de thérapie comportementale sont alors nécessaires pour retrouver un équilibre mental.

Y a-t-il des médicaments contre le syndrome de la cabane ?

Si les crises de dépression et d’anxiété s’intensifient, vous pouvez consulter un psychiatre pour qu’il vous fasse des prescriptions. En effet, on peut envisager des traitements médicamenteux pour se défaire du syndrome de la cabane. De manière générale, le traitement est composé d’anxiolytiques et d’autres médicaments qui permettent de réduire l’anxiété et les sautes d’humeur. Il faut cependant rappeler qu’un traitement par des médicaments pour lutter contre un trouble comme l’agoraphobie n’est pas ce qui est le plus recommandé.